Invité
est en ligne
Invité
Athena, lâche ce verre.
« Tu veux que je devienne moine ?! Pitié, ne me mets pas ce genre d’image mentale dans la tête » râla aussitôt Bonaventure qui se secoua la tête comme pour s’empêcher de se rappeler du visage de la mère et de cette jeune femme. Son problème, c’est que s’il avait une mémoire sélective, il était surtout très physionomiste alors il n’avait franchement pas envie de s’imaginer le trio de la mort dans sa tête. « Fais gaffe où je te fais un profil sur le net pour dire que tu es fan des fétichistes des pieds » ajouta-t-il rapidement pour l’embêter. Elle savait très bien qu’il ne s’amuserait jamais à faire cela. Il tenait bien trop à sa sécurité pour la livrer en pâture à des pervers et puis honnêtement, il n’avait rien contre le fait qu’elle rencontre des hommes, il n’avait pas non plus envie de servir de rabatteur. En parlant de conquête, Athéna lui apprit qu’elle n’avait jamais présenté quiconque à ses parents. Il comprenait très bien, lui-même ne présentait jamais ses petites-amies à ses parents. D’une, son père lancerait aussitôt une recherche approfondie afin d’être certain que sa conquête ne nuise pas à ses projets politiques, de deux, sa mère étant psychologue, il aurait le droit au profil de sa petite-amie…. Donc non. « C’est pas évident l’étape des présentations. Je pense que le jour où je présenterai quelqu’un à mes parents, ça sera limite parce que j’ai envie d’épouser cette femme… En dehors, je préfère éviter car ils ont tendance à s’occuper de tout sauf de leurs affaires » soupira-t-il avant d’hausser les épaules.Au fil de la conversation, Bonaventure apprit que le plat préféré d’Athena était la raclette -ça va, ce n’était pas le plus compliqué à cuisiner songea-t-il non sans humour ; il apprit également qu’elle savait imiter les animaux -chose qui le fit bien rire ; mais également qu’elle était du style à ne jamais passer à côté d’une occasion si elle se sentait bien avec la personne. Il était pareil même si son mariage bloquait beaucoup. « Le problème, c’est que je me vois pas annoncer à tout va que mon mariage est…blanc » rétorqua-t-il en chuchotant le dernier mot pour ne se faire entendre que d’elle. « Je ne connais pas beaucoup de femmes qui serait prête à n’être qu’une simple maitresse et à se cacher au quotidien. Je crois que tant que mon histoire d’adoption ne sera pas réglée, je suis condamné à la patience. Je n’ai pas envie de faire souffrir une femme, c’est bien la dernière chose que je souhaite » soupira-t-il à nouveau. Il était un peu dans une impasse. La conversation reprit et Athéna lui confia qu’elle allait être à nouveau en colocation mais cette fois-ci avec son meilleur ami. Il était ravi pour elle, elle semblait ne pas aimer vivre seule. Il était tout de même amusé par son enthousiasme à devenir sa batgirl. Pour une fois, il s’amuserait peut-être car il n’y avait rien de pire que d’attendre des heures dans le silence et dans le froid.
« Bien sûr que j’aurais osé te laisser dans le couloir ! Attends, du camembert au petit déjeuner, tu veux ma mort ?! J’ai la bouche sucrée au réveil » plaisantait-il car Bonaventure était aussi très câlin le matin. Il n’était pas rare quand il avait une petite-amie, qu’il réveille cette dernière pour un petit déjeuner spécial Bonaventure. « C’était comment la pension ? » lui demanda-t-il car il avait toujours fait en sorte que ses parents le laissent le plus possible fréquenter des établissements publics pour ne plus être sous la coupe de la haute société et de leurs gamins pourris gâtés qui avaient souvent fait de sa vie, un enfer. Mine de rien, la jolie rose gagna aux fléchettes au plus grand dam de Bonaventure qui détestait par-dessus tout perdre en bon compétiteur qu’il était. « Mouais, c’est pas une question d’être plus doué que moi… tu as laissé le charme agir, j’arrivais pas à me concentrer » lâcha-t-il comme si de rien n’était mais son sourire canaille prouvait qu’il plaisantait -bien qu’on pouvait facilement se laisser charmer par Athéna. « Pas de souci vas-y » répondit-il.
« Ne t’inquiète pas, je ne suis pas un fou du volant » la rassura-t-il alors qu’il refermait galamment la portière passager après la lui avoir ouverte. Bonaventure se glissa derrière le volant et démarra après avoir déposé sa canne sur le siège arrière. « On va vers le quartier le plus pervers de la ville. Je dois m’occuper de la demande de divorce d’une cliente. C’est pas les missions les plus glorieuses qui soient mais ça me permet de me dégager un petit salaire et d’être moins dépendant de mes parents » lui expliqua-t-il tandis qu’ils roulaient vers leur destination. « J’aimerai bien prendre le mari en flagrant délit avec sa maitresse mais jusqu’à là, ils ne se sont jamais montrés ensemble en public. D’après un indic, ils vont se rencontrer dans une boîte échangiste… Avec de la chance, ils seront moins prudent cette nuit »
AVENGEDINCHAINS
(Invité)