will you be my husband ? (weaslacce)

Je tentais de prendre tout ça à la rigolade, les conneries de Priape et son entêtement à ronchonner sur tout et sur rien quand il s'agit de Bonaventure. Je n'imagine même pas sa réaction quand je vais lui annoncer notre union prochaine... Déjà qu'il râle à longueur de journée parce que je suis plus souvent dans l'avion qu'à l'hôpital ces derniers temps... Je regarde mon fiancé et souris légèrement, caressant sa joue. Je sais bien que ça le touche autant que moi. C'est comme si Summer venait à me détester parce que je suis - enfin était - l'une des meilleures copines de Sienna... C'est complètement ridicule et tout ça m'énerve pas mal mais je ne veux pas m'en faire pour Priape, on a trop à penser pour le moment. " Je ne le laisserai pas être un de tes tortionnaire, qu'on soit clair " Soufflais-je sérieusement en le regardant droit dans les yeux. " Il pourra dire ce qu'il veut, j'ai assez donné, j'ai assez mis ma vie entre parenthèse pour les gens que j'aime et il est temps de penser à moi, à nous " Soufflais-je sérieusement avant de l'embrasser. Rien à foutre des gens autour de nous, c'est décidé. Maintenant c'est lui et moi contre le monde. " Je fais d'énormes efforts avec Talya alors que j'ai toujours envie de l'étriper quand je pense à ce qu'elle lui a fait alors il en fera aussi, tu peux en être sûre " Soufflais-je avant de quitter la chambre. Elle l'a trompé, lui a brisé le coeur, elle a embrassé son cousin par alliance, s'est tapée mon ex petit ami alors qu'elle savait à quel point je l'aimais et tout ça en moins d'un an. Je pense qu'en niveau saloperies elle est au max alors que Bonaventure n'a rien fait. Je ne dis pas qu'il est un ange - quoi que - mais bon. Il va voir du pays le petit grec s'il me casse trop les bonbons.

Je ris légèrement quand il râle sur le fait que je ne sois pas contre une bague en plastique. Même un morceau de plastiques ne me gênerait pas. Je ne suis pas quelqu'un de matérialiste alors bon... Je regarde les bagues pour homme et soupire. Franchement, choix : - 8 000. " Tu préfères une plate lisse, bombée, épaisse ? " C'est lui qui va la porter, il faut quelque chose qu'il supporte. Je sais que je ne pourrais pas supporter quelque chose de trop épais, de trop gros parce que j'ai l'habitude de ne rien avoir sur les mains puisque je dois tout enlever lorsque j'arrive au travail. Je me tourne et le regarde. " Je peux venir comme ça ou les yeux bandés ? " Enfin, je mets mes mains sur mes yeux s'il ne veut pas que je la vois avant qu'il me l'offre réellement, je sais pas moi...

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« Je ne pense pas qu’il deviendra un de mes tortionnaires… J’ai juste peur qu’il finisse par se mettre entre nous et te perdre toi. Je veux bien supporter beaucoup de choses mais pas cela » lui répondit-il en toute franchise. Bonaventure voulait bien se montrer patient avec Priape, lui accorder le temps d’apprendre à le connaitre etc. Seulement, s’il venait à vouloir les séparer, il apprendrait que derrière son sourire, se cachait un homme pas forcément agréable. Il était soulagé d’entendre Andrea lui affirmer que cela ne serait pas le cas. Ils allaient former un couple complice et aimant ; Et ça, ça lui plaisait grandement. « Je sens qu’il va en avoir pour son grade s’il refuse notre mariage » lui dit-il avec un petit rire. Néanmoins, dans sa bonté, il espérait que cela n’aille pas aussi loin entre eux. Andrea lui avait confié avoir peu d’amis autant qu’elle garde, ceux qu’elle avait.

Arrivé dans la bijouterie, Bonaventure était soumis à une rude question de la part de sa fiancée : quelle sorte de bague souhaitait-il ?! Bonne question. « Une bague pas trop imposante… un truc simple ! Je t’avoue que je n’en ai jamais porté alors quelque chose qui ne risque pas de me gêner quand je tape à l’ordi ? » tenta-t-il de l’aider à se faire une idée. De son côté, la recherche fut plus hasardeuse tant les bagues étaient tape à l’œil ou énormes. Andrea avait les doigts fins donc ne pas partir sur quelque chose de trop imposant. Finalement, ce fut dans la collection privée qu’il trouva son bonheur. « Viens par ici » lui dit-il en se glissant dans son dos, une main sur ses yeux pour mieux la guider vers la vendeuse. « Garde les yeux fermés d’accord ? » lui demanda-t-il en prenant sa main gauche pour y glisser la bague choisie. « Tu peux les ouvrir maintenant » fit Bonaventure avec un soupçon de stress dans la voix. Et si la bague ne lui plaisait pas ?!

La bague

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" Tu ne me perdras pas à cause de lui. Si tu me perds, ce sera à cause de moi ou de toi mais de personne d'autres " Hors de question que qui que ce soit se mette en travers de mon bonheur. Je peux très bien conjuguer petit ami - enfin futur mari - et amis. Bonaventure l'accepte totalement alors pourquoi pas les autres ? Des fois je me demande si je ne dois pas déprimer et pleurer à longueur de journée pour que tout le monde soit content, c'est pour dire. " Je vais lui faire voir du pays tu peux en être sur " Soufflais-je avec un large sourire avant d'écraser mes lèvres sur les siennes dans un petit bisou et de filer. Je ne lâcherais pas le bout mais je ne ferais pas la nouille. Je l'avais assez écouté, je m'étais détachée de Bona tout le Chili et on voyait bien ce que ça avait donné : rien de bon !

De mon côté de la boutique, j'écoute ce qu'il me dit et réfléchis légèrement... Quelque chose de mate, de brillant ? Moins de choix mais tout autant de question ! J'aime bien une des alliances simple, brillante, légèrement bombée, quelque chose qu'on ne doit pas sentir sur le doigt en quelque sorte. Je lève les yeux de ma recherche pour me tourner vers lui, regardant bien haut au cas où il ne voulait pas que je le vois, ce qui est le cas puisqu'il vient coller sa main sur mes yeux et une autre dans le bas de mon dos. " Promis, je garde les yeux fermés " Soufflais-je en fermant réellement les yeux. Je ne supporte pas ne pas pouvoir voir où je suis, où je vais, s'il y a un obstacle devant et tout ce qui va avec. Même avec sa main dans mon dos. Je lui tends ma main et il glisse rapidement la bague. Je l'entends baisse le visage et ouvre très lentement les yeux avant de sourire largement. " Elle est magnifique ! " Soufflais-je en posant ma main sur la joue de Bonaventure et de l'embrasser tendrement. Je passe mon pouce et mon index droit dessus, la faisant tourner légèrement et finis par tendre la main devant moi pour la regarder. " Elle est sublime... Les détails sont ... wow " Soufflais-je en souriant toujours autant. " Maintenant viens avec moi " Soufflais-je en me plaçant derrière lui, posant mes mains sur ses yeux. " Stop " Lançais-je en me plaçant à côté de lui et montrant la bague à la bijoutière. Des plus simple mais pour un homme... " C'est simple mais y a pas trop le choix et puis, faut pas que tu la sentes trop non plus alors... " C'est simple et discret. Sur sa main, elle ressort bien et je souris légèrement.

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« Tu sais que j’aime cette nouvelle Andrea ? Je veux dire, celle qui ose, celle qui n’a plus peur de me dire qu’elle m’aime ou qu’elle veut se battre pour notre couple ? » lui dit-il avec un grand sourire où se lisait clairement tout l’amour qu’il éprouvait pour elle. Andrea ne pouvait pas lui faire plus beau cadeau que celui-là : cette chance unique de faire partie de sa vie, de pouvoir l’appeler sa femme et surtout, de lui montrer combien elle était déterminée à être heureuse à ses côtés. Pour Bonaventure, cela ressemblait à s’y méprendre au bonheur et pour rien au monde, il ne voudrait perdre ce qu’ils bâtissaient tous les deux. « Je n’en doute pas. Je suis limite à le plaindre » rigola-t-il. Limite tout de même car bon, Priape lui taillait un costard dès qu’il en avait l’intention et le métisse avait beau être gentil, il n’était ni trop bon, ni trop con.

Au final, ce fut avec émotion qu’il glissa la bague qu’il avait choisi, au doigt d’Andrea. Il espérait grandement que son choix soit le bon -il était tellement stressé, qu’il avait l’impression de se retrouver dans le rôle titre d’Indiana Jones à la recherche du graal dans le troisième volet ; Heureusement, très vite, il vit le visage de sa belle s’éclairer. « Pas autant que toi » souffla-t-il avant qu’elle ne l’embrasse tendrement. Il était vraiment heureux et il fit signe à la vendeuse qu’il la prenait et qu’elle pouvait préparer la facture. Andrea en profita pour l’entrainer vers le coin des hommes en lui bandant les yeux avec ses mains. « Je ne bouge plus ! »dit-il en rigolant à son stop. « Elle est parfaite… » répondit-il alors qu’il voyait pour la première fois la bague qu’elle avait choisi pour lui. Aussitôt, il l’attira à lui pour l’embrasser. « Je crois que voir ses anneaux à nos doigts me donnent encore plus envie de t’épouser sur le champ ! Il va me falloir des trésors de patience pour accepter de te laisser repartir et surtout pour attendre notre mariage » avoua-t-il en déposant un baiser sur son front, contemplant leurs mains enlacées où brillaient leurs bagues de fiançailles.

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Je lui souris timidement quand il me dit qu'il est content de celle que je suis devenue. Je me rends réellement compte que je me suis juste retenue pendant plusieurs semaines pour ne pas dire mois avec lui parce que j'ai toujours été comme ça tactile, le coeur grand ouvert et prête à tuer pour les gens que j'aime. En tout cas, à partir de maintenant, la retenue et les auto-flagellations avec Bonaventure, c'est fini. Je veux que tout ça fonctionne réellement entre nous. On prend une autre direction, on passe au niveau supérieur et je ne veux pas qu'il regrette quoi que ce soit... Ce n'est déjà pas la demande en mariage la plus romantique du monde alors bon.. Je ris légèrement. " Ah ouai ? " J'arque un sourcil et ris légèrement. " Au moins tu sais qu'il ne vaut mieux pas tenter de se mettre au milieu de ce que je veux vraiment sinon je peux être très effrayante " Soufflais-je avant de poser mes lèvres sur les siennes. Quand je veux quelque chose, je le fais, je l'ai. Et la première personne qui tente de m'en empêcher fini par m'entendre, comme la jeune femme qui gardait Russell sur l'île de Pâques. J'avais réussi à faire renvoyer cette femme d'ailleurs... Il faut dire qu'entre l'arrestation de Bonaventure et tout le stress qu'il y avait autour, j'ai été plutôt sèche et très convaincante !

Bague au doigt, un large sourire se dessine sur mon visage et ne le quitte plus. Je l'aime, vraiment. Et même si c'est complètement dingue de l'épouser maintenant - je le sais ! - je suis persuadée que je fais le bon choix, qu'on fait le bon choix et qu'on va être tellement heureux... Lui et moi, mari et femme. C'est complètement dingue ! Mais je me sens tellement bien, tellement mieux, on a enlevé un poids de mes épaules et c'est tout ce dont j'avais besoin. Même si le reste de la journée risque de devenir compliquée avec les gens que je vais devoir prévenir, je sais désormais que lorsque je rentrerais le soir, j'aurais les bras de Bonaventure pour me réconforter, pour m'aimer. Dans ses bras, à ce moment à, je souris et passe mes mains derrière son cou. " Ça va être difficile mais il faut se dire que... C'est la dernière fois qu'on sera séparé " Et c'est aussi pour ça qu'on le fait non ? Pour qu'on puisse être ensemble. Par amour et par nécessité. " On préparera tout ce qu'il y a à préparer avec skype et la prochaine fois qu'on se voit c'est pour devenir Madame Weasley " lançais-je avec un large sourire avant de l'embrasser tendrement. " Il est quelle heure dis voir ? Je meurs de faim " Ouai, le stress est passé et donc j'ai l'appétit qui est vite revenue !

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« Tu sais que tu es terriblement sexy lorsque tu veux obtenir quelque chose ? Ce côté tigresse en toi me plait énormément » murmura-t-il sur un ton amusé avant qu’elle ne reprenne ses lèvres dans un tendre baiser. Les bras autour de la taille de sa fiancée, Bonaventure savourait la moindre seconde comme il avait appris à le faire depuis leur séparation forcée. Chaque moment, chaque baiser, parole, sourire, était savouré comme si c’était le dernier. Une façon comme une autre de vivre l’instant présent.

Les bagues trouvées et payées, ornaient leur doigt respectif et c’est avec émotion qu’il contempla leurs mains jointes. Ils allaient se marier, fonder un foyer, faire leur vie ensemble. C’était bien plus que tout ce qu’il avait imaginé en devenant le petit-ami d’Andrea. Le métisse avait pensé qu’ils se marieraient un jour ou l’autre, dans une dizaine d’années si leur histoire continuait sur la même lancée. Non, le Destin en avait décidé autrement mais il en était heureux car il était certain de ses sentiments. Il aimait Andrea. Il voulait passer le reste de sa vie à chérir cette femme, à la protéger également. « Oui la dernière fois. Il me hâte de pouvoir l’annoncer à tout le monde… Le pire, c’est qu’avant le Chili, je parlais de mariage avec Amanda. Enfin, elle m’avait sorti en plaisantant qu’elle souhaitait être ma demoiselle d’honneur. Je n’imaginais pas que c’était une conversation prémonitoire » rigola-t-il avant de la serrer à nouveau dans ses bras. « Largement temps de passer à table. Je fais une dernière petite chose et je te rejoins dehors ! » lui dit-il en l’embrassant avant de se tourner vers la vendeuse, un grand sourire aux lèvres : « Il me faut des alliances maintenant » dit-il alors qu’Andrea était en dehors de la bijouterie.

En même pas cinq minutes, il trouva les alliances et c’est avec un petit écrin dans la poche de son pantalon qu’il sortit pour voir Andrea en train de signer des autographes. Sa renommée commençait à grandir et il allait assister à ce genre de scène bien plus souvent songea-t-il en se rapprochant. Toutefois, lorsqu’il vit le visage de l’inconnue, ses traits se figèrent et son sang se glaça. « Lucy… » lâcha-t-il alors que cette dernière relevait le regard vers lui. « Bonny ?! Ouah… je ne pensais pas te trouver ici… Quelle surprise »

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Je le regarde et souris largement. " Je t'interdis de me faire galérer pour autant, je te préviens " Soufflais-je sur un ton presque menaçant avant de rire. J'aimerai bien éviter qu'il trouve ça mignon au point de me faire courir partout et tout ce qui va avec. Oui, s'il commence à tout faire pour me voir me battre, il risque de perdre au change et pas qu'un peu. Je n'ai rien contre le fait d'être mise au défi mais ça peut vite devenir insupportable pour moi comme pour lui. En tout cas, je me demande réellement comment Priape va réagir et ce qu'il va bien pouvoir me dire. Pas besoin d'avoir fait des hautes études pour savoir que ça ne va pas lui plaire mais bon... Je souris largement sur le chemin mais aussi - voire surtout - quand on choisit nos bagues. C'est un drôle de moment que je n'aurais pas pensé faire avant un bon bout de temps mais comme quoi l'imprévu a du bon aussi. J'ai hâte de devenir sa femme, de fonder une famille avec lui et tout ce qui va avec. Ça viendra plus tard, je le sais, mais j'ai tout de même hâte. Hâte de le voir tous les soirs en rentrant du travail, de voir mon petit déjeuner prêt sur la table lorsque je rentrerais d'une nuit de garde parce que je sais que Bonaventure est comme ça, je ne suis pas folle. Sourire aux lèvres, je l'embrasse et acquiesce quand il me dit qu'il a une petite chose à faire. " Pas trop long tu veux hein... " Soufflais-je avant de quitter la boutique. Je ne connais même pas Amanda quand j'y pense... Il va falloir que j'apprenne à connaitre la Quincy quand même. Bonaventure et moi, on a construit notre monde, notre cocon et on a même pas pensé - volontairement ou pas - à confronter nos mondes... Il faut dire que vu la réaction de Priape... Je regarde mon portable et fronce les sourcils en voyant qu'il ne m'a toujours pas répondu. Lorsque j'entends mon prénom au loin, je lève la visage et souris largement à la jeune femme - avec son mari - qui se dirige vers moi. Une américaine, fan de ce que je fais. Elle complimente mes clichés et je souris largement. C'est la première fois que ça m'arrive. Bonaventure sort de la bijouterie et je lui fais un petit signe de la main. " Chéri ça va ? " Demandais-je en voyant son visage changer de couleur. Je rends son stylo à la jeune femme et mon sang ne fait qu'un tour quand j'entends ce prénom sortir de la bouche de Bonaventure. " Bonny ?! " Ma voix monte dans les aigus et mon regard passe de l'un sur l'autre. " Lucy comme dans la Lucy qui t'a laissé après les attentats ? " Demandais-je en la regardant de haut en bas. La femme qui lui a brisé le coeur et pas que. Ok. Calme toi Andrea. " J'espère qu'il ne t'arrivera rien de grave mon grand sinon elle prendra la poudre d'escampette " Soufflais-je avec un large sourire à son mari, fiancé, je ne sais pas trop quoi.

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Oh non, il n’était pas masochiste au point de tout faire pour subir ses foudres. « Rassure toi, je préfère de loin quand ce sont les autres qui prennent » lui dit-il aussitôt avec un sourire canaille. Andrea pouvait être assuré que même s’il adorait la taquiner, il ne serait pas du genre à lui chercher la guerre sous prétexte qu’il la trouvait sexy -elle l’était à l’état naturel. En parlant de naturel, il lui tardait de pouvoir enfin vivre avec elle, au quotidien. Bonaventure se voyait déjà la réveiller avec des petits déjeuners au lit, de lui préparer des repas en avance en cas de garde prolongée. Bref, d’être un mari aussi attentionné qu’aimant. Il avait toujours aimé prendre soin des autres alors de sa femme, n’en parlons même pas. « Ne t’inquiète pas, je n’en ai pas pour long » la rassure-t-il pour la faire quitter la bijouterie.

Bonaventure avait aperçu des alliances en lui cherchant une bague de fiançailles et depuis, il n’avait qu’une envie : les acheter pour pouvoir les faire graver avec la date de leur mariage. En moins de cinq minutes, l’affaires était emballé et il pouvait retrouver sa chère et tendre. Andrea n’était pas très loin mais visiblement, son succès avait dépassé les frontières puisqu’elle signait un autographe à une inconnue visiblement enchantée. Le métisse était vraiment heureux et surtout fier de sa fiancée si bien que c’est avec un grand sourire qu’il s’approcha du trio avant de se figer totalement en reconnaissant son ex fiancée. Lucy. Un fantôme du passé qu’il était loin d’avoir envie de croiser. C’était impossible, l ne pouvait tout de même pas la revoir maintenant alors qu’il venait de se fiancer ?! L’ironie était frappante. « Oui cette Lucy » répondit-il machinalement en attrapant la main d’Andrea dans la sienne comme pour se raccrocher à quelque chose. Lucy était pâle comme tout suite aux propos d’Andrea et son mari, visiblement, ne comprenait pas l’allusion. « Je suis désolée pour ce que je t’ai fait Bonny… J’ai longuement regretté et je voulais te revoir pour m’expliquer.. » commença-t-elle avant qu’il ne l’interrompre en levant la main. « C’est du passé Lucy… Je vais me marier et tes excuses arrivent trop tard. Je te souhaite beaucoup de bonheur et surtout aucune bombe ou maladie ou je ne sais quoi… » lâcha-t-il avec ironie avant d’attirer Andrea à lui. « J’ai trouvé celle avec qui je suis certain de finir ma vie alors peu importe le passé » reprit-il en regardant Andrea droit dans les yeux. « Allons nous en mon cœur »

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" Comment t'es sadique " Soufflais-je sur le ton de la rigolade avant de filer vers le centre ville et vers le début de cette nouvelle vie. Quand j'y pense, je me dis que j'aurai vraiment du acheter la bague aux États-Unis, ce serait un peu moins 'étrange' mais bon, je n'aurais pas su ses goûts en matière de bijou sans éveiller de la curiosité chez lui... Je ne suis pas la plus discrète des nanas alors bon... Et puis comme ça j'étais sur qu'elle lui allait à la perfection, pas besoin de faire douze aller-retour parce que les tailles ne vont pas ou je ne sais trop quoi. Sortant de la boutique, je ronchonnais après mon téléphone sans réponse tout en contemplant ma bague, ma belle bague. Simple mais tellement... Sourire béat sur le visage, je discute avec cette jeune américaine qui semble avoir vu les trois quart de mes clichés. J'ai longtemps eu peur que les gens trouvent ça dégueulasse de voir une mannequin unijambiste. Bon, j'ai toujours ma prothèse mais j'ai vu que les retouches sont bien marquées sur ma prothèse, comme s'ils allaient me mettre une prothèse de couleur beaucoup plus foncées que celle de ma peau pour le montrer du doigt, genre "regardez, on a une handicapée parmi nous". Franchement, je suis contente, heureuse même mais quand j'apprends de qui il s'agit, mon sourire disparait. On m'a dit mille fois de ne pas faire de débordement en public, que ça pourrait me déservir mais franchement, je m'en fiche. Si je pouvais lui sauter à la gorge et l'étrangler, je le ferais sans soucis. Je sers ma main dans celle de Bona quand il me confirme bien que c'est bien elle. Ouai, on sait jamais, y a peut être plein de Lucy dans le monde ! Je reste aux côtés de mon fiancé et souris légèrement, ne me gênant pas pour la dévisager. Oh, si je pouvais l'étriper... Je pourrais même l'égorger dans les traditions, en direction de la Mecque comme les animaux. " Oui on va y aller mais deux minutes s'il te plait " Soufflais-je en lui souriant légèrement. Je regarde la jeune femme et lui adresse le sourire le plus faux qui puisse exister. " Je ne devrais même pas avoir envie de t'en coller une parce que c'est grâce à ton égoïsme et tes conneries que j'ai trouvé Bona, que j'ai trouvé l'homme de ma vie " soufflais-je en passant mon pouce sur la main de mon fiancé. " Mais t'as perdu tous droits de t'expliquer, de vouloir régler tout ça et de l'appeler Bonny le jour où tu t'es barrée alors qu'il avait besoin de toi " Crachais-je en la dévisageant. J'attrape l'autographe que je lui ai fais il y a quelques minutes, lâchant la main de Bonaventure et l'arrache avant de lui remettre en main. " Je te conseille de jouer à la morte pour les quatre vingt dix ans à venir " Soufflais-je en reprenant la main de Bonaventure. " Allons y avant que je lui arrache les yeux " Soufflais-je à Bonaventure.

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Revoir Lucy après toutes ces années l’avait complétement retourné. Ce n’est pas rien de retomber par hasard sur votre ex, de voir qu’elle est mariée -comme l’approuvait son alliance ; et de l’entendre lui présenter ses excuses comme s’il en avait encore besoin. Pas après trois ans. C’était bien trop tard, son cœur avait eu le temps de saigner durant des années avant qu’Andrea ne trouve une façon de panser ses plaies. En parlant d’elle, ce fut dans un état second qu’il l’observa déchirer l’autographe et jeter son venin au visage de son ex. Bonaventure n’avait qu’une seule envie : l’éloigner de son passé pour mieux retrouver le cocon serein de leur présent et surtout de leur futur. Un futur où Lucy n’aurait plus sa place. Ce fut dans le silence le plus complet qu’ils s’éloignèrent du couple à la recherche d’un restaurant.

« C’est bien ce que je dis, je laisserai aux autres tes colères et je me contenterai de te regarder car tu es vraiment sexy dans ces moment-là » reprit-il finalement la parole au bout de quelques instants. Il faut dire qu’il avait eu besoin de s’en remettre. « Eh bien maintenant, tu as fait connaissance de mon ex qui est mariée. Je ne pensais plus la revoir et dans le fond, je crois qu’il aurait mieux valu car j’ai cru que tu allais lui arracher les yeux ma belle tigresse » dit-il avec beaucoup plus de chaleur et de tendresse tandis qu’il l’attirait dans une ruelle pour mieux plaquer son dos contre un mur et l’embrasser. Le métisse avait besoin de l’embrasser, de la toucher, comme pour prendre un shoot de bonheur et d’amour. « Merci… personne ne m’avait défendu de la sorte » avoua-t-il avec un léger sourire. Heureusement qu’il n’était pas macho toutefois. A nouveau, il l’embrassa avec cette fois-ci bien plus de passion. Néanmoins, il finit par se détacher d’elle pour mieux reprendre sa respiration. « Il vaut mieux que je me calme sinon je serais capable de te faire l’amour là maintenant » lui avoua-t-il. Bonaventure avait vraiment pris une claque dans la figure en revoyant son ex mais Andrea lui redonnait foi en l’avenir, l’amour également. C’est pourquoi il avait tellement envie d’elle maintenant. Il avait besoin de se rassurer qu’elle était bien réelle, qu’elle l’aimait autant qu’il l’aimait.

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