will you be my husband ? (weaslacce)

Je suis arrivée à Marrakech il y a une bonne demi heure. J'ai été jusqu'à ma chambre d'hôtel, pris une douche, mis des vêtements un peu plus léger que le jeans et le pull que je portais en quittant Cambridge il y a déjà un certain nombre d'heures. Je suis fatiguée, épuisée mais ce n'est pas grave. J'ai tout préparé, mon dossier est entrain d'être étudié et il faut que je passe à l'étape supérieure. J'applique un peu d'anti cernes, un coup de mascara, d'eye liner et je suis prête. Je ne mets pas trop de maquillage, il fait chaud ici et je n'ai pas envie de briller comme une boule à facettes. Je me mets assise sur le lit avant de me lever et de marcher en rond comme un lion en cage. Je regarde l'heure et soupire. Putain, ils se sont perdus en chemin ou quoi ? Je commence à stresser, j'ai les mains moites et je commence même à avoir du mal à respirer. Je souffle légèrement, posant mes fesses sur le sol frais de la chambre d'hôtel. " Calme toi Andrea, tu le veux, tu le veux ce mariage " Le mariage, l'homme, la totale. Je me relève et envoie un message à Paris. " Vous vous êtes perdus en chemin ou quoi ? Dis à Summer de l'envoyer dans sa chambre je sais pas, fais quelque chose je vais faire une syncope là " Et c'est rien de le dire. Je regarde autour de moi, tout est prêt. La bouteille de champomy est prête - parce qu'on ne boit pas d'alcool, on est un couple plutôt classe - les deux coupes aussi, je ferme un peu plus les volets pour tenter de créer une espèce d'ambiance... Je réajuste ma robe et sursaute quand je vois la poignée de la porte s'abaisser et la porte s'entrouvrir légèrement. Je souris largement et me pose assise sur le lit pour que je sois la première chose qu'il voit quand il aura décidé d'ouvrir cette putain de porte. J'entends la voix de Summer et de Paris et prie intérieurement pour qu'ils dégagent de là. " Bonjour " Soufflais-je pour attirer l'attention de mon petit ami, futur fiancé et futur mari aussi, par la même occasion.

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Bonaventure avait profité de l’espace de la Dunster House pour se rendre au Maroc histoire de pouvoir retrouver sa meilleure amie même l’espace de quelques heures. Cela lui avait fait un bien fou de revoir Summer et surtout de s’évader de sa maison. Depuis le départ d’Andrea, il ne supportait presque plus d’être enfermé entre ces quatre murs où tout lui rappelait sa petite-amie. Elle lui manquait affreusement mais il tenait bon, histoire de ne pas l’inquiéter voire même de la culpabiliser. Andrea faisait de son mieux pour l’aider et surtout pour être présente à ses côtés malgré tout. Seulement, il était tellement amoureux d’elle que le simple fait de ne pas être à ses côtés le faisait souffrir le martyr. Le métisse avait besoin de sa présence, de pouvoir l’enlacer, l’embrasser ; En somme d’être un couple normal.

Enfin, la rencontre avec Summer avait tourné un peu plus court que prévu, son petit-ami ayant débarqué. Cela n’aurait pas été un problème si Paris n’avait pas insisté pour qu’il retourne à sa chambre. Sérieusement, il y avait des manières plus subtiles pour lui demander de les laisser en couple. De tout de manière, il n’avait pas l’énergie pour les voir heureux tous les deux. Il faut croire qu’il les enviait malgré l’amitié qu’il ressentait pour la Quincy. Bonaventure entra donc sa chambre d’hôtel où l’attendait THE surprise : Andrea. « Je suis en plein rêve ? » demanda-t-il sans oser y croire alors qu’un sourire grandissait sur ses lèvres. Très vite, il se reprit pour mieux s’élancer vers elle et la prendre dans ses bras. « Bonjour mon cœur ! Tu es… tu es extraordinaire ! Je… ouah ! J’en reviens pas de te retrouver ici » bafouilla-t-il sous le coup de l’émotion avant de l’embrasser.

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J'aurai pu venir faire le voyage avec la Dunster, je le sais, mais je n'ai pas eu envie. Je dois l'avouer, je ne suis pas franchement de bonne compagnie depuis que Bonaventure est obligé de rester en Afrique. Entre les gardes, les heures de décalage et tout ce qui va avec, je ne dors pas des masses et je dois avouer que filer pour un voyage d'une semaine des plus fatiguant ne me botte pas. Par contre, me taper douze heures de voyage pour un week end avec mon amoureux, ça je suis pour. Je sais que je vais rentrer lundi complètement morte mais je sais d'avance que ce voyage vaut le coup. Je me pose sur le lit quand je vois la porte s'ouvrir avant de me lever quand il me demande s'il est en plein rêve. " T'as trop pris le soleil ouai " Riais-je alors que je le prenais dans mes bras avant de l'embrasser. Il suffit qu'il soit là, dans la même pièce que moi pour que mes peines s'envolent et que je me sente bien mieux, tellement mieux... " Je voulais te faire une petite surprise " Soufflais-je en embrassant encore une fois mon petit ami. Je passe mes mains sur ses épaules avant de prendre ses mains. " J'espère que Paris n'a pas été trop bourru pour t'envoyer ici... Je l'ai un peu pressé " Riais-je avec un large sourire, l'embrassant à nouveau.

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Bonaventure avait l’impression de rêver : sa petite-amie se trouvait dans sa chambre d’hôtel. C’était une surprise plus que surprenante. « Je crois bien oui mais je veux bien continuer de délirer si tu restes dans ma réalité » lui répondit-il avec un grand sourire avant de la prendre dans ses bras et de l’embrasser. Il était si heureux de la revoir, tellement heureux. [color=#FE9A2E] « Tu es la petite-amie la plus… je crois qu’il n’y a pas de mot pour te décrire tant tu es magique. Voilà, finalement Andrea était une sorcière mais qu’est-ce qu’il l’aimait. « Paris… comment dire ?! Je pensais qu’il insistait lourdement pour être seul avec Summer et crois-moi, j’allais lui donner une leçon de tact mais maintenant, j’ai juste envie d’aller le remercier de m’avoir envoyé paitre aussi rapidement » rigola-t-il en la dévorant du regard tant elle lui avait manqué. « Tu as une petite mine mon cœur, tu as l’air complétement épuisée » lui dit-il en fronçant les sourcils, inquiet. Sur Skype, il ne pouvait pas vraiment la voir aussi clairement mais là, Andrea montrait clairement des signes de fatigue. « Tu restes combien de jour ici ? » lui demanda-t-il soudainement afin de savoir d’une combien de temps il pourrait profiter d’elle et de deux, s’il allait avoir le temps de prendre soin de sa petite-amie.

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Je ris légèrement quand je l'entends dire qu'il veut bien continuer de délirer si je suis là. Il n'y a que Bonaventure pour sortir ce genre de chose mais ça me fait tellement de bien de l'avoir avec moi, à mes côtés et d'être dans ses bras... Je sais très bien que le retour va être difficile.. À moins que ce soit différent cette fois. " Quand je te dis que j'aurai du jouer dans Harry Potter ! " Et pourtant, c'est lui le Weasley et pas moi hein ! Oui, je l'avais fais tellement de fois cette vieille blague qu'elle n'était même plus drôle mais bon... Je l'écoute parler de Paris et et regarde vers le plafond en souriant largement. " Il était dans le coup... Je voulais pas prévenir Summer de peur qu'elle gaffe. Avec Paris, aucune chance " Je lui souris largement. Ouai, je le connais assez le coco pour savoir qu'il peut être plutôt sec et dire clairement les choses. Il avait du l'envoyer sur les roses sans rien dire, juste en lui disant "va dans ta piaule" et hop, voilà. Il faudrait que je le remercie... " C'est rien t'inquiète, je suis juste un peu fatiguée " Mais bon, entamer mon deuxième USA-Afrique en moins de quinze jours c'est quand même bien fatiguant. Le repos ce sera pour plus tard, quand je serai morte. " Je repars dimanche dans la journée il me semble parce que je bosse lundi soir " Soufflais-je en me mettant assise sur le lit, l'entrainant avec moi. " Une petite soif ? " Demandais-je en attrapant la bouteille de champomy et les coupes de champagne, large sourire sur le visage. Il allait falloir que je passe à l'action et plus vite que ça.

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« J’avoue ma sorcière bien aimée » s’amusa-t-il à répondre. Il se rappelait encore de cette fameuse discussion autour des Weasley et de cette école à laquelle elle aurait très bien pu appartenir. Pour Bonaventure, aucun doute là-dessus, sa petite-amie était bien trop magique pour être réelle mais cela faisait son charme. « C’est le moins qu’on puisse dire mais tout de même, il aurait pu y mettre les formes. Il a le chic pour vous faire sentir indésirable » se plaignit le jeune homme. Dans le fond, il appréciait l’armoire à glace qui servait de petit-ami à sa meilleure amie mais ne comptez pas pour le lui dire. Néanmoins, toute sa bonne humeur ne faisait pas le poids contre l’inquiétude grandissante qu’il ressentait pour Andrea en la voyant aussi fatiguée. A force, elle allait finir par mettre sa santé en danger à force d’enchainer les courts voyages. « Ce n’est pas rien, tu as besoin de te reposer mon cœur » lui dit-il mais ne comptez pas sur elle pour entendre raison. Dans le fond, il avait également envie de savourer sa présence car qui sait quand est-ce qu’ils pourraient se revoir ?! « Du Champomy ? Ouah tu me gattes ! Qu’est-ce que nous fêtons ? » lui demanda-t-il en se laissant entrainer sur le lit. Bonaventure attrapa l’une des deux coupes non sans déposer un baiser léger au creux de son cou. « Je vais vraiment finir par croire que j’ai une insolation »

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" Paris est comme ça mais c'est un amour... Tout le monde ne peut pas être doux comme toi... Et tant mieux, au moins je suis sûre que Summer tentera pas de te piquer ! " Je ris légèrement et l'embrasse mais je suis sérieuse. Je crois que j'ai tellement peur de perdre Bonaventure, de devoir le voir avec une autre que je suis très trèèèès possessive. Ça ne m'a pas réussis la première fois mais je crois que là, ce serait pire, surtout avec ce que je me prête à lui annoncer. Je me demande vraiment comment il va prendre la nouvelle et ça me fait légèrement flipper. De toute façon, tout est en route alors il sera trop tard pour dire non, il n'a pas le choix. Pour mon changement de nationalité du moins. " Je me repose ne t'inquiète pas.. Je dors très bien dans l'avion " Riais-je légèrement. Bon, c'est pas l'équivalent d'une bonne nuit de sommeil mais bon. Là, je commence à avoir un coup de barre alors que c'est la fin de matinée quoi. Mais bon, je suis stressée alors ça n'aide pas. Je frissonne quand je sens ses lèvres sur ma nuque et lui souris. " Il faut s'hydrater et c'est ce qu'on va faire " Je débouche la bouteille et sursaute quand le bouchon fait du bruit. Je ne m'y attendais pas à celle là. Je verse de la boisson dans les deux coupes et le regarde droit dans les yeux. " On va fêter le fait que j'ai trouvé une solution pour te faire revenir aux Etats-Unis " Soufflais-je en souriant.

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« Oh non Summer est trop amoureuse de son Paris et puis, je ne vois absolument que toi ! Je crois qu’il faudrait me crever les deux yeux, me transpercer le cœur et… non en fait, il n’y a aucune façon de me détourner de toi » lui dit-il avec un grand sourire. Andrea n’avait rien à craindre de ce côté, il lui serait fidèle jusqu’à son dernier souffle ou du moins, tant qu’elle le voudra à ses côtés. Bonaventure n’avait jamais compris l’utilité d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte. C’était mettre son couple en péril pour une histoire de frisson ? d’envie de liberté ? de sexe ? De débilité surtout. Andrea lui offrait tout ce qu’un homme rêvait et il savait que son bonheur se trouvait à ses côtés. Si ce n’était pas le cas, il ne serait pas dans cette chambre d’hôtel à s’inquiéter de sa santé. « L’avion n’est pas un bon lit douillet et puis ton nouveau petit-ami d’ours en peluche va se sentir délaissé ! Il va finir par te tromper avec Hello Kitty » s’amusa-t-il à lui répondre en la chatouillant rapidement. En tous les cas, Andrea semble nerveuse jusqu’à sursauter à cause du bouchon de la bouteille. Le métisse ne disait rien, il observait, attendant qu’elle lui dise ce qu’elle avait à lui dire. Pour le coup, ce fut lui qui faillit en lâcher sa coupe. « Comment ça un moyen ? Lequel ?!! » lui demanda-t-il plein d’espoir.

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Je l'écoute et ris légèrement. Bonaventure est toujours dans l'excès et ça me fait mourir de rire. Ça fait du bien de rire quand même, je n'avais jamais cru que ça pouvait être aussi bénéfique, que ça pouvait me libérer de la sorte et tout ce qui va avec. " Bon ça va alors, ça me rassure " Je lui adresse un clin d'oeil avant de poser mes lèvres sur les siennes quelques secondes. Le contact avec Bonaventure est primordial pour moi. Je suis tactile donc c'est normal mais je me rends de plus en plus compte que je ne cherche plus que ces bras, que ces lèvres tellement la séparation est difficile et me fatigue énormément. Les aller-retour ne sont pas facile, les heures de boulot que j'enchaine non plus mais bon, je suis habituée. Par contre, le moral en chute libre, les week-end ici bien trop court, ça m'use, ça m'épuise totalement. Je l'écoute et éclate de rire. " Arrête ! On dirait que tu parles à une gamine de six ans " Soufflais-je entre deux rires. Mais c'est ça, c'est ce que je suis : une gamine. Je dors avec un ours en peluche et porte des sous vêtements Hello Kitty pour travailler et voyager. J'ai changé en arrivant mais ces petits sous vêtements en coton m'attendent au fond de ma valise. Je finis par lâcher un bout de l'information primordiale de ces retrouvailles. " Je... J'ai déposé le dossier pour changer de nationalité et devenir américaine " Soufflais-je en posant ma coupe de champagne sur le sol. " Et une fois que je serai officiellement américaine, vers le 24-25 avril si tout se passe bien, je veux qu'on se marie Bona. Je veux que tu m'épouses ici. Enfin, en Namibie, au bord de la piscine, sur une place ou dans le salon " N'importe où, absolument n'importe où tant qu'on est ensemble pour toujours. Je le regarde et prends sa main dans la mienne. " Je t'aime Bona et si ça peut te faire revenir, je le ferai sans soucis... Maintenant ou dans trois ans, quelle est la différence ? " Y en a pas, aucune. C'est avec lui que je veux passer ma vie et ça ne fait que deux mois qu'on est ensemble mais je le sais, c'est tout.

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Entendre cette femme rire à nouveau, voir son regard pétiller, il n’y avait rien de plus beau au monde selon Bonaventure Weasley. Andrea était déjà belle au naturel mais lorsqu’elle riait, son visage s’éclairait et elle était juste magnifique. Voilà une des raisons qui le poussait à raconter bêtises sur bêtises bien qu’avec un léger fond de vérité. Après tout, l’avion n’était pas l’endroit idéal pour dormir sereinement. Elle avait besoin d’un bon lit douillet et de ses bras. Oh oui, il aimerait pouvoir à nouveau passer ses nuits avec elle sans avoir besoin d’en décompter les minutes comme un condamné à mort. Ce serait vraiment merveilleux de pouvoir revivre les premiers instants de leur couple ou même un voyage comme en Argentine. Depuis, tout était allé de mal en pis. « Toutes mes excuses gente dame » rétorqua-t-il avec un grand sourire avant de se mettre à rigoler. Son rire se stoppa tout de même rapidement alors qu’elle lui annonçait avoir le moyen de pouvoir le ramener aux Etats-Unis.

Bonaventure n’osait y croire de peur d’être déçu mais lorsqu’elle lui parla d’avoir déposé une demande pour être américaine et pire, de l’épouser, il se leva d’un bond pour mieux poser sa coupe sur la table de nuit. « Pourquoi tu as fait ça ? Crois-moi, je suis très touché mon cœur mais tu es afghane et fière de l’être…je ne veux pas que tu le regrettes dans quelques mois voire dans un an » lui dit-il en se passant une main nerveuse sur le visage. Elle n’était pas sensée le demander en mariage, cela aurait dû être l’inverse, dans un cadre romantique, avec une belle bague. « Le mariage.. On ne se marie pas pour faire de son petit-ami un américain Andrea… C’est de la folie. Je croyais que tu voulais qu’on y aille doucement et là, tu me parles de mariage ?! Je sais que c’est une situation difficile à vivre mais je ne peux pas te demander de t’enfermer dans un mariage avec moi » lui dit-il avant de s’approcher d’elle pour mieux se mettre à genoux, les mains sur ses cuisses. « Andrea, crois-moi je t’aime plus que je n’ai jamais aimé mais je ne peux pas… Si j’accepte de t’épouser, tu finiras par te demander un jour ou l’autre si je l’ai fait par amour ou par désespoir » reprit-il avec un mélange d’amour et de désespoir. Oh il rêvait de faire sa vie avec elle mais avait-elle réellement saisi l’ampleur de sa demande ?!

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