( thoggy ) / i'm not getting old, i'm getting better.

J’aimais clairement avoir raison et montré mon côté « dictateur », ce qui était bien avec Ziggy c’est qu’il pouvait être à la fois un rebelle et à la fois un soumis. Il n’y a pas à dire, on est fait pour s’entendre lui et moi et sur tous les points. On finit par parler de la France alors qu’on regardait le menu chacun de notre côté, j’avais clairement dans l’idée qu’on y aille ensemble dans un futur si on en avait un tous les deux. Je voyais bien qu’il disait cela pour me faire plaisir, mais lui comme moi n’avions pas la capacité à payer un billet d’avion pour le moment. C’était un rendez-vous galant mais on le faisait peut-être un peu trop tard, c’est notre côté étrange qu’on ne pouvait pas nier. « On est pas prêt de s’ennuyer dans tous les cas. » dis-je pour répondre à ces paroles. On finit par commander et je lève mon verre à mon tour pour trinquer avec lui. « Au vieux gâteux alors. » dis-je avec un sourire moqueur. J’aimais l’idée de l’appeler comme cela, mais pas dans les situations intimes bien sûr. « A nous. » dis-je en le regardant dans les yeux en trinquant. Je porte le verre à mes lèvres par la suite pour pouvoir en boire une gorgée avant de reposer le verre. « Tu as fait quoi de ta journée alors ? » J’espérais qu’il allait me dire qu’il a tout de même profiter de cette journée spéciale, mais je me doutais déjà de sa réponse.

Je savais que Ziggy n’avait pas l’habitude de boire de l’alcool plus cher que le bas de gamme, j’ai eu l’habitude avec ma famille adoptive de l’époque. J’avais clairement le palet pour l’alcool haut de gamme mais je ne pouvais pas me le permettre. « Tu pourras te le permettre de temps en temps. » dis-je en rigolant. N’empêche que le meilleur champagne que j’ai pu boire était en France, pays du champagne oblige. Je finis par m’intéresser à sa vie en attendant les plats, je lui demandais ce qu’il avait bien pu faire aujourd’hui et comme prévu, rien de très passionnant. Il semblait clairement s’en foutre que cela soit son anniversaire et je le comprenais sans comprendre… Il n’a pas eu pour habitude de beaucoup le fêter. « Tu dois t’y connaître tiens, personnellement mon antivirus est doué pour détruire tous les virus venant des sites porno. » dis-je avec un sourire au coin. Je me foutais clairement de lui, mais comme tout homme j’acceptais le fait que par moment, il m’arrive de regarder ce genre de vidéo. « T’es pas mal dans ton genre dans la consommation des pornos, n’est-ce pas ? » dis-je en attrapant un bout de pain pour commencer à grignoter, ben oui j’ai la dalle.

J’espérais que Ziggy apprécie plus certaine journée de sa vie au lieu de simplement vivre une vie monotone. Je voulais lui donner un peu de rebondissement mais ce n’était pas facile, il n’était pas facile d’ailleurs. « Mytho ! T’en as sûrement plus vu que moi. » dis-je en secouant la tête, répondant à ces paroles. On parlait finalement de porno et il fallait bien que je continue de l’embêter avec cela. Je remarque finalement la grand-mère et lève les yeux au ciel, trouvant la réaction de celle-ci un peu trop exagéré. Ce n’était pas la mort de parler de cela à ce que je sache, on était dans un pays ouvert d’esprit et ayant la plus grosse économie en film pornographique. « Ne t’inquiète pas, elle en regarde sûrement plus qu’elle n’ose se l’avouer. » dis-je en grimaçant. Le serveur arrive finalement avec les entrées et je le remercie. Je regarde finalement mon assiette avec envie avant de lever les yeux. « Bon appétit. » lui dis-je en souriant. Je commence à découper mon soufflé aux chèvres et au miel tout en étendant mes jambes, laissant celle-ci passer autour de celle de mon vieux papy gâteaux. « C’est succulent ! Tu veux goûter ? » lui demandais-je en lui tendant ma fourchette avec un bout de mon soufflé dessus.

Je ne pouvais pas nier qu’il était quelque peu pervers, mais ça ne l’était pas marqué sur son front, du moins pas quand on fait que le croiser dans la rue. Dès qu’il ouvre la bouche, son masque de gentil garçon se fait la mal. « Mais totalement ! » dis-je en approuvant de la tête. Après, je ne pouvais pas nier le fait que je pensais souvent à lui quand je me sentais seul et pas forcément de la façon la plus chaste possible. Je rigole à sa remarque sur la grand-mère qui semblait choqué de notre discussion. On ne lui a pas demandé de nous écouter, c’est son côté commère qui refait surface. « Ce n’est pas de son temps voyons, ça doit la choquer qu’on soit si ouvert. Elle a dû vivre les deux guerres. » dis-je en continuant de me moquer car je savais qu’elle nous écoutait. Nos entrées arrivèrent et autant dire que c’était succulent. J’avais étendu mes pieds pour pouvoir avoir un contact avec lui, bien sûr que j’osais me montrer avec lui… De quoi aurais-je peur ? Je le regarde dans les yeux alors que je goûte à mon tour à son entrée. « Délicieux, je ne regrette pas d’avoir choisi ce restaurant. » dis-je avec un sourire aux lèvres. Je repris ma dégustation tout en buvant ma coupe de champagne par la même occasion. « Dis … Tu ne veux pas reprendre tes études ? Je sais que tu aimes l’informatique alors pourquoi ne pas étudier là-dedans ? » demandais-je en levant les yeux vers lui. J’espérais qu’il se pose un peu plus au lieu de faire des petits boulots au black.

J’aimais la relation qu’on pouvait avoir lui et moi, on était des moqueurs et on se complétait assez sur le sujet. C’est tant pis pour la vieille qui semblait totalement outré de nos dires. Elle n’a qu’à pas jouer la commère, ça irait tout seul. Je pouffais de rire avec Ziggy avant de l’entendre parler des poilus, j’eus un air outragé comme la vieille dame et celle-ci décide finalement d’écourter son repas… Ce n’est pas plus mal. « Eh bien, tu viens de la tuer là. » dis-je en rigolant. On finit par commencer à manger et je ne doute aucunement de la qualité de la cuisine vu le délice que c’était. Je finis par aborder un sujet qui me trottait en tête depuis un petit moment maintenant. Les études de Ziggy, je voyais bien qu’il n’était pas prêt à faire des études car il n’a jamais aimé cela et je ne doutais pas de son talent mais il faudra bien un jour qu’il se pose et sans diplôme… C’est presque inimaginable de nos jours. « Oui… Franchement, il faudra bien que tu te poses un jour Ziggy et je ne doute pas de ton talent mais maintenant il faut un diplôme pour avoir un métier stable et durable. » dis-je en mordant ma lèvre inférieur. Il n’allait pas s’énerver nan ? Il allait réfléchir à mes dires, je ne me voyais pas finir ma vie avec un mec sans travail fixe, je sais je pars assez loin mais je dis ça pour lui que ça soit avec moi ou un autre.