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If I Could Turn Back [...]
Paris en était arrivé à un carrefour de son couple où il allait devoir prendre une décision : continuer ou s’arrêter. Son cœur lui criait de continuer, de s’entêter mais sa raison lui soufflait que Summer malgré tout l’amour qu’elle lui portait, ne serait finalement jamais totalement sienne. Sur le plan sexuel, elle lui appartenait, il en avait conscience mais il ne pourrait plus se satisfaire de cela. Ce soir, en perdant tout ce qui lui était cher, il avait pris conscience du côté bancal de son couple et ça, il ne pouvait ni l’accepter, ni se le permettre. Bien sûr, Summer était la petite-amie idéale, elle l’épaulait, le réconforter mais c’était tout. Elle s’oubliait, elle en devenait presque transparente dans l’unique but de lui plaire. Paris s’en sentait coupable, affreusement coupable. Sa petite-amie faisait passer ses désirs, ses besoins avant les siens et si cela plaisait à beaucoup d’hommes, ce n’était pas son cas. Au contraire, il avait l’impression d’être un gros connard profiteur et le pire, c’est qu’il savait pertinemment que c’était uniquement par peur qu’elle le faisait. Pourquoi avait-elle si peur qu’il s’en aille ? Il l’aimait elle, pas une autre. Il lui avait tout donné, il lui avait ouvert son cœur mais également son passé. Auprès d’elle, il avait tout donné alors pourquoi continuait-elle d’avoir peur ? Que devait-il faire pour qu’elle comprenne que justement, en continuant de la sorte, elle ne faisait que les précipiter vers le mur ? Oh il n’était pas tout blanc non plus, il avait trop laissé faire, la laissant se complaire dans cet état de fait comme si c’était la solution miracle. Le Dunster avait mis trop de temps à comprendre, à voir la vérité en face car il avait été bien plus agréable de se faire chouchouter, lui qui ne l’avait jamais été. Le retour de sa mère avait été un électrochoc car Grace Maconahey, malgré toutes les erreurs qu’elle commettait, continuait de lui tenir tête au lieu de s’effacer. Alors voir Summer faire le dos rond après qu’il ait merdé lui avait fait comprendre combien sa petite-amie pouvait souffrir en silence et loin de lui. « Justement je t’en veux de croire que je puisse te quitter pour des futilités ou parce que tu t’affirmes Summer. Je t’ai tout donné Summer, je me suis mis à nu pour toi, je t’ai laissé entrer dans ma vie et pourtant, tu continues de trembler comme une feuille dès qu’il est question de te donner comme si je pourrais avoir honte de toi » soupira-t-il, essayant de ne pas faiblir face à son regard implorant. Non, pour leur bien, il devait tenir quitte à passer pour le méchant de cette histoire. Paris savait que s’il la prenait dans ses bras maintenant, il craquerait et lui dirait de tout oublier et fatalement, le problème persisterait voire s’accentuerait. Il devait lui tenir tête quitte à la bousculer un peu trop fort mais il fallait que ce blocage saute. « C’est juste quoi alors ? » l’encouragea-t-il à lui parler et c’est ce qu’elle fit.
Plus elle parlait et plus il avait envie de la secouer. Sous prétexte qu’il la rendait heureuse, il avait le droit de la blesser, de se comporter comme un crétin ? Bon sang, pour quel genre de couple les prenait-elle ? Il n’y avait pas marqué sadomasochiste sur son front… Paris avait un côté dominateur, il ne pouvait le nier mais pas à ce point-là. « Cela suffit Summer ! J’en peux plus de cette situation… Tu t’entends quand tu parles ? Je te rends heureuse alors j’ai quartier libre pour faire des conneries qui pourraient te blesser ? Tu veux peut-être que je t’en colle une comme mon géniteur le faisait avec ma mère ? Après tout, je te rends heureuse alors que je te batte ou que je sais pas… tiens, et si j’allais coucher ailleurs, tu me pardonnerais parce que ce n’est pas grave, tu ne veux pas faire de vague ou me décevoir ? C’est des conneries ! » s’emporta-t-il légèrement avant de faire les cent pas dans le salon pour essayer de garder son calme. La colère ne lui rendrait pas service et il avait besoin de parler avec elle et non de l’agresser. « Un couple, ce n’est pas ça pour moi… Je n’ai pas besoin que tu t’écrases devant moi à la moindre occasion sous prétexte que tu as peur de me perdre. Bon sang, je ne suis pas un tortionnaire et là, c’est l’effet que tu me donnes. Je ne suis pas Dieu, j’ai des torts aussi comme tout à l’heure quand tu as essayé de t’exprimer. Si mes réactions ne te plaisent pas alors dis-moi ! Exprime-toi ! Ce n’est pas parce qu’on va s’engueuler un bon coup que ce serait la fin du monde. Un couple ce n’est pas voguer sur un nuage rose 24h/24 ! Il y a des hauts et il y a des bas » commença-t-il par lui répondre avant de s’arrêter de tourner en rond pour la regarder. Elle pleurait et il aurait tant aimé la prendre dans ses bras mais ils devaient d’abord se comprendre.
« Summer, regarde-moi bon sang ! Je fais des conneries, je râle tout le temps, je te blesse très souvent bien malgré moi et pourtant, tu es toujours avec moi ? Il m’arrive aussi de te décevoir et pourtant, tu es toujours là n’est-ce pas ? Parce que tu m’aimes… Alors putain pourquoi la réciprocité se fait pas dans ton crâne ?! Pourquoi tu ne veux pas comprendre que je puisse répondre présent malgré une embrouille ? Je n’ai pas besoin d’être materné ! Okay je suis un puceau de la relation sentimentale, je ne connais peut-être strictement rien aux femmes mais c’est pas pour autant que tu dois me traiter de la sorte. Merde si j’avais été totalement puceau, tu me condamnerais au missionnaire toute ma vie sous prétexte que je n’ai rien exploré d’autre avant ?! Arrête de me materner, de croire que parce que je suis au plus bas, j’ai le droit de réagir connement. Tu es un être humain, tu as tes propres pensées, tes propres sentiments… Tu as des défauts et des qualités ! Tu sais quoi moi aussi et très certainement, il y aura des défauts chez moi qui te gonfleront et alors ? Ce n’est pas la fin du monde. Pourquoi tu dois être parfaite pour moi ? Quel est l’intérêt ? Si je voulais ce genre de chose, je prendrais un chien ! Moi ce que je veux, c’est toi, que tu cesses ce putain de rôle de la petite-amie parfaite, que tu assumes tes coups de gueule… Putain t’a jamais entendu parler des réconciliations sur l’oreiller ? Arrête de stériliser notre couple comme dans une salle d’opération… On a le droit de se rouler dans la boue, de faire des conneries… »
AVENGEDINCHAINS
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