wasted / {r. Thomas}

Je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel à ses paroles. Il se foutait clairement de moi, il savait que j’avais raison de toute façon. Je le regardais avec tendresse, au fond j’allais encore me faire avoir. Mon cœur n’a pas pu l’oublier à ce que je vois, je suis clairement le mec le plus fleur bleu du monde. « Eh bien, elle l’a bien pris… Elle a même pleuré mais la première personne que j’ai vu est mon grand-frère… Je m’entends super bien avec lui depuis… Il était aussi à Harvard et elle est française aussi. » dis-je en haussant les épaules. J’allais passer outre le fait que j’étais parti d’Harvard à cette période pour aller en France à cause de toutes ces histoires de cœur qui me détruisait petit à petit. Et puis, il a fallu que je m’ouvre à lui et qu’il fasse de même… Je l’assumais un peu plus que lui, il n’acceptait pas que je sois honnête. J’avais le besoin de m’ouvrir à lui mais j’avais l’impression de frapper un mur, un mur à moitié tomber mais il était toujours là. « J’ai besoin de te le dire Ziggy. Ecoute, honnêtement … » Je ne savais même pas quoi dire après cela. Je soupire et me laisse tomber sur le lit le regard plongé dans le vide. « Je ne le dirais plus alors, j’arrête. » dis-je en d’une voix serré. Cela ne servait à rien de s’ouvrir, il n’avait envie de rien entendre alors je me tournais dos à lui et je me glisse sous les draps.

Je sais qu’il n’aime pas parler de lui, mais il faut se dire qu’on ne sait pas si on se reverra de sitôt. Je le regardais sans rien dire avant que le sujet ne tourne vers ma famille. Il était curieux sur le coup, beaucoup plus que quand il fallait parler de lui. « Il y est toujours et j’ai rencontré mon autre frère, le courant passe moins bien avec lui. » dis-je en rigolant. Ouais, disons juste que je ressemblais plus à Maxime et que de toute façon vu mon histoire avec Carrie, Isaac et moi ça allait être difficile. La suite de la discussion ne me ravit pas, il m’avait énervé pour le coup. Je lui avais tourné le dos car c’était mieux comme cela. Il ne voulait pas entendre ce que j’avais à lui dire, il ne voulait pas me croire alors tant pis pour lui. J’avais fermé les yeux, le sentant bouger sur le lit. Il allait peut-être partir … Nan, les draps se soulevèrent et il vient se coller à moi. Je ne pouvais pas me sentir mieux que maintenant, ressentir sa peau contre la mienne. « Tu devrais m’écouter, j’ai jamais eu tort. » dis-je d’une petite voix. J’allais être un gamin pleurnicheur maintenant. Je rigole suite à ses paroles, il n’avait pas tort mais je me souvenais toujours de ce que je faisais même après une cuite. « Tu as profité de ma faiblesse mais du bon côté, et puis… J’ai pas mal profité de toi également quand on regarde bien. » Je lui ai en quelque sorte, tirer les vers du nez comme il le fallait. Des frissons parcouraient mon corps quand je sentis ses lèvres dans ma nuque. Je me tourne vers lui et viens prendre possession de ses lèvres pour un tendre baiser. Une de mes mains dans ses cheveux alors que je me collais un peu plus contre lui.

C’est ce qu’on appelait le pouvoir de la persuasion ? Nan, disons juste que j’avais juste la chance de pouvoir avoir un certain pouvoir sur lui, je l’ai toujours eu. Je souriais, je ne pouvais faire que cela et lui dire honnêtement ce que je pensais. On était loin d’être dans une situation facile, je n’étais jamais dans une situation simple de toute façon. « J’ai toujours réussi à avoir ce que je voulais avec toi. » dis-je en rigolant. A croire que j’avais un petit côté manipulateur tout de même. Je savais jouer de mon pouvoir quand je le voulais, là maintenant je jouais. Je l’embrassais parce que j’en avais terriblement envie depuis qu’on s’est séparé il y a quelques minutes. J’en profitais au maximum maintenant, j’aimais sentir sa main sur mon cœur et je ne pouvais m’empêcher de penser à comment j’ai pu. Comment j’ai pu être sans lui pendant quatre ans, c’est comme regouter à la drogue en fait. Quand le baiser fut fini, je souris alors que je caressais sa joue avec tendresse. « J’imagine que tu sais déjà ce que tu me fais nan. » Il suffisait de sentir mon cœur battre pour comprendre qu’il allait bien trop vite que la normal. Je posais mon front contre le sien et ferme les yeux, là maintenant je me sentais revivre et en sécurité.

J’ai toujours aimé le pouvoir que j’avais sur lui. Même si j’estimais qu’il n’avait pas été assez fort pour le garder auprès de moi. Je n’étais pas très présent non plus, j’avais dû partir étudier à Londres et forcément la distance. J’ai aussi beaucoup merdé avec Arabella et c’est surtout à cause d’elle que j’ai sombré. Enfin, il fallait que j’arrête de penser à cela. Je ne pus m’empêcher de rire en levant les yeux au ciel quand il recommence avec ces comparaisons plus qu’étrange. Vous allez me dire, c’est ce qui fait son charme et vous avez totalement raison. « Faut que je fasse attention à ne pas te faire trop fondre. » dis-je en rigolant. Ben quoi, ça serait triste de le perdre grigner dans un feu et qu’il devienne tout d’un coup tout brûlé. Enfin, le moment était à la tendresse et Dieu sait que j’en avais terriblement besoin. Coucher avec toutes ces personnes ne comblaient en aucun cas mon besoin de tendresse, il n’y avait aucune sentiment juste une manière d’oublier pendant quelques moments. « On a survécu d’une manière ou d’une autre. On a cherché notre voie en se demandant si on la trouverait un jour… On a grandi en se demandant ce que l’un faisait. On se haïssait car c’était plus simple mais au final… Nos sentiments sont toujours présents. » dis-je en souriant. On a cherché à vivre notre vie, en se trouvant d’autre personne à aimer mais ce n’est pas toujours facile. J’étais clairement toujours tombé sur des personnes qui ne m’ont pas aidé à avancer, sauf peut-être Lydia mais j’ai merdé pour le coup en la trompant.

Autant dire que ces quatre ans, nous aurons bien changé. Enfin, je pensais être celui qui avait le plus évolué d’entre les deux. Parce que je n’avais pas eu le choix que d’évoluer si je voulais survivre à ma manière. J’eus un sourire au coin quand il me dit qu’il ne m’avait jamais détesté, moi je l’avais fait. Je m’étais forcé à me dire que c’était le plus grand connard de cette terre. « Moi j’ai tout fait pour te détesté, je m’en étais convaincu par la suite. » Ouais, j’avais vraiment voulu le détester pour le coup, surtout quand j’ai su qu’il n’était pas venu me rendre visite à l’hôpital après mon overdose. Je grimace quand il me parle d’Arabella, la personne que je regrettais le plus de ma vie. Elle m’a pris sous son grippe sans que je ne puisse m’en échappé, j’étais faible à l’époque et elle a réussi à me manipuler. Elle m’a fait tomber dans la drogue, dans la violence et dans le sexe sans sentiment… Je n’en étais clairement pas fier. « La plus grosse erreur de ma vie, c’est pour ça que j’ai changé… Je ne veux plus être celui qu’on manipule facilement. » dis-je en soupirant. Je cachais mon visage dans son cou par honte, c’est sûrement pour cela qu’on était plus ensemble actuellement. Je relève les yeux quand il dépose ma main sur son cœur qui battait clairement plus fort que d’ordinaire, même qu’avant ? J’eus un sourire aux lèvres avant de lui embrasser la joue. On ne sait pas où cela allait nous mener, je m’étais dit ne vouloir rien de peur de souffrir une nouvelle fois. Je ne savais pas ce que je voulais, je savais juste que je ne voulais pas qu’il me laisse. « Prenons notre temps de découvrir ces sentiments, on verra où tout cela nous mène. » dis-je en souriant. Je lui dépose un baiser sur ses lèvres rapidement et me calme complètement contre lui.