wasted / {r. Thomas}

Ces mots résonnaient dans ma tête alors que je l’attendais patiemment dans le couloir, je lui avais demandé de se renseigner pour moi au sujet de mon numéro de chambre. Il avait dit que rien n’avait changé en fait et je n’arrive pas à comprendre ce qu’il voulait dire par ces mots. Il était comme cela à sortir des choses bizarres tout le temps. J’étais trop bourré pour réussir à comprendre ce que cela voulait dire et cela m’énervait. « Il va finir par me rendre dingue ce con. » dis-je à moi-même en soupirant. Je passais encore une fois pour un con alors que les gens passaient en face de moi dans le couloir et je parlais tout seul genre normal. Zigg finit par arriver, je relève la tête à ses paroles alors qu’avant j’étais plongé dans mes pensées. « C’est bon, je vais réaliser ton rêve depuis qu’on s’est quitté. Tu peux me toucher. » dis-je en ouvrant grand les bras, un sourire con au visage comme toujours. Je m’approche tout de même de lui, enfin en essayant de ne pas tomber tiens, ça serait dommage tout de même de me retrouver à quatre pattes devant lui nan ? « Alors, je suis dans quelle chambre ? » demandais-je en arquant un sourcil. Ben au pire, je peux me barrer en courant mais il sait mon numéro de chambre… C’est à la fois excitant à l’idée qu’il peut venir me rejoindre la nuit mais ça fait flipper aussi parce que je suis trop faible face à lui.

Ce mec m’énervait autant qu’il m’attirait, et même bourré il arrivait à me faire faire ce qu’il voulait. J’aurais pu ne pas l’écouter et me barrer en mode discrétion assuré mais ce n’est pas le cas… Je l’ai simplement attendu à cogiter à cause de ses paroles de merde qui résonnaient toujours dans ma tête. Il arrive finalement alors que je ne le regardais même pas, trop occupé à penser à nous dans le passé. Il me demandait s’il pouvait me toucher, vu mon état je ne pus m’empêcher de sortir une connerie et il m’en valu une claque derrière la tête enfin un décoiffage de cheveux plutôt. Boh, je n’étais pas vraiment coiffé vu ce que je venais de faire avec cette nana. J’étais au premier étage, c’était cool à savoir. « Je suis prêt à prendre les escaliers moi ! » dis-je d’une voix forte. En vrai, j’avais juste peur de me retrouver dans un lieu clos avec lui, on ne sait jamais vu notre état … Enfin, je n’ai pas eu le choix car je savais qu’il allait me tuer si je prenais les escaliers. Je me posais contre le mur à attendre que cela monte. Je sentais bien sûr son regard sur moi, il a toujours fait cela et je ne pus m’empêcher de rougir. « Bon arrête de me fixer comme ça, c’est super gênant hein ! » dis-je en lui tournant le dos pour qu’il arrête de me regarder. Oui, je suis un enfant jusqu’au bout et encore pire sous l’emprise de l’alcool.

L’alcool me rendait totalement différent qu’en réalité, c’est sûrement pour cela que je buvais. J’avais clairement l’envie de prendre les escaliers mais Zig allait me tuer si je faisais cela, il serait même capable de me tirer par la peau du cul dans l’ascenseur. Alors j’étais là, dans ce lieu clos avec lui et ça me faisait rougir comme un con. Surtout que voilà quoi, il a la fâcheuse habitude de fixer les personnes et donc moi actuellement. Je montrais mon côté gamin en lui tournant le dos, sans oublier de l’engueuler au passage. « Impossible d’être plus gamin que toi ! » Clairement même totalement bourré, j’arrivais toujours à être plus mature que lui, quoi que là tout de suite… J’ai un peu de doute tout de même. « Mate mon cul si tu veux, tu pourras le voir dans les magazines de lingerie bientôt. » dis-je avec un sourire au coin. Ben oui, j’avais commencé mon boulot de mannequin depuis peu et j’avais déjà été pris comme mannequin de lingerie pour homme tiens. « Tu pourras accrocher les pages dans ta chambre et penser à moi. » dis-je en me tournant vers lui. L’ascenseur s’arrête au premier étage et je sors en titubant de celui-ci. Il m’avait dit 101 c’est ça ? Alors à la recherche de la chambre de Thomas !

Je continuais à me moquer de lui, et à le chercher. Cela prouvait que l’alcool était encore présent dans mon corps. Je lui avais tourné le dos juste pour qu’il arrête de me fixer. Je finis par entrer dans son jeu quand il parle de mes fesses. Il ne semblait pas surpris que je lui parle de mannequinat à croire que tout le monde pensait que j’étais fait pour cela… Baliverne, j’étais mal à l’aise quand je posais en sous-vêtement mais j’ai besoin d’argent. « Quand t’as besoin de fric, tu fais ton possible pour en avoir. » dis-je en haussant les épaules. Même si au fond, j’aimais bien l’idée de poser mais pas en boxer, en vêtement. « Le mannequinat Photoshop tout, tu devrais le savoir maintenant. Mais je ne crois pas qu’il y touche tant que cela. » dis-je en haussant les épaules. Après je m’en foutais tant que j’avais l’argent par la suite. Je cherchais par la suite la porte de ma chambre mais bon, je ne voyais pas trop clair non plus. Je remarque que j’ai été trop loin quand j’entendis la voix de Zig derrière moi. « Je me couche là où je peux. » dis-je en lui levant mon pouce. J’étais capable de m’endormir sur le sol pour le coup. Je rentre dans la chambre et retire mon haut d’un coup que je balance, je ne sais où. « Tu vas partir maintenant … ? » demandais-je en baissant mon pantalon. Il a déjà tout vu, c’est bon.

J’ai cru ne jamais retrouvé ma chambre, cela aura été une grande aventure tout de même. Enfin, je pouvais maintenant retirer mon T-shirt sans problème et mon pantalon. Je savais qu’il était là derrière moi à me fixer une nouvelle fois. Bizarrement, cela ne me dérangeait pas plus que cela là tout de suite. Je le fixais également à mon tour, je ne savais pas trop ce que je voulais… Si je voulais lui sauter dessus pour lui retirer ces vêtements comme mon esprit aimerait le faire ou si je le laissais partir comme mon instinct me disait de le faire par peur d’être de nouveau blessé. Je cligne plusieurs fois des yeux quand il semblait sortir de ses pensées. « Je… Je voulais savoir si tu allais vraiment partir… Enfin, si tu allais sortir par exemple. » Au fond, j’espérais qu’il me dise que non, qu’il irait peut-être simplement se coucher mais j’en doutais. Je connaissais assez bien Zig pour savoir qu’il allait continuer à boire pour oublier qu’on s’était retrouvé une nouvelle fois. « Si tu allais… me laisser seul dans ma chambre. » demandais-je en passant une main derrière ma nuque assez gêné. « Enfin laisse tomber. » dis-je en secouant la tête, sûrement l’alcool. Je partis dans la salle de bain me mettre de l’eau sur le visage.