wasted / {r. Thomas}

Quand j’ai dit que j’allais profiter de ce Spring Break pour me changer les idées, j’étais très sérieux pour le coup. Je buvais sûrement beaucoup trop mais ça me permettait d’être totalement différent qu’habituellement. Je ne pensais pas être capable d’avoir autant de coup d’un soir que sous l’alcool, la drogue avait été aussi un moyen pour moi de planer et de baiser toutes les minettes que je pouvais trouver. L’alcool est une drogue et je sais que je tombe petit à petit dedans. Je venais de baiser une fille que je ne connaissais n’y d’Eve, n’y d’Adam. Disons juste qu’on a bu un peu tous les deux et c’est parti clairement comme on le voulait depuis le début. Après avoir fait ce qu’on a à faire, c’était chaud et c’était l’une des meilleurs coups que j’ai eu pour le moment depuis le début du Spring Break. Je me rhabille à moitié avant de sortir une clope de mon paquet. Elle était en train de dormir à moitié, il était temps pour moi de partir maintenant. Je pris le temps d’allumer ma clope avant d’ouvrir la porte et de me retrouver en face de Ziggy. Comme par hasard, il était là après que j’ai couché avec une gonzesse, à croire qu’il est là pour me rappeler de son retour dans ma vie. J’hausse les épaules à sa question. « C’est mieux de la laisser ouverte, la baisser prend trop de temps. » dis-je en rigolant légèrement. L’alcool était clairement encore présent dans mon sang, beaucoup trop même, je ne m’aurais pas permis de lui dire cela. « Alors t’as aimé la mélodie ou pas ? » lui demandais-je en tirant une taffe de ma cigarette. Je parlais bien sûr du soin des gémissements de la belle que je venais de quitter bien sûr.

Cela me correspondait clairement pas, je n’étais pas comme cela avant mais je pensais honnêtement en avoir assez donné avec l’amour. Je venais de tirer mon coup comme je le faisais avant mais cette fois, il y avait clairement un irrespect derrière tout cela, irrespect qui ne faisait pas partie de moi avant. Surtout que j’étais maintenant en face d’un Ziggy qui semblait au premier regard totalement s’en foutre mais à la suite de mes paroles, c’était autre chose. « C’est clairement mon meilleur coup depuis le début de ce Spring Break. » dis-je en ayant un sourire au coin. Je ne savais pas pourquoi je le cherchais ainsi, peut-être parce que maintenant que j’étais bourré je voulais le faire chier autant que je le haïssais actuellement. Il était jaloux ? La bonne blague, il n’en a toujours eu rien à foutre de moi alors pourquoi ça changerait maintenant, je n’étais qu’un cul pour lui. « Tu devrais avoir l’habitude de ce genre de comportement, tu n’es pas comme cela toi Zigg ? » dis-je en me posant de l’autre côté du couloir contre le mur.

Je pensais honnêtement que je réagirais très mal si je voyais Ziggy dans la même situation que moi actuellement. Je n’aurais pas caché ma façon de penser comme il essayait de le faire actuellement. Je le regardais en souriant avant de pencher la tête sur le côté assez curieux de ses paroles. « Il n’y a rien de mal à avoir la braguette ouverte, ce n’est qu’un caleçon. Ce n’est pas comme si je n’avais rien sous le pantalon. » dis-je en levant les yeux au ciel. Je me pose sur le sol et continue de fumer ma cigarette tranquillement. J’attrape la bouteille qui me fit rouler et commence à boire tranquillement une gorgée et deux avant de la lui rendre de la même façon. Je pose ma tête sur ma main, sentant l’alcool monter dans ma tête. Je voyais un peu trouble pour le coup mais c’était comme cela qu’on se sentait bien nan ? « T’étais pas censé ne plus apparaître devant moi Ziggy Carstairs ? » dis-je avant de rire bêtement. Je remonte finalement ma braguette parce qu’il allait continuer à me faire chier avec ça, je le sentais.

J’eus un sourire au coin quand je vis la gueule de Ziggy quand je justifiais encore une fois ma braguette ouverte. Le fait qu’il en fasse une fixette m’amusait plus qu’autre chose, mais il devait se douter que c’est simplement à cause de l’alcool que j’agissais comme cela. Qu’au final, je resterai toujours le mec faible en amour qui n’a aucune chance de pouvoir vraiment vivre quelque chose de fort et de durable durant tout une vie. « Sache que j’aime t’emmerder. » dis-je en rigolant légèrement. Ouais, je me foutais de sa gueule pour ne pas changer depuis que je suis bourré. N’empêche, qu’il était censé ne plus croiser mon chemin mais il était une nouvelle fois-là devant moi. J’eus un sourire au coin quand il me parle de destin, je n’étais pas vraiment d’accord avec ça même s’il n’a jamais été très gentil avec moi. « Le destin ne m’a jamais gâté alors j’imagine que c’est toujours le cas. » dis-je en finissant ma clope. Je m’étendis un peu avant de secouer la tête pour essayer de voir moins trouble mais ça marche pas tiens.

Il n’y avait rien à faire, Ziggy restait le connard que j’ai connu à l’époque, il restait mon premier amour et le con de service. J’aurais prié longtemps de le voir changer si je devais le revoir mais mes prières n’ont servi à rien quand on voit le phénomène. « Ferme ta gueule Ziggy, tu ne sais rien. » dis-je en fronçant les sourcils. Mes mots étaient assez secs et je m’en foutais pour une fois. Je ne me plaignais jamais de ce qu’était ma vie, je ne m’étais jamais plaint de mon adoption, de mon coma à cause de la drogue, de mes problèmes d’amour. Je voyais trouble et ça commençait à me saoulé, même en secouant la tête cela ne change rien. « Crois-moi que si j’avais la gerbe, tu saurais le premier à le savoir puisque je viendrais vomir sur ta gueule. » dis-je en lui lançant un regard noir. Je décide de me lever finalement en m’aidant du mur bien sûr car je n’y arrivais pas tout seul. Puis je m’avance dans le couloir en mode, je veux rentrer dans ma chambre.