wasted / {r. Thomas}

Il avait réussi à me saouler alors que je suis complètement bourré, d’habitude je prenais les choses moins à cœur quand j’étais sobre mais là. Il a touché un point qu’il savait qu’il ne fallait pas toucher. Je m’étais décidé à partir sans oublier de lui dire que je vomirais sur lui si c’était le cas, je sers les dents quand il m’appelle Trung. Je n’aimais pas cela, je ne voulais plus qu’on m’appelle ainsi alors pourquoi il le faisait. « Ne m’appelle pas comme cela ! » dis-je en grognant. Je me lève avec du mal et commence à tituber en direction de ma chambre, enfin j’ai oublié où elle était en fait. Je lève le bras d’un coup quand je l’entendis me parler et surtout quand il me prit le bras. Mon bras tapa violemment dans son nez, je ne m’en rendais même pas compte. « Je vais bien c’est bon, fou moi la paix ! » dis-je en grognant alors que je me retourne vers lui. Je remarque alors ce que je venais de faire en voyant du sang coulé de son nez. Je grimace et m’approche de lui posant ma main sur sa joue et ressuyant son sang. « Tu vois quand on me touche sans que je ne le veuille ! » dis-je en plissant du nez. Je devrais peut-être me reculer maintenant nan ?

Je ne me rendais compte de rien quand j’étais bourré, je ne contrôlais jamais mes mouvements et c’était toujours comme cela. Il faut dire qu’il m’a saoulé une nouvelle fois et il l’avait clairement mérité une nouvelle fois. J’avais essayé d’arrêter le saignement de son nez mais ces paroles m’arrêtèrent une nouvelle fois. Nan, il ne m’appelait pas comme il le voulait, je n’étais que son ex et rien d’autre. « Je ne pense pas nan, n’essaye même pas de m’appeler une nouvelle fois comme cela. Tu peux être certain que ça ne sera pas ton nez qui pissera du sang. » s’il voyait ce que je voulais dire. Je le fixais quand il me dit encore qu’il ne voyait pas ce qui l’empêchait de me fracasser la gueule. Je le défiais du regard parce que j’étais clairement con quand je m’y mettais. « Ben vas-y essaye donc pour voir ! » dis-je en m’approchant d’un pas vers lui. A croire que j’avais vraiment envie de m’en prendre une pour le coup. Disons juste que je pensais mériter un coup également.

Au fond, je m’attendais vraiment à ce qu’il me donne un coup en retour. Il faut dire que cela fait deux fois que je le frappe comme cela sauf que cette fois-ci, je ne l’avais pas fait exprès je dois bien l’avouer. Je continuais ma provocation comme à mon habitude et le regarde dans les yeux parce que putain ce mec arrivait toujours à m’attirer. « Laisse-moi rire, depuis quand tu as conscience de cela ? » demandais-je en arquant un sourcil. Je lève les yeux au ciel avant de fermer ma gueule quand il s’approche une nouvelle fois de moi. Je sentais son souffle sur mon visage et ça me perturbait, j’étais vraiment trop près de lui et j’avais envie de reculer là maintenant… « Et après, c’est moi qui me plaint hein ? T’as voulu ce que tu as. » Il n’avait qu’à pas me laisser tomber comme une merde, me lâche quand j’avais le plus besoin de lui. Je me pris mes pieds dans les miens en essayant de fuir et je manque de me ramasser la tronche sur le sol. Putain, j’avais clairement l’un d’un couillon aux yeux de tout le monde.

J’ai jamais été aussi pathétique, quoi que la drogue m’a rendu encore plus minable quand on y pense bien. Il m’a déjà vu bien plus minable que cela et j’avais l’impression qu’il était plus au petit soin maintenant qu’à l’époque. Je voulais fuir une nouvelle fois, il était trop près de moi et cela me perturbait et pas qu’un peu. Je voulais courir loin de là mais je me pris les pieds dans mes pieds et je manque de me bouffer le sol comme une merde. Heureusement que la chance m’a rendu mon équilibre. « Je peux rentrer tout seul, pourquoi t’es comme ça sérieux ?! Tu devrais n’en avoir rien à foutre de moi ! » Comme il me l’avait dit avant, il n’en avait rien à foutre de moi. Et puis merde, je ne savais même plus où était ma chambre et ça me saoulait grave parce que j’avais envie de dormir là tout de suite. « Puis, je sais même plus où est ma chambre tiens ! » dis-je en reniflant. J’allais dormir là dans le couloir et c’est tout, autant avoir l’air d’un con jusqu’au bout. « Je vais dormir avec la nana en fait, on verra demain pour le lit. » dis-je en faisant demi-tour, je perdis pas pied cette fois.

Je me demandais encore pourquoi j’étais en train de lui parler, me connaissant et vu l’état où j’étais, j’aurais pu faire autre chose. J’ai toujours été attiré par lui, dès que je l’ai vu pour la première fois mon cœur à rater un battement et son rapprochement me donnait clairement envie de retester avec lui tout ce que j’ai pu faire, comme un con que je suis. Ca me surprenais qu’il soit aussi inquiet pour moi, il en avait rien à foutre d’après ce qu’il me disait mais à crois que non. « C’est juste difficile à croire, je n’ai pas dit que je voulais que tu n’en ai rien à foutre. Tu me l’as juste dis donc je veux savoir pourquoi ça aurait changé maintenant. » Puis merde, ça ne servait à rien de discuter, autant aller se coucher car mon Dieu j’en peux plus et je rêve de mon lit. Le truc c’est que je ne sais plus où est ma chambre donc forcément je pense au couloir ou à la chambre de la nana. Il s’en foutait, il change d’avis comme de chemise. « Tu me saoules, je te jure Zigg ! Tu m’énerves à me rendre aussi faible putain ! » dis-je en me posant contre le mur. « Va demander où est ma chambre s’il te plait ! J’ai envie de rien là. » dis-je en me grattant les yeux. Je me sentais tout pâteux tout d’un coup, ça tournait quand même hein.