wasted / {r. Thomas}

J’espérais qu’on allait passer une nuit tranquille tous les deux. Qu’on allait pouvoir se câliner, s’embrasser et dormir l’un contre l’autre. Je le voulais vraiment mais ce n’était pas simple. Il n’avait pas changé, j’avais totalement changé. On était plus vraiment compatible lui et moi… Pourtant, on était attiré l’un vers l’autre comme des aimants. Je le suppliais du regard, mais cela ne servit à rien. Il se détache de moi d’un coup alors que son front était contre le mien. Ma main retombe sur mon corps comme morte. Je le regardais sentant mon regard s’assombrir de tristesse. Je m’installe à côté de lui comme il semblait me le demander. Je l’écoutais parler alors que mes yeux étaient plongés sur le sol. « On ne change jamais vraiment… Je n’ai jamais eu de chance avec mes relations amoureuses après toi… Je ne te demande pas d’être de nouveau avec moi, je ne pense pas être prêt également pour ça. » dis-je en haussant les épaules. En vrai, j’avais également peur de notre relation surtout quand on voit comment cela tourne quand on s’embrasse. Je voulais laisser le temps faire et on verra par la suite comment cela avant. « Je veux qu’on laisse les choses se faire par elles-mêmes… C’est ce qu’il y a de mieux à faire d’après moi. » dis-je en haussant les épaules. On se fréquente, on réapprend à se connaître tout en vivant sa vie chacun de notre côté.

Je n’aimais pas spécialement parlé de mes relations amoureuses totalement foireuses. Surtout quand c’était en compagnie de mon premier amour. Il semblait pourtant intéressé parce celle-ci. Je le regardais quelques secondes en clignant des yeux avant de soupirer. Je n’avais pas spécialement le choix, je voulais qu’il reste avec moi alors forcément. Je m’allonge à côté de lui, tout en restant le plus près de lui. Je caressais sa main du bout des doigts avant de soupirer une nouvelle fois comme pour avoir du courage. « Il n’y a rien de bien intéressant. Je suis souvent le mec qu’on prend pour quelques jours et qu’on lâche quand on a mieux… » dis-je en haussant les épaules. Cela ne me donnait pas spécialement confiance à moi, je me sentais naze par moment. « Je suis connu comme le mec maudit, à croire que je ne suis pas doué pour avoir des relations sérieuses… » dis-je en me mordant la lèvre. D’où ma nouvelle façon d’agir, ça irait sûrement mieux dans ce sens-là… Il fallait se la jouer connard pour ne pas être blessé… Eh bien j’allais le faire moi aussi, je pense avoir assez pris dans la gueule comme cela. « Ouais, je suis le mec maudit. » dis-je en haussant les épaules, posant mon regard dans le sien.

Mes relations sentimentales expliquaient sûrement mon comportement actuel. Je voulais bien être gentil mais il y avait des limites tout de même. Je me voyais mal me faire prendre pour un con jusqu’au bout. Et puis, je ne voulais pas en parler avec Ziggy alors j’explique vaguement les choses. J’eus un rire quand il me dit que je trouverai quelqu’un de bien, on me dit toujours cela et ça me saoule de toujours l’entendre. Dans ce monde, il n’y a personne qui nous correspond vraiment et je me demande si oui… L’amour n’est pas un mythe comme Zig le pense. « L’amour est un mythe, tu avais raison. Je ne cherche plus à le vivre maintenant. » dis-je en secouant la tête. J’ai envie de dire « ras-le-cul de ces connasses ». Je tourne la tête vers Zig quand il se tourna complètement vers moi, je cligne plusieurs fois les yeux en le regardant avec intérêt. Je voulais me souvenir de son visage car je me doutais qu’il n’allait pas rester près de moi, comme les autres. « Certains ont encore du mal mais ils s’y font… Je ne m’appelle plus Trung Boyle mais Thomas Darling, ma tante m’a adopté. » dis-je en haussant les épaules. Voilà que je m’ouvrais à lui maintenant. Je n’y aurais pas cru vraiment. Manquerait plus que je lui parle de mes demi-frères, de ma mère et de ma recherche sur mon paternel… Ouais, j’étais en plus d’être un maudit, un batard.

Il y avait de quoi ne plus faire confiance en l’amour, j’ai beaucoup trop vécu de relation désastreuse que forcément. Enfin, même si je disais ces mots, j’espérais tout de même trouver la bonne personne… Peut-être que je la connais déjà après tout, on n’en sait rien. « Je n’aurais jamais cru t’entendre dire ça… Tu devrais aussi te poser Ziggy, c’est juste ce qu’il faudrait pour que tu sois un mec bien. » Il l’était déjà à mes yeux, même si je craquais totalement sur son côté badboy. C’est peut-être pour cela que j’étais aussi malvu par les filles, je n’étais pas un mauvais garçon. Je finis par lui parler de ma tante et du fait qu’elle m’avait adopté. Normal qu’il n’y comprenait rien, j’avais du mal moi-même. « Elle m’a adopté car j’ai découvert que mes ‘’parents’’ m’avaient adopté. Et j’ai fini par retrouver ma mère l’année dernière et j’ai aussi découvert que j’avais des jumeaux comme demi-frères. » dis-je en haussant les épaules. Je frissonnais quand je sentis son souffle dans mon cou, je passe ma main dans ses cheveux et ferme les yeux appréciant ce contact. « J’aimerai… revenir en arrière si tu savais Ziggy. » dis-je d’une petite voix. J’aurais tout fait pour qu’il reste avec moi, je ne serais peut-être pas le genre de mec que je suis aujourd’hui.

Je n’ai jamais su mentir, enfin surtout en face de lui. Je lui avais toujours dis ce que je pensais et je me taisais quand cela ne me plaisait pas. Si je disais que c’était un mec bien, je le pensais honnêtement. Il a toujours pris soin de moi et c’est ces sentiments qui l’ont fait fuir tout simplement. « Faut que tu ais plus confiance en toi, ensuite tu arriveras à te poser vraiment et à être ce mec bien qui m’a fait craqué. » dis-je en le regardant. J’étais bien sûr sérieux, je le pensais honnêtement. S’il ne me croyait pas, c’est qu’il ne me connaissait pas aussi bien que je ne le pensais. On parle alors famille et je lui explique rapidement les choses, mais en vrai c’était plus complexe que cela. Je n’ai pas parlé de la pression de mes parents adoptifs même s’il était déjà au courant. « J’ai retrouvé l’orphelinat où elle m’a laissé et … elle avait mis une lettre au cas où j’aimerai la retrouver. » dis-je en haussant les épaules. Je n’étais pas à me plaindre même si je n’ai jamais été très stable niveau famille mais Ziggy était pire que moi et je le savais. « Enfin voilà, plus que mon père maintenant. » dis-je en rigolant légèrement. Faut-il encore que cela marche. Je me sentais bien contre lui, je me sentais apaisé et je pourrais presque m’endormir. Mais il fallait que je continue de parler pour profiter de l’instant présent, qui sait ce qui se passera demain. Je lui avoue vouloir retourner en arrière et le garder avec moi, qui sais… On serait peut-être encore ensemble aujourd’hui mais ailleurs. J’eus un sourire à ses paroles avant de l’obliger à me regarder, il ne disait jamais cela et j’en avais conscience. « Je sais que tu l’es et honnêtement, j’ai toujours pensé que tu étais l’homme qu’il me fallait… » dis-je en caressant sa joue. L’alcool me faisait dire tout ce que je pensais et beaucoup de connerie forcément.