Je gloussais avec amusement alors que Paris m’assurait ne pas pouvoir dire mieux que mes bafouillages ! Comme quoi, on se comprenait même à demi-mots, c’était bien le cas de le dire !! Seulement malgré son attitude plutôt légère dans sa réponse, je me devais d’être certaine que tout allait bien pour lui, que ce qui s’était passé entre nous ici et maintenant, n’était pas un amalgame avec ce qu’il lui était arrivé plus jeune : après tout, il pouvait très bien avoir été consentant au départ, et ressentir une lourde retombée d’émotions qui l’aurait fait regretter ?! Ça pouvait arriver, non ?! Mais le sourire qu’il m’adressait en me répondant ne laissait pas de place à d’autre doute sur son état: Il avait heureux, détendu et….amoureux. Et ça, c’est juste quelque chose qui me retournait dans tous les sens! mon cœur en faisait le grand huit, et mon sourire s’affichait bêtement sur mon visage en réponse. Quand il me regardait et me souriait ainsi, je me sentais fière, confiante, inattaquable! C’est simple, n’importe quelle blonde aurait pu venir pour s’adresser d’une voix mielleuse à Paris pour je ne sais quelle raison, que je n’en aurais eu que faire: J’avais la garantie dans son regard en ce moment-même que ce qu’on le venait de partager était une manière supplémentaire de sceller notre couple dans un avenir plus que certain ! Et Alors que je pensais que seul ce sourire pouvait m’amener à tant de conviction, à tant de soulagement et de sûreté dans notre relation, les mots que prononçait Paris quelques secondes plus tard, m’achevèrent…dans le bon sens du terme, hein (quoique, j'aurais mourir maintenant, ça m'aurait convenu comme mort) !! Sincèrement, quand on refaisait la chronologie des choses, et qu’on reprenait à partir du moment où j’avais fait la connaissance du Dunster, jamais je n’aurais pu assurer à l’époque que l’aîné de la famille Maconahey, cet homme si méfiant, si secret et si bourru, serait là aujourd’hui à dire avec tant de souplesse dans la voix et avec tant d’assurance qu’il m’aimait – non mieux, qu’il était amoureux ! – et qu’il l’était TELLEMENT que sa vie de ne suffirait pas à le prouver. Personne n’aurait pu miser sur ce genre de parole venant de la bouche de Paris…pas même moi ! Attention, je ne dis pas que je le pensais incapable d’aimer, non (il sait aimer, plus que n’importe qui) : Je dis juste que jamais je n’avais espérer ne serait-ce que le quart de ce qu’il m’offrait aujourd’hui ! Et jamais je n’en aurais DEMANDÉ plus que le quart pour être honnête, parce que pour moi c’était bien assez ! Je savais par quoi il était passé, je savais qu’il faisait attention lorsqu’il accordait sa confiance, et je savais qu’il ne s’était engagé avec aucune femme de cette façon-là….Alors le simple fait qu’il m’accorde une chance ? Qu’il me prenne dans ces bras ? Qu’il soit tendre avec moi ? C’était déjà beaucoup à mes yeux…parce que je savais ce que ça lui coûtait pour lui de le faire, de se livrer ainsi.
Alors forcément, lorsqu’il prononça ses mots, j’ai eu l’impression que j’avais arrêté de respirer, que mon cœur avait cessé de battre et que le monde s’était carrément arrêter de tourner. En fait, ses mots m’avaient pris au cœur et au corps, encore bien plus fortement que la fois où il m’avait parlé à cœur ouvert et qu’il m’avait offert ce pendentif qui ne quittait plus mon cou depuis ce jour-là. Non…en fait, en y repensant, ce moment-là était tout aussi intense que ses mots d’aujourd’hui : Ils partaient de la même sincérité, évoquait la même chose, et me comblaient de bonheur au même point!
Bon mais, au final : est-ce que j’ai répondu à sa révélation ??!! Pas "verbalement" ! Non je me suis juste jetée sur lui pour l’embrasser passionnément et enrouler mes bras autour de son cou en le sommant de me serrer très fort pour un câlin ! C’est simple, un vrai pot de glue ! Ou un bébé panda collé à sa mère, faites-vous l’image qu’il vous faut ! Moi tout ce que je sais, c’est que je ne voulais plus lâcher Paris pour un sou ! Alors après avoir fini de l’embrasser à pleine bouche par manque d’air, je continuais de l’embrasser sur les joues, sur le front, sur les tempes, sur toute la ligne de sa mâchoire, même ! Rien ne me détournerait de mon envie d’enterrer Paris sous une montagne d’amour et de baisers. Le Dunster avaient beau m’avoir étreint contre lui, pour que l’on puisse se remettre de nos émotions – parce que j’avoue que malgré mon entrain, je n’en menais toujours pas large et tremblais encore légèrement – je ne calmais pas mon envie de bisous, ce ceux-ci se faisant simplement plus lents et tendres, presque comme des caresses eux-mêmes, jusqu’à ce que Paris nous propose un petit plongeon pour nous rafraichir ! Pris entre l’envie de me redynamiser, et celle de rester là lovée contre mon homme, j’avais eu un moment d’hésitation, avant que Paris ne se redresse et me regarde avec une telle intensité dans les yeux, qu’un frisson me parcouru juste après une énorme bouffée de chaleur ! Oh oui, je crois que finalement, il va me falloir un plongeon bien frais pour calmer tout ça....
Je souriais amoureusement à mon homme et semblais soudain amusé et curieuse : « Tiens, ça me fait penser que je ne l’ai toujours pas vu ton truc « pas glamour » là ? Fais voir ça » lui demandais-je alors que je me redressais en position assise aux côté de Paris alors que ce dernier cherchait dans un sac mis dans un coin sous les couvertures, sa protection en latex bleue. Lorsqu’il la sortie, je fronçais les sourcils et tendais le bras pour m’en emparer alors que je regardais ça sur toute les coutures « Dis-donc, c’est ce qu’on devrait proposer plus souvent pour les parents, en période estivale quand leur bambins sont plâtrés et pleurent parce qu’ils ne pourront pas aller à la piscine » réfléchissais-je à voix haute avant de soupirer d’exaspération en pensant à la tête que ferait Mr Doc-Barbiche’ si je venais à lui en faire la suggestion « Ouais non laisse tomber, on va me rétorquer que c'est un investissement inutile et un « gadget » », concluais-je alors que ma main venait toucher une boursouflure dans le latex « Oh, je vais devoir pomper ??! ». Je m’étais exclamée avec cet air enfantin sur le visage, très vite remplacé par un air diaboliquement mutin, avant de dire avec un clin d’œil en prime « J’adore ça ! » Et me voilà en train de tenir la manche en latex, style grande moufle en en bâche de piscine bleu, pour que Paris puisse insérer son bras dedans. Bon il a tout de même fallu qu’on s’y mette à deux pour bien tendre le latex jusqu’en haut du bras, mais une fois fait, je me mettais à actionner la pompe pour retirer l’excédent d’air, et rendre le tout complètement immersible. Le pompage terminé, je regardais le résultat quand Paris levait le bras pour observer le travail, et je retenais un sourire moqueur pour ne pas que Paris pressente la blague pourrie que j’allais lui sortir. Et toute fière de moi, j’annonçais la couleur : « Voilà, mon cœur ! Allez vient : on va schtroumpfer dans la mer ! », Puis j’explosais de rire en voyant la tête faussement exaspérée du Dunster « Quoi ?! » M’offusquais-je sans pour autant m’arrêter de rire « Avoue qu’elle était bonne et que tu l’avais pas vu venir celle-là ?! »
©Pando