take a break (maska)

Je n'étais pas parfaite. Personne ne l'était. « Non, je ne pense pas que ce soit possible! Je pense que l'on se contente juste d'être des bonnes personnes! » affirmais-je en regardant Maden cette fois. Je faisais de mon mieux pour être la meilleure, mais je ne cachais pas que je galérais à être une bonne personne. Il m'arrivait trop de trucs négatifs pour ça. Quant à ce qu'il disait sur lui, je n'étais pas vraiment d'accord. « Je n'ai pas l'impression que je doive t'éviter. Tu es plutôt gentil avec moi... » m'exclamais-je doucement dans un mouvement d'épaules. J'étais certaine qu'il était plus sympa qu'il le disait. Je buvais un peu de mon chocolat chaud avant de finalement lui demander des "nouveautés" à propos de lui. Il devait bien se passer quelques trucs non ? Je riais avec lui quand il me disait être dans la routine. Je commençais à l'être aussi, mais avec ma maladresse légendaire, je savais que j'allais forcer le destin à un moment donné. Je le regardais, comprenant ce qu'il disait, je n'aimais pas être seule non plus, c'était pour cela que j’étais toujours avec du monde. « Trouve-toi une nana, tombe amoureux » m'exclamais-je alors. Rien de mieux que l'amour pour remuer les tripes et ne plus être seul.

Se contenter d’être de bonne personne… Je ne pense pas non plus être une bonne personne, j’en ai totalement conscience. J’ai toujours été ainsi, je ne vois pas pourquoi je changerai maintenant. « Les bonnes personnes se font plus que rare dans le coin pour le coup. » dis-je avant d’hausser les épaules. Autant être direct, il y a plus de connard que de bonne personne. Je souris quand elle me dit que j’étais plutôt gentil avec elle, ouais l’une des rares personnes avec qui j’arrivais à l’être. « On ne peut pas être méchant avec tout le monde, tu es l’une des rares personnes avec qui j’arrive à montrer mon côté sympathique. » dis-je avant de rire légèrement. Allez savoir pourquoi, il n’y a aucune raison vraiment valable pour le coup. Je secoue la tête énergiquement quand elle me dit de trouver l’amour pour casser ma routine de vieux célibataire à coucher avec toutes les filles qu’il peut. « Oula ! Je ne pense pas être fait pour ça. J’ai dû mal à m’accrocher à quelqu’un et quand cela s’est passé, ça a fini en belle merde alors… » dis-je en rigolant. Je ne préférais pas retenter la chose, ouais ça paraît assez gamin et peureux mais clairement, l’amour me fait flipper.

Je n'étais pas d'accord avec lui. Enfin, c'était le débat que j'avais avec beaucoup de personnes en réalité. Mais, j'étais certaine qu'il y avait un grand nombre de bonnes personnes qui nous entouraient. Je ne perdais pas espoir, c'était ça le secret de mon sourire. « Ça c'est parce que tu ne regardes pas plus loin que le bout de ton nez ! » m'exclamais-je alors en souriant. Bon, il était certain qu'il y avait aussi des connards, j'étais plutôt douée pour les repérer en réalité. Ou pour en tomber amoureuse malheureusement. En tout cas, même s'il était une "mauvaise personne", il ne l'était pas avec moi, alors, je me disais qu'il pouvait l'être avec d'autres personnes. « Je suis chanceuse alors » lui confiais-je. Ou alors... je suis naturellement trop mignonne pour être détestée, mais si je dis ça, on va me dire que la modestie n'est pas mon point fort. J’étais toujours sur ses genoux et la discussion était de plus en plus sérieuse. À tel point que je lui conseillais de tomber amoureux pour le stimuler et briser sa routine. J'haussais les sourcils face à sa réponse avant de finalement le regarder d'un air amusé. « Ooooooh je vois. Tu fais partie de ses mecs qui ont la trouille de tomber amoureux et qui sortent des trucs du genre : "Je suis incapable de m'attacher". » Tout cela dit d'une manière théâtrale avant de finalement rire. « L'amour c'est la merde, j'vais pas te le cacher. Mais, les avantages sont tels que parfois ça vaut le coup » lui confiais-je avant de me lever, libérant ses cuisses. Bon, l'amour c'était surtout la merde pour moi, mais encore une fois, je gardais espoir.

J’avais quelque problème avec l’Etre humain, j’ai même vraiment dû mal avec eux et cela se comprend dans ma façon de réagir avec certain. « Tu penses que si je regarde plus loin que mon bras cela irait ? » dis-je en arquant un sourcil. Je ne pus m’empêcher de rire à ma connerie. J’arrivais quand même à voir quelque bonne personne comme Alaska. Il n’y en avait pas tant que cela, je me servais la plupart du temps des autres, parce que je pensais toujours à moi avant les autres. J’ai trop longtemps souffert de devoir passer mes frères et sœurs avant moi, c’était fini maintenant. On part finalement de relation amoureuse, à croire qu’il fallait que je sois en couple pour arrêter ma routine. Je n’étais pas fait pour cela et je n’étais pas capable de le faire non plus. « Ouais, c’est totalement moi. Je ne suis pas capable d’aimer. » dis-je en haussant les épaules. En réalité, je ne veux pas aimer et vu les filles de nos jours, à part écarter les jambes, elles ne savent pas faire grand-chose. Je la regarde se lever de mes cuisses. « J’ai froid les cuisses maintenant ! Et oui, l’amour s’est de la merde. J’ai essayé une fois et c’est mieux sans. » dis-je étendant mes jambes.

« Oui » lui confiais-je avec un sourire tandis qu'il riait de ce qu'il venait de dire. La discussion était sérieuse. En tout cas, je l'étais moi. Je ne savais pas pourquoi il pensait de cette manière et je supposais qu'il avait ses raisons, nous en avions tous. Mais pour ma part, j'avais tendance à me dire que malgré les chutes, je me relevais et j'y retournais. J'aimais trop aimer pour me dégoûter de l'amour. Et pourtant, des fois, ça donnait envie de se tirer une balle tellement ça faisait mal et que ça donnait l'impression que notre vie était misérable. Je secouais légèrement la tête de gauche à droite, ne préférant pas rentrer dans ce débat. Pour moi, les personnes qui pensaient cela avaient juste peur. Mon ex-petit ami se pensait incapable d'aimer ou d'éprouver des sentiments. En réalité, c'était le contraire, il s'attachait trop facilement, mais il ne s'en rendait pas compte. Je ne connaissais pas assez le vécu de Maden pour en juger, mais j'étais certaine qu'au fond, il avait la trouille. Je me levais finalement, libérant ses cuisses et il ne perdit pas de temps pour me faire une remarque. Ses cuisses vont refroidir. Pauvre chou. « Je n'ai pas envie de parler de ça avec toi, je ne te connais pas assez et tu as l'air borné sur le sujet... on va se disputer ! » Je pense que c'était une sage décision. J'attrapais mon chocolat chaud entre mes mains et je le regardais à nouveau « Tu veux faire quoi ? On peut regarder un film... » Je n'avais pas vraiment d'idée en réalité, mais je n'allais pas rester toute l'après-midi sur ses genoux non plus.

J’avoue être quelqu’un de borné, mais j’étais tout de même assez ouvert à la discussion. J’aimais bizarrement les débats et connaître l’avis de chacun mais il est vrai que niveau amour, j’avais clairement peur d’être qu’à une seule personne. J’aimais trop ma liberté pour vouloir me mettre avec quelqu’un… Et puis, on ne va pas dire non plus que les filles de nos jours nous donnent vraiment envie de rester qu’avec une seule. Alaska finit par se lever de mes cuisses, et j’eus froid tout d’un coup. Je ne pus m’empêcher de faire une remarque amusée avant de finir mon capuccino d’un trait. « Je suis ouvert à la discussion mais il est vrai qu’on ne se connaît pas assez pour vraiment se comprendre de ce côté-là. » Alaska semblait romantique et croire au prince charmant, c’était mignon à voir et j’espérais qu’elle pourra vraiment le rencontrer son prince charmant. « Je ne me dispute pas avec les jolies femmes. » dis-je avant de rire. Je pris un cookie, le dernier et le mange tranquillement, il allait falloir que je cours un peu plus longtemps demain. « Un film ? Oui, tu aimes quoi comme genre de film ? » Je n’étais pas compliqué sur le sujet mais j’espérais tout de même que ce n’était pas un film de fille qui parle juste d’amour et où il n’y a aucune action à part une crise de couple.

Je suis ouverte à la discussion moi aussi, mais j'étais aussi du genre à m'emporter facilement. Wade disait toujours que je n'étais pas le genre de fille à marcher, mais à courir. Il s'en amusait en créant des petits conflits parce qu'il savait que j'allais mettre les deux pieds dans le plat et pendant que je m'énervais toute seule, il riait comme un con. Ouais, c'était notre truc et à chaque fois, je me faisais avoir. « Eh, je suis ouverte d'esprit moi aussi ! » m'exclamais-je en fronçant les sourcils, grognant un peu. J'étais ouverte à toute discussion, mais apparemment, nous avions deux avis bel et bien différents, trop pour trouver un terrain d'entente. Puis, le jeune homme me faisait un compliment, me disant que j'étais jolie et je souriais sans pouvoir m'en empêcher. « C'est ça, essaie de te rattraper » m'exclamais-je en riant. Bon, regardons un film. « Je n'suis pas difficile. J'aime tous les genres de films, surtout la science-fiction ! J'suis la plus grande fan de Star Wars de toute la terre ! » m'exclamais-je avec un large sourire. Je sentais que ça n'allait pas être facile de trouver un film à regarder. J'allumais la télé calée en face du lit. « Tu préfères te mettre sur le lit ou le canap ? » lui demandais-je concentrée sur l'écran.

Je ne pus m’empêcher de rire quand elle me dit être aussi ouverte d’esprit, elle semblait choqué que je ne pense pas cela d’elle, alors qu’au fond je le pensais. Elle était juste une coureuse hors pair dans la catégorie, je tombe dans le panneau. « Mais je n’en doute aucunement. » dis-je avec un sourire au coin. J’eus un air choqué quand elle me dit que j’essayais de me rattraper en disant qu’elle était une jolie fille. Elle devrait pourtant s’en douter que je le pensais vu que je lui dis très souvent. « Quand même, je te le dis assez pour que tu me crois hein. » dis-je en grimaçant. Moi aussi je pouvais entrer dans le jeu du coureur. Elle voulait qu’on regarde un film, cela pouvait se faire tant qu’il n’y avait pas trop d’amour là-dedans. Quand elle me parle de Stars Wars, j’eus un sourire au coin quand je repense au dernier film. « On peut peut-être revoir le dernier nan ? » dis-je en arquant un sourcil. Je ne sais pas si elle l’avait mais moi, je l’avais déjà craqué depuis un moment maintenant. « On sera plus confortable sur le lit je pense. » dis-je en haussant les épaules. J’étais clairement le genre de mec à pouvoir s’endormir devant un film, donc autant que je m’endorme dans une position confortable au lieu de me défoncer le cou.

Bon, donc j'étais ouverte d'esprit, nous sommes d'accord. Je riais ensuite à son air choqué après que je lui ai dit qu'il essayait de se rattraper. J'avais du mal avec les compliments parfois. Je crois que je préférais être avec une personne qui me donnerait beaucoup, plutôt que d'être avec plusieurs personnes qui me donnent un peu de temps à autre. Vous comprenez ? « Ouaip » m’exclamais-je dans un soupir. Nous ne sommes jamais contents de ce que l'on a. Non, mais j'aimais les compliments, mais comme je l'avais dit à Cody une fois, j'en avais marre d'être la femme que l'on veut baiser ou d'être la bonne copine populaire. Mais bon, pas la peine de parler de ça. Je proposais à Maden de regarder un film, lui disant au passage que je n'étais pas difficile, que j'aimais tout. Aussi bien les films de fille que les films d'action en passant par les films à petit budget. Mais, ce que je préférais tout de même, c'était la science-fiction. J'étais une grande fan de Star Wars notamment. Un sourire vint illuminer mon visage quand j'entendis le jeune homme me proposer de regarder le sept une nouvelle fois. « Le dernier ? J'aimerais trop, mais comment ça pourrait être possible ? » Il n'était pas encore sorti en DVD. Je n'y connaissais rien en ordinateur en plus de ça, alors le craquer... « Le lit alors » répétais-je doucement en m'asseyant au bout. Je supposais qu'il fallait trouver un autre film, non ?

Dans tous les cas, on allait éviter ce sujet pour le moment et passer à quelque chose de plus agréable. On parle finalement film et ce que l’on pouvait regarder. Je propose que l’on s’attaque au dernier en date des Stars War mais elle semblait ne pas l’avoir encore craqué. J’eus un sourire au coin avant de m’installer à côté d’elle sur le lit. « Okay, je m’y colle… Passe-moi ton ordi. » dis-je en lui montrant son ordi d’un coup de tête. J’étais le roi de l’arnaque alors forcément ça ne me faisait pas peur de craquer un film. Je ne mis que quelques minutes à le faire d’ailleurs, maintenant il fallait attendre quelques minutes pour que celui-ci se télécharger. « Je te conseille de ne pas reproduire ce que je viens de faire, c’est hors la loi. » dis-je avant de sourire bêtement. Depuis quand, j’en ai quelque chose à faire de la loi ? Je l’ai toujours contourné donc ce n’est pas maintenant que cela va changer. Je m’étends un peu avant de me laisser tomber en arrière pour m’allonger sur son lit qui était des plus confortables je dois bien l’avouer. « Tu vas aller au Spring Break ? » dis-je pour entamer la conversation.