Weekend rando. PV.

« Tu dis ça maintenant mais une fois que je t’aurais torturé, tu ne diras plus la même chose, crois-moi » plaisanta-t-il à son tour non sans lui jeter un coup d’œil malicieux. Bien sûr, Amanda savait pertinemment qu’il ne lui ferait jamais de mal, que c’était une boutade tout au plus. « Attention les chevilles par contre, tu risques d’avoir du mal à tenir debout petit cœur » rigola-t-il cette fois-ci de bon cœur alors qu’elle se faisait son éloge personnelle. Franchement, il passait un très bon moment en sa compagnie, retrouvant son Amanda d’autrefois, celle avant cette nuit fatidique où elle était venue réclamer sa présence suite à un cauchemar. Il espérait simplement que son sourire n’était pas feint, qu’elle reprenait réellement goût à la vie car c’était ainsi qu’il l’aimait son Amanda.

D’ailleurs, Bonaventure ne tarda pas à l’attirer sur ses genoux pour la torturer, déclenchant hurlement, rires et gesticulations avant qu’elle n’abandonne et ne lui avoue ce que cachait la fameuse petite boite. « Tu vois, je suis pro es-torture ! Tu n’aurais pas dû te frotter à moi » rigola-t-il avant de piocher de bon cœur dans le récipient car mine de rien, il était aussi gourmand qu’estomac sur pattes. « Je sais que c’est pas bien de commencer par le dessert mais pour ma défense, cela sentait trop bon et puis c’est trop bon !! » la complimenta-t-il en continuant de manger cette fameuse brioches à la cannelle. « J’ignorais que tu avais de tels dons pour la cuisine »

Bonaventure était un gourmand qu’on se le dise. Il pouvait passer son temps à manger tant son estomac était un espace intersidéral qui ressemblait à s’y méprendre à un trou noir. Vous savez : cela aspire tout sur son passage mais personne ne sait bien où cela se termine. Et bien l’estomac du jeune homme, c’était pareil -et le plus vexant pour la gente féminine, c’est que malgré ses excès, il ne prenait pas un gramme de graisse. « J’avoue mais je te déconseille de manger des fraises et d’enchainer avec un fromage très fort… Cela fait un sacré mélange de goût dans la bouche » plaisanta-t-il avant tout de même de la complimenter car ses brioches étaient délicieuses. « On s’installe oui » dit-il en se frottant les mains un peu plus loin pour faire tomber les miettes ici et là. « C’est surtout si on veut éviter les fourmis sous la tente quoique certains petits animaux pourraient se montrer téméraire à cause de la nourriture. Bien pensé » la félicita-t-il comme un vieux sage. Par moment, le métisse se prenait vraiment pas pour de la « merde » mais son petit côté arrogant avait son charme parait-il. « Ma cuisine préférée… oh j’en ai des tonnes. En fait, je suis plutôt du genre à fondre pour un plat par ci- par-là que d’apprécier toute la gastronomie d’un pays. Seulement, si je devais être honnête, la cuisine chinoise remporte souvent les suffrages : le poulet à l’ananas accompagné d’un riz cantonnais…un de mes plats préférés et toi ?» lui demanda-t-il en remplissant leur verre en plastique de coca.

« Pas ma faute, ce soir-là, j’étais affamé après un entrainement plus long que d’habitude. Je crois que j’ai dévoré tout le contenu de mon réfrigérateur » avoua-t-il avec un grand sourire rien qu’en se souvenant de cette fameuse soirée. Bonaventure avait beau être gourmand et gourmet, lorsque frappait la fringale, il pouvait dévorer tout un frigo sans avoir ne serait-ce qu’un soupçon de honte. « Ne t’inquiète pas, on va faire attention, quitte à s’éloigner du campement pour aller enlever les miettes » lui assure-t-il car lui non plus n’aimait pas trop les insectes. Limite, il préférait voir un serpent qu’un gros moustique. « J’aime ta vision optimiste de la nuit que l’on va passer… La tente est pourvue d’une protection contre les fourmis et autres moustiques. Il suffit juste de bien refermer la deuxième protection et normalement, on sera tranquille pour la nuit » lui dit-il en secouant la tête de droite à gauche.

« Malheureusement, je crains fort que tu ne doives attendre pour une glace à l’italienne car je t’adore mais je me vois pas aller t’en chercher une en pleine nuit » plaisanta-t-il même s’il se reconnaissait beaucoup dans les goûts d’Amanda. Bonaventure avait tout de même une bouche bien plus sucrée que salée. « Tiens, si tu veux, sur le chemin du retour, on pourra s’arrêter dans une pizzéria » lui proposa-t-il histoire de la contenter au sujet de sa glace, entre deux bouchées ou deux gorgées de coca. Amanda en profita pour s’étirer et lui lancer une petite taquinerie. « Hein hein… non tu dis ça juste pour que je te plaigne » rétorqua-t-il en terminant rapidement son petit sandwich. « J’ai le droit à quoi en échange d’un massage ? » lui demanda-t-il en lui faisant signe qu’elle pouvait approcher pour s’asseoir entre ses jambes histoire qu’il lui masse les épaules.

Spoiler:

« Pff, il y a rien à manger sur toi, regarde comme tu es maigrichonne » la taquina-t-il en retour en faisant mine de vouloir la pincer pour vérifier la qualité de la marchandise. « Je serais vite mort de faim si je devais me contenter de toi » continua-t-il mais Amanda n’était pas en reste côté taquinerie. Bonaventure éclata de rire très rapidement avant de secouer la tête. « J’y crois pas ! Tu n’as qu’à dormir à la belle étoile et moi, je profiterais amplement de la tente… Je ne voudrais pas t’imposer ma présence » rigola-t-il avant de lui tirer la langue à son tour. Cela allait se terminer à nouveau en chamaillerie à moins qu’il ne la jette à l’eau.

Bonaventure, magnanime, lui proposa tout de même de s’arrêter sur le chemin du retour pour se faire un restaurant italien afin qu’elle puisse manger cette glace qui lui donnait tant envie. Les deux amis partageaient les mêmes gouts et étaient deux bons vivants car après tout, ce n’était pas le hasard qui avait fait d’eux, les meilleurs amis du monde. « T’es mon petit tas de nœuds préféré toi » lui dit-il en lui indiquant de se placer entre ses jambes pour qu’il puisse la masser tout en s’amusant d’une contrepartie. « J’avoue que je suis tenté par le gros câlin » lui dit-il en lui pinçant légèrement le bout de son nez lorsqu’elle bascula le visage en arrière pour le regarder. « N’empêche d’insecte, je passe à petit lapin… Belle promotion » rigola-t-il tout en commençant à masser ses épaules en insistant bien là où elle était nouée. « Dis-moi si je te fais mal »

« Si si, tu es maigrichonnes, regarde-moi ces cuisses, pas un poil de graisse, qu’est-ce que tu veux que je me nourrisse avec ça ?! » continua-t-il de la charier car dans le fond, Amanda avait un corps parfait -et il pouvait l’attester sur l’honneur. « Tu es simplement jalouse que je puisse manger autant sans prendre un seul kilo ! » rétorqua-t-il avant de se mettre à rigoler de concert avec elle. Cela faisait du bien de partager avec elle, un moment aussi léger que chaleureux. La forêt ne semblait plus menaçante. Au contraire, elle leur offrait un cocon de tranquillité.
« Attention les chevilles… » souffla-t-il avec un grand sourire alors qu’elle se lançait des fleurs des suite de son nouveau surnom : tas de nœuds. Oh elle n’était pas en reste avec cette histoire de lapin mais justement, cela l’amusait énormément. « J’espère bien, tout travail mérite salaire » lui dit-il avant de rigoler. « Je ne sais pas comment je dois le prendre… tu connais la réputation des lapins tout de même » s’amusa-t-il à lui demander alors qu’elle se remettait droite entre ses jambes pour lui permettre de la masser. « Je ne sais pas si elle est chanceuse mais j’espère en tout cas faire tout mon possible pour la rendre heureuse » lui dit-il cette fois-ci avec plus de sérieux alors qu’elle abordait à nouveau le sujet d’Andrea. « Disons que dès que je suis certain que c’est vraiment sérieux entre nous, je te la présenterai, cela te va comme réponse ? » lui demanda-t-il tout en continuant de la masser en alternant massage sur ses épaules et sa nuque.