THOXYS ─ I told you my dear...

Je m’étais préparé assez rapidement, ayant pris du retard sur mes révisions. J’avais rendez-vous avec Alexys, comme souvent vous allez me dire mais cette fois-ci on avait prévu de travailler même si on ne faisait pas les mêmes études… un travail sur soi on va dire. Je mis rapidement mon manteau avant de sortir de chez moi en claquant la porte pour qu’elle se ferme. Je descends les escaliers rapidement et monte dans ma voiture en route vers la deuxième maison d’Alexys à Charles River. Ce n’était pas trop loin mais il faisait trop froid dehors pour que j’y aille à pied. Je sais, je pollue la terre actuellement. Je me gare devant chez elle et me dirige vers la porte, toquant rapidement pour prévenir de mon arrivé avant d’entrer comme elle m’a dit de le faire. Alex ? T’es où ? dis-je en desserrant l’écharpe que j’avais autour du cou. Il faisait plutôt chaud dans la maison mais il n’y avait aucun signe de vie. Je fronce les sourcils avant de retirer mes vêtements et mes chaussures pour m’avancer dans les escaliers en direction des chambres. Alexys ?! demandais-je en traversant le couloir à sa recherche… Elle était encore en train de dormir ou quoi ?

Il fallait vraiment que je fasse un effort pour enfin tout rassembler et tout reporter à la Mather. Je me souviens à quel point ça avait été difficile de tout apporter ici et puis, on ne peut pas dire que je ne m'y sentais pas bien. C'était la première fois que j'avais un vrai chez moi même si c'est vrai, c'est Zakhar qui avait acheté cette villa du coup bah, c'était pas vraiment à moi. Mais, c'était beaucoup mieux que ma petite chambre à la Mather. Faut croire que parfois, moi aussi je peux m'y faire aux goûts de luxe. Bref, je réfléchissais encore sur ce que je devais faire mais comme je passais un peu plus de temps à la Mather en ce moment à cause de mon statut de présidente, c'est vrai qu'il faudrait que je ramène quelques trucs chez les verts et c'est ce que je comptais faire aujourd'hui sauf que j'étais incapable de sortir du lit ce matin. J'avais mal au crâne, des crampes d'estomac horribles et j'avais super froid. Bref, j'étais bien dans mon lit enfin, j'étais mieux ici que debout quoi. J'avais passé une nuit horrible par conséquent tout ce que je voulais, c'était réussir à me rendormir un petit peu. Mais voilà, j'entendis la porte claquée et malgré moi, je ne pus m'empêcher de serrer les dents en lançant échapper un juron. S'il s'aperçoit qu'il y a personne, peut-être qu'il partira. J'entends une voix, vite fait et instinctivement, je cris : Marta, j'vous jure que si c'est vous, vous êtes virée ! C'est dingue ça. On propose aux gens un salaire sans travailler mais non, ils vont quand même venir vous faire chier chez vous comme s'ils étaient chez eux. Je déteste cette idée. Vraiment. Je me cache sous ma couette. Juste pas envie de bouger aujourd'hui !

J’avais rendez-vous avec Alexys, j’aurais pu penser qu’elle était déjà prête mais pas du tout. Quand j’entre dans sa maison après avoir toqué, il n’y avait personne… Comme si la maison était totalement vide. Je décide de partir à sa recherche, me doutant qu’elle n’avait pas pu me poser un lapin. Je l’appelle finalement dans les couloirs que je visitais tout en la cherchant. J’entendis finalement sa voix ce qui me fait sourire surtout vu ce qu’elle vient de dire. Je m’approche de sa chambre et me met contre la porte alors qu’elle se cachait sous les draps. Tu vas me virer moi ? dis-je en arquant un sourcil. Je souris avant d’entrer dans sa chambre pour me poser sur son lit. Je lui retire la couverture qu’elle avait sur la tête et je compris tout de suite qu’elle était malade en regardant son visage. Je soupire avant de secouer la tête. Tu es malade toi… dis-je en fronçant les sourcils. Je pose ma main sur son front pour prendre sa température et elle était chaude. Eh bien, tu as de la fièvre. Repose toi j’arrive. dis-je en partant vers la salle de bain pour revenir avec un gant de toilette mouillé que je dépose sur son front. J’avais raison pour le coup.

Je veux pas d visite et encore moins celle de la gouvernante ou je sais pas comment on appelle ça. Elle est gentille mais genre limite, c'est sa maison et non, je suis pas d'accord. Pour le moment, c'est moi qui gère les lieux, c'est moi qui décide alors elle a juste à partir quand je lui demande surtout qu'elle est payée à rien foutre, je serais contente à sa place. Bref du coup, je m'énerve un peu et je me cache sous les draps. La seule personne qui a la clé c'st Zak et il est parti du coup, je dois juste être en train d'halluciner. Je reste sous la couverture et ce, jusqu'à ce que Thomas se pose et la retire de dessus de ma tête. Je soupire en le voyant parce que de une, j'avais pas fermé la porte d'entrée et de deux, j'avais carrément oublié que je devais le voir aujourd'hui. Il ajoute que je suis malade, comme si je ne le savais pas et je m'attends à un je te l'avais bien dit mais j'ai de la chance pour le moment. Désolé, j'ai carrément oublié qu'on devait se voir aujourd'hui. Je m'attends pas à ce qu'il reste en fait, je préférerai qu'il part parce que j'aime pas qu'on me voit dans cet état mais c'est trop tard, il a déjà sa main contre mon front et il agit en tant que bon docteur. Je comptais pas faire autre chose ! grognais-je alors qu'il me demandait de me reposer. Ouais, je veux pas bouger de mon lit, je suis trop bien ici. Il revint avec un gant de toilette mouillé qu'il pose sur mon front et ça me fait sourire malgré tout. T'es pas obligé de t'occuper de moi tu sais. T'as surement mieux à faire et puis, je suis grande ! J'ai juste la flemme de bouger ni plus ni moins.

Je te l’avais dit, j’aurais clairement pu lui sortir cela mais j’étais trop gentil pour le moment. J’allais juste supporter sa mauvaise humeur en prenant soin d’elle. Je la regarde en souriant quand elle me dit avoir oublié qu’on devait se voir aujourd’hui, disons juste que je m’en étais douté dès la première seconde dans cette maison. Ce n’est pas bien grave, t’avais sans doute autre chose à penser. Comme dormir ou vouloir virer une gouvernante si j’ai bien compris ses paroles. Je pris sa fièvre et décide qu’elle devait se reposer et encore une fois son caractère de cochon puissance milles revient à la surface. Arrête de râler ! T’es une gueularde puissance mille quand t’es malade. dis-je en rigolant légèrement. Je partis chercher un gant de toilette et en profite pour prendre les cachets qu’elle aurait besoin. Je dépose le gant de toilette sur son front avant de sourire à ses paroles. Je n’ai plus rien à faire aujourd’hui comme on vient de me poser un lapin… Je peux m’occuper de toi. dis-je en lui faisant un clin d’œil. Je dépose les cachets sur la table à côté de la bouteille d’eau. Deux par jour, matin, midi et soir. dis-je en reposant mes yeux sur elle.

Qu'est-ce que j'aurais fait au juste si je n'avais pas été malade ? A vrai dire, j'avais tellement de trucs à faire que j'aurais été capable d'oublier le fait que je devais voir Thomas et ça me foutait mal mine de rien. Ouais, je lui avais dit et au final, tout ce que je voulais, c'était que Marta comprenne ce que je lui disais et si Dimitri pouvait en faire de même ça serait pas mal non plus d'ailleurs. Et puis, je voulais aussi savoir quoi faire et réviser mes partiels évidemment. Mais je suis du genre à tout repousser au lendemain alors, tant pis si je suis malade, ça me laissait jsute plus de temps... A vrai dire, je pense pas à grand chose en ce moment ou peut-être trop ! Ouais, c'est peut-être pour ça que j'avais mal à la tête. Allez savoir. En tout cas, il me demanda de me reposer et évidemment, je râlais comme toujours. J'suis déjà chiante en temps normal alors imagine ! Imagine ou constate comme tu préfères. En tout cas, il m'apporta gant de toilette et cachets en prétendant n'avoir rien de mieux à faire comme on venez de lui poser un lapin. Je me mordais la lèvre, consciente qu'il parlait de moi. Merci docteur et je suis vraiment désolée pour vous qu'on vous ait posé un lapin. J'aime pas les médocs, ça fait trop droguée !

On a tous nos périodes de réflexion et d’oubli, je ne peux pas lui en vouloir surtout qu’elle était malade en plus de cela. Sûrement à cause de son saut dans l’eau glacé, franchement… Si elle m’avait écouté cela n’aurait pas été la même chose. Ca c’est sûr, le fait d’être malade n’atténue en aucun cas son côté chiant et son mauvais caractère. On est mal barré, ça c’est sûr. dis-je en rigolant légèrement. Je partis prendre de quoi m’occuper d’elle car il fallait bien que je le fasse et puis… Je n’avais plus rien à faire pour le coup. Il n’y a pas de mal, cette personne a une très bonne raison … mais elle aurait sûrement dû m’écouter. dis-je avec un sourire au coin avant de lui tendre le cachet et la bouteille d’eau. Il était temps qu’elle avale ces deux gélules pour pouvoir guérir rapidement. Quand elle le fit, je repose le tout et l’aide à s’allonger remettant bien la couverture sur elle. T’as l’air faible comme cela et pourtant, t’arrives à toujours autant gueuler. dis-je en rigolant légèrement. Il n’y a pas à dire, tout cela faisait son charme.

On est mal barré ? Avec mon caractère de merde ? Ouais ça, c'est clair et net d'ailleurs, je suis surprise qu'il me supporte encore. Je sais que je peux être chiante quand je le veux mais, je ne pense pas encore avoir été méchante avec Thomas. J'en ai pas envie mais parfois, je le suis sans même le vouloir alors, il vaut mieux se méfier. Il arrive enfin à le caser son "je te l'avais dit". Pas comme ça mais, ça veut dire la même chose. Bah peut-être que cette personne est juste tombée malade parce qu'il fait froid dehors ou parce qu'elle pense à trop de choses et du coup... Ouais nan, je pense pas que ça marche ça. Je pose de gant de toilette quelques minutes à peine avant de prendre les médocs qu'il me tend et la bouteille d'eau. Qui me dit que tu veux pas me droguer ? Wahou, Thomas est pas au courant que j'ai vraiment du mal avec les médocs ?! Nan sérieux, je suis déjà tombée accro de ces merdes et là, je sais pas ce qu'il me donne. Tant pis je lui fais confiance et je les prends quand même, pas certaine de refaire la même ce soir. Il me remet la couverture en place et tout genre trop attentionné mais évidemment comme je suis malade et que j'ai mauvais caractère... Oh je peux gueuler encore plus. Ouais, c'est rien ça encore. Je soupire d'ailleurs parce que je veux rester dans mon lit mais en même temps je rêve de me lever. Putain pis j'ai mal au crâne bordel !

Il faut bien avouer que son caractère a du faire fuir plus d’une personne. Je n’étais pas comme cela car je devais être un peu maso pour le coup, j’aimais bien les personnes avec du caractère… Je m’entendais même mieux avec eux que je ne l’aurais cru pour le coup. Enfin, je finis par lui dire que j’avais raison de la façon la plus subtile possible. Je lui fais un sourire au coin à sa réponse avant d’hausser les épaules. Je ne pense pas pour le coup, mais on va faire comme si c’était le cas alors. dis-je avant de lui faire un clin d’œil. Je finis par lui donner les médicaments pour qu’elle les prenne, je sais qu’elle n’aime pas spécialement cela mais elle va devoir le faire pourtant. Je lève les yeux au ciel en l’entendant parler de drogue. Vive la confiance que tu as en moi. dis-je avec un sourire au coin. Je la fis se coucher rapidement quand elle l’eut pris, je remets bien la couverture et le gant de toilette sur sa tête pour que la température descende. Je ne doute aucunement de ton pouvoir de gueularde ! dis-je en la regardant en souriant. Je ne savais pas si je faisais bien de rester avec elle, elle avait clairement besoin de se reposer. Je me lève finalement et regarde autour de moi. Je vais te laisser te reposer maintenant, prend tes médicaments surtout. dis-je en fronçant les sourcils, même si je savais qu’elle n’allait pas le faire au final. J’ai ramené ton sac de sous-vêtement, il est dans le salon en bas. dis-je alors qu’un sourire au coin se dessine sur mes lèvres.

J'essaie de me trouver des excuses mais, il a surement raison. Je pense que je suis malade à cause de la petite fête à la plage. En même temps, il faisait trop froid pour avoir une idée pareille. Evidemment, je le nie, c'est plus fort que moi et puis, j'attends de voir sa réaction mais, je suis contente parce qu'il s'énerve pas ou quoi et il insiste pas trop alors, c'est tant mieux. Je crois qu'il voit que je suis déjà pas super bien de toute façon donc ça sert à rien d'en rajouter, ça ne fera que m'énerver davantage. Il me donne des médocs et j'hausse les épaules en les avalant malgré tout. Bah on sait jamais hein, pour que je me la ferme et que j'arrête de gueuler pour tout et n'importe quoi. Enfin, je vais m'arrêter là parce que je suis sûre que ça lui donnerait des idées et j'ai pas envie mouahah. Mais je crois que je l'ai saoulé en final parce qu'il veut partir alors je me mords la lèvre, sachant pertinemment que je ne prendrais pas mes médocs. Il m'informe également qu'il m'a ramené mon sac et je lui souris. Merci, c'est super gentil. Je tente de me redresser en serrer les dents dans le but d'arrêter mon mal de tête. T'es sûr que tu veux partir ?