(Lux) Spotted.

J'ai dû dire une connerie, de toute évidence. Lux s'emporte, et je ne peux m'empêcher de murmurer "Des baisers à moitié nus, ouais." en même temps qu'elle me parle, comme pour me justifier. Mais me justifier de quoi, au juste ? J'ai pas été tout seul dans cette histoire, si mes souvenirs sont justes.

Faire comme si de rien n'était : c'est justement ce que je ne veux pas. Je fronce le regard croise les bras, finalement éreinté par cette discussion. Ses derniers mots m'achèvent. "Arrête de dire des conneries, Lux." dis-je presque agressivement. Elle s'en va vers sa chambre, mais je ne lâche pas l'affaire, délie mes bras en la suivant dans le couloir. "C'est pas ce que je voulais dire..." Je la rattrape, la retiens par le poignet. "Je ne te considère pas comme ça et justement, c'est ça qui me fait flipper. Parce que d'un côté, j'ai cette effroyable envie de t'embrasser qui ne me quitte jamais l'esprit, et de l'autre, je dois m'efforcer de faire comme si de rien n'était... Pour ne pas tout foutre en l'air." Je souffle, moi-même profondément perturbé par ce que je viens de sortir, la regarde droit dans les yeux. "Je ne sais pas quoi faire de tout ça.."

T'as envie d'le fuir, d'faire comme si y'avait jamais rien eu entre vous deux, comme si tout ça n'était qu'un mauvais souvenirs. Tu sais parfaitement que si tu lui cèdes à nouveau, que si tu cèdes à tes envies de l'embrasser, y'aura forcément des dégâts plus tard. Et c'est pas c'que tu veux, parce que après, si jamais il se passe quelque chose, l'un de vous deux finira par souffrir. Alors la meilleure chose à faire c'est de le fuir, d'faire comme si tu ne l'entendais plus et te forcer à l'ignorer. Sauf que non, il te rattrape, te retiens par le poignet, il t'empêche de fuir cette confrontation, et tout ça, être lâche, fuir les problèmes ça ne te ressemble pas. Tu rougis quand il te sors ce qu'il a sur le coeur, tu sais que ce n'était pas ça que tu voulais entendre, enfin oui et non, parce que c'est comme si la balle était dans ton camp à présent. "T'as pas le droit de me dire ça, je n'ai pas non plus envie de tout foutre en l'air, et crois-moi je m'y force, depuis que j'ai su que t'étais mon prof j'ai passé tout le reste de l'après-midi à boire pour oublier ça. Mais j'y arrive pas, je dis pas que j'suis tombée amoureuse, n'aies pas peur, c'est juste que..."

Stop, t'es en train de délirer Lux, et s'il te plaît Nick, arrête de de me regarder comme ça...
Tu te mords la lèvres, et tant pis ça va tout foutre en l'air, tu ne tiens plus, et c'est finalement toi qui viens enfin chercher ses lèvres, ça te démangeait depuis que vous avez dansé ensemble.

C'est juste que... quoi ? Pas le temps d'en dire plus. Elle m'embrasse, coupe court à mes pensées. Doucement, je relâche son bras, ferme les yeux, et glisse une main dans ses cheveux. Mon cœur matraque mes côtes, mon esprit s'embrume. L'impatience s'exprime enfin en une frénésie de sensations libératrices. Enfin, putain. J'ai trop attendu pour goûter à nouveau ses lèvres ; je n'avais plus que quelques souvenirs trop flous pour m'en remémorer la douceur, le goût -alcoolisé, encore.

Je soupire d'un lourd soulagement contre sa bouche, prolonge le baiser tant que je le peux. A mesure que mes lèvres pressent contre les siennes, jouent et caressent, je l'attire contre la porte de sa chambre, comme pour lui faire abandonner l'idée de me fuir à nouveau. Quand son dos entre en contact avec le bois, je m'écarte légèrement pour récupérer ses yeux. Ma main libre trouve refuge contre sa taille, tandis que je cherche mes mots. Que dire pour déjouer l'angoisse ? Rien ne suffirait, parce qu'il est vrai : dans cette voie-ci, nous sommes foutus.

Alors à défaut de trouver quelque argument absurde mais rassurant, je lui adresse un sourire sincère, et reprends notre ballet langoureux.

Tu peux enfin retrouver ses lèvres, vous seriez encore à la fac à cette heure ci, tu aurais bien évidemment tout fait pour résister à la tentation, mais là c'est juste plus possible. Tu y as pensé pendant tout le reste de l'après-midi, alors forcément tu craques. Foutus pour foutus, autant en profiter non ?
Ses lèvres t'ont manqué, tu ne peux pas le cacher vu la manière dont tu l'embrasses, tes mains qui glissent dans ses cheveux, lui contre toi, te bloquant contre la porte de ta chambre. Tu ne sais pas encore où ça va vous mener tout ça, pour l'instant tu te concentre juste sur le moment présent, et c'est tout ce qui compte. Nick...j'ai peur tu sais de tout ça, de ce qu'on est en train de faire et pourtant je m'en fous, tout c'qui compte là maintenant c'est toi et tes baisers..." que tu essaies de lui dire entre deux baisers.

Ses mots me font sourire contre ses lèvres. Envoyons tout bouler, oui. Ca me va. Sa main dans mes cheveux me fait doucement frissonner tandis qu'elle détruit le peu d'efforts que je j'aurais mis à me coiffer ; je ne me prive pas pour faire de même, agrippant sa chevelure avec un peu plus de fougue. "Je me fous..." Encore un baiser. "... de la fac." Sans cesser de la dévorer, je parle -tant bien que mal. "... De ce qu'on pourra bien en penser..."

Je relâche ses cheveux, passe les bras sous ses cuisses pour la faire décoller du sol, la maintenir entre la porte et mon propre corps. J'aurai certainement bien du mal à me retenir d'aller plus loin. Mais, levant le visage vers le sien, je suis juste... sincère. Comme il m'arrive rarement de l'être avec le commun des mortels. "J'aurais fini par céder de toutes façons..."

Tu as déjà embrassé d'autres garçons mais tu ne ressentais pas la même chose qu'avec Nick...c'est peut-être le côté interdit qui te fait cet effet là, et tu ne trouves pas ça désagréable, au contraire. Tu souris aussi bêtement lorsqu'il te dit qu'il se fout des conséquences que ça aura plus tard, tout ce qui compte pour toi c'est ce qui se passe entre vous deux. Puis il t'avoue aussi qu'il aurait eu du mal à se retenir, et toi dans ta tête tu pense exactement la même chose. Te voilà portée par le jeune homme, le dos toujours coincé contre la porte de ta chambre, si tu pouvais encore parler, tu serais en train de lui demander de te poser sur ton lit, mais tu es bien trop occupée avec ses lèvres, et pour le moment ça te suffit. Du moins pour le moment. Tu commences à avoir chaud, tu sens ton petit cœur s'affoler à mesure que vous vous embrassez, tu as envie de plus et cette fois-ci tu as prévu le coup en ayant quelques capotes dans le tiroir de ta table de chevet. "Et...qu'est ce qu'on fait maintenant ? Tu veux manger ou bien directement passer au dessert ?" tu en profites pour lui mordiller doucement la lèvre, essayant de lui faire passer le message. De façon subtile bien sûr.

"Hm..." Cette question... Je fais mine de réfléchir, encaissant un léger frisson électrisant tandis que ses dents viennent chercher mes lèvres. Mes mains se resserrent légèrement sur ses hanches. Elle me fait un effet fou, vibre mes côtes d'une agréable chaleur qui vient courir jusqu'au bas de mon abdomen. Je souffle, dans un murmure complètement allumé, "Accroche toi.." Et lorsque ses petites mains s'agrippent à mes vêtements, l'une des miennes délaisse son corps pour faire pression sur la poignée de la porte. Elle se défait sous son dos, bascule tout le poids de mademoiselle sur moi, me fait légèrement vaciller. Mais je souris, tiens le coup, et ravale rapidement les quelques pas qui nous séparent de son lit. Je la laisse y retomber, me penchant en même temps au dessus d'elle, venant coller mon corps au sien et récupérer ses baisers incroyablement addictifs. Emporté dans mon élan, je glisse les mains sur son ventre, remontant son haut, me détachant de ses lèvres le temps de le lui enlever.

Tu te fous des conséquences, tu te moques de ce que les autres penseront quand ça se saura, mais tu espères secrètement que personne ne l'apprenne. Et après si jamais les gens le découvraient tu assumerais. Mais pour le moment tu ne te préoccupes pas de ça, tu retrouves enfin ton matelas et tu as cette impression de déjà vu, sauf que là c'est pas pareil, aucun de vous deux n'est vraiment bourré, toi tu planes encore un peu mais c'est surtout ses baisers qui te font planer. Tu te redresses un peu pour l'aider à retirer ton haut, et tu attrapes son cou tendrement, revenant chercher ses lèvres parce que tu n'arrives pas du tout à t'en passer. Ses baisers deviendraient ta drogue douce si ça continuait dans ce sens. Sentir ses mains sur ton ventre forcément ça te faisait un petit effet, tu ressens des frissons.

Les événements prennent une tournure particulièrement aguichante. Lux défais les attaches de ma chemise, une à une, me laissant trembler d'impatience au contact de ses doigts froids sur ma peau ; je l'aide à m'ôter ce bout de tissu trop gênant, pressé par la fougue de l'instant, sans réussir à quitter ses lèvres. Elle me repousse ; je me laisse faire, sagement, me laisse retomber le dos contre les draps. Et mon souffle s'alourdit alors qu'elle échange nos positions.