Pas de nouvelle, Bonne nouvelle ? ft .Amanda

Il me semblait tout à fait naturel de proposer mon aide à Summer. Si son petit ami avait des difficultés à faire garder les enfants et que cela les empêchait de concrétiser, j’allais tout simplement me proposer en tant que nounou pour les y aider. Je souriais plus que jamais et cela réchauffait le cœur de ma meilleure amie, je le lisais dans ses yeux et heureusement, je ne voulais pas qu’elle se sente mal éternellement pour moi. Je riais à nouveau lorsque ma meilleure amie me proposait de m’embrasser comme à notre première rencontre au vue du compliment que je lui avais fait. « Si tu savais comme un baiser me ferai du bien ! Ca fait trop longtemps que ce n’est pas arrivé ! » Je ne disais pas cela parce que j’étais en manque d’amour, loin de là mais il était vrai que quelques câlins et quelques baisers n’étaient vraiment pas de refus. Etant une jeune femme très demandeuse en termes d’amour, ce genre de rapprochement me manquait au plus haut point, surtout ces temps-ci, j’avais besoin de quelqu’un sur qui m’appuyer et une épaule sur laquelle me reposer.

La blonde commença à m’expliquer qui était toute cette petite ribambelle de petits bonhommes et c’est ainsi que j’appris qu’ils étaient en fait cinq… Cinq petits monstres apparemment ! Sauf le petit dernier qui avait à peine cinq mois ! Je souriais et je l’écoutais attentivement, essayant de me rappeler de tous ces prénoms et de toutes leurs personnalités pour la prochaine fois que j’aurais à les garder, en tout cas c’est ce que j’espérais. Je voulais vraiment que ma meilleure amie puisse compter sur moi et lui démontrer au détour de ce petit service, qui n’était presque rien finalement.

Elle m’expliqua par la suite que cela n’allait pas se faire immédiatement au vue de tout le travail qu’elle avait entre ses cours et ses services à l’hôpital et je la comprenais parfaitement, tout cela était bien plus important qu’une partie de jambes en l’air après tout. « Oui je comprends, c’est compliqué de mêler vie privée et tout le travail que tu as… Mais bon, tu trouveras bien un petit moment pour organiser ta petite sauterie ! » Dis-je en riant presque de toutes mes forces. La situation était vraiment drôle malgré la frustration que cela pouvait provoquer chez mon amie. Puis, quelques secondes plus tard,  elle me demanda comment s’était passé mes cours avec mon hospitalisation et tout cela… Comment lui avouer que depuis, je n’avais pas du tout été à Harvard et que j’avais des dizaines d’heures de cours à rattraper… « Eh bien en fait… Je ne t’ai pas tout dit. Le premier jour je suis passée des urgences à l’unité de soins continus pour être transfusée et le deuxième jour je l’ai passé en unité hospitalisation de courte durée pour qu’ils puissent me surveiller. Ensuite je suis sortie mais je ne suis pas rentrée à la Quincy tout de suite. » Dis-je en cherchant mes mots pour ne pas affoler ma meilleure amie et pour ne pas la choquer davantage. Il était difficilement concevable que je puisse passer le reste de ma convalescence ailleurs qu’à l’hôpital et pourtant c’était ce qui était arrivé. « J’ai été hébergée par mon psychothérapeute en fait. Je sais ça parait étrange mais c’est ce qui est arrivé, j’ai passé une semaine chez lui… » Je me raclai doucement la gorge tout en regardant mon amie, j’étais gênée de lui avouer tout cela, c’était un peu comme si je lui avais caché quelque chose. « Psychothérapeute qui est en réalité aussi mon prof de psycho. Je sais on se croirait dans une mauvaise comédie ou je ne sais pas quoi. Mais que je me suis réveillée à l’hôpital il était là et tout le temps que j’y suis resté aussi… » Je rougissais en même temps que je parlais, ce n’était pas que j’étais honteuse de ce qu’il s’était passé mais Carlisle Bellamy exerçait sur moi une attraction  hors du commun et notre relation était devenue bien plus que ce qui était escompté au tout début. « Alors comment te dire que j’ai des dizaines d’heures de cours à rattraper… ! » J’étais fortement embarrassée de la situation mais j’étais persuadée que Summer allait comprendre…

Quelques minutes plus tard, Summer me demanda si je connaissais la fille dont Noah était tombé amoureux et s’il y avait des chances pour que je puisse le récupérer… Honnêtement, j’avais envie de lui dire que tout était fini et que je ne parviendrais plus à faire quoi que ce soit de notre relation déchiquetée mais au fond, j’avais toujours un petit espoir pour que Noah / Amanda refonctionne. « Oui je la connais… Elle est à Harvard elle s’appelle Echo... Ca fait très longtemps qu’ils se connaissent et apparemment, quand Noah m’a connu elle avait quitté la ville. Alors j’étais surement une roue de secours ou quelque chose comme ça. Je crois que je ne fais pas le poids de toute façon, j’ai jamais vu une fille aussi belle Summer. C’est un vrai mannequin. Elle est brune et elle a des yeux encore plus clairs que les nôtres ! Puis en plus, je lui ai déjà parlé plusieurs fois, elle n’a pas l’air spécialement méchante… Je trouve qu’ils forment un plus beau couple que celui que nous formions ensemble… » Dis-je une pointe désespérée. J’étais jalouse de cette fille, ça crevait les yeux mais j’essayai de me rassurer en me disant que je pourrais certainement créer une plus belle relation avec Carlisle… Et cette simple pensée me fit rougir une nouvelle fois sans que je m’en rende compte.

J’étais consciente que Summer allait se poser plein de questions concernant Carlisle, la situation était vraiment extraordinaire et moi-même j’avais encore du mal à tout comprendre. Le professeur m’avait expliqué tout en survol ce qu’il s’était passé pour qu’il se retrouve là à ce moment-même et j’avais vaguement compris, il ne me restait plus qu’à tout réexpliquer à ma meilleure amie. « J’ai pas tout suivi non plus… En fait apparemment il travaille aussi à l’hôpital pour étudier certain dossier, surement pour les cours ou je ne sais pas quoi et en fait il m’a vu ou il a vu mon nom de famille, j’en ai aucune idée. Ah oui et je ne t’ai pas dit, en fait on s’était déjà rencontré avant à la soirée d’ouverture de l’Ivy League, c’est pour ça qu’on se connaissait avant… » J’essayais d’être la plus claire possible bien que moi-même je me perdais dans mes explications. J’avais été aussi surprise qu’elle quand il m’avait proposé de cohabiter avec lui mais j’avais été en quelque sorte contrainte et au final, cela m’avait fait un bien fou. « Je sais que ça parait énorme Summer, mais il m’a vraiment beaucoup aidé… Durant une semaine j’étais apaisée et si j’avais dû rester à l’hôpital, j’aurais certainement pété un câble. » Dis-je tout en me raclant la gorge quelque peu, un peu gênée de tout ce que j’étais en train de lui avouer. J’espérais simplement qu’elle allait me comprendre sans se poser plus de question.

Finalement on abordait le sujet très sensible d’Echo... J’étais jalouse d’elle et cela se voyait, j’espérais seulement que Summer n’allait pas me blâmer pour ce que je disais. Puis finalement, mon amie me dit que je me sous-estimais, que cette fille ne m’arrivait pas à la cheville et je fus immédiatement attendrie par tout ce qu’elle me disait car cela me confortait dans l’idée que Summer voulait me donner confiance en moi. « C’est pas que je me sous-estime… C’est juste que je me dis qu’elle doit surement être mieux que moi si Noah a été voir ailleurs, tu vois ? Je suis une fille simple, pas forcément excentrique, on s’ennuie peut-être avec moi… En tout cas c’est ce que je crois. » Dis-je une pointe de déception dans la voix. Il y avait tellement de fille beaucoup mieux que moi, rien que Summer était plus intéressante que moi ! Je ne pouvais pas dire le contraire, je n’étais pas forcément la fille sur qui on se retournait directement, justement parce que j’avais cet air de petite fille encore présent sur mon visage, pas vraiment femme mais pas vraiment adolescente non plus. Puis finalement, la jeune femme me pris près d’elle pour que je sois complètement blottie contre elle. Je fermais quelque peu les paupières et inspirait un grand coup tout en me laissant aller dans ses bras. Qu’est-ce que je pouvais aimer cette fille… C’était une grande sœur pour moi, bien plus qu’une meilleure amie et je remerciais le ciel à chaque fois que nous avions l’occasion de passer un moment ensemble. Elle me demanda si j’avais vraiment envie de reformer mon couple avec Noah et à cet instant, tous les engrenages de mon cerveau se mirent en route pour réfléchir à cette question très compliquée. « Eh bien… Je t’avoue que pour le moment je ne pense pas du tout à ça. Je ne sais pas du tout ce qui peut arriver ensuite. Ce qui est sûr c’est que quelque chose nous lie encore tu vois… Je sais pas vraiment comment expliquer ça mais je sais qu’on s’oubliera jamais. » Finissais-je par dire tout en relevant le visage vers Summer et lui embrasser la joue tendrement. « On dort ensemble hein ? » Lui demandai-je tout en souriant j’avais envie que nous passions la soirée et la nuit ensemble, au moins, nous aurions encore beaucoup de temps pour parler…

Summer m’éclaircit un peu la situation en m’expliquant que Carlisle devait être un consultant à l’hôpital et c’était un peu ce qu’il m’avait expliqué également. De toute façon, ma meilleure amie était la meilleure placée pour expliquer ce genre de chose puisque c’était elle qui était dans le milieu hospitalier. Puis cela avait l’air de la soulager au maximum, le fait que j’avais passé une semaine de repos et d’apaisement. Il était clair que cela contrastait beaucoup avec la réaction que j’avais eu au tout début de notre discussion mais il m’arrivait de repenser à des tas de choses et à me mettre à pleurer instinctivement très fortement. Puis Summer aborda la question qui fâchait en quelques sortes, elle me demanda si je voyais toujours Carlisle, ce qu’il en était de notre relation et de quel genre de relation cela s’agissait-il. J’avouais que j’aurais beaucoup de mal à lui répondre tant moi-même je ne savais pas ce qu’il y avait entre le jeune homme et moi. « Euh… Ni l’un… Ni l’autre en fait. A vrai dire, c’est très compliqué. Je vais le voir au moins deux fois par semaine… Dernièrement on reparlait beaucoup de ce qu’il s’était passé et il m’a beaucoup conseillé. Sinon, j’essaie de lui parler de mes cauchemars et de tout ce qui hante un peu mon esprit. Disons qu’au-delà d’être un prof et un psy, c’est avant tout un ami en fait. Tu vois j’ai moi-même du mal à définir ce qu’il représente pour moi. Mais je crois qu’il me trouble aussi, il s’est mis à être très protecteur, très proche et très attentionné envers moi. Puis de toute façon dès le début il n’y avait aucune barrière professionnelle puisque l’on se connaissait déjà avant en fait... » J’étais vraiment très ennuyée à l’idée que Carlisle soit beaucoup plus qu’un simple professeur ou un simple psychothérapeute. C’était pour moi quelque chose d’interdit, quelque chose d’immorale ou toute autre chose de ce genre. « Sauf que plus le temps avance, plus on se rapproche et plus j’ai peur qu’il se passe quelque chose entre nous. Tu imagines le scandale que ça ferait ? » L’idée même d’avoir une relation avec un prof me donnait la chair de poule. Je ne savais pas vraiment ce que je pouvais encourir mais peut-être que cela pouvait s’apparenter à l’exclusion et c’était de loin ce qui pouvait se passer de pire. Summer pouvait très nettement apercevoir toute l’indécision qui régnait en moi. J’étais complètement perdue dans mes sentiments et cela pouvait largement se faire ressentir. Je savais pertinemment qu’être en couple avec Carlisle m’offrirait tout le bonheur que j’avais toujours espéré mais d’un autre côté, j’avais peur de tous les esclandres que cela pouvait provoquer. De plus, il restait la question de Noah, que j’aimais toujours mais qui n’arrêtait pas les silences radio. Il fallait que je me mette à réfléchir sur ce que je voulais vraiment et j’espérais que ma meilleure amie puisse me guider dans mes questionnements.

Puis finalement, lorsque nous parlions de Noah, Summer me dit qu’il n’était pas prêt et qu’il n’avait juste pas pris les bonnes décisions, qu’il était indécis. J’hochai légèrement la tête pour lui signifier que j’étais d’accord avec elle tout en restant blottie contre elle, comme une enfant avec sa mère. Elle continua en me disant que j’étais tout sauf ennuyante en y ajoutant plein d’arguments assez évocateurs et que je ne pouvais même pas démonter. « Tu es trop mignonne… Mais je ne sais pas, tu sais parfois j’ai l’impression que pour être quelqu’un d’intéressant il faut être tout sauf discret. Dès lors que tu es discret, tu tombes dans l’oubli. Je ne sais pas si tu penses la même chose que moi mais j’ai très souvent l’impression que ça se passe comme ça. » Je soupirai un grand coup avant de m’écarter de la jeune femme et de continuer : « Oh et puis si je ne conviens à personne c’est pas grave, je finirai seule avec quelques chats pour me tenir compagnie ! » Riais-je alors que je me séparais de ma meilleure amie afin de me relever. Je lui avais proposé de rester ici pour la nuit et elle avait accepté, alors, il me paraissait logique de devoir préparer notre suite nuptiale. « D’accord, alors si tu veux, je te laisse aller chercher ton pyjama et je nous prépare un vrai nid douillet, ça te va ? » Dis-je le ton plein d’enthousiasme. La nuit s’annonçait longue mais extrêmement bonne. Cela allait être la première fois que Summer et moi passions la nuit ensemble, j’attendais cela avec impatience…

Carlisle et moi vivions une vraie histoire ambiguë. Je pouvais compter sur lui pour n’importe quoi et il avait été d’un soutien immense lorsque je me sentais au plus bas. Après m’être réveillée à ses côtés à l’hôpital, il m’avait proposé de m’installer chez lui pour quelques jours. Je ne savais pas vraiment quelles étaient ses motivations à ce moment-là, ni pourquoi il avait été tant généreux avec moi mais le fait était que j’avais accepté, étant encore trop fragile pour me retrouver seule. J’avais passé chez lui une semaine complète. Chaque nuit avaient été rythmées par les cauchemars et les insomnies. Cela avait été difficile mais chaque matin, il avait été là pour m’écouter et cela m’avait ôté le poids qui stagnait sur mes épaules. Malgré le côté tragique de cette situation, le jeune homme avait tout fait pour me retirer la douleur causée par les évènements. Certes, cela avait été difficile et parfaitement impossible à effacer complètement, mais, j’avais été grandement soulagée. Nous sortions énormément. D’abord, j’avais été réticente à cette idée, trop endeuillée pour accepter quoi que ce soit. Puis au fur et à mesure des jours passants, je m’étais rendue compte qu’il était devenu nécessaire pour moi de me changer les idées et de sortir afin d’évacuer les tensions trop lourdes. C’était ainsi que le jeune homme m’avait de maintes fois emmenée au restaurant, au cinéma et nous étions même allé jusqu’à New-York. Pour moi, cette relation n’étais pas banale, il était clair qu’elle était privilégiée mais je ne m’étais jamais réellement questionnée sur les sentiments que je pouvais éprouver à l’égard du garçon. C’est seulement lorsque Summer m’expliqua qu’il était possible que je me méprenne sur ce que je ressentais, que les sentiments de reconnaissance se confondaient souvent avec les sentiments amoureux, et qu’ainsi, je pouvais croire en une attirance pour lui. Pourtant, lorsque je réfléchissais, j’étais, certes, reconnaissante, mais il y avait tout de même quelque chose de plus. Je n’arrivais pas vraiment à le définir mais cela était bien réel et le nombre de fois où j’avais voulu simplement déposer mes lèvres sur les siennes, révélait certainement mon penchant pour lui.

« Je sais pas du tout Summer… C’est tellement ambigu que je ne sais même pas s’il y a de l’amitié là-dessous. –Je soupirai quelque peu- Mais tu sais, je pense beaucoup à lui et je ressens sans cesse le besoin d’être à ses côtés. –Mes joues se coloraient doucement à nouveau- En fait, pendant toute une semaine on a vécu comme… Ben… Comme un couple –Avouai-je difficilement- Il m’a emmenée au restaurant pas moins de dix fois, au cinéma aussi et le week-end dernier, on a même été à New-York. Puis à chaque fois qu’on se retrouvait confinés ou dans un endroit particulier, j’avais toujours la sensation que c’était le moment pour qu’il m’embrasse mais ça n’est jamais arrivé. Alors tu vois, quand tu me disais être frustrée, je crois que je le suis un peu aussi. C’est tellement difficile d’appréhender Carlisle que moi-même je ne sais pas si je pourrais faire le premier pas. »

J’étais vraiment perdue et au fond, ce que me disait Summer m’embrouillait encore plus, peut-être qu’elle avait raison et que tout ce que j’éprouvais n’était que l’illusion de ma reconnaissance envers le psychologue. Je soupirai à nouveau tout en réfléchissant tandis que Summer me conforta dans l’idée que sortir avec un professeur ne devait pas me faire peur, que le bonheur passait au-delà de cela. Puis, elle finit par me dire qu’évidemment, au contraire des autres couples, la discrétion devait être de mise et que nous ne pouvions pas nous permettre de nous exalter en public. Finalement, elle m’assura qu’elle resterait à mes côtés pour me soutenir, ce qui m’arracha un sourire tant la sensation que ses paroles me laissait était douce.

« Merci Summer, je t’avoue que si tu n’étais pas là, je ne sais pas où je serais ! Ni ce que je ferais ! Mais tu as sans doute raison, je ne dois pas avoir peur de vivre une relation qui ne pourrait me faire que du bien. Je sais que j’ai idéalisé ma relation avec Noah, que j’en attendais beaucoup trop. Je crois même que j’étais obsédée par ce garçon tellement l’effet qu’il m’avait fait était énorme… Mais il m’a tellement déçue que je ne sais même pas si ça pourrait refonctionner… C’est impossible de retrouver la confiance après ce qu’il m’a avoué, puis les sentiments ne s’effacent pas du jour au lendemain, j’en connais quelque chose, alors si jamais c’était possible qu’on se remette ensemble, je n’aurais jamais la garantie qu’il n’aime que moi. »

Je ne me rendais pas compte, lorsque je parlais, que je donnais toujours un espoir à l’ancien couple Noah/Amanda et cela tout en ayant parlé de Carlisle juste avant. Là était bien la preuve que j’étais complètement perdue dans tous ce mélange de sentiments plus étranges les uns que les autres.
Puis, ma meilleure amie commença à m’expliquer qu’il y avait plusieurs type de personne discrète et que je faisais partie de ceux qui était discret à cause de leur politesse et de leur retenue. Je souris immédiatement en l’entendant car, quoi qu’il arrivait, Summer était toujours là, à me défendre et à prendre mon parti, c’était quelque chose qui me plaisait énormément chez elle, elle était très fidèle et je savais que je pouvais compter sur elle.

« Merci Summer, tu es vraiment la personne la plus adorable que je connaisse ! Tu as vraiment toujours les mots qu’il faut. Je crois même que tu es en train de me plaire de plus en plus –Je ris quelque peu- Non, très franchement, je suis d’accord avec toi, il n’y a pas besoin d’être exubérant pour être intéressant, mais parfois j’ai l’impression que les choses sont plus faciles. »

J’avais plaisanté sur le fait qu’au pire, j’allais me retrouver seule avec quelques chats lorsque Summer me fit complètement craquer en me demandant si je l’oubliais. C’est alors que je passai mes bras autour de son cou et lui dis : « Mais non ! Je ne t’oublierai jamais ma chérie et tu me pourriras jamais la vie parce que même si tu essayais, je te trouverai toujours aussi mignonne et adorable. Je tiens quand même aussi à te signaler que tu es comme ma sœur alors à moins que ton Paris ne m’éloigne trop de toi, je ne te lâcherai JAMAIS. »

Je me décollai un peu de mon amie pour lui demander si elle voulait bien aller chercher ses affaires le temps que je prépare ma chambre. Encore une fois, elle plaisanta et me demanda si elle devait ramener un pyjama « Panda » ou une nuisette sexy. Alors, je la regardai en lui faisant un petit clin d’œil adorable. « Je ne voudrais pas avoir le mètre quatre-vingt-dix-huit de ton petit-ami sur le dos, et sa centaine de kilos non plus, alors ramène ton panda que je puisse rire encore un petit peu ! » Plaisantai-je alors que je me m’approchai d’elle pour lui embrasser la joue délicatement avant de me relever et de prendre nos deux tasses vides afin d’aller les mettre dans l’évier. « Je suis vraiment trop contente que tu restes avec moi… Les nuits sont difficiles, tu sais. » Finissais-je par dire, faisant allusion aux cauchemars qui me prenaient chaque nuits depuis maintenant plus d’une semaine et demie.