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Pas de nouvelle, Bonne nouvelle ? ft .Amanda

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Je sentais la résistance d’Amanda à ne pas vouloir craquer et cela me déchirait le cœur parce que j’avais l’impression qu’elle ne se sentait pas assez à l’aise avec moi pour pouvoir se lâcher en ma compagnie. Mais en même temps, je ne m’en formalisais pas : une partie de moi se doutait que ce qu’elle avait eu à dire n’était pas facile, surtout si - comme elle l’a dit elle-même – elle ne se sentait pas fière d’elle.

Je préférais me contenter de la serrer sans chercher à obtenir une réponse à mon étreinte ; je voulais simplement qu’elle sache que j’étais là maintenant et que je ne la lâcherais pas ! J’accompagnais mon étreinte de quelques baisers sur son front, mon empathie m’empêchant de prendre suffisamment de recul pour ne pas me sentir concernée par elle. Je voulais tellement la soulager de sa douleur et me sentais en même temps tellement impuissante que je ne voyais pas d’autre solution que d’agir physiquement, en la gardant contre moi.

Après m’en être explicitement voulu de ne pas avoir su voir sa détresse, mais de me rassurer en me disant qu’elle était toujours en vie, j’osais enfin lui demander ce qui lui avait donné envie d’en intenter à sa vie…Elle resta un moment silencieuse, se battant contre elle-même pour ne pas craquer. Je le ressentais : Ses muscles tendus, son corps droit mais tremblant presque trop discrètement…jusqu’à ce qu’elle se relâche, qu’elle se mette à sangloter, laissant enfin sortir des pleurs maintenant audibles. Et Bon Sang, ils me déchiraient le cœur.... Elle m’annonça la mort de son père, et je fus coupé dans ma respiration à l’entente de ce décès. Je n’étais pas très au courant de sa situation familiale, surtout que j’évitais moi-même de parler de la mienne, mais je compris très vite que la mort de son père était un vide énorme à la vie de ma meilleure amie. Et quelque part je la comprenais ; à peine avait-elle expliqué ce qu’il s’était passé que déjà, je faisais un transfert en me demandant quel vide je ressentirais si mon propre père venait à quitter ce monde.

« Je suis tellement désolée ma puce,…j’ose à peine imaginer ce que tu traverses » lui avouais-je dans un murmure. Car même si je me demandais ce que je ressentirais à la mort de mon père, ce dernier était encore en vie ! Mon appréhension était donc purement factice en moment. Rien à voir avec la véritable douleur d’Amanda en ce moment... « Il devait compter énormément pour toi pour te dire que tu ne pouvais pas lui survivre après ça… » Quelle idiote je fais : Bien sûr qu’il comptait ! C’était son père ! Bon okay, il arrivait qu’on ne s’entende pas avec certains parents – j’en faisais les frais avec ma mère par exemple – mais de là à dire qu’ils ne comptent pas notre vie, c’est ridicule. Je me mis à grogner légèrement avant de m’excuser : « Oh pardon, je dis n’importe quoi. Bien sûr qu’il a compté… » Je resserrais un peu plus mes bras autour d’Amanda la calant au mieux contre moi, et même si l’on était debout, je la berçais doucement, posant une main sur l’arrière de sa tête pour caresser ses cheveux et l’apaiser un peu. Je sentais qu’elle avait besoin de laisser aller sa peine, et je voulais d’ailleurs qu’elle prenne tout son temps. C’est pourquoi, je lui chuchotais à l’oreille « lâche-toi, laisser toi aller…Je te promets que tu ne seras même pas obligé de m’en parler après si tu ne le veux pas mais…pleure, cris, fais tout ce que tu auras envie dans mes bras, je suis là pour toi… »

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Mes pleurs commençaient à résonner dans la pièce. C’était douloureux de repenser à tout ce qu’il s’était passé, à mon père et ma mère également. Je n’avais pas voulu pleurer ainsi devant Summer, j’étais bien trop pudique pour cela, mais cette fois-ci, c’était différent, les émotions qui m’avaient prises étaient bien trop fortes. Alors je vidais mes larmes dans ses bras, le visage enfoui dans le creux de son cou. Je veillais tout de même par moment à ne pas la détremper et essuyai mes larmes de temps à autres avec mes mains. J’entendais Summer parler mais je l’écoutai à peine, mes sanglots semblaient s’estomper doucement, j’essayai de me contenir encore une fois pour pouvoir arrêter de pleurer malgré toute la pression que j’avais en moi.

Ma meilleure amie me serrait dans ses bras et petit à petit je me calmais. De toute façon, je n’avais d’autres choix. Me libérer m’avait fait un bien fou et les bras de Summer m’avais fait redescendre doucement. Alors, au bout de quelques minutes, je me dégageai de son étreinte et la regardai dans les yeux. Tout ce que je ressentais était encré dans mes yeux mais cette fois, la jeune femme aurait certainement pu lire que j’étais reconnaissante qu’elle soit là, auprès de moi.

De mes lèvres entrouvertes sortit un « Merci » prononcé doucement, légèrement et mes mains vinrent essuyer tour à tour mes deux yeux encore humides. Je pris une grande inspiration tandis que je replaçai mes cheveux correctement. Je me mis à regarder Summer pendant un petit moment et finalement, je lui pris la main pour que nous allions nous asseoir toutes les deux sur le canapé. J’avalais ma salive plusieurs fois, faisant redescendre avec elle les larmes que contenait la boule s’étant formée dans ma gorge et pris une des mains de ma meilleure amie pour la lui serrer délicatement. « Merci d’être là… » Avouai-je toujours la voix aussi basse et fragile. J’avais envie de lui conter tout ce qu’il s’était passé, lui faire part de toute mon histoire mais je n’avais aucune envie d’être plainte ou quelque chose de la sorte. Puis je me résignai à me dire que Summer n’était pas du tout de ce genre-là et que je pouvais lui dire tout ce que je voulais. « Tu te rappelles, je t’avais dit à notre première rencontre que j’avais été adoptée… » Dis-je tout en regardant la jeune femme, laissant quelques temps entre deux paroles pour qu’elle puisse intégrer tout ce que j’allais lui dire. « Eh bien… Ma mère est morte d’un cancer du sein il y a quatre ans. Ça a été très difficile pour mon père et moi. Je crois que c’est la pire chose qui aurait pu nous arriver… » Pourquoi étais-je en train de ressasser le passer ? « Et depuis ça… Mon père n’a plus jamais été comme avant… Moi, je m’étais dit que la vie devait malgré tout continuer, que je ne pouvais pas m’interdire de vivre… Mais lui, c’est ce qu’il a fait. » Je regardais nos mains serrées l’une contre l’autre, tandis que mes doigts jouaient de temps en temps avec les siens. « Puis je crois que plus les années avançaient et plus il était triste… J’ai essayé de lui remonter le moral mais rien n’y faisait… » Continuai-je les yeux humides mais bataillant pour que rien n’en sorte. « Puis là, pendant les vacances, j’ai senti que quelque chose n’allait pas… Nous sommes sortis ensemble, nous avons visité plein de choses… Mais il n’y prenait pas goût, il le faisait uniquement pour me faire plaisir… Il m’a aussi avoué que son travail lui prenait beaucoup de temps et que ses supérieurs en voulaient toujours plus… » Je raclai quelque peu ma gorge avant de reprendre : « Il s’est suicidé … Parce qu’il… Etait pas heureux… » Mes larmes reprirent encore une fois et je serrai sa main encore plus fort. La tête baissée j’essayai de chercher mon souffle qui était dur à atteindre, je n’arrivais pas à respirer correctement. « Et moi je l’ai abandonné… » Continuai-je entre deux sanglots. Evidemment que je m’en voulais, c’était bien pire que de la rancœur envers moi-même … C’était un sentiment bien plus grand que n’importe quoi. C’était simplement horrible.


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Notre étreinte dura un moment, le temps pour Amanda de se laisser aller à ses pleurs et je ne faisais que la consoler comme il se devait jusqu’à ce qu’elle se sente suffisamment apaisée. Au bout de quelques minutes, elle se dégagea de moi et me regardait droit dans les yeux, me transperçant encore une fois en plein cœur, bien que je pouvais y déceler un léger soulagement. Je me sentais quelque part un peu utile : mon réconfort n’avait peut-être pas servit à rien ?

Son merci en fut la confirmation et je respirais à nouveau correctement. Elle essuyait ses larmes comme une enfant et je ne pouvais m’empêcher de la trouver adorable malgré la situation. Ces geste me prouvaient sa fragilité et redoublaient mon envie de protection. Elle me prit la main et nous emmenait nous asseoir sur le canapé: Je lui laissais le temps de reprendre une contenance, laissant ma main dans la sienne car de toute façon j’avais encore besoin de ce contact entre elle et moi. C’était une manière de me rassurer sur le fait qu’elle était belle et bien là, et qu’elle n’avait rien d’un mirage après l’évènement tragique qu’elle avait pu commettre. « Merci d’être là » entendais-je encore une fois et je secouais doucement la tête en souriant « Ne me remercie pas, c’est tout à fait normal… » Et quelques secondes plus tard, Amanda me demandait si je me souvenais du fait qu’elle m’avait annoncé avoir été adoptée. Je la regardais en fronçant légèrement le regard, non pas parce que je ne m’en souvenais pas, mais plus part préoccupation. J’hochais la tête l’incitant à continuer son histoire, ce qu’elle fit, gardant ma main dans la sienne, jouant avec nos doigts, les liants également, ce que je pris volontiers pour le signe qu’elle se liait à moi d’une amitié bien plus profonde que celle que l’on entretenait déjà, me faisant suffisamment confiance pour me parler sans détour de son histoire...enfin de celle de son père.

Je comprenais ce par quoi elle et son père étaient passé durant toutes ces années, mais j’étais bien loin de savoir ce qu’ils avaient ressentis. Perdre un parent, je ne savais ce que cela faisait…et j’avais peur de devoir le vivre un jour, comme tout de monde. Ce qui doit cependant être tout aussi horrible à vivre, c’est la perte de l’être aimé : du mari, de la femme, du père ou de la mère des enfants qui sont nés d’une union maritale de plusieurs décennies…cette perte-là devaient sans doute être insoutenable. Et quand Amanda m’expliqua que son père avait eu du mal à faire son deuil, que les années ne l’avait pas aider à faire face, je réalisais avec peine mais adoration, que le père d’Amanda devait avoir été éperdument de sa femme au point que son départ lui soit si dur à vivre. Mais plus Amanda me contait son histoire, plus je pressentais ce qu’elle allait me dire concernant la tragédie de son père et surtout, ce qu’elle allait me dire de sa propre culpabilité. Il s’était suicidé, et Amanda se sentait responsable. Elle pensait l’avoir abandonné…Que dire à ça, à part lui dire qu’elle se trompait ? Ça ne serait pas assez.

Amanda se remettait à pleurer et serrait ma main un peu plus fort, baissant la tête pour je ne sais quelle raison, mais je sentais que cela lui était necessaire. Il fallait que je parle, que je lui fasse comprendre qu’elle n’était en rien responsable de ce qu’il s’était passé et qu’elle ne l’avait pas laissé tomber.

« Amanda, je n’ai pas connu ton père, et je ne peux donc parler en son nom pour expliquer ce qu’il a ressenti au moment des faits... Mais je suis sûre et certaines qu’il n’a jamais eu les sentiments d’être abandonnée par sa fille. Et je suis sûre également qu’il n’aimerait pas que tu le penses. » J’inspirais profondément, regardant par-dessus la tête d’Amanda, un point invisible contre le mur pour chercher les mots à employer et je tentais une première explication peut-être un peu maladroite : « Je pense que là où il est d’ailleurs, il préfère te savoir en vie que morte pour des responsabilités qui ne sont pas les tiennes…Tu n’es coupable d’aucun abandon Amanda. Dans un sens - et sans pour autant vouloir entacher la mémoire de ton père - je pense que tu serais plus en droit de TE sentir abandonnée…mais là encore, ce n’est pas ce que ton père a voulu. » Je posais ma deuxième main sur nos mains liées et caressait du pouce celle d’Amanda tout en cherchant encore à m’expliquer en me montrant la plus délicate possible. « Ton père a juste voulu se soulager d’une peine devenu trop douloureuse, et je crois que ni toi ni moi ne saurons vraiment à quelle point cette douleur était importante. Mais ce n’est pas comme s’il n’avait pas essayer de se battre pour survivre ? Et tu as été là pour lui durant cette période. Le fait de te savoir vivre ta vie devait être une victoire suffisante pour lui. Et c’est sans doute en voulant toi-même en finir que tu l’aurais abandonné…parce que tu aurais abandonné ce pourquoi il avait cherché à survivre jusqu’ici. » Je me sentais vraiment ridicule à devoir expliquer quelque chose que je ne connaissais pas, mais j’espérais vraiment qu’Amanda comprenne où je voulais en venir. « Ton père n’est peut-être plus là maintenant, mais il vit en toi…et c’est en restant en vie TOI, que tu lui permettra de faire encore partie de ce monde. Fais en sorte que les efforts de ton père ne soient pas vains, vis la vie qu'il aurait voulue pour toi. Renforces-toi des meilleurs souvenirs, et jettes les mauvais ! Et si tu as peur de ne pas savoir faire sans une famille autour de toi ? Dis-toi que tu n’es pas seule, et que tu as une famille: Elle ne ressemble pas aux standards, il n’y a pas de père ou de mère mais…il y’a des frères et des sœurs de cœur, des gens qui tiennent à toi comme si tu étais de leur chair ou de leur sang. Comme ce que moi je peux ressentir pour toi… » Je lui sous-entendais par-là, que sa famille dorénavant, c’était ses amies, les personnes les plus proches, ceux qui étaient là pour elle, et qui la voulaient dans leur vie comme un élément indispensable.

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Ma main serrait celle de Summer très fortement et le simple fait d’avoir un contact avec elle me faisait du bien. C’était de loin l’une des seules choses qui me réconfortaient à ce moment précis. C’était un peu comme si je puisais la force de Summer au travers de ce lien particulier. Au fond de moi j’étais réellement heureuse qu’une personne comme cette jeune femme existe dans ma vie. Si elle n’avait pas été là, tout se serait effondré et il n’y aurait eu aucune autre raison pour lesquelles j’aurais dû rester en vie. Finalement, baissant ma tête, j’avais recommencé à pleurer, j’étais comme une vraie enfant, il était dur de me réconforter, j’étais peinée jusqu’au bout du monde. Je n’en pouvais simplement plus. Je vivais un vrai calvaire depuis la perte de mon père, je ne savais pas si j’allais réussir à remonter cette pente qui me semblait si exiguë. C’était un peu comme le mythe de Sisyphe, éternellement, j’allais pousser un rocher le long d’une colline sans jamais arriver au sommet.

Puis soudain, Summer se mis à parler. Elle avait une voix douce, calme et rassurante. Je savais qu’elle cherchait les bons mots, ça se sentait dans son intonation mais elle y arrivait à merveille. Dieu que cette fille était magique. Elle fut légèrement maladroite, parfois, mais se rattrapais d’elle qu’elle en avait la possibilité. J’étais persuadée qu’elle avait fait cela toute sa vie. Elle parlait, longuement et au bout d’un moment, je m’arrêtai de pleurer, instantanément, relevant la tête et la regardant, les yeux humides. Elle avait déposé son autre main sur la mienne, comme pour me dire qu’elle était doublement présente et rien que ce geste semblait être une libération pour moi.

Je continuai de l’écouter et mince… Elle avait raison, sur toute la ligne. Elle m’avait complètement ouvert les yeux. Qu’aurait-il advenu de mon père si j’étais partie avec lui ? Puis elle finit en disant que j’avais une famille, qu’elle n’était certes pas comme les autres mais qu’il y aurait toujours des personnes sur qui j’allais pouvoir compter… Mes amis. Et là, je réfléchis, il y avait donc Summer, Bonnaventure, peut-être Noah et les autres… Elle avait raison. Encore une fois et soudainement, je me rendis compte que j’avais été la plus idiote des filles à vouloir ma mort.

Je repris l’une de mes mains délicatement et vins essuyer le reste de larmes qui me restaient. Je replaçai quelques mèches de mes cheveux derrière mes oreilles et regardai mon amie dans les yeux. J’avais envie de lui dire des tas de choses, tellement de choses que j’en perdis mes mots. « Merci » Etait là la seule parole que j’avais pu avoir. Je passai mon bras derrière elle et la serrai très fort contre moi. Ses paroles avaient été tellement justes, tellement précises, elles avaient touché un point sensible, c’était exactement ce qu’il me fallait sur le moment.

Un silence s’installa. Ce n’était pas un silence gênant ou venant justement de cette gêne, mais plutôt un silence bienfaisant et agréable, apaisant. Mon cerveau était en vraie ébullition depuis ce que Summer m’avait conté. J’avais envie de me battre contre cette peine qui m’avait tronqué un bout de ma personnalité et qui consistait surtout en ma joie de vivre. Je pris une grande inspiration, essayant de chasser toutes les mauvaises pensées qui pouvaient resurgir à n’importe quel moment et commençai à parler, brisant dans le même temps ce silence qui se faisait long. « Summer, je crois que j’avais juste besoin d’entendre ça. Tu n’as pas idée à quel point ça m’a fait du bien. Je crois que j’ai évacué toutes les larmes que je pouvais… » Je serrai mon amie encore un peu plus tout en continuant de parler : « Merci pour tout, tu es une vraie amie, je te suis énormément reconnaissante. » Dis-je tout en me délassant délicatement de la jeune femme. Mes yeux se replongèrent dans les siens et ma main, qui tenait toujours la sienne, se retira délicatement afin que nous soyons désormais libres de nos mouvements. « Excuse-moi pour toutes ces larmes, je sais que ça ne doit pas être facile de réconforter quelqu’un dans de pareilles circonstances… Je vais essayer de rester rationnelle, c’est difficile mais je crois que ça vaut le coup de se battre… » Dis-je la voix légèrement tremblante, j’avais toujours le cœur gros mais j’essayais de ne pas me remettre à pleurer… Il fallait que je soulage Summer également, je ne voulais pas lui causer trop de peine, ce n’était pas le but non plus… « Surtout quand je t’ai à mes côtés en fait… » Ajoutai-je d’un air un peu timide et les yeux toujours vissés dans ceux de la jolie blonde.

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Le soulagement…le soulagement de sentir physiquement mon amie se calmer, s’apaiser, c’en était presque une délivrance pour moi. Je ne savais pas vraiment si mes mots avaient été les bons ; je ne savais pas non plus ce qu’Amanda souhaitait entendre…mais je m’étais lancée, parce qu’il devenait vitale pour moi de devoir porter secours à cet âme en détresse devant moi.

Heureusement pour moi le silence d’Amanda pendant ma tentative désespérée à lui faire comprendre les choses me permettaient de choisir mes mots, de me rattraper quand je sentais que certains de mes termes pouvaient porter à confusion…et au bout d’un moment, je laissais aller mes propres émotions, une partie de moi faisant inconsciemment le transfert avec les émotions d’Amanda. Et c’est avec naturel que j’avais estimé qu’Amanda devait continuer de vivre pour perpétuer le souvenir de son père, et qu’elle ne devait surtout pas se sentir seule, parce qu’elle avait toujours une famille…

Amanda se redressa en une position un peu plus assise pour essuyer ses larmes et je la regardais faire sans pouvoir m’empêcher de la comparer à une enfant innocente et fragile. Elle replaçait quelques mèches de ses cheveux derrière ses oreilles et après un ultime Merci, je lui adressais le plus grand des sourires que j’avais pu faire jusqu’ici: Un sourire rempli de tendresse et de compassion. Un silence s’en suivit, mais il était salvateur : rien à voir avec les premiers silences où Amanda se battait avec elle-même pour trouver des mots à sa peine sans avoir à se victimiser…Lorsque Amanda ouvrit à nouveau la bouche, je me sentais enfin sereine. Je ne dis pas que toute mon inquiétude à son égard s’était évaporer, mais je voyais de l’espoir dans les yeux d’Amanda, une légère étincelle qui reprenait vie. Très faible certes, mais existante ! et c’est tout ce qu’il me fallait… Elle m’enlaça par le cou et m’expliqua alors que mes mots lui avaient fait du bien et je me pinçais les lèvres pour m’empêcher de lui resserrer encore plus mon étreinte en lui disant que j’étais trop contente d’avoir pu lui venir en aide. Je me contentais de garder mon calme, pour ne pas la stresser et lui répondais « Je suis ravie d’avoir pu t’aider…ou du moins de t’avoir soulagé un peu. Et puis…tu en aurais fait autant pour moi » Elle me relâchait ensuite et s’excusait de son comportement, rappelant à quel point elle savait qu’il était difficile de réconforter quelqu’un en de pareilles circonstances, mais moi je secouais la tête en me redressant un peu mieux sur le canapé, m’installant maintenant en tailleur sur celui-ci tout en continuant de faire face à Amanda. « T’excuse pas…Ce n’est pas une situation évidente pour toi. » Je préférais cependant lui rappeler que le chemin serait long avant de pouvoir se sentir à nouveau elle-même et que le vide puisse s’atténuer. « Je pense que je ne t’apprends rien par contre… » Commençais-je en prenant à nouveau la mesure de mes mots pour ne pas l’inquiéter ou angoisser Amanda outre mesure « Tu vas encore passer quelques moments durs. Parfois tu penseras que tout va bien, et il suffira d’un mot, d’un souvenir pour craquer…Mais si je te dis cela ma belle, c’est juste pour te rappeler que : Quand ces moment-là arriveront ? Viens me voir…et si tu veux ne pas me voir, Appelle-moi… » Je fixais mon amie d’un air sérieux parce que je voulais vraiment qu’elle écoute « Ne reste pas seule ! Si c’est avec quelqu’un d’autre que tu te sens l’humeur de parler, alors fais-le. Apelle quelqu’un d’autre…mais juste, fais-le. Parfois il suffit juste de vider son sac, de pleurer dans les bras de quelqu’un pour atténuer ta peine ». Je souriais enfin timidement à mon amie, et décidais d’apporter un peu plus de légèreté à tout ça en ajoutant : « Et puis…si en fait, t’as juste envie de penser à autre chose, de parler de tout sauf de ton père, et que tu veux avoir le droit d’être égoïste et immature en déconnant sans limite ? Là, TU AS INTÉRÊT de venir ME voir !!! T’as pas l’choix ! » Concluais-je en riant légèrement tout en posant un index sur son épaule pour la pousser gentiment et la taquiner…


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Je m’étais calmée au plus grand soulagement de Summer. Il me semblait avoir libéré quelque chose en pleurant, j’avais un poids en moins même si la douleur résistait. C’était impressionnant comme le corps pouvait se mettre en stand-by parfois, juste pour laisser souffler notre esprit. C’était cela que je ressentais présentement, un soulagement, un confort depuis bien trop longtemps inaperçu. J’essuyai mes larmes au gré de l’humidité de mes yeux et tout doucement je réapprenais à regarder Summer dans les yeux, me délassant d’elle tout doucement mais nos deux corps restaient proches malgré tout. Puis la jeune femme reprit ses arguments, elle continua de parler et cette fois, j’étais encore plus attentive à ce qu’elle disait. Je buvais ses mots comme si je voulais me les approprier les garder et moi pour ne plus jamais les ressortir. Puis finalement, elle me fixa durant un moment. Tout en me parlant, comme si ce qu’elle allait me dire était encore plus important que toutes les choses qu’elle avait pu me dire juste avant. Puis pour finir, elle me sourit doucement tout en me disant que j’avais intérêt à venir la voir si j’avais envie de penser à autre chose et de déconner sans limite. Elle me fit sourire et je ris légèrement après cela. Elle était adorable et sur le moment, elle m’attendrit énormément. « Je te promets que je viendrais te voir pour tout… » Dis-je le ton emplis de sincérité. « Ça va mieux… Je crois que j’avais besoin de ça… Je crois qu’on va changer le sujet de la conversation, tu ne crois pas ?... » Dis-je de nouveau, avec un léger sourire aux lèvres. Puis finalement, je pris une grande inspiration et me rejetais une nouvelle fois dans ses bras pour mieux la serrer. Je voulais lui montrer à quel point j’étais heureuse qu’elle soit là et lui montrer toute la reconnaissance que j’avais envers elle. « Summer je tiens énormément à toi et excuse-moi de n’avoir donné aucun signe de vie. Enfin bref, l’histoire est passée… N’en parlons plus. Mais j’ai envie de te dire encore et encore merci… » Ajoutai-je.

Qu’est-ce que je pouvais aimer cette fille, qu’est-ce qu’elle était parfaite… Je n’en revenais pas d’avoir une amie si fidèle et si gentille à mes côtés, c’était la première fois, la première fois que j’avais quelqu’un comme elle comme amie. J’avais beaucoup de connaissance mais très peu de vraies amies sur qui je pouvais compter… J’avais trouvé une perle rare et je n’étais pas prête de la lâcher. Rien ne pouvait nous séparer désormais.

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Voir Amanda sourire était déjà réconfortant, mais l’entendre rire même le plus légèrement qu’il soit ? C’était carrément une victoire pour moi. Elle me promettait de prendre en compte ce que je lui demandais et par conséquent, de venir me parler si jamais elle en éprouvait le besoin, et je savais qu’il ne s’agissait d’une promesse en l’air. L’entendre me dire suite à cela que les choses allait mieux maintenant me fit me dandiner un peu sur place parce que j’arrivais du mal à contenir ma joie de la savoir bien plus soulagée qu’avant mon arrivée « C’est tout ce que je voulais entendre ! Parce que sans rire, j’aurais été prête à m’intéresser au principe du magnétisme ou maraboutage pour te retirer tout ce mauvais karma !! » Et je m’amusais à faire des gestes en brassant de l’air à la manière d’un exorciseur tout en riant de mon ridicule. Je la voyais inspirer profondément en souriant avant de se rejeter à nouveau dans mes bras et je l’accueillais volontiers en la serrant tandis qu’elle recommençait à me remercier tout en s’excusant de ne pas avoir donné de signe de vie et là je fis une légère grimace avant de lui répondre un peu honteuse « En même temps, j’ai pas donné de signe de vie non plus…responsabilité partagé, on va dire ! J’ai été un peu prise par quelques chamboulements dans ma vie aussi et du coup, j’ai un peu mis le reste de côté, et j’en suis pas très fière »

Je relâchais Amanda pour l’observer une nouvelle fois. C’est marrant, mais même si je savais qu’elle portait encore toute cette peine en elle, qui allait de pair avec son deuil, il était clair que son regard avait changé. J’attendais simplement avec impatience le jour où elle retrouverait cette aura éblouissante autour d’elle. Cette aura qui faisait d’elle cette femme angélique et attrayante qu’elle était le jour où j’avais fait sa connaissance. Je ne pouvais m’empêcher de penser que ce jour avait été une bénédiction. Depuis Amanda faisait partie de mon quotidien et Ô grand jamais je ne voulais que cela change ! J’avais trop besoin de son amitié, de me sentir libre d’elle celle que j’étais sans qu’on vienne me dire que j’étais trop naïve, ou trop gentille, ou pas assez méfiante, ou pas assez sûre de moi…Amanda me prenait telle que j’étais, avait finalement beaucoup de points communs avec moi, et je savais que je pouvais compter sur elle quoiqu’il arrive. Alors, il est vrai que ces derniers temps, elle et moi ne s’étions pas vraiment retrouvée toutes les deux pour discuter un peu…et on a toujours tendance à penser qu’on a la vie devant nous pour le faire. Mais j’avais failli la perdre en y repensant. J’inspirais profondément et lançais gaiement à ma meilleure amie : « On va rattraper le temps perdue, t’inquiète pas ! Parce que je suis sûre qu’au-delà des derniers événements, tu vas avoir des tas de choses à me raconter ! » j’arborais une mine amusée parce que je revenais à mes petits travers : m’émoustiller des petites histoires qu’Amanda et avions l’habitude de partager.


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Je resserrai cette jeune femme dans mes bras aussi fort que je le pouvais et j’allais presque l’étouffer si je ne me décidais pas à la lâcher un tant soit peu. Néanmoins, cette étreinte, c’était ce dont j’avais le plus besoin, ce qui me faisait tenir et ce qui m’empêchait de pleurer encore et encore. J’avais besoin de la présence de mon amie plus que n’importe quoi d’autre et j’étais en train de me dire doucement : « Dieu soit loué » car la peine était si grande que jamais je n’aurais pu la vaincre toute seule.

Summer me faisait rire avec ses gestes, ses suppositions et ses boutades un peu farfelues. Elle s’imaginait en exorciste ou je ne sais pas trop quoi en brassant de l’air autour d’elle. Et encore une fois, un rire sortit d’entre mes lèvres et un sourire se dessina un peu plus qu’à l’instant d’avant.
Puis la jeune blonde m’expliqua qu’elle non plus elle n’avait pas donné signe de vie à cause de quelques chamboulements dans sa vie et immédiatement, je me demandais ce qui avait-il bien pu lui arriver à elle aussi… Ce début d’année était aussi catastrophique pour tout le monde ou bien était-ce uniquement parce que nous étions deux blondes avec un peu de malchance ?
« Que s’est-il passé Summer ? Rien de grave j’espère… ? » M’inquiétai-je, tandis que mes bras se délassèrent délicatement de la jeune femme. Puis finalement, Summer se retira encore un peu plus de moi et me regarda tout en souriant un peu comme pour me rassurer. Après quelques instants, elle me dit que nous allions rattraper le temps perdu, et je l’espérais ! Je ne voulais absolument pas passer à côté de quelque chose moi non plus, même si je m’étais très peu préoccupée d’elle ces derniers temps également, je voulais faire mon devoir d’amie malgré la situation. « Oui, j’ai des tas de choses à te raconter mais je te laisse commencer… » Dis-je d’une voix douce et calme, je ne voulais absolument pas que Summer s’inquiète plus à mon propos. C’était certainement déjà très dur pour elle, alors je ne voulais pas lui en rajouter. Je la regardais dans les yeux avec un petit sourire bien camouflé tout en jouant d’une main, un petit peu avec mes cheveux.

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L’ambiance était plus sereine grâce au sourire et au rire d’Amanda qui me ravivait le cœur. Bon de mon côté, je ne baissais pas ma garde quoiqu’il arrive, prête à revenir la soutenir ou la prendre dans mes bras ou moindre flottement de sa part ; rester alerte pour être la plus solidaire possible pour ma meilleure amie.

Amanda avait souhaité s’excuser pour ne pas avoir donné de nouvelle, chose à laquelle j’avais très vite répliqué que je n’avais pas fait mieux de mon côté, parce que tout un tas de chose s’étaient passé pour moi et que je n’avais pas pris de temps pour le reste. Sans étonnement de ma part, Amanda s’inquiéta très vite de ma situation. C’est vrai que mes paroles pouvaient porter à confusion, c’est pourquoi je me devais de clarifier tout cela très vite : « Oh non, non, non ! Tout va bien, t’inquiète pas ! » Lançais-je vivement avant de pouffer de rire « Pour tout te dire, tout va TRES bien, maintenant ». Avant de devoir m’engager sur le terrain des explications de ce qu’il m’arrivait en ce moment, j’avais préféré dire à Amanda que j’étais sûre que de son côté, elle aussi devait avoir des tas de chose à me raconter, et j’étais limite pressée qu’elle m’explique comment les choses avaient évolué pour elle, avec Noah par exemple. Mais Amanda ne l’entendit pas de cette oreille : non, elle voulait commencer par mes petites histoires. Je me mettais à rire tout en disant « j’ai l’impression que tu ne me laisseras pas le choix de toute façon alors…bon, je commence » Je pivotais légèrement sur moi-même et regardait derrière moi pour attraper un cousin. Je posais ensuite ce dernier entre mes jambes croisées en tailleur sur le canapé, et je calais mes coudes par-dessus, prêt à me confier.

« Bon alors…par où commencer » Je plissais un peu le nez, cherchant dans ma petite tête blonde les mots les plus adéquate et me lancer, soudain toute excitée «  Oh ca y’est !» démarrais-je en bondissant légèrement de ma place pour me redresser « Tu te souviens de la fois où on a parlé toi et moi de Noah? On a fait du shopping pour ton bal et moi j’t’ai parlé d’une rencontre que j’avais faite en boite…. » Je laissais le temps à Amanda de se remémorer l’histoire et j’enchainais très vite : « Je t’avais dit que je ne voulais pas me prendre la tête, vivre au jour le jour avec ce mec et advienne que pourra. Sauf que…j’crois que je suis une pauvre romantique dans l’âme et que les semi-relations ou "on s’voit quand on peut, quand on a envie, une fois par semaine, quand il pleut, uniquement à 22h…" C’est vraiment pas mon truc ! » Bon, Okay j’exagérais un peu sur cette histoire de se voir uniquement quand il pleut et à 22h le soir, mais l’idée était là : je ne suis vraiment pas fait pour des relations abstraites et c’est ce que j’essayais de faire comprendre à Amanda en lançant ces exemples. « Bref, j’ai pris sur moi quand même, et j’ai tenté. Au départ les choses se passaient bien mais…je me rendais compte que Gabin – c’était son nom – me mettait à l’écart pour tout ! ET surtout : il me mettait à l’écart de ses problèmes de santé… » Oui parce qu’au départ, Gabin n’avait pas trop voulu m’expliquer de quoi il retournait. Il avait bien gaffé en disant qu’il allait fréquemment à l’hôpital pour des visites obligatoires, mais quand j’avais voulu en savoir plus, il s’était fermé et m’avait carrément dit que si je voulais jouer les curieuse, je n’avais qu’à aller fouiner son dossier médicale. « J’ai essayé d’être patiente, compréhensive mais apparemment ça n’a pas suffi. Et plus le temps passait plus je me sentais…. Seule, finalement. Aussi seule que si j’avais été célibataire. » J’haussais les épaules en grimaçant légèrement, me rendant compte que je devais être vraiment pitoyable….se ruiner moralement dans une relation amoureuse qui ne mènerait à rien avait de quoi faire pitié.

Je pris le coussin dans mes mains et le calais  à mon ventre en le serrant contre moi avant de continuer. « Du coup, pendant cette période, je t’avoue que ce n’était pas top question moral : Un jour j’allais bien, je faisais comme je fais d’habitude à m’enjouer pour un oui pour un non. Et le jour suivant, je faisais la gueule, tout le monde m’agaçait et je n’arrivais pas à me concentrer au boulot….et je te parle même pas du jour où j’ai carrément fais la plus GROSSE BOURDE de toute ma vie, qui m’a presque valu la perte d’une amitié sincère…Bonaventure… »

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Pas de nouvelle, bonne nouvelle ?
Je me sentais tout à coup étrange, pas dans le sens où je me sentais mal, non, ça allait beaucoup mieux, mais c’était un peu comme si j’étais coincée entre la tristesse et la joie, j’avais encore un peu de mal à franchir le pas de ce muret qu’était la frontière entre le bien-être et le mal-être. La présence de mon amie avait un effet positif sur moi et cela se ressentait, j’espérais qu’elle l’avait remarqué aussi afin qu’elle ne se sente pas plus impuissante qu’elle ne le fut au début de notre conversation. Je ne voulais pas la mettre dans une situation pénible ou quoi que ce soit d’autre. J’avais, certes, besoin de sa présence, de son attention et tout cela, mais je n’avais aucune envie qu’elle ne sorte de chez moi le cœur lourd à cause de moi.

Finalement, nous commencions à nous parler plus posément, moins difficilement, ma respiration était redevenue normale et mes larmes avaient cessé, pas parce que je les avais épuisée, mais grâce uniquement à Summer. Puis mon amie sembla un peu perturbée par quelque chose, en tout cas, c’était un peu comme cela que je le pressentais, cela m’avait inquiétée et je lui avais demandé si ce qui s’était passé n’était rien de grave. Heureusement, mon amie se mit à me conforter immédiatement en me disant que tout allait bien et que tout allait même très bien. Alors cela me rassura immédiatement. J’avais eu des problèmes mais ce n’était pas pour autant que je devais rester fixé sur eux, Summer aussi avait dû avoir son lot de soucis et il était de mon devoir de la réconforter à mon tour si besoin était. Puis j’avais vraiment envie qu’elle commence par elle, j’en avais assez que l’on se tourne un peu trop vers moi et je n’avais pas l’habitude d’être le centre de l’attention, alors je la laissai parler, tout en l’écoutant attentivement. Je regardais ses lèvres bouger et me rappelai instinctivement de la fois ou nous nous étions embrassées toute les deux, je ne dis rien mais un petit sourire vint se loger sur mes lèvres rosées.

Elle décida de commencer son histoire, elle se tourna vers moi, se mit en tailleur et attrapa un coussin qu’elle vint poser entre ses jambes. Elle était adorable, on aurait dit une adolescente et cela ne me faisait sourire un peu plus. « Vas-y je t’écoute. » Dis-je avec un brin d’impatience dans ma voix. Je voulais savoir tout ce qu’il s’était passé depuis mon absence et surtout, comment Summer avait vécue. Après tout, nous étions meilleures amies et les meilleures amies devaient se parler de tout, sans rien se cacher. Alors, pour moi il était clair que lorsqu’elle aurait fini son histoire, j’allais lui raconter la mienne.

Pour le moment, elle commença à parler, elle ne savait pas bien par où commencer puis après une petite réflexion, elle trouva. Elle me demanda si je me souvenais de la fois où on avait parlé de Noah et de sa fameuse rencontre en boîte. Bien évidemment que je m’en souvenais et lorsque sur ses lèvres se dessina le prénom de « Noah » mon cœur se souleva quelque peu, me rappelant de tout ce qu’il s’était passé juste avant que je n’essaie de mettre fin à mes jours. « Mh mh, je me souviens. » Lui répondis-je immédiatement, évitant de développer plus le malaise que je ressentais et évitant également de le laisser transparaître. Puis, Summer continua rapidement, elle m’expliqua ce qu’il s’était passé avec ce fameux Gabin et finis par m’avouer qu’elle se sentait seule même avec ce garçon. Et finalement, je la comprenais très bien, j’avais déjà vécu ce genre de ressentiment et c’était assez horrible. Mais je ne dis rien, la laissant continuer sur cette voie.

Elle m’expliqua également qu’elle ne s’était pas sentie en forme pendant un moment, certainement à cause de cette peine de cœur. Alors évidemment, je n’avais pas pu être là pour la consoler et la réconforter mais je n’avais pas été au courant de cette histoire… Je plaçai quelques mots avant qu’elle ne finisse de parler « Oh… Je suis vraiment désolée… », quelques mots dit sincèrement et sans plus de sourire sur mes lèvres. Pour terminer, elle m’avoua qu’elle avait fait la plus grosse erreur de toute sa vie et qu’elle avait presque faillit lui coûter une amitié et là, elle prononça le prénom de Bonaventure.

Je savais qu’elle et lui entretenait une amitié assez forte mais je n’étais au courant d’aucune histoire de ce genre, d’aucune frasque ou quoi que ce soit. J’étais un peu dans l’interrogation, j’avais envie de lui poser des tas de questions. Alors, je la regardai dans les yeux et lui dit : « Comment ça ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Parce que, je veux dire, moi aussi j’ai quelque chose à te raconter avec Bonaventure, j’espère que ça n’a rien à voir avec ce qu’il s’est passé entre lui et moi… Enfin, je ne pense pas mais on ne sait jamais… »

Après la nuit que nous avions passé ensemble, lui et moi, je m’étais toujours interrogée sur les sentiments que je pouvais éprouver pour lui. Je ne lui avais donné aucune nouvelle depuis mon séjour à l’hôpital et nous ne nous étions pas revu, alors je ne savais pas vraiment ce que notre relation allait devenir… Ce qui était sûr, c’était que j’adorais ce garçon, je voulais le chérir et lui offrir le bonheur qu’il mérite mais j’avais également peur de lui faire du mal en me fourvoyant moi-même sur mes sentiments.

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