TIC TAC; IT'S MIDNIGHT ✖ SHELDON

Je la sentis frissonner alors que mes lèvres se rapprochaient de sa poitrine, ce qui loin de m’arrêter, me donner encore plus envie de continuer. Sauf que je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle allait me dire. « Je m'appelle Jayda, Jayda Moore, mais j'ai changé de nom volontairement car j'étais devenue orpheline, on me traite souvent de pute, je suis insupportable, je viens d'Harvard. » Surpris, je me redressais et me remis en position assise. Son nom de famille n’avait aucune importance pour moi, tout comme le fait qu’elle soit étudiante à Harvard, ou sa réputation. J’en avais que faire des réputations des autres. Je fronçais un sourcil, tout en gardant mes bras autour d’elle. «Pourquoi tu me dis ça ? Tu as changé d’avis ?» Je m’imaginais qu’elle m’avait dit ça parce qu’elle n’avait pas envie de me dire non.

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Ma réputation était faite depuis des années, j’étais un homme à femmes. Je n’arrivais tout simplement pas à rester de marbre lorsqu’elles s’offraient à moi. Mais quand elles avaient des doutes, j’étais le dernier à leur forcer la main. Je n’étais pas à une soirée près et attendre qu’elles soient prêtes ne me posait pas de soucis si je sentais que le courant passait. Et cette nuit, justement, je décidais que rien n’allait arriver entre Jayda et moi. Je me redressais, et attrapa sa main pour l’emmener avec moi sur la plage, vers nos vêtements. Quelques minutes plus tard, rhabillés, j’étais assis contre le tronc d’un arbre, tourné vers ce lac qui aurait pu abriter nos ébats, la jeune femme installée contre moi et blottie dans mes bras. « Mon nom de famille est Blackburn. Enfin Rosebury-Blackburn. Qu’est-ce que tu veux savoir d’autre sur moi ? »

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Jayda leva les yeux sur moi, alors que du bout des doigts, je jouais avec une mèche de ses cheveux encore humides. « Pourquoi ? Pourquoi tu es là ? » Du bout des pieds, elle dessinait des ronds dans le sable, comme si elle se sentait mal à l’aise. Dans cette position ou parce qu’elle s’était en quelque sorte livrée à quelqu’un dont elle ne savait presque rien ? « Pourquoi je suis resté ? une charmante jeune femme voulait se sentir normale et apprendre à me connaître. La nuit est longue, on pourra toujours retourner dans l’eau plus tard si tu en as encore envie... » J’avais cru entendre une pointe de regret dans sa petite voix, avais-je mal interprété ses gestes en sortant de l’eau et en l’emmenant avec moi. Mais j’étais sincère, on pourrait toujours reprendre là où on s’était arrêtés quelques instants plus tôt. C’était l’avantage des vacances, avoir le temps de prendre son temps.

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A nouveau, j’eus l’impression qu’elle était gênée, mais sans vraiment comprendre pourquoi. Tout ce que je pouvais faire, c’était la rassurer. En espérant qu’elle confie ce qui la troublait vraiment. « Ahah, tu dois vraiment me prendre pour une folle, n'est-ce pas ? » « Chut .. » Je posais un doigt sur ses lèvres pour la faire taire, qu’elle arrête de réfléchir. Avant de poser ma main à l’arrière de sa tête, et d’attirer son visage vers le mien, et de poser mes lèvres sur les siennes. Juste un baiser, doux, tendre. C’est ce que je pensais. Sauf que je n’arrivais pas à me détacher de ses lèvres, et ce ne fut qu’au bout d’une longue minute que je réussi à m’écarter d’elle. L’envie me reprenant mais je ne savais pas si je pouvais me laisser aller ou pas avec elle. Toujours cette « peur » de la brusquer. Pour me changer les idées, les siennes aussi peut-être, je lui posais à mon tour une question. « Qu’est-ce que tu étudies à Harvard ? » Peut-être que je passais aussi pour quelqu’un qui me savait pas ce qu’il voulait.

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