TIC TAC; IT'S MIDNIGHT ✖ SHELDON

Je ne connaissais pas vraiment le Vermont avant d’y mettre les pieds, ayant grandi en Georgie, et je ne m’attendais pas à ce qu’il fasse tellement chaud dans ces Etat tout au Nord de pays. Apparemment, la canicule avait décidé de s’y installer. Impossible pour moi d’aller courir en journée comme j’aimais le faire à Harvard, et comme je n’avais jamais été du genre à me lever aux aurores, j’avais choisi de me dépenser en soirée, une fois la nuit tombée. Quand il n’y avait pas des soirées autour du feu de camp bien sûr. J’avais toujours été davantage un joggeur de route, mais j’avais pris mes marques et je m’étais trouvé un petit sentir en forêt, plutôt agréable, qui débouchait près d’un petit lac, où j’avais pris l’habitude de me rafraichir, voire de m’y baigner pour un peu faire baisser la température.

Comme tous les trois jours, j’approchais à petites foulées de l’eau. M’arrêtant un peu en hauteur pour souffler, je m’apperçu que je n’étais pas le seul à connaître cet endroit. De ce que je pouvais voir au clair de lune, une jeune femme était en train de se baigner, de s’amuser dans l’eau même, et ne semblait pas porter de haut de maillot. La vue me plaisait, mais je n’étais pas du genre voyeur, et je ne tenais pas à ce que l’on m’accuse d’une telle chose. Je choisis donc de tousser plus ou moins discrètement pour signaler ma présence, tout en frôlant les buissons autour de moi, pour être un peu plus « bruyant ».

Tout en m’approchant, je vis que le bruit la fit sursauter. J’avais à moitié réussi ce que j’avais en tête, me faire remarquer, mais je ne voulais certainement pas l’effrayer. Elle se retourna vers moi, et s’apercevant que ce n’était qu’un être humain qui approchait d’elle, un sourire vint illuminer son visage. Elle soutint mon regard quelques secondes, avant de prendre la parole. « Ça te gêne ? » Si elle parlait de sa nudité, non, pas vraiment. Mon regard dévia légèrement sur sa poitrine juste avant qu’elle se tourne, le regard tourné vers l’autre rive. « Du tout. Je dirais même que j’apprécie la vue d’où je suis. » Je n’étais plus qu’à un mètre de l’eau, et j’apperçu à présent le tas de vêtements qui devait lui appartenir, ses sous-vêtements posés au dessus. Elle était donc bien nue, cachée à moitié par les vaguelettes provoquées par le vent. « Je crois que t'as pas vu. Mais c'est une plage de nudiste répugnant comme moi. » « C’est drôle, je viens souvent et pourtant je ne m’en étais encore jamais rendu compte … » Je m’accroupis au bord de l’eau, tenté de la rejoindre, ou tout du moins de nager un peu pour me rafraichir. Mais je ne savais pas vraiment si elle apprécierait ou pas. Même si mon instinct me souffla que ça ne la dérangerait pas le moins du monde.

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Elle s’avança vers moi, l’eau lui arrivant à présent en dessous du nombril, et me tendit la main, le même sourire sur son visage. « Je me sens un peu seule. Pourtant l'eau est excellente.» Et voilà qu’elle m’invitait à la rejoindre dans le lac. Je n’allais surement pas dire non. Je restais accroupis pour défaire les lacets de mes chaussures. Puis, je me redressais et fit passer mon tee-shirt par-dessus ma tête, le lançant à côté des affaires de l’inconnue dont je ne savais même pas le prénom. Après avoir retiré mes chaussures, mes chaussettes et mon short de sport, je me retrouvant en caleçon devant elle. Et j’avais nettement mon chaud dans cette tenue. Les bras croisés, je décidais finalement d’attendre un peu avant de l’accompagner dans sa baignade nocturne. « Dis moi ton prénom. »

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J’avais bien remarqué qu’elle me regardait pendant que je me déshabillais devant elle. Et j’en fus flatté dans un sens. Son sourire orna à nouveau ses lèvres quand il ne restait plus que mon boxer sur moi. Quand je lui demandais son prénom, pour un peu faire la conversation avant de la rejoindre, car je risquais de ne plus rester très longtemps insensible au fait qu’elle soit entièrement nue et qu’il n’y avait personne aux alentours pour nous surprendre, elle s’avança encore un peu plus vers moi. L’eau ne la dissimulait presque plus, seules ses jambes restaient immergées. «Aleah Jayda Moore. Mais appelle moi Jayda, c'est plus simple.» Elle se pencha en avant et posa un doigt, puis sa main sur mon torse. «Et toi ? » Je n’étais pas le seul à être curieux finalement. A mon tour, je souris, et en lui prenant la main, la fit tourner sur elle-même. « Sheldon. » Je lâchais sa main, retirait mon caleçon en le faisant glisser le long de mes cuisses, puis pénétrait à mon tour dans l’eau du lac. Elle était encore un peu chaude de la journée, mais suffisamment fraiche pour me rafraîchir. « Tu avais raison, elle est vraiment bonne. »

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Elle continuait de me regarder, me fixant presque. Peut-être qu'elle m'avait déjà croisé et qu'elle se demandait tout simplement où. « On t'a pas donné de nom de famille, Sheldon ? » Sans vraiment le vouloir, je n’avais donné que mon prénom. Mais je haussais les épaules. « Il n’est pas intéressant, crois moi. » Voulant profiter un maximum de cette baignade, je m’éloignais un peu de Jayda en quelques mouvements de crawl, le temps d’atteindre la partie où malgré mes presque deux mètres, je ne touchais plus le fond, puis passa ma tête sous l’eau pour me rafraichir. Qu’est-ce que ça faisait du bien. Je me rapprochais à nouveau de la jeune femme, toujours restée au bord et lui pris à nouveau la main, l’incitant à se rapprocher de moi. « Moi qui pensait que tu voulais un bain de minuit à deux …viens … »

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