I can't sleep without you. [Camomille]

I can't sleep without you

Quand Camille ouvrait la bouche pour parler, en général ça finissait mal. Et inversement. Il n'y avait rien de simple et clair, peut être que si le blond était totalement honnête avec lui-même et le monde autour de lui, peut être que tout serait plus simple. Mais on le saura jamais, parce que Maly se cramponnait à ce qu'il était à l'heure actuel. Il était pitoyable mais il faisait avec. «C'est exactement la même chose. Les Paranoïaques imaginent que tout le monde leur en veux. Alors imaginer qu'on veuille te tuer dans ton sommeil, c'est de la paranoïa. Et ne me contredit pas, c'est moi qui ai fait Psycho dans cette pièce, pas toi. » Et ce n'était pas parce qu'il n'aimait pas spécialement ça, ni les perspectives, qu'il n'avait rien compris en cours, bien au contraire. Mais ça l'aidait pas vraiment à comprendre les choses principales pour lui, et sa vie. Dommage.
Rien ne tournait comme prévu. Ils s'étaient embrassés et ça c'était vraiment loin d'être prévu. Chacun avait ses "torts" dans l'histoire, mais au finale, le blond ne regrettait absolument pas ce passage. Ce qu'il regrettait seulement c'était tout ce qui se passait, avant, et ce qui se passerait après. Maly était vraiment mauvais pour prendre ses responsabilités. Il agissait toujours comme un gamin effrayé, et il était effrayé, on ne peut pas décemment se détester et vivre heureux. C'était incompatible, voilà pourquoi il était si bizarre et compliqué. Il ne répondit rien, il préférait jouer avec sa bouteille, parce qu'elle était vraiment jolie et très intéressante en ce moment. Puis il lui avait dit qu'il valait probablement mieux qu'il parte, qu'il rentre chez lui. Il fut un peu déçu de la réponse de Camille, bien que c'était lui qui l'avait suggéré. C'était compliqué les relations personnels, l'horreur comme pas possible. Il lâcha un soupire quand le brun reprit la parole. Il lâcha un autre soupire. Il avait envie de rester, là à cet endroit, pour ne pas être seul, pour rester avec lui. Mais c'était clairement pas la meilleure des idées, et le blond ne pouvait plus supporter cette migraine qui s'amplifiait à mesure que le temps passait. Il tourna la tête vers Camille avant de lui répondre, en le fixant. «.Tu voudrais que je reste? Tu voudrais supporter un insomniaque bourré qui tournera en rond toute la nuit parce qu'il s’ennuie ? Et soyons honnête j'essayerais surement de me glisser dans ton lit a un moment donné..» Il marqua une pause, récupérant ses affaires, et se levant d'une façon un peu difficile et périlleuse en son état, mais il y parvint tout seul. Il ajouta. «.Je vais partir. Je voudrais pas abuser plus longtemps..» Il prit ses affaires, soit pas grand chose en fait, je crois juste son sac en réalité. Il allait vraiment partir, mais il regarda Camille une nouvelle fois, il était face à lui, ben oui entre temps tout le monde s'était levé. Et le blondinet se rapprocha suffisamment pour pouvoir à nouveau poser ses lèvres sur celles du brun, pas trop longtemps, mais quand même quelques petites secondes, avant de lui laisser un peu d'espace avant de dire plus bas.« is tú mo chuid » Il parlait Irlandais, et c'était assez bizarre de lui dire ça, dans cette langue, surtout connaissant sa famille, son mode de pensées. Mais il avait au moins le réconfort que Camille ne comprendrait pas, mais qu'au moins, il lui avait dit quand même.

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Actuellement, c’était le bazar dans sa tête si bien qu’elle allait sans doute exploser à force de trop réfléchir. Il allait faire une surchauffe et d’un coup, son cerveau déciderait de fonctionner. Quoi que Camille se demandait vraiment s’il fonctionnait encore maintenant, il n’en était pas trop sûr étant donné qu’il ne comprenait pas trop ce qui se passait actuellement. Il trouvait dommage de ne pas pouvoir lire dans la tête des gens, cela lui serait grave utile. Peut-être pas tout le temps mais une fois fois de temps en temps, ça l’aiderait plutôt bien ! Preuve que son esprit commençait à dérailler, celui-ci commençait à imaginer des choses qui n’existaient que dans les films. Les pouvoirs, cela n’existaient pas. Malheureusement. Quoi qu’avec un type comme Maly, Camille était certain qu’il ne fonctionnerait pas correctement. Ou alors c’était lui qui était trop bête pour le décoder ? C’était peut-être possible, au pire il n’avait qu’à mettre ça sur le dos de la fatigue. « Très bien, je ne veux pas te contredire mais sache que moi, je fais des études de journalisme ! Donc j’en lis des choses du coup ça explique peut-être la possible paranoïa. » dit-il en secouant les épaules. Après tout, Camille avait pu lire au cours de ses deux ans d’études, des cas assez tordus. Faut croire que l’imagination des gens était assez développée puis il y avait aussi ce qui s’était déroulé au campus, inoubliable non plus.

Ils auraient très bien pu continuer de parler de leurs études sauf que non ils s’étaient embrassés. Voilà qui compliquait vraiment les choses et Camille songeait à prendre la fuite et quitter sa propre chambre. Faut le faire tout de même, il aurait très bien pu annoncer à Malachy de partir mais non lui songeait à aller dans sa cuisine. Ses neurones avaient décidément arrêtés de fonctionner. Il se passa une main dans les cheveux attendant la réaction de Maly face à sa proposition, celle-ci sortant de nulle part. Il ne savait pas s’il serait heureux ou bien déçu s’il partait. Tout était un peu mélangé dans sa tête. Le brun trouva intéressant de fixer le sol à la fin de sa phrase avant de secouer les épaules quand il lui annonça qu’il allait partir. « C’est comme tu veux, après du moment que tu tournes en rond en silence, tu peux très bien rester. Et afin d’éviter d’avoir de la visite, les portes ça existe tu sais ? Elle ferme à clé la mienne ! » Maintenant debout, Camille avait croisé ses bras devant son torse attendant le jugement du blond avant que celui-ci ne l’embrasse de nouveau. Décidément, c’était la soirée des baisers. Et le pire, c’était qu’il ne pouvait même pas en profiter correctement. Celui-ci se reculait lorsque son cerveau captait ce qui se passait ne le laissant guère de temps pour réagir. Puis, Malachy se mit à parler une langue qu’il ne connaissait pas. Pas de chance il maitrisait trois langues et monsieur se décidait de parler dans une langue étrangère qu’il ne maîtrisait pas. Il fronça les sourcils en le regarda, un air interrogateur sur le visage. « Ce qui veut dire ? » Pour lui, c’était vraiment du chinois et foi de Camille, Maly ne quitterait pas l’appartement sans lui avoir dit. Quitte à lui bloquer le passage pour l’empêcher de passer. Mais il voulait savoir au moins la signification. Comme pour confirmer ses pensées, il se rapprocha de lui, laissant l’une de ses mains se poser sur son torse, ses doigts tenant le tissus de son haut.

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Maly était pas un gars complexe, mais c'est sûr que si on ne comprenait pas ses motivations premières ou ne connaissaient pas ses petits secrets, c'était plutôt difficile de le comprendre. Camille ne comprenait pas qu'il se cache, parce que tout était bizarre et compliqué chez le blond, et même si il n'était pas lâche quand il s'agissait d'une baston, les blessures émotionnelles étaient plus dures à guérir pour Maly, et du coup il redoutait un peu ces blessures là. Camille et lui avaient des façons différentes de voir le monde, et pour certaines personnes ça pouvait être intéressant, mais pour eux, c'était plus des complications que ça engendrait. Maly ferma les yeux en écoutant le brun. « Ne me contredis pas c'est tout ce que je veux. » Le blond était toujours aussi diplomate, mais il voulait surtout pas se prendre le chou encore une fois avec Camille. Le calme et la paix ça faisait du bien. Quoi que pour le coup, embrasser le brun faisait aussi du bien, mais malheureusement rien ne dure jamais dans ce monde. Et le blond avait décidé que c'était mieux de s'en aller, de ne pas déranger le brun plus longtemps. Il regarda Camille bizarrement. « T'es le genre à laisser des gens bourrées dormir chez toi? Tu sais que je te trouve bizarre. Je préfère rentrer et cloper toute la nuit. » Les deux vices préférés du blond, la clopette et l'alcool. Et a vrai dire, l'alcool n'avait pas forcément tendance à le calmer. Rien ne pourrait le calmer, il était sur les nerfs à ne pas dormir assez, sur la corde raide, mais le blond n'avait aps envie de se bourrer de médoc, ni d'aller aux urgences. Puis il ajouta comme pour se justifier encore. «Pis j'ai un exam demain, c'est mieux de rentrer, et pouvoir me préparer.» Si jamais il avait le malheur de s'endormir ici, et que Camille ne le réveillait pas, il raterait son exam. Et puis même, si il buvait toute la nuit, même sans faire de bruit, il se voyait pas aller à son examen dans cet état là, au moins en rentrant il pourrait se débarbouiller le matin et avoir un air un peu plus présentable, même si en général Maly à toujours l'air de sortir de son trou. Et le blond avait finit par embrasser Camille, furtivement et lui faire une petite déclaration en Irlandais, il ne risquait rien, parce que Camille ne comprendrait pas, et qu'au moins ça faisait du bien de le dire. Sauf que le brun le regardait sans comprendre et lui demanda ce que ça voulait dire, avant de lui agripper le t-shirt comme pour l'empêcher de partir. Le blond hésitait à vrai dire, mais il lui était hors de question de lui traduire ça. Il ne pouvait pas lui dire dans une langue que Camille comprendrait. C'était plus simple si il ne savait pas. Alors le blond afficha un sourire, fatigué, tout autant que lui, et lui répondit en lui mentant comme un arracheur de dent. « Quelque chose comme "Bonne nuit". Désolé, je suis fatigué, l'Irlandais est ressortit. » Cela faisait des années qu'il n'avait pas parler Irlandais à vrai dire. Mais il n'avait rien oublié, bon avec certaines choses assez subtile s'étaient perdues, mais il les récupéreraient vite si il retournait dans son pays. Si il pensait que Camille goberait ça? Il espérait vraiment le brun fasse au moins semblant d'y croire, sinon il ne saurait pas quoi lui dire.

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Malachy était compliqué, Camille était compliqué, c’était difficile pour deux compliqués de la vie d’être sur la même longueur d’onde. Et il faut croire qu’ils ne pourraient jamais trouver un accord ou même un terrain d’entente. Même si actuellement tout se passait plutôt bien et qu’aucune dispute n’éclate, le brun redoutait cela. Pourtant, il avait un caractère assez calme, ne s’énervant que très rarement mais il suffisait que Maly ouvre la bouche pour qu’il en soit agacé. Peut-être qu’ils n’étaient peut-être pas fait pour s’entendre, qu’il devrait prendre de nouveau ses distances au lieu de lui répondre ou de l’accueillir chez lui. Il avait déjà souffert en partie à cause de lui et il ne voulait guère subir ça de nouveau. Il en avait marre de se poser un tas de questions qui resteraient sans réponse. Maly était une énigme indéchiffrable et même avec la meilleure volonté, Camille n’était pas assez bien pour le comprendre. Le jeune homme eut du mal à avaler et secoua la tête. « D’accord, je ne dis plus rien. » Autant ne pas le contrarier, même si pour ça il devait rester silencieux. Quoi qu’en y pensant, il préférait largement parler afin que cela ne devienne pas gênant. Il leva par la suite les yeux au ciel. Quand il disait que Maly l’agaçait, il était actuellement sur el point d’y parvenir. « Mais je suis bizarre, tu ne le savais pas déjà ? Puis, c’est toi, qu’est ce que je risque ? Hormis me faire tabasser, pas grand-chose et on sera séparé d’une pièce. Et à moins que tu sois doué pour forcer une porte, je pense pouvoir dormir tranquillement du moment que tu ne casses rien de chez toi sinon là, c’est moi qui t’étrangle.. » dit-il en lui lançant un faux regard noir avant d’ajouter d’un ton qui se voulait ironique même si au fond de lui, il le pensait réellement. « Waouh ! Super soirée en perspective. »

Puis tout avait dérapé, ils s’étaient embrassés sans qu’il en comprenne la raison et il ne savait pas quoi en penser. C’était gênant comme situation, il ne savait pas comment réagir. Si on lui aurait dit qu’il irait jusqu’à embrasser son ancien copain, surtout lui, il aurait ri au nez de la personne. Et pourtant c’était bien le cas. Et c’était bien lui qui essayait de l’empêcher de partir. Qu’est ce qui clochait chez lui franchement ? Il avait le cerveau en compote ou quoi ? Camille pencha la tête sur le côté essayant de deviner ses pensées, il aurait bien aimé savoir la traduction de ce qu’il venait de dire. Et il ne put s’empêcher d’être un peu déçu en sachant ce que cela voulait dire, son visage devait sûrement montrer son ressenti d’ailleurs. Même s’il espérait que ses talents de comédien soient efficaces ce qui n’était malheureusement pas le cas. « D’accord et bien bonne nuit à toi aussi alors… Pas grave, je peux comprendre, ça m’arrive aussi que je mélange l’anglais et l’allemand par moment. Fais gaffe en rentrant hein, attends un peu de boire ta bouteille que tu puisses rentrer sans te perdre dans le campus. » Il avait essayé de faire une blague mais celle-ci tombait à l’eau directement. Il aurait bien aimé qu’il reste mais il n’allait pas l’attacher pour que ça arrive. S’il voulait rentrer, qu’il rentre. Puis, après tout c’était peut-être mieux ainsi. Il avait besoin d’avoir les idées claires pour réfléchir à tout ça.

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Camille était vraiment agaçant, il parlait tout le temps, tout le temps. Bon certes, Maly était venu pour être avec lui, et même si il ne le reconnaissait pas, il avait.. besoin de Camille. Mais il aimait pas quand il le contredisait comme maintenant. Il l'écouta lui expliquer que si il voulait, il pouvait rester, une fois que le brun se serait enfermé dans sa chambre pour éviter quoi que ce soit. Maly soupira. « Justement je suis pas venu pour être dans une autre pièce, ça revient à être seul chez moi. » Il n'ajouta rien d'autre. Et puis ce qu'on avait absolument pas prévu, arriva, et là tout devenait encore plus compliqué à comprendre. Maly avait pas envie de faire ou dire quoi que ce soit qui blesserait Camille, mais il ne se sentait plus de rester ici, dans l'appartement du brun, pas en sachant qu'il n'arriverait plus à ne pas penser à ça, en étant entouré de l'apart de Camille. Il lui avait mentit sur la signification de ce qu'il lui avait dit, et il crut un instant que Camille était déçu, mais probablement qu'il était fatigué et qu'il avait imaginé ça, après tout ça serait pas étonnant. «. T'inquiètes pas, ça ira. Bon reste de nuit. » Et Malouche partit. Parce qu'il ne voulait pas rester ici. C'était trop bizarre, et puis il avait besoin de se reposer, même si... Rien ne pourrait enlever mieux cette fatigue qu'une semaine de sommeil, ce qui n'était pas prêt d'arriver tout de suite, mais ce n'est pas grave, il allait faire avec... Après tout, Camille l'avait embrassé, ça valait mieux que n'importe quelle caféine.

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