I can't sleep without you. [Camomille]

I can't sleep without you

«Tu devrais penser à changer d'ex alors..» Quoi? C'était un peu ce qu'il disait, que Maly devait changer d'amis. C'était une réponse tout autant bête que le brun, et ça les réponses bêtes Maly savaient en faire. On ne choisit pas vraiment ses amis, ni ses ex, après tout vu comment était le blond, c'était plutôt les gens qui choisissait de pas traîner avec lui. Il entra chez le brun, sans pression ou presque. «Je t'ai réveillé oui. Mais ça veut pas dire que tu peux pas dormir. Pis tant que je joue que avec tes nerfs, ça devrait aller non?.» Quoi ? Non elle avait rien de pervers cette phrase, après tout on était chez Camille, c'est pas comme si il allait se mettre à tout tripoter et déplacer dans son apart. Bizarrement, il avait un peu de tenu le blond. On peut pas être parfait, et encore moins parfaitement imparfait. Il lui adressa un petit sourire, ouvrant son sac pour lui montrer le contenu, à savoir seulement sa bouteille de Whisky et quelques feuilles de cours. «C'est pour quand tu dormiras. C'est par là ta chambre non?.» Et sans vraiment attendre la réponse de Camille, Maly se dirigea vers la chambre de Camille. Etrangement il s'inquiétait même pas de savoir si quelqu'un aurait pu être là, de son souvenir le brun n'avait personne, pis c'était pas le genre à faire mumuse non plus. De toute façon son plan était simple : aller dans la chambre de Camille et ne plus bouger de la nuit, enfin, si Camille y était sinon ça servait à rien.

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« Ouais je voudrais bien mais on ne peut pas effacer ça d’un claquement de doigts. Sinon, crois-moi que j’aurais changé de suite d’ex. » dit-il en lui lançant un regard appuyé. C’était après les ruptures qu’on regrettait d’être sorti avec les personnes. Puis, es ce qu’il regrettait réellement ? Pas certain, certes tout était compliqué entre eux mais Camille avait été heureux avec lui, du moins au début. Cela se complique toujours par la suite. « Parce que tu penses que je vais réussir à dormir avec toi dans mon appart’ ? Nan impossible ! Façon, aucune chance que tu joues avec autre chose, je t’en empêcherais avant. » Il ne manquerait plus que ça, qu’il vienne chez lui et lui fasse tourner la tête. Le brun soupira en se passant une main dans ses cheveux, qu’est ce qu’il allait bien faire de lui ? Au pire, il pouvait toujours lui proposer de se mettre sur le canapé et de faire sa vie. Mais sa curiosité l’emporta sur tout le reste, il avait légèrement levé la tête pour voir s’il pouvait apercevoir ce qu’il y avait dans le sac et il fit une moue en le voyant sortir une bouteille. « Quoi ? » Ok, voix aigu bonjour ! Mais là, il y avait de quoi. Il suivait des yeux Maly qui rentrait dans sa chambre. « Ce n’est pas possible, je suis en plein rêve. » Il roula des yeux avant de le suivre, désespéré. Il entra dans sa chambre et croisa les bras. « Et tu comptes te mettre où ? Hors de question que je te passe mon lit. »

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«J'imagine aisément..» lui répondit-il avec un sourire. Ce que regrettait le plus Maly dans ses relations sentimentales : la fin et l'après en fait. Le moment où on sent que tout dérape, et puis comme il aime bien ne plus parler à personne après, forcément ça ne finit jamais vraiment bien, comme à peu près toutes les relations du blond en réalité. Il fixait quand même Camille d'un air suspect. «Tu fais ce que tu veux, après tout tu es chez toi. J'espère juste que tu parlais de tes objets, pas d'autres choses..» Quoi? C'est pas sa faute si au vu de la situation entre les deux, on pouvait se demander si le brun ne parlait pas d'autres choses que d'objets. N'y voyez rien de pervers surtout. Malouche vit la moue du brun, mais il savait très bien comment était Maly, et puis encore une fois, c'était toujours mieux que d'avoir Maly le sapeur pompier de clope dans la même pièce, croyez moi. Il était partit jusqu'à la chambre de Camille, et en fait l'attendait, puisque Camille allait lui courir après, forcément. Il regarda le brun avec un petit sourire. «Je suis là depuis à peine cinq minutes que tu me proposes ton lit. Camille, Camille, Camille... .» Il arrêta de sourire pour devenir sérieux cinq secondes, en pointant un endroit sur le sol, près de la porte. «Là. C'est pour ça, tu peux dormir, je bougerais pas..» Quoi? N'imaginez pas que ça le botte spécialement de voir des gens dormir, enfin peut être éventuellement quand c'est la personne qu'il aime, et qu'ils sont au lit, mais là on était loin de ce scénario romantique. De toute façon Camille avait pas l'air très frai, remarquez, qu'il devait toujours avoir meilleure mine que le blond. Fichu insomnie de merde.

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Camille n’avait pas eu tant d’ex que ça, de toute façon à chaque fois cela s’était toujours mal terminé et il ne gardait presque aucun contact avec eux. D’une part parce que c’était bizarre de parler à quelqu’un avec qui on était sorti et d’agir comme si de rien n’était ou de l’autre parce qu’il faudrait déjà qu’il les croise et il faisait de son mieux pour ne pas les aborder. Camille roula des yeux, il se retenait de se frapper le visage avec le dos de sa main. « Je parlais des objets, je peux savoir à quoi TOI, tu pensais au juste ? » dit-il en plissant le regard. En réalité, il n’avait guère envie de connaître la réponse. La nuit allait être longue, il espérait juste pouvoir tenir le coup la journée et éviter de s’endormir comme une larve sur son bureau. Il aurait l’air malin surtout s’il devait expliquer pourquoi il tombait de sommeil. Les profs risqueraient de ne pas trouver la situation comique et Camille non plus d’ailleurs. Les sourcils froncés, il se dirigea dans sa chambre suivant le blond. « Mince, moi qui pensais être discret, tu m’as percé à jour. Je mourrais d’envie que tu me rejoignes. » Il posa une main sur sa bouche avant de ricaner. « Sois pas stupide. » Puis il le regarda pointer du doigt un endroit et il secoua les épaules. « Et bien, tu devais vraiment t’ennuyer pour venir ici et accepter d’être par terre toute une nuit. » Décidément, Maly était un mystère à lui tout seul mais Camille avait abandonné l’idée même de le comprendre un jour. Il laissa un léger soupire s’échapper avant de s’installer dans son lit. Il se retrouva assis, le dos contre le mur, la couette sur ses genoux. Il n’allait sans doute pas s’endormir de sitôt, pas avec une présence dans sa chambre. « Tu vas bosser sur quoi ? »

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Pour le blond, les relations sentimentales n'avaient été très nombreuses. Faut dire que c'est dur à caser, quand officiellement vous êtes en couples avec X ou Y qui sont des filles. Puis soyons clair, Maly n'est pas le genre de gars le plus charmeur et agréable, ça réduisait un peu le champ des possibilités dans la vie. Il fit son petit sourire habituel, esquivant complètement de répondre à la question. C'était un de ses trucs ça aussi, ne pas répondre. Camille ne voulait pas vraiment savoir, et Maly n'avait pas spécialement envie de lui répondre un truc pervers, alors qu'il n'y pensait pas vraiment sur l'instant. Et puis il était aller dans la chambre du brun, parce que soyons clair, c'était l'heure de dormir pour les gens normaux, et il n'avait pas envie de laisser la possibilité à Camille ne s'enfermer seul dans la chambre, sinon ça servait à rien qu'il vienne. Il esquissa un sourire à la réponse sarcastiques de Camille, sans rien y répondre. «Je te l'ai dit. Je ne suis pas là pour t'embêter. Sinon je serais déjà dans ton lit à te raconter n'importe quelle connerie, sur n'importe quoi. Fin, tu me connais quoi.»Le blond s'installa par terre, de toute façon un mur c'était bien, si il s'endormait, ce qui avait vraiment peu de chance d'arriver, n'importe quoi serait bon, vu l'état général du blond. Il gardait un oeil sur le brun, tant qu'il était encore réveillé. « Mon exam de demain. Littérature Française»

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Ne le voyant guère répondre, il ne put s’empêcher de rouler des yeux. Au moins, Maly restait agaçant quoi qu’il arrive que ce soit le jour comme la nuit. La nuit allait être longue, sans doute trop longue. Un soupire s’échappa de ses lèvres alors qu’il se trouvait en compagnie du blond dans sa propre chambre. Cette scène était vraiment trop surréaliste et il se retenait de se pincer le bras afin qu’il puisse se réveiller. Camille se laissa tomber dans son lit, s’installant confortablement, dos au mur. Il ne lâchait pas des yeux l’autre garçon, c’était un peu stressant et il savait qu’il ne réussirait pas à dormir. Bon, même si Maly était quelqu’un de bizarre, il n’allait sans doute pas le tuer dans son sommeil mais tout de même. Devant dormir sachant qu’il pouvait être observé non merci, c’était gênant rien que d’y penser. « Ouais je te connais quoi que maintenant avec toi, je m’attends à tout. Tu arrives encore à me surprendre. » Si un jour, on lui aurait décrit cette scène, il aurait sans doute ri au nez de la personne en question. Finalement, Maly prit place près du mur et il laissa apparaître un faible sourire face à sa réponse. « Oh… Et tu vas t’en sortir ? Parce que je peux toujours t’aider vu que je suis là, autant que je sers à quelque chose. Je ne me débrouille pas trop mal en français. » Seulement pas trop mal ? Il minimisait la chose vu que sa mère était d’originaire française et qu’il avait vécu deux ans à Paris après le divorce de ses parents. Mais il était trop tard (ou trop tôt) pour raconter sa vie.

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Bien sûr qu'il était lui même tout le temps, encore heureux. Même si en ce moment, il était un peu plus effacé et moins chiant qu'à la normale. Maly s'était posé dans un coin de la chambre de Camille, par terre, parce que de toute façon, il était pas venu pour dormir. Insomnie quand tu nous tiens. Il était encore moins venu pour faire du mal à Camille, même si il en était capable si le brun l'enervait, et il l'avait prouvé, mais en général comme ça, il n'avait pas de pulsion violente envers un Camille silencieux. Il eut un petit mouvement de hochement de tête en répondant. «J'imagine que c'est loin d'être un compliment.» En général ce que disait Camille n'était que des reproches. En plus, il l'avait réveillé en pleine nuit, alors Malouche s'attendait pas vraiment à ce que le brun lui saute dans les bras, et lui dise des choses gentilles. Mais il n'était même pas énervé, trop fatigué, trop déprimé pour s'agacer de ce qu'il pourrait dire pour l'instant. Il esquissa un sourire. «C'est gentil, mais ne te déranges pas. Bonne nuit mon cher. » La dernière phrase du blond, était en Français dans le texte. Vu l'heure et son état général, fallait pas s'attendre a une dissertation en Français pour tout de suite.

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Es ce que c’était normal d’héberger quelqu’un qui nous avait frappé et qui parvenait sans cesse à mettre nos nerfs à vifs. C’était actuellement la question que ne pouvait s’empêcher de Camille tout en regardant Malachy. Sa gentillesse le perdra sans doute un jour mais il ne se voyait pas le laisser dehors. Même si pour le coup, il avait eu envie de l’étrangler quand il avait entendu la sonnette qui l’avait réveillé. Il le tuerait demain, au moins il serait plus en forme. Le brun fit une légère grimace en secouant les épaules. « Je ne sais pas, prends le comme tu veux. » Puis, il se retrouva dans son lit, il aurait très bien pu rabattre sa couette sur lui et retrouver le sommeil. Du moins, si celui-ci voulait bien revenir, ce qui n’était guère sûr désormais. Mais avec un Maly dans al même pièce, il ne serait pas très rassuré. Avec n’importe qui d’ailleurs. Quand il parla d’un examen de français, un sourire apparut sur ses lèvres. C’était la langue de sa mère et dès qu’il le put, sa mère prit soin de lui enseigner celle-ci même si son père voyait ça d’un mauvais œil. Pourquoi ? Ça il continuait de l’ignorer même après toutes ses années et hors de question qu’il lui pose la question. « Très bien, c’est toi qui voit. Si je te le proposais, c’est que cela ne me dérangeait pas mais comme tu veux. Débrouille-toi, bon courage » Il se mordit l'intérieur de la joue se retenant de sourire avant d'ajouter encore en français. « Je me contenterais juste de te regarder bosser et galérer du coup. » dit-il avec un grand sourire

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Avec Malouche, rien n'était vraiment normal, logique, ou typique. Ce gars, il était pas net, et puis bon, Camille non plus à vrai dire. Alors forcément ensembles, ça faisait des choses encore plus bizarre. Qui imaginerait que Maly serait dans la chambre de Camille, squattant une nuit, pour "réviser", parlant en Français tout deux, alors que quelques temps auparavant, ils n'étaient même pas fichus de supporter de se croiser, ni de s'adresser deux mots. Il avait blessé Camille physiquement, certes, mais le brun, savait se défendre, et lui avait fait tout autant de mal, sauf que rien n'était visible chez le blond. Et puis à cet instant, Maly était à la merci de Camille, pas sûr que dans son état, si le brun tentait de l'étrangler, Maly ai une défense très efficace. Il haussa les épaules, pour toute réponse, préférant largement ne pas tenir compte de ce que Camille disait. Depuis qu'il faisait des insomnies, Maly s’énervait moins contre Camille, faut dire, s'énerver ça prenait trop d'énergie, et Camille était une source perpétuel d’énervement, donc pas la peine de se fatiguer encore plus que ça. Les insomnies lui suffisaient. Il lui avait demander ce qu'il comptait réviser, et Camille lui avait offert ses services. Mais Maly était borné. «Tu es sensé dormir. Ce serait dommage que tu finisses par avoir la même sale gueule que moi.» Bien sûr que Maly en était conscient. Il était pas assez fatigué pour pas voir les cernes de trois pieds de long, et l'air apathique collé sur son visage. Difficile d'être charmant, ou de prendre son visage angélique. Mais il ferait avec. Il mit quelques longues secondes, avant que son cerveau ne traduise ce que le brun lui avait dit. Et a vrai dire, il était pas tout a fait sûr d'avoir bien compris. Il fit un petit sourire, avant de répondre un peu plus tard, essayant de se souvenir parfaitement d'un poème.
«Laisse-moi longtemps en silence,
Admirer et m'enivrer de ta beauté ;
Mon regard n'est pas une offense,
C'est un hommage bien mérité.

Est-ce que jamais le ciel pense
Par notre terre être insulté,
Si l'azur de son dôme immense
Dans les lacs bleus est reflété ?

Ton image en mon cœur se plonge ;
Je veux l'emporter comme un songe
Dont on ne peut plus se détacher !

Oui, comme le trésor d'un avare,
Ou le parfum d'une fleur si rare,
Qu'on respire sans oser y toucher.»
Maly n'ajouta rien. Si Camille voulait jouer à ça, il allait sûrement perdre, puisque lire des bouquins était un des passes temps favori de Maly, même si son intelligence n'augmentait pas, au moins il se cultivait.

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Le jeune homme aurait tout donné pour pouvoir se rendormir, il sentait ses yeux le piquer à force de combattre le sommeil. Mais hors de question qu’il cède, de toute façon, cela finirait bien par passer. Puis, il était certain qu’il ne dormirait guère sereinement, peut-être pendant quelques heures puis son cerveau fonctionnerait de nouveau et lui signalerait la présence de quelqu’un dans sa propre chambre. C’était beaucoup trop difficile de penser à tout à cette heure, il mit une main devant sa bouche afin d’étouffer un bâillement. Le restant de la nuit allait être long, il aurait peut-être dû aller chercher quelque chose à boire ? Maly avait sa bouteille, lui aurait pu prendre une tasse de café. Celle-ci aurait été sans doute plus efficace que n’importe quoi d’autre. Si l’envie de quitter de nouveau son lit le prendrait, il y penserait. Pour le moment, son regard était figé sur le blond qui était assis par terre. D’un point de vue extérieure, cette scène devait vraiment semblant étrange. Mais en même temps, Malachy était étrange, Camille n’essayait même plus de faire l’effort de le comprendre parce qu’il savait qu’il n’y parviendrait pas. Il ne put s’empêcher de laisser échapper un faible rire à ses mots et il secoua la tête. « Oh c’est gentil de t’inquiéter pour moi mais je crois que j’aurais jamais la même tête que toi. Ce n’est pas parce que je ne dors pas une nuit que je ressemblerais à un zombie. T’as pas eu une bonne nuit depuis quand au juste ? » dit-il en penchant légèrement la tête. Il se demandait bien ce qui pouvait l’empêcher de dormir mais il se retenait de lui poser la question. Il lui dirait sûrement avec toute son amabilité bien connu de se mêler de ses affaires. Puis, il le questionna sur ses devoirs et il laissa apparaître un petit sourire quand celui-ci lui récita un poème. « J’ignorais que tu connaissais ce poète, Blanchemain n’est pas très connu. Dommage que tu ne penses pas ce que tu dis, j’aurais pu être flatté mais non. » dit-il en secouant les épaules.

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