I can't sleep without you. [Camomille]

I can't sleep without you

Maly aurait donné beaucoup de choses pour pouvoir dormir, vraiment dormir et pas seulement cinq petites minutes dans une nuit. Au moins, pendant ces cinq minutes il était tranquille, pas de pensées, pas de fatigue, et ça l'aidait un peu à tenir la prochaine nuit. Beaucoup de personne font des insomnies pour des raisons diverses, et il n'était même pas sûr de savoir pourquoi, ni même de vouloir savoir. On pourrait croire qu'être avec Camille dans la même pièce était devenu moins compliqué, à cause de son insomnie et de son apparente gentillesse. Mais en réalité ça ne l'était pas plus qu'avant, Maly laissait juste les choses glisser, par épuisement, et puis il n'était pas venu pour emmerder Camille, ou se disputer à vrai dire. «Que je dormes ou pas de toute façon, ça change pas grand chose. J'ai toujours une tête de zombie.» En soit c'était pas faux, Maly avait rarement une jolie face. Oh parfois, il pouvait être beau, mais les trois quart du temps, on était loin du compte en réalité. Mais ça c'était une autre histoire. «Bien trop longtemps pour mon propre bien. Une, deux semaines peut être?» Non Maly avait arrêter de compter, comme il avait arrêter de compter les moutons, ou de regarder les heures passer en se demandant pourquoi Sommeil ne venait plus le voir. Puis ils avaient parler de ses cours, et puis Camille s'étonnait encore du blond. Il haussa les épaules. «J'imagine tu le prends comme tu veux. Tu noteras la performance surhumaine de se souvenir d'un poème entier, en Français dans mon état.» Ce qui en soit était pas faux. De toute façon, quoi que le blond dise, Camille n'était jamais content, autant parler de la pluie et du beau temps, au moins il n'aurait pas à se sentir concerné par cette conversation. «Je crois que même la pire des cuites ne m'a jamais donné aussi mal au crâne.» Et voilà le blond perdu dans ses souvenirs de beuverie, essayant de se souvenir de ses cuites, assez rare, mais quand même présentes, et de leurs origines. Le cerveau avait une drôle de façon de fonctionner, un léger sourire sur les lèvres à certains souvenirs, beaucoup moins à d'autres. Blondi avait du mal à déconnecter cette chose immonde entre ses oreilles. Demain ça va être dur.

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Camille n’avait jamais eu de difficulté à dormir même s’il devait reconnaître qu’il avait un peu de mal à y parvenir. Il tournait plusieurs fois dans son lit avant qu’enfin le sommeil n’arrive. Mais sinon hormis ça, ses nuits se passaient correctement. Du moins, quand on ne venait pas le déranger en pleine nuit sans raison particulière. Le brun se passa une main dans les cheveux, laissant échapper un léger soupire. Il ne comprenait pas pourquoi il venait venir chez lui, surtout sachant qu’ils finiraient tôt ou tard par se disputer. C’était toujours comme ça entre eux sauf si la fatigue avait des effets positifs sur le blond. Camille ne put s’empêcher de ricaner en l’entendant parler. « J’avoue, quoi que tu fasses, on ne peut pas changer de tête. Tu devrais peut-être songer à te maquiller un peu, au moins ça pourrait t’enlever les affreuses cernes de zombies que tu te tapes. » dit-il avec un petit sourire avant de grimacer face à sa réponse. Il en savait pas comment il faisait pour tenir encore debout. « Ah ouais en effet, ça fait un petit moment et tu en connais la raison ? T’as été consulté parce qu’au bout d’un moment, tu vas t’effondrer. » Lui se connaissait s’il n’avait pas au moins six heures de sommeil, il était grognon et dormirait même debout. µQuoi qu’en le regardant bien, Maly n’avait pas l’air non plus d’avoir la forme olympique mais il se retint de lui en faire la remarque. « Oui, tu m’impressionnes pour le coup, il faut croire que tu es plus intelligent fatigué que dans un état normal. » Il lui fit un petit sourire en coin avant d’étouffer un léger bâillement non voulu. Il finit par secouer les épaules tout en continuant de le regarder, un peu ennuyé. « C’est moi qui te donne mal au crâne ? » dit-il en fronçant les sourcils. Ok, là il l’avait peut-être pris pour lui alors que ce n’était pas pas pour lui après tout. Il fut surpris de le voir sourire sans en connaître la raison et resta quelques minutes à le regarder en silence avant qu’un sourire presque sadique apparaisse sur ses lèvres. Maly semblait être déconnecté, genre il s’était peut-être endormi les yeux ouverts ? Camille se mordilla la lèvre et lui lança une oreiller.

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Maly avait jamais du mal à s'endormir, en temps normal. Ce moment c'était devenu une plaie, et le problème devait empirer parce qu'au bout d'un moment, le blond appréhendait l'heure d'aller dormir, puisque monsieur sommeil ne daignait pas montrer le bout de son nez! Maly avait du mal à foutre la paix à Camille, pour des tonnes de raisons différentes d'ailleurs. Il émit un sourire en réponse au rire de Camille, même si il n'aimait pas ce qu'il disait. «.Quand les poules auront des dents.» Fallait pas déconner de trop. Maly était un mec adorable, avec un énorme problème de sexualité, alors de là à ce qu'il se maquille, il préférait sans doute se pendre en premier. Notez que ce sont les seuls alternatives. Il laissa les questions de Camille entrer dans une oreille, et ressortir par l'autre un moment. La fatigue avait le don de lui faire zapper certaines choses, pis son cerveau était encore plus lent qu'a l'habitude. Il parut se réveiller quelques secondes plus tard. «.J'imagine que ça doit être ta faute. Si t'étais moins beau, j'arriverais probablement à dormir la nuit. Camille devient moche je t'en pris.» Il esquissa un petit sourire en coin. Il pensait à moitié ce qu'il disait. Bien sûr que c'était pas la faute de Camille, mais il est vrai que si Camille était moins beau ça serait déjà un soucis en moins. Oui Maly c'est compliqué, comme d'hab. Cette réflexion de Camille, innocente, aurait le don de foutre en rage le blond, sauf que là, il se contenta de faire son sourire poli. «.Espérons que demain pour l'exam ça marche aussi.» Il commençait à divaguer dans son coin. Le sommeil ne viendrait pas, mais parfois il avait l'impression que la fatigue était comme certaines drogues, ça le rendait un peu déconnecté du monde, ou alors c'est son cerveau qui commençait à partir en sucette. Il posa ses yeux sur Camille, qui lui demandait si il lui faisait mal au crâne. Il eut son petit sourire malsain, très atténué par la fatigue. «.Toi tu me donnes mal au cerveau.» Il leva les yeux aux ciels en ajoutant. «.Pas celui là.» Oui, oui. Maly semblait d'humeur pervers. Faut croire que fatigué c'est comme bourré, le filtre +18 ans ne passait plus. Puis il divagua complètement et se prit un oreiller sur la tronche sans crier gare. Il le ramassa lentement, et le regarda longuement, comme un alien qui analysait tout. Il finit par le lancer vers Camille, et si il avait été en forme, probablement que le brun se le serait prit en pleine poire et que ça aurait fait mal, mais là, il caressait Camille plus qu'autre chose vu la perte de vitesse du coussin. «. Mauvais. Je peux même pas me défendre.»

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Camille n’avait jamais connu de problèmes de sommeil sauf bien entendu la vieille d’un examen important. C’était quelqu’un d’assez anxieux quand il s’agissait de ses études. Il voulait tellement réussir pour réaliser son rêve qu’il se mettait un peu la pression tout seul. Certains diront qu’il est stupide mais il s’en fichait pas mal. Depuis tout petit, il avait l’envie d’être un célèbre journaliste alors il s’en donnait les moyens. Bon, il devait s’avouer chanceux que Malachy vienne le voir la veille d’une journée plutôt banal. Il n’osait même pas imaginer qu’elle aurait été sa réaction si cela avait été une journée importante. Soit il lui aurait claqué la porte au nez ou il l’aurait envoyé promener. « Dommage, je t’imagine plutôt bien avec du rouge à lèvre et un peu de truc sur les yeux. » dit-il en riant. Son imagination pouvait être parfois utile comme maintenant par exemple, il suffisait qu’il y pense, pour avoir l’image d’un Maly maquillé en tête. Mais Maly restant Maly, il ne pouvait qu’être agaçant quand il le voulait. Pourquoi diable ne voulait-il pas répondre à ces questions ? Ce n’était pas la mort après tout. Enfin, Camille allait s’arrêter de s’inquiéter pour la peine, non pas qu’il le faisait avant. Enfin peut-être un peu mais hors de question qu’il le dise à haute voix. « Maintenant, c’est de ma faute si tu n’arrives pas à dormir, j’aurais tout entendu. Je n’y peux rien si tu ne peux pas t’empêcher de penser à moi, je suis inoubliable, je sais. » dit-il en roulant des yeux. Quoi qu’il puisse en dire, Camille ne le croyait pas de toute manière. Il laissa échapper un léger soupire, se passant une main dans les cheveux pour passer le temps. Il faudrait vraiment qu’il arrête avec ce tic. « Je penserais à toi, cela te portera peut-être chance. » Ou pas, faut voir. Camille fronça les sourcils face aux paroles du blond et il roula pour la énième fois des yeux. Décidément, avec lui, il ne pouvait s’empêcher de le faire. « Je vais faire comme si je n’ai rien entendu. » Que c’était gênant comme situation, du coup, Camille regardait tout sauf Malacy pendant un petit moment avant que ses yeux finalement ne se posent de nouveau sur lui et le surprenne en train de sourire. En résistant pas à l’envie, l’un de ses oreillers termina sur lui. Il ricana en voyant la faible réplique du blond. « Pauvre petit Maly, te voilà à la merci de tous. »

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Maly était fatigué, extrêmement fatigué. Les quelques rares moment de sommeil qui s'offraient à lui, ne lui permettaient que de tenir suffisamment pour ne pas péter un câble tout de suite. Mais le sommeil le fuyait, et en cet instant, chez Camille, dans sa chambre, avec ce qu'il disait, il aurait préféré dormir, préférer rester chez lui et dormir profondément, plutôt que d'être venu. Camille riait, trouvant ça drôle, mais Maly avait bien du mal à voir ce qui pouvait être si marrant de le voir en travelot. Pour lui c'était humiliant, peut être même plus que ce qu'il faisait pour gagner sa vie, il n'avait nullement envie de rire de ça. Il se contenta de fermer les yeux pour ne plus avoir l'impression d'être là, même si ça ne durerait pas assez longtemps à son goût. Heureusement il lui parla d'autre chose. «T'aimerais bien.» A vrai dire, c'était un peu de sa faute. Mais Maly préférait tourner ça en dérision que de vraiment parler. Puis de toute façon, cela passerait probablement dans pas longtemps. Ça ne pouvait pas durer toutes ces insomnies insupportables. Mais Maly ne dit plus rien. Il ne s'était pas endormit, mais parfois, il valait mieux se taire que de parler. Puis de toute façon, même quand il parlait Camille faisait semblant de ne rien entendre. Alors à quoi bon? Sauf que même si il était fatigué, il avait du mal à ne pas faire une remarque. Il soupira bruyamment. «Sois pas gêné. Après tout, "je ne penses pas ce que je dis." » Maly préféra ne plus le regarder. Camille était souvent, blessant, sans vraiment chercher à l'être. Il parti à la dérive, et l'autre ne trouva rien de mieux que de lui lancer un oreiller dans la figure. Des fois Camille était plus gamin que lui, et pourtant c'était dur vu le niveau de Malouche. Il esquissa un sourire. «Je suis seulement à ta merci, alors je risque rien.» Camille allait pas venir l'embêter, lui qui voulait éviter Maly, qui ne voulait pas lui parler, ni le voir. Il allait pas abuser de la situation, c'était tellement pas le style de Camille, le mec qui faisait semblant de pas entendre quand Maly disait quelque chose de gentil ou d'un peu pervers. Alors il risquait rien.

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Le sommeil, c’était sacré chez le jeune homme et lorsqu’il n’avait pas un nombre d’heures de sommeil suffisamment, il pouvait vraiment devenir grognon en fin de journée. Sauf s’il s’écroulait comme une larve sur son bureau en plein cours. Chose qu’il n’espérait pas, il fallait bien le reconnaître. Il n’était un type à vouloir se faire remarquer ni par les autres étudiants ni par les professeurs. Il menait sa vie comme il le souhaitait et il n’y avait que son entourage. Puis l’image d’un Maly maquillé survint de son esprit et il ne put s’empêcher de se mettre doucement à rire. C’était plus fort que lui. Il leva les yeux au ciel en soupirant en le voyant ne pas ouvrir la bouche pour lui répondre. Comment occuper le temps si l’autre personne en face ne lui répondait pas ? Il pourrait y mettre un peu du sien pensa-t-il en le regardant, une moue lassée sur le visage. « Pas vraiment non. Ce serait juste encore plus bizarre. » dit-il en fronçant les sourcils. Si c’était vraiment lui, le cause, Camille s’en voudrait mais en même temps, il ne voyait pas pourquoi ce serait lui la cause de ses insomnies. Il n’avait rien fait pour ça. Sauf peut-être croiser sa route alors qu’il n’aurait pas dû. Camille laissa échapper un petit soupire. Il essaya de faire abstraction de ces paroles à connotations plus que douteuses. « Alors si tu ne le penses pas, pourquoi tu le dis ? C’est juste pour m’ennuyer encore plus ? Félicitation, tu y arrives parfaitement. Tu voudrais peut-être que je te fournisse une médaille pour ça. En l’honneur du plus chieur et vexant homme que j’ai pu rencontrer. » Il le regarda avec un sourire faux sur le visage. Camille avait beau essayer de le comprendre, il ne parvenait pas. Il enchainait échecs sur échecs. A croire que peut-être, ils n’étaient pas fait pour s’entendre, juste pour s’envoyer des vacheries ou bien s’ignorer jusqu’à la fin de leurs études. « Qu’est ce que tu en sais ? Je peux très bien jouer la comédie et que le Camille que tu vois ne soit qu’un rôle. » C’était loin d’être le cas même si parfois il aimerait être différent. Sous prétexte qu’il était simplement gentil, il n’était pas intéressant du tout. Dépourvu d’intérêt et ennuyeux à mourir. « Je pourrais faire tout ce que je veux de toi, dommage que je n’attende rien de ta part. »

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Maly avait une vie bien remplie. Des cours, des heures à lire des bouquins pour avoir des notes plus que correctes, des soirées, du travail. Avec ça ,il n'avait pas forcément le temps de jouer à Mr-je-me-tape-des-insomnies. A vrai dire, ça le faisait profondément chier de pas pouvoir dormir convenablement. Il avait des tonnes de choses à faire qu'il était incapable de faire correctement depuis que ses nuits étaient sans sommeils. Mais soit, il subissait, espérant que ça passe, sa méthode préférée. Il secoua doucement la tête de gauche à droite. « Tout est toujours bizarre avec toi de toute façon.» C'est vrai que Camille adorait dire que c'était bizarre. Que Maly était bizarre. Et j'en passe. Mais comme toujours, même quand le blond essayait de ne rien dire, ça finissait toujours par lui retomber sur le coin du pif. Des fois il se demandait si Camille était con, s'il le faisait exprès, ou si il avait des problèmes pour comprendre ce qu'il disait. Est-ce qu'il parlait une langue étrangère? Peut être qu'il ferait mieux de lui parler en Français, parce que apparemment en anglais c'était la catastrophe. Maly ne s'énerva pas pour autant, même si il voulait de toute façon il ne le pourrait pas vraiment. « Je ne fais que répéter ce que tu dis depuis le début. Je mens tout le temps. Je pense pas ce que je dis. Je fais ça uniquement pour t'emmerder. Tu fais comme si tu n'avais rien entendu. C'est toi qui me prête des intentions que je n'ai pas forcément. Quoi que je dise, tu ne me crois pas. » Il marqua une courte pause, il se doutait que Camille allait encore mal prendre ce qu'il disait, et insinuer que c'était lui qui comprenait mal ce qu'il disait etc. etc.. Gros comme une maison il le sentait venir. Au lieu de ça, il ajouta, avec un petit sourire. « J'apprécie le fait que tu me qualifie d'homme, et pas de vieux de chnoque. » En soit c'était vrai. Pour une fois que Camille n'insinuait pas que c'était un vieux papy déglinguer et débile, c'était agréable, même si le contexte où il avait utilisé ce mot n'était guère flatteur pour le blond. « Vu à quel point je t'emmerde, si ce n'était qu'un rôle, j'aurais vu ton vrai visage il y a longtemps. » Maly avait raison, tout être avait son point de rupture, et vu comme Camille semblait exaspérer par la présence de Maly, il était ce qu'il était, sans comédie ni artifice. Et c'était pas le blond qui allait s'en plaindre, au contraire. Il lui répondit, avec un petit sourire, qui devenait toujours plus petit à force. « Je croyais que tu voulais que je dégage de chez toi. ça t'es passé alors? »

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Camille se passa une main dans les cheveux, les yeux à moitiés dans le vague. Il fallait vraiment qu’il prenne sur ça et qu’il domine le sommeil qui arrivait. Même si sa raison lui ordonnait de s’allonger et de s’enfouir sur le tas de couverture afin d’oublier qui se trouvait dans la même pièce que lui. Mais c’était plus facile d’y penser que de le faire. Il ne se voyait guère dormir alors que quelqu’un était assis à l’opposé de l’endroit où il était. Puis, il manquerait plus qu’il parle dans son sommeil de choses compromettantes, qu’il bave ou bien qu’il ronfle, là ce serait vraiment la honte pour le jeune brun. Et connaissant Maly, il aurait rapidement le droit à des remarques à son réveil, quoi que vu l’état dans lequel il se trouvait, il l’y échapperait peut-être qui sait ? « Pas faux mais il faut reconnaître que ton comportement est parfois.. étrange. On ne sait pas trop ce qui peut bien se passer dans ta tête et c’est perturbant. » dit-il en secouant les épaules. Il avait bien essayé de le comprendre mais c’était peine perdue, il semblerait. Pourtant, il aurait aimé, cependant il était hors de question qu’il l’admette à voix haute. Déjà qu’il avait du mal à le reconnaître lui-même, ce n’est pas pour le crier sous tous les toits. « Et comment veux-tu que je te croie ? Moi, je ne demande que ça mais à chaque fois, tu agis comme une girouette avec moi. Et ne me dis pas que là c’est faux ! Alors je préfère faire semblant de ne rien entendre parce que c’est plus simple comme ça. Parce que sinon un tas de question va venir dans ma tête et j’en ai suffisamment assez sur toi pour en rajouter encore plus. » Camille soupira, baissant le regard sur sa couette. Il ne voulait déclencher une dispute surtout pas à cette heure-ci. D’une parce qu’il n’aurait pas la force de riposter et de deux, ses voisins risqueraient plutôt de mal le prendre s’ils venaient à se réveiller aux sons des cris. « Fais attention, le papy peut toujours revenir à n’importe quel moment. » dit-il avec un sourire. Le brun leva les yeux au plafond avant de prendre de nouveau la parole. « Ce n’est pas que tu m’emmerdes, c’est juste que c’est agaçant de ne pas comprendre quelqu’un alors qu’on essaye. Alors ouais, parfois je ne suis peut-être pas sympa avec toi mais c’est donnant-donnant. Si tu crois que ça me fais plaisir d’agir comme ça, tu te trompes.. » Un soupire s’échappa de ses lèvres alors qu’il ramenait ses jambes près de son corps. « Non pas vraiment mais je me dis que si je décide d’être aimable avec toi et de souhaiter que tu restes, tu vas faire tout le contraire. Puis j’aime pas te voir dans cet état.. » finit-il par dire d’une petite voix.

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C'était compliqué de passer plusieurs jours sans dormir. Le blond déjà pas rapide pour comprendre quoi que ce soit, mettait plus de temps que d'habitude, et puis bon fallait se rendre à l'évidence, il avait envie de dormir. Il était si fatigué. Sauf que les yeux pouvaient se fermer, mais le reste non, et le sommeil ne venait pas. C'était probablement la pire forme de torture qui existe au monde, la privation de sommeil, de repos. «En ce moment, sexe, souvenirs, et déprime. » Faut croire que son cerveau avait du mal à fermer sa bouche. M'enfin c'était pas difficile de comprendre qu'il déprimait à cause de son état de non-repos, et d'autres choses, certes, mais les deux étaient intimement liée en fait. Et puis Camille commença une super longue tirade, sur toutes les raisons qu'il avait de pas croire le blond. Maly loupa la moitié, faut dire que les informations avaient tendance à mettre du temps à monter. Il garda le silence quelques instants, ouais faut que ça monte au cerveau. «Girouette? C'est vrai que te dire que j'ai envie de te sauter, ou quand je te prendre dans les bras, ou t'embrasses, ça laisses beaucoup de doute sur mes intentions. C'est troublant.» Maly parlait jamais de rien. Il détestait parler. Il détestait raconter sa vie. Il détestait expliquer que ce soit. Et puis de toute façon pour expliquer faudrait savoir. Et même quand on sait, il faudrait choisir. Le blond était loin d'avoir fait un choix, d'avoir compris, ou même d'avoir envie de choisir pour de bon. Le flou c'était plus agréable. «Quoi comme question?» Pas que le blond avait super envie de jouer à question pour un champion, ou je sais pas quoi. Mais si Camille voulait savoir quelque chose, il ferait mieux d'abuser de ce moment pour lui demander, de toute façon pas sûr que l'Irlandais s'en souvienne, vu l'état de son cerveau, mais au moins les réponses seraient probablement plus honnête, si réponse il y avait. «Si il revient, je serais moins agréable que maintenant.» Ce qui était déjà pas forcément le cas. Mais, il y avait moyen que si Camille le traitre de papy, une insulte sorte toute seule. Qui dit honnête, dit légèrement plus cru avec le blond sans aucun filtre. Non Maly faisait jamais dans la dentelle. «Je suis convaincu que ça te fais plaisir de pouvoir m'envoyer chier.» L'irlandais parlait toujours sur un ton monocorde en fixant toujours Camille. Faut dire qu'à un moment, il n'y avait plus vraiment la possibilité de faire des nuances ou quoi. Pis c'était moins fatiguant. Même murmurer devenait un calvaire, trop d’exercice pour contrôler la voix ou quoi.

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Le jeune homme ne pouvait s’empêcher de regarder Maly et il avait presque pitié de lui. Il ne savait pas comment il pouvait tenir debout encore. Quoi que là pour le coup, il était assis mais les yeux ouverts. Au pire, si la solution douce de compter les moutons ne marchaient pas, Camille pouvait toucher se proposer pour l’assommer. Après tout, c’était une bonne méthode et pour se faire pardonner, il lui fournirait à son réveil, un médicament pour calmer le maux de tête qu’il aurait sûrement par la suite. Même s’il jugea son idée assez brillante, il se retint de la dire à voix haute. Il ne savait pas comment réagirait Malachy et il ne souhaitait guère enclencher une dispute. « Et bien, ce n’est pas très joyeux tout ça.. Tu devrais peut-être te trouver quelqu’un ? Que ce soit pour le sexe et pour te changer les idées quand les souvenirs reviennent à la surface. » Camille, lui, évitait de penser au passé. Cela n’était guère bon pour son moral puis à chaque fois, une part de lui culpabilisait pour certaines choses qu’il avait fait et qu’il avait regretté par la suite. Néanmoins, il résista à l’envie de lui poser plus de questions. Il n’avait pas envie de se faire envoyer promener et il roula des yeux, laissant échapper un soupire nettement agacé face à ses paroles. « Mais bien sûr, là tu viens de me donner le parfait exemple de ton niveau de girouette. Y a eu cette épisode et qu’est ce qui s’est passé ensuite ? T’as voulu me caser avec quelqu’un d’autre. Et je passe le moment où c’est moi qui t’es pris dans les bras et le vent que je me suis pris. » Ça, il ne l’avait pas oublié. Lui qui avait fais un pas en avant, c’était pris un mur sur ce jour en plein visage. La dispute qui avait suivi l’avait bien démontré. « Tu veux vraiment la liste ? La principale étant : qu’est ce se passe dans ta tête ? Surtout vis-à-vis de moi mais je me doute bien que je n’aurais pas la réponse alors laisse tomber. » dit-il en secouant les épaules. Un léger rire s’échappa de ses lèvres lorsqu’il le menaça de le surnommer de nouveau de petit vieux. « Ok, donc je vais me retenir pour aujourd’hui. » Camille lui fit un grand sourire qui se voulait angélique même s’il se retenait plus de rire qu’autre chose avant de secouer les épaules, son sourire ayant rapidement disparu. « Même pas, je préfère quand tu as plus de réparties. Là, ça me fait juste de la peine. » Même si d’ordinaire, il s’en prenait plein la tête, il préférait tout de même un Maly plus actif que celui qu’il avait en face de lui à cet instant. « Et tu as tout essayé pour dormir ? »

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