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Malachy & Bonaventure

« Ouais mais non merci ! J’ai franchement pas envie...et puis non ! Je risquerai de finir chez le psy rien qu’en me regardant dans le miroir » répondit Bonaventure qui se marrait rien qu’à l’idée de s’habiller ainsi. Il était bien trop pudique et réservé pour s’afficher dans une telle tenue...C’était hors de propos, c’était même pas en rêve ou dans son pire cauchemar. « Ok...je préfère Ikea ! » grimaça-t-il avant de marmonner quelque chose au sujet des Quincy tout pur. Certes, c’était un véritable Quincy, il ne pouvait pas le nier mais comme tout le monde, il avait des défauts et heureusement. Le côté jeune garçon tout lisse, c’était franchement pas son truc et puis, Malachy s’ennuierait grave avec un cousin pareil. Au moins, ils pouvaient toujours se charrier. « Je pensais à quelque chose de moins alcoolisé ! N’empêche, je compte bien demander des comptes à mon père… C’est pas que ça soit franchement à moi qu’il doit en rendre mais bon sang, j’ai envie de savoir s’il a continué ce genre de connerie et auquel cas, si je dois m’attendre à avoir plein de demi-frère ou sœur dans le coin » soupire-t-il car rancunier comme il l’était, Bonaventure savait qu’il lui faudrait crever l’abcès sous peine de voir ses rapports avec son père se détériorer. Or, il en était hors de question ! On ne pouvait pas juger un livre à sa couverture tout comme il ne pouvait pas juger son père sans connaître sa version des faits.

Puis, d’un coup d’un seul, Malachy se confia à lui au sujet de ses relations et Bonaventure l’écouta religieusement, retenant le millier de questions qui lui venaient en tête. « Par moment, la colère est le seul moyen d’exprimer un autre sentiment »se contenta-t-il de dire car il n’osait pas trop aborder le sujet avec son cousin. Il préférait de loin le laisser parler, se confier. « Et toi, vis à vis de ton ex, tu as tourné la page ? »tenta-t-il comme ultime question mais il savait qu’il n’insisterait pas si jamais Malachy ne désirait pas en parler.

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«.Je te comprend, ça me ferait pareil. .» Maly souriait. Il était bien content de voir qu'au moins sur un point, ils étaient d'accord. Le latex c'était pas pour eux. Pis franchement, il aurait quel allure Maly avec ce machin sur la peau? Horrible. Même si on le payait une fortune... quoi que si on le payait une fortune, pourquoi pas... «.Ikéééééé-A..» Maly aimait bien les pubs Ikea. Faut dire que les trucs avec des noms imprononçables ça allait bien à Bona' en fait. Malouche, écouta son cousin lui parler de son père, et de ce qu'il comptait faire. En soit c'était pas idiot. Maly aussi aurait apprécier de savoir si demi-frère ou soeur en plus il y aurait. Mais ça ne serait pas le cas chez lui. Ils étaient trop bien trop religieux pour penser une seule seconde à se tromper, puis.. faudrait quelqu'un qui supporte les phénomènes, pas sûr qu'on en trouve à tout les coins de rues. «.Ah, j'ai de l'eau. Peut être même du jus de papaye. Mais y'en a carrément plus dedans..» Maly le gars louche, avec du whisky ou du jus de papaye. Le type irréel qui ressemble à une vrai blonde pour le coup. Pis il avait dit certaines choses. «.Beaucoup disent ça. Mais je suis pas convaincu que sa colère soit de l'amour caché. Je pense que c'est juste du ressentiment à mon égard..» Il regarda Bona' sérieusement, essayant toujours d'évaluer à combien il pouvait lui faire confiance. Même si, la confiance n'était pas vraiment le mot qui conviendrait tout de suite. «.Non. C'est du passé, j'arrête pas d'aller lui parler, même si je suis pas sensé le faire. Je lui envoie des messages à la con le soir. Clairement non. Mais ça ne lui apportera rien de bon. On s'est séparé pour une bonne raison. Et la raison est toujours présente.. Et j'ai pas envie de lui faire plus de mal que je n'ai déjà fait.» Maly était chagriné par tout ça. Mais quelque part en parler ça faisait du bien, même si le plus gros de l'histoire était pas encore sortit.

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Malachy & Bonaventure

Au moins, ils avaient un point commun : à aucun moment ils se saperaient en latex. Mon dieu, Bonaventure aurait l’impression d’être une tige de plastique tellement il était grand et assez fin. Ce serait quand même quelque chose d’énorme à voir mais tout de même, fallait pas déconner non plus. « Pourquoi j’ai l’impression que dès que tu vas m’appeler comme ça, je vais m’imaginer leur dernière publicité ? »soupira Bonaventure qui faisait style d’être agacé mais dans le fond, ça le faisait plus marrer qu’autre chose -surtout que c’était de sa faute si son cousin avait sorti ce surnom à la con.

« Je veux bien du jus steuplait ! Si je continue l’alcool, je vais finir par rouler sous ton lit et ronfler comme un bien heureux ou alors vouloir jouer les gladiateurs avec un Mather pour voir qui de nous deux est le meilleur à la bagarre » ricana le métisse et autant dire qu’il ne se voyait pas franchement gagnant dans l’affaire. Non mais regardez-le, il ne ferait pas de mal à une mouche et le seul coup violent qu’il n’avait jamais porté, c’était contre un mur sous le coup de l’énervement. Bona’ restait un pacifiste convaincu ! « J’ai pas dit que c’était de l’amour caché. Par moment, le désir peut être trop fort et ça nous déglingue de l’intérieur. Je dis ça par expérience » lui dit-il en levant son verre de jus comme pour trinquer à ses dires. L’américain était tout de même conscient que cette discussion ne se reproduirait surement jamais de sitôt aussi essayait-il de choisir soigneusement ses mots. « La raison est peut-être toujours présente mais tu sais pourquoi tu lui envoies ces textos ? J’ai bien l’impression que tu n’arrives pas à tourner la page avec cette personne » suggéra-t-il.

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Couzins
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Vade retro Laxtexa. Il souriait à son cousin, parce que Ikea ça lui allait tellement bien comment Maly avait pu ne pas y penser jusque là? Bonne question. «Tu sais, je suis sûr que pourrais être leur mascott, surtout en latex..» Il se paya une bonne tranche de rire à cette idée à la con de Bona' apprenti meuble. Ah non mais des fois Maly pouvait être très con. Il sortit le jus de papaye pour son cousin. «S'pas grave, tu peux rouler partout ici, normalement ça devrait aller.» Pis les gens bourrés le blond avait un peu l'habitude quand même. Maly était violent comme type, mais depuis huit ans il essayait de se calmer un peu, chose compliqué pour certaines situations. Il regardait son cousin d'un air bizarre. «Je préfère encore qu'on m'embrasse sauvagement alors. C'est plus clair, et plus agréable que les disputes. Mais je pense pas que ça soit ça non plus. Ou alors je suis vraiment aveugle, dans les deux cas c'est possibles.» Maly était perplexe, penser que Camille le désirait au point de se disputer tout le temps? C'était pas crédible. En même temps, c'était difficile d'avoir une conversation sérieuse avec Maly, qui fuyait tout, surtout quand y'avais du monde. Il soupira doucement. «Peut être, mais ça sert à rien. Quelque chose de non-réciproque, c'est juste... déprimant. Mais en même temps quand je lui dit de se trouver quelqu'un... C'est comme si j'avais déclarer la guerre à tout les gens sur terre. Des fois je comprend pas. »

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Malachy & Bonaventure

« Oh pitié, épargne moi ce genre d’image, je vais faire des cauchemars tout le restant de ma vie »s’esclafa le métis qui se marrait comme un beau diable rien qu’en imaginant la scène. Définitivement, il ne pourrait plus jamais mettre les pieds dans un Ikea sans se marrer. Un peu comme ce genre de chanson qui vous restait en tête et qui revenait vous hanter sans crier gare. « C’est gentil mais je vais quand même essayer d’éviter hein ! J’ai une réputation à tenir monsieur » rétorqua-t-il en bombant le torse quelques instants. Mouais, une réputation, c’était quand même vite dit étant donné qu’il passait la plupart du temps pour invisible aux yeux des autres. Cela ne le gênait pas le moins du monde, au contraire. Au moins, il pouvait fouiner sans être pris -l’avantage d’être un gentil garçon. « T’imagine, tu débarques à une soirée et là, tu as quatre personnes qui se jettent sur toi pour t’embrasser sauvagement et qui après se barrent ? Genre bienvenue à la soirée ! Je ne peux pas te saquer mais qu’est-ce que tu as un joli petit cul dans ce jean ? Mon ex était la reine pour cela. Elle me sautait dessus sans raison et se barrait… Je te raconte pas le nombre de douche froide que je me payais » rigola-t-il. C’était la première fois qu’il pouvait parler de Lucy aussi librement et cela faisait du bien de ne plus ressentir cette tristesse sans fond. « J’ai une théorie sur les rapports humains, c’est qu’il y a pas de règles, pas de raison et encore moins de barrière. Ta tête pourra en mettre autant que tu veux, si ton cœur ou simplement ton corps en ont décidé autrement… t’es dans la merde. C’est comme quand tu veux une personne inaccessible. Tu sais que tu ne peux pas l’avoir et pourtant, tu fais tout pour qu’elle te remarque etc. Je pense que l’amour ou simplement l’attirance c’est pareil. Il n’y a pas de bouton off ! Du coup, tu fais des trucs dingues, tu t’en veux mais au final, tu t’en fous parce que sur le moment, tu contentes un besoin vital »

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Couzins
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«Maintenant que tu t’appelles Ikéa, va falloir que tu t'y habitues. » Oui Bona avait un cousin pas gentil. Mais c'est ça qui était bon. Et puis ils étaient bien là tout les deux à raconter de la merde à propos de latex et de magasin Ikéa. « Joues pas à ça avec moi, sinon je te fou de la vodka dans ton jus de papaye.» Et le pire c'est qu'il le ferait. Oh c'est bien grave, au pire Bona serait un peu bourré, il tomberait comme une masse, et si il avait l'intention de gerber... Maly saurait le mettre à la porte de la chambre et faire comme si il ne le connaissait pas. Sympas le cousin non.? Ils parlaient de choses un peu privée, et Maly ne pu s'empêcher de sourire. «Je préfère encore ce type de douche froide. Imagines, moi et mon ex c'est plutôt du genre. T'es là à l'embrasser, et puis d'un coup t'as rien demander, tu te prend une gifle et des commentaires peu sympathiques sur la façon dont tu l’embrassais ou quoi, une énorme prise de tête. Si bien qu'à ce moment là tu te demandes si t'as encore envie de lui rouler une pelle, ou de t'enfuir et l’éviter à tout jamais. » Bon, il faut dire que Maly acceptait mal toutes critiques de Camille, normal. Camille avait tendance à le critiquer sur sa sexualité caché, sur sa honte, sa façon de tout gérer, et pire encore, sur lui tout court. C'était embarrassant d’entendre un ex, avec qui vous avez partager quelques choses vous critiquer si facilement. C'est à se demander si jamais il vous a trouver quelque chose un jour ou si il se foutait royalement de votre gueule. Les deux étaient agaçants. Maly fronça les sourcils en entendant la théorie de son cousin, son visage se grima en une mimique de dégout. «Mais tu te rend compte qu'avec ce genre de théorie, tu cautionnes les pédophiles, et les viols? Parce que "Tu fais n'importe quoi, tu t'en veux, mais c'est bon sur le moment". ...» Maly ne finit pas sa phrase. Il n'avait pas envie de se disputer en réalité. Mais pour quelqu'un comme le blond, un quincy raté, ce genre de choses étaient le contraire de tout ce en quoi il croyait. «Je n'ai aucune envie de lui faire du rentre-dedans ou je ne sais quoi, je ne veux pas qu'on se remette ensemble, parce que ça finira exactement comme l'autre fois. J'ai déjà eu mon quotas d'insultes pour une vie entière.» Et encore les insultes ça glissait sur le blond. Mais c'était de la folie de vouloir reprendre ce chemin, sachant qu'il ne s'assumait toujours pas et que ça ne conduirait qu'à une rupture plus ou moins douloureuse. Et si ce n'était pas avec Camille, ça serait avec un autre, parce que, qui voudrait se cacher toute sa vie ? Qui supporterait un gars comme Maly toute sa vie?

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Malachy & Bonaventure

« De quoi tu me parles ? Qu’est-ce que le viol vient faire là-dedans ? » fit un Bonaventure, les yeux écarquillés. Comment en était-il arrivé à cette conclusion ? C’était totalement barré qu’il se demandait justement si son cousin n’avait pas joint l’acte et les paroles en foutant de la vodka dans son jus de fruit. « Je te parle de ma théorie entre personnes consentantes ! Je t’invite pas à sauter sur tout ce qui bouge non plus » rigola-t-il en secouant la tête. Loin de lui cette pensée aussi perverse et totalement hors de propos. Le jour où le métisse serait en accord avec ce genre d’acte abjecte, les poules auront des dents en or et joueront avec les loups. « Je te parle vis-à-vis d’une personne adulte et pleinement consciente de ses actes. Je te dis pas autre chose franchement.. va pas m’inventer des propos pitié surtout pas de cette nature là » grimaça-t-il. Malachy avait-il oublié dans quelle maison se trouvait son cousin ou quoi ? « Enfin pour en revenir sur ta douche froide… Je ne sais pas comment on peut supporter d’être constamment critiqué ! Je préfère encore être seul que mal accompagné parce que c’est à se demander ce que fait la personne avec nous… Si elle n’est pas contente, bah qu’elle aille chercher ailleurs. En tout cas sympa ton ex » fit Bonaventure en levant les yeux au plafond. Vieille habitude qu’il avait lorsque quelque chose l’exaspérait. « Tu devrais laisser ton ex tranquille alors.. passe à autre chose ! C’est le seul conseil que je puisse te donner, tu sais que je ne suis pas très doué dans ce domaine sinon je serais pas célibataire ! »

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Couzins
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Maly leva les yeux aux ciels. Entre personnes consentantes, ou pas, c'était pareil. Et cela ne faisait nul doute dans l'esprit du blond, que de toute façon, c'était voué à l'échec, et que la théorie de son cousin ne s'appliquait absolument pas dans ce contexte. Il n'avait pas envie de harceler Camille sans relâche, loin de là. Camille méritait qu'on lui fiche la paix, comme en fait tout le monde. Mais ça Maly avait un peu de mal à le mettre en pratique. «.Si tu veux.» Il n'avait aucune envie de tergiverser sur le sujet à vrai dire. Il n'était pas spécialement à l'aise avec ça, et puis surtout il n'avait pas envie de créer une polémique ou quoi, vu qu'ils ne voyaient pas la vie du même oeil. Il fixa Bona', se demandant si il devait dire quelques choses ou non, mais il préfera le faire quand même, tant pis si ça apportait des disputes. «.Exactement pour ça que j'ai du mal à te supporter en fait. Ton côté donneur de leçon me sort par les yeux. Comme son côté parfait d'ailleurs.» Ce qui était drôle, c'est que Maly ne supportait pas la perfection de Camille. Bon, Camille était humain donc loin de l'être, mais aux yeux d'un blondinet honteux et très mal à l'aise avec qui il était, Camille était sans reproche. Il soupira, sachant très bien que c'était ce qu'il devait faire, mais c'est toujours plus facile à dire qu'à faire, comme tout en réalité. «.Je sais, mais je me sens vrai en sa compagnie. Je suis qui je suis vraiment, et même si je reçois des critiques que j'ai du mal à avaler, que je supporte pas son petit côté parfait, que ça finit toujours d'une manière chaotique entre nous.. Je sais pas... quand on est que tout les deux, je me sens vrai. Camille me connaît.» C'était un peu bizarre dit comme ça. Camille ne savait rien de sa vie avant. Camille ne savait même pas ce qu’il faisait pour gagner sa vie, et même si le blond lui disait les yeux dans les yeux qu'il l'aimait, pas sûr que Camille le croit. Il se méfiait encore du blond, et blondi lui avait donner de bonnes raison de le faire malheureusement. Maly ajouta, plus bas, puisque c'était un petit secret. «.Camille... est un homme.» Non, il ne regardait pas du tout Bona'. C'était quelque chose de très dur à dire pour l'Irlandais, et il espérait vraiment que Bona se montre digne de sa confidence. Tout le monde se fichait de nos jours de savoir avec qui les gens couchaient, ou aimaient. Cela ne posait de problème qu'à quelques petits groupes, ou religion, mais Maly avait l'impression d'avoir larguer une bombe dans la chambre.

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Malachy & Bonaventure

« Si cela peut te consoler, même moi, par moment je me saoule d’être un donneur de leçon parce que je suis incapable de balayer devant ma porte. En fait, je crois que c’est plus simple d’aider les autres, de pointer leurs faiblesses, de dire ce que l’on ferait dans une telle situation… que de s’appliquer ses propres conseils à soi-même » rétorqua Bonaventure qui admettait bien volontiers que ce travers de sa personnalité puisse être incommodant. Pourtant, il essayait de gommer ce travers mais il revenait plus vite que son ombre. C’était peut-être parce que tout le monde cherchait ses conseils -en temps normal ; et qu’il avait l’habitude de donner son avis. A moins que ce soit une manière pour lui de faire l’autruche sur ses propres problèmes. Les nier, faire comme si tout allait bien, c’était sa façon de se cacher sa propre déchéance car ce serait admettre qu’il se battait pour des prunes. « En somme, si je comprends bien, tu ne peux pas te passer de cette Camille ? »tenta-t-il de débroussailler tout cela jusqu’à ce que Malachy ne lui sorte que Camille était un homme. Pour le coup, cela lui fit un choc et il regarda son cousin, en clignant des yeux. Puis, petit à petit, son cerveau analysa et regroupa l’information. Tout s’éclairait, notamment sa colère face à sa question. Visiblement, son cousin ne s’assumait pas le moins du monde. « Tu n’assumes pas ton homosexualité » répondit-il. Ce n’était pas une question mais une information. « Si tu t’attends à ce que je crie au pd ou je ne sais quelle connerie, tu tombes sur la mauvaise personne. En fait, je m’en fiche… je veux dire, c’est ta sexualité, ton intimité, je n’ai pas à te juger là-dessus »haussa-t-il les épaules pour être très clair avec Malachy. « Je comprends juste un peu mieux ta colère pour ma question de tout à l’heure. C’était franchement maladroit de ma part même si je ne savais pas. Bref, donc on en était où ? Ah oui, tu te sens vrai avec lui… Je présume que c’est parce que tu n’as pas à te cacher ! »reprit-il la conversation comme si de rien n’était, comme s’il n’avait pas lâché de bombe. Dans le fond, Bonaventure disait vrai : Malachy pouvait être gay, hétéro, bi voire hermaphrodite, cela ne changeait en rien. La seule différence, c’est qu’il avait l’impression d’avoir un peu comblé le gouffre les séparant. « Merci de ta confiance… » ajouta-t-il tout bas.

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Couzins
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«Pour ça que je préfère être seul.» Malouche ne voulait pas vraiment de conseil. C'était sûrement la dernière chose qu'il voulait en réalité. Mais bon, parfois les gens se sentent obligé de vous en donner même quand vous n'avez rien demander, et c'est très agaçant. «J'imagine que ça peut se résumé comme ça.» Il avait dit quelques choses de très personnel à Bona', même si pour le monde entier, ce n'était pas forcément très privé ou très sensible, pour Maly c'était le summum des choses qu'il ne voulait pas partager avec le reste du monde. Il fit une grimace à entendre son cousin parler. Parfois, Maly avait le quotient émotionnel d'un garçon de six ans. «Bien sûr tout le monde ici s'en contre fiche. Surtout, ne dit absolument rien à mes parents.» Ah ce que Maly aurait voulu avoir un de ses grands frère homo aussi. Au moins le mal aurait été fait avant lui, et sûrement que de se déclarer aurait passer comme une lettre à la poste. Oui je sais, c'est beau de rêver. Il était partit il y a longtemps, il n'avait rien dit à personne, et ne voulait surtout pas que les gens sachent. Le dire à son cousin c'était une chose, le crier au monde entier... c'était complètement autre chose. «J'imagine oui. » Maly n'avait pas du tout cette impression d'être plus proche de son cousin. En réalité, il avait l'impression de rien. Ce mec, il disait une chose très personnel, et voulait absolument ne pas en parler la seconde d'après. Il était comme ça Maly, très privé, très secret. Mais ça faisait du bien d'avoir une personne, extérieur, qui sache, à qui il pourrait parler, si l'envie lui prenait un jour. De ne pas être juste, seul dans le noir. Maly balaya l'information d'un mouvement de la mains. «N'en parlons plus.»

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