look up in the sky it's a bird it's a plane # ALESKA

Je tirais doucement sur les mains d'Alexander alors qu'il se trouvait assis sur une chaise. La soirée "action ou vérité" touchait à sa fin et on avait bien bu, bien fumé. Je voulais rentrer à ma tente, mais en bonne chieuse, je voulais qu'il me raccompagne. Alors je tirais pour qu'il se lève et je lui faisais les yeux doux aussi. Parce que je sais que mes yeux de biche peuvent obtenir ce qu'ils veulent. Puis, j'étais certaine que ça allait lui faire du bien de marcher un peu. « Aller, lève toi champion ! » lui dis-je alors en tirant de toutes mes force que je n'avais plus à cause du tir à la corde. « J'ai besoin d'un garde du corps pour rentrer saine et sauve jusqu'à ma tente. J'ai pas envie d'me faire violer moi ! » dis-je avec un sourire. Il ferait bien ça pour son amie non ? Et il le fait, il se lève. J'suis sûre qu'il aime quand j'me comporte comme une chieuse avec lui. Je suis genre la plus heureuse du monde quand il accepte. J'ai un large sourire que je vais garder pendant tout le chemin, silencieux. Quand on arrive à l'espace tente, j'me colle un peu à lui parce qu'il fait nuit et qu'on y voit rien et que j'suis maladroite et que j'me suis prit mille fois les pieds dans les tentes. La mienne, on la reconnait facilement, elle a une sardine de cassée alors ça vole un peu au vent. « Mama, elle vient plus depuis qu'on a pété son matelas ! » m'exclamais-je en riant, m’engouffrant dans la tente vide, le laissant en plan devant l'entrée.

La soirée s'était très bien passée, pour preuve, j'étais totalement déconnecté. Enfin entre l'alcool et la fumette, autant dire que j'avais pas tellement les yeux en face des trous. Affalé sur une chaise, elle - Alaska - était là à me tirer les mains, voulant que je la raccompagne jusqu'à sa tente. « Parce que tu crois que je suis le meilleur dans le rôle du garde du corps ? » Du tout. Mais alors paaaaas du tout quoi. Matthéo était carrément plus opé je pense. Mais il était peut-être trop occupé, qui sait. Soupirant, je me levais pour céder aux avances de la demoiselle. J'étais son ami, alors je pouvais bien faire ça pour elle, non ? Alors on marchait jusqu'à la zone des tentes pour qu'on retrouve la sienne et voilà qu'elle s'installe contre moi. Machinalement, j'enroulais mon bras autour d'elle pour pas qu'elle se casse la gueule, et moi aussi à l'occasion. « Beeeh... okay? » Je la suivais dans la tente avant de venir m'allonger dans son matelas à elle, la tête tournée dans sa direction. Ouais, sûrement qu'elle avait envie de faire ça mais j'ai été plus vite qu'elle. Tant piiiis.

« Parce que tu crois que je suis le meilleur dans le rôle du garde du corps ? » Oui, j'en étais certaine. Même si il était plein. J'suis sûre que si un mec venait me chercher des embrouilles, il arriverait à me défendre. Parce qu'un truc qui est drôle, c'est quand on est bourrée, notre maladresse peut-être un avantage quand une situation se gâte. Bon, en vrai, je savais bien qu'il allait rien se passer. J'voulais simplement me faire raccompagner, profiter un peu de sa présence, surtout que je pensais qu'il allait me bouder pour le mot que j'avais laissé l'autre soir. Alors l'avoir auprès de moi, c'était genre... rassurant. J’acquiesce alors vivement de la tête. J'affichais enfin un large sourire quand il se leva enfin. On rejoignais très vite l'espace tente, en silence et finissant le chemin bras dessus, bras dessous. J'aimais que ça soit aussi simple. « Beeeh... okay? » Sans le prévenir, je le laissais en plan devant la tente. Moi, j'entrais parce que j'étais pleine et qu'il fallait que je dorme. J'envoyais valser mes tongs et commençais à me dessaper de façon à me retrouver en sous vêtement, j'enlevais le haut et j’enfilai un t-shirt ample. J'me retourne pour me diriger vers mon matelas et j'vois Alexander allongé, genre narmol et il me regarde en plus. « Tu dors ici ? » lui demandais-je alors en ricanant nerveusement. Je vins alors m'allonger sur mon matelas et j'le regarde en fronçant les sourcils. « Bonsoir bel inconnu, qui êtes vous ? » demandais-je ensuite en me recouvrant de ma fine couverture, parce que j'suis en slip et qu'Alexander est dans mon lit.

J'étais pas du genre très costaud en fait, donc ouais, l'excuse du garde du corps était bien trop grosse à mes yeux. Mais ça n'était pas une raison de refuser de venir avec elle. C'était la première fois depuis la fameuse soirée où elle m'a rembarré que nous étions que tous les deux et c'était avec beaucoup d'alcool et de fumette que nous étions imbibés. L'un dans les bras de l'autre, on avançait tant bien que mal jusqu'à sa tente, où, une fois qu'on y était, elle me laissait tomber pour pénétrer dedans. Eh, okay ? Bon, alors je pénétrais, rien à foutre de ce qu'elle faisait, et je venais m'affaler tête la première sur son matelas, afin d'y trouver la stabilité donc ma tête avait besoin. « Bah pourquoi pas ? C'est confortable et... j'suis pas motivé à aller à mon chalet » Sourire de con sur le visage, je la voyais alors en petite tenue pour dormir et elle venait s'installer à côté de moi. Une chance que ce soit du deux places... enfin, "une chance". « Un ami. Ce lit est à vous sexy inconnue ? » Beh quoi, j'ai eu le temps d'observer son jeu de jambes pour s'installer et.. ouais, très sexy. Damn, stop Alex, juste stop.

Genre il est passé derrière moi et j'en ai vu que du feu. Je m'étais alors déshabillée et enfilé un t-shirt pour dormir et j'avais été surprise de le voir allongé sur mon matelas quand je m'étais retournée. Plissant même les yeux, me demandant comment j'allais faire. Je le regardais toujours, lui demandant s'il comptait dormir ici. « Bah pourquoi pas ? C'est confortable et... j'suis pas motivé à aller à mon chalet » Je riais nerveusement. Non, il peut juste pas. Il se rappelle pas de ce que je lui ai dit ? « Confortable ? » m'exclamais-je en riant. « Dis ça à mon cul, il est pressé de retrouver un VRAI lit ! » continuais-je. Je vins alors m'allonger sur mon matelas, à côté de lui et je le regardais avec un sourire en coin, faisant ma charmeuse. J'suis certaine que je pourrais l'avoir à son propre jeu. Enfin... quel jeu ? Nous étions bourrés, voilà tout. « Un ami. Ce lit est à vous sexy inconnue ? » Je lui adressais un large sourire, m’emmitouflant dans ma couverture, je vins finalement me mettre sur lui, pour qu'il se retrouve sous moi et sous la couette. « Oui. Vous venez souvent par ici ? » lui demandais-je avec un sourire enjôleur.

Vive l'alcool j'ai envie de dire. Non mais sérieux. Je me sentais bien. Certes, ma tête tournait un peu trop à mon goût mais bon, c'était quand même cool de pouvoir faire ce qu'on voulait sans trop assumer les conséquences. J'avais du coup fait en sorte de me retrouver dans le lit de mademoiselle Hamilton alors qu'elle était en train de se changer et ça ne lui plaisait pas tant que ça. Ouais bon, si en fait, parce qu'elle ne m'avait pas fait bouger à coup de pieds. « Y'a le mien si tu veux » C'était sorti tout seul, sans réfléchir aux conséquences. Ouais, elle voulait plus coucher avec moi, je le savais. « Enfin non tu veux pas » Sauf que là, très vite, on entrait dans un espèce de jeu de séduction et elle se retrouvait au dessus de moi, avec son drap qui nous recouvrait. Et moi, bah je glissais mes doigts sur ses cuisses, comme par un réflexe qui m'échappait. « Pas vraiment non, c'est la première fois. Enfin sur ce matelas » Mon regard ne bougeait pas d'elle, comme si j'étais envouté. Ouais, je ne sais pas... Je sais qu'on devrait pas, mais en même temps j'en avais vraiment envie.

J'me plaignais de mes fesses et de mon matelas peu confortable quand Alexander m'invita à dormir dans le sien. « Y'a le mien si tu veux » Attendez. Je fronçais les sourcils en le regardant. Il est sérieux là ? Nooooooon. J'ai dis que je voulais pas m'attacher à lui. « Enfin non tu veux pas » Whaaaaaat ? Putain, il a rien compris. J'ai jamais dit que je voulais pas, ça non. J'ai dit, qu'il ne fallait pas. Nuance. Il fait comment si je suis amoureuse de lui après ? Mais il avait l'air de s'en fiche pas mal en réalité. Du coup, j'voulais rentrer dans son jeu, parce que j'étais bourrée et qu'il me plaisait trop pour que je m'endorme aussi facilement à ses côtés. Si je l'allume, je voulais voir jusqu'où il irait. Du coup, je me retrouvais très vite sur lui, la fine couverture nous recouvrant. Je frissonnais sous ses caresses tandis que ses doigts venaient glisser sur mes cuisses. Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire en le regardant. « Pas vraiment non, c'est la première fois. Enfin sur ce matelas » Ouais, il avait raison. On l'avait fait dans le lit de son chalet et dans la rue, mais pas dans ma tente. En même temps, j'étais seule que depuis qu'on avait cassé le matelas d'Emma. J'haussais mes sourcils, surprise et je souriais ensuite. « J'suis certaine que vous allez adorer être passé ! » m'exclamais-je en me mordillant la lèvre. C'est alors que je vins joindre ma bouche sur la sienne, l'embrassant fougueusement, laissant aller la retenue que j'avais gardé en moi depuis que mon regard avait croisé le sien en début de soirée. Malheureusement, je crois que je préférais être ce genre de personne avec lui, plutôt que sa simple amie. Le truc, c'est qu'à un moment donné, j'avais peur de m'en mordre les doigts.

L'alcool, c'était pas bon. Genre vraiment pas bon, mais c'était tellement bon. En vrai, j'aimais tellement ça que j'étais limite bourré tous les soirs. J'étais du coup pas vraiment un exemple pour ma fille mais elle ne me voyait pas, alors c'était tant mieux non ? Et puis merde, j'étais avec Alaska. Même si elle voulait pas coucher avec moi - l'alcool qui fait délirer et dire n'importe quoi, n'est-ce pas ? - bah on était quand même tous les deux dans sa tente. Que dis-je, dans son lit sous sa couverture, enfin un drap. Et voilà qu'elle se positionnait à califourchon sur moi, m'indiquant que j'allais adorer être passé. Forcément, si elle se met à m'embrasser comme ça. Mes mains remontaient à ses fesses et puis je nous fis basculer, me retrouvant à moitié sur elle, à moitié allongé sur le matelas. J'enroulais mes bras autour de son corps, continuant de l'embrasser avant de finalement dire entre deux baisers « J'croyais on devait arrêter ? » Je déviais assez rapidement dans son cou, où je déposais mes lèvres sur sa peau, inspirant pour respirer son odeur. J'ai l'impression ça faisait une éternité qu'on avait pas couché ensemble.

Très vite, je vins me mettre sur Alexander. À califourchon sur lui plus précisément. J'avais envie de lui, c'était trop tard en fait, même si je voulais l'avoir à son propre jeu à la base, c'était une simple excuse pour pouvoir embrasser encore un fois. Je posais sauvagement mes lèvres sur les siennes, j'y mettais de l'intensité parce que j'avais eu l'impression d'être arraché de lui pendant plusieurs jours. J'me comportais comme une fille affamée qui se jetait sur de la nourriture. Et ça faisait un bien fou, de sentir sa langue jouer avec la mienne. Il me fit basculer pour se retrouver au dessus de moi, j'me laissais faire sans même quitter ses lèvres. Ses bras me tenaient fermement et j'étais bien, apaisée. Il était mieux que n'importe quelle drogue au fond. « J'croyais on devait arrêter ? » Aaaaah. Quel est le connard qui a dit ça, hein ? J'vous l'demande et si on le retrouve, qu'on le pende par les... Bon, à ce moment précis, j'étais incapable de me contrôler. Hors de question de s'arrêter maintenant alors que la machine était enclenchée. J'avais dit ça. Mais, là, c'était un temps mort, une pause, ce que vous voulez. Il s'attendit pas ma réponse pour poursuivre ses baisers dans mon cou. Je fermais les yeux quelques instants, le temps de m’imprégner de ce moment, de son odeur. « Oui. Mais, tu me manques. » lui chuchotais-je alors à son oreille. Et ça c'était plus que vrai. Tout chez lui me manquait, j'avais aucune envie d'être sa simple amie. Je resserrais un peu mon étreinte autour de lui, pour le serrer un peu plus contre moi. « Tu avais parlé d'une nuit avec toi... » continuais-je alors en chuchotant toujours. Oui, la nuit dont il m'avait parlé par sms.

Les choses dégénéraient assez rapidement quand ses lèvres rencontraient les miennes. Ouais, tous les deux allongés dans son lit, on se retrouvait à s'embrasser avec envie si bien que je prenais les devants en inversant nos positions pour me retrouver au dessus d'elle. Mes mains qui avaient trouvé ses fesses venait se retrouver dans son dos pour l'enrouler et la garder contre moi. Pourquoi on reprenait ça alors qu'on s'était bien engueulé quand elle m'avait avoué ne plus vouloir coucher avec moi ? J'en savais trop rien et maintenant, je n'avais pas la foi de la repousser. C'était bien pour ça que j'avais enfoui ma tête dans son cou, déposant alors des baisers sur sa peau. « J'te manque ? » J'avais le sourire sur les lèvres et c'était bien pour ça que j'avais décidé de revenir à ses lèvres, laissant ma langue jouer avec la sienne. En vrai, ça m'avait manqué aussi, cette proximité. Jouer les potos c'est bien mais là j'en avais pas la force. Elle était canon, désirable et je la désirais. « Ah..? Rafraichis moi la mémoire.. » J'y allais alors plus doucement, parce que mes côtes restaient douloureuses et que je pouvais pas trop faire ce que j'avais envie. Et puis merde quoi, je lui avais manqué et j'avais pas envie de coucher à la va-vite comme ça. Va savoir pourquoi.