[FLASHFORWARD] KENYA ► J'suis une oeuvre d'art , j'devrais avoir ma place au Louvre .

La porte claquait, Noah revenait, les mains vides, il n'était pas parti acheter ses capotes? Hum c'était douteux tout ceci. Anya fonçait droit vers son fils furieuse, elle avait raison mais c'était sans compter le comportement de notre fils, il me ressemblait c'est vrai mais il avait aussi le piquant de ma femme. "ça va pas? Et toi alors? On en parle? Tu espionnes ton propre fils, tu le fais tout le temps puis la tenue que tu avais c'était..." Il avait bien vu j'ai l'impression. "OH STOP !" criais-je. "Non mais vous vous rendez compte ou pas?" Je comprenais pas, j'étais surpris de la tournure des événements. "Vous avez chacun vos tords, Anya tu n'aurais pas du écouter même si tu étais dans la salle de bain. En fait c'est même pas de sa faute, je savais qu'elle était là, alors si tu dois t'en prendre à quelqu'un c'est moi." Je regardais ma femme, je m'en voulais si je lui avais dis de partir, on en serait pas là, elle n'aurait pas tout su. "Et toi Noah tu parles pas comme ça à ta mère déjà sans compter que tu t'en vas pas non plus de la sorte, je t'ai dis de ne pas sortir, tu l'as fait, je prendrais des mesures." J'étais pas souvent sévère, Anya était plus douée que moi seulement là fallait qu'on calme le jeu. "Les clés de la voiture déjà." Première fois que je lui confisquais. "Je demanderai pas deux fois." Il me les remettait. "Maintenant on va aller discuter et fait pas cette tête." Il partait en direction de notre chambre, en haut Sara parlait surement avec son père, ils en avaient pour longtemps les deux, pire que coller père et fille. "Déjà ce genre de sujet, ta mère aussi est parfaitement capable d'en parler, plus facile pour toi de venir me voir mais lui cacher lui fait mal." Noah hochait la tête en regardant ses mains assis sur le bout du lit. "Je… Je veux pas te blesser maman." Lâcha-t-il enfin. "Je veux rester ton petit garçon."

J'étais abasourdis par la façon dont il me parlait et automatiquement je m'approchais de lui d'un air assez féroce. Kenny retient moi ou je lui refais la face. Moi je suis ta mère, je fais ce que je veux, si j'ai envie d'écouter j'écoute, je suis pas tombé de ton cul, t'es tombé du mien, ne l'oublis pas et tant que tu seras sous mon toit, ça sera comme je l'ai décidé dis-je énervée. Mes mâchoires se crispaient, j'écoutais Kenny se mettre au milieu, tentant de jouer au médiateur, puis faire le père sévère en prenant les clés de la voiture de Noah. Il voulait qu'on discute, nous entrions tous les trois dans la chambre, il se permettait de parler à ma place, je fronçais les sourcils en croisant les bras contre ma poitrine, puis Noah me disait ne pas vouloir me blesser ?! La blague ! Pour quelqu'un qui veut pas me blesser ça fait la seconde fois aujourd'hui, va falloir revoir ta façon de faire là, je n'étais pas attendri, oser me parler de ma tenue, de me parler ainsi, ça passe pas. C'est pas mon petit garçon que j'ai en face de moi, mon petit garçon me parlait pas comme ça ... tu me déçois dis-je en tournant les talons, ouai, je n'avais plus envie de le regarder, je l'avais en travers, alors je claquais la porte pour aller préparer l'entrée.

"Maman." Il était triste, je le voyais, il me ressemblait tellement dire des mots qu'il ne pensait pas, au bout de 17 ans en ma compagnie Anya avait apprit peu à peu à attendre que je formule mes phrases mais pas son fils, je comprends. Noah restait silencieux, il se levait, passait par la cuisine pour aller dans sa chambre sans un bruit, je soupirais devant le chaos qui régnait ce soir, j'étais dépassé un peu tandis que je rejoignais ma femme dans la cuisine ou je l'attrapais dans mes bras pour la serrer un peu contre moi. Elle était mal dans le fond je le savais. "Bébé." Dis-je en prenant son assiette des mains. "Arrête, tu vas le faire après, tu veux parler?" Je posais ma main sous son menton, les yeux dans les yeux, je faisais un peu la moue. "Il est fâché, tu l'aurais été à sa place Anya, tu le sais mais ça ne l'excuse pas je reconnais malgré tout on ne peut pas le braquer, on a besoin de savoir ce genre de chose." Je voulais, j'en avais besoin en fait, savoir que notre fils se protégeait, pas qu'il mettrait une fille enceinte même Sara, hors de question pas à son âge, père ça ne s'improvisait pas. Je lâchais un peu ma femme reprenant le cours de ce qu'elle faisait à sa place, je faisais toujours à manger, c'était mon truc même si Anya avait apprit à tout gérer aussi seule.

J'en avais rien à faire son petit maman, j'étais énervé. Pour qui se prend t-il se petit merdeux ? Je suis pas sa copine ! Kenny me rejoignait, j'avais pas forcément envie d'en parler à vrai dire, j'étais déjà assez bien énervé, mais il continuait. Je posais tout, croisant les bras contre ma poitrine, signe qui montrait que j'étais fermé à la discussion. Fâchée ou pas, il a pas à me parler comme ça, il a 15 ans merde, la prochaine fois quoi, il me traite réellement de pute ?! dis-je assez fort pour que monsieur m'entendre, à vrai dire, en cet instant, je me fichais bien qu'il y ait Sara ou non, pour tout avoué, j'avais bien envie qu'elle parte. C'est pas une question de le braquer ou pas, je vais pas passer l'éponge parce qu'attention monsieur est susceptible ! Je m'en fiche, c'est qu'un merdeux ! On lui donne tout ce qu'il veut, on peut pas dire qu'il est malheureux et c'est ça le remerciement, je fais pas en fonction de son humeur de merde ! C'est lui qui fait en fonction de la mienne je reprenais le plat des mains de Kenny, j'avais besoin de faire quelque chose et finalement, sous la colère j'éclatais le saladier au sol, il y avait de la salade, des tomates, du soja, des carottes, des concombres ... toutes la salade était au sol. Tu sais quoi, j'ai pas faim dis-je en m'agenouillant au sol pour ramasser mes conneries.

Waha Anya s'énervait totalement, je levais les yeux au ciel quand elle était ainsi je pouvais rien faire, rien dire elle resterait butée. "Tu veux bien arrêter de tout péter?" Je soupirais, je ramassais avec elle ses dégâts me coupant l'index à cause du saladier, j'étais très maladroit avec l'âge c'était encore pire, mes enfants avaient souvent ramassé les dégâts que je causais à cause des accidents corporels comme là alors c'était une bébé entaille mais qui saignait. "Et voilà." Je me redressais, passant mon index sous l'eau, j'étais énervé, elle avait réussit à m'agacer c'est dingue. Sara descendait, tout de suite elle aidait Anya sans rien dire de spécial, elle était serviable, quelque part elle n'y pouvait rien, je veux dire c'était plus Noah qu'il fallait blâmer qu'autre chose. Elle nettoyait tout tandis que le silence régnait dans la maison, je partais ensuite dans notre chambre fermant la porte derrière moi pour me changer en pyjama, je n'avais pas faim, je n'avais pas envie de voir de film alors je trouvais la solution de partir dans mon antre comme l'appelait Anya, à l'étage dans mon bureau pour me mettre devant ma console. Oui en 17 ans de relation je trouvais encore le moyen de ne pas supporter ses excès de la sorte, elle ne s'était jamais vraiment calmée, malheureusement.

Me regardes pas comme ça, je t'ai pas demandé de m'aider et j'ai pas mis ton index sur ce bout de verre c'est fou, il ne me laissait jamais tranquille, pourtant, il savait que j'avais besoin de me calmer toute seule mais non, il venait mettre de l'huile sur le feu en me parlant de ce qu'il venait de se passer. Sara venait m'aider, je ne disais rien, je n'avais pas envie de parler, je la remerciais juste puis basta quant à Kenny il partait jouer à sa console de jeu à 43 ans, il ressemblait plus à un gamin qu'autre chose. C'était le genre de chose qui m'exaspérer, le voir jouer à sa console de jeu, déjà qu'avant, je n'aimais pas tellement, à son âge je trouvais ça risible. Pour ma part, je partais dans notre chambre, je prenais une douche, parce que la piscine c'est bien mais ça lave pas, puis je me mettais au lit, j'étais bien trop sur les nerfs pour m'endormir, alors j'attrapais un magasine de mode. Je lisais, je regardais les nouvelles collections sans rien dire, sans broncher. Je n'avais pas de soucis à me faire pour ce soir, je connaissais assez mon fils pour savoir qu'il allait être mal ce soir, comme pourrait l'être Kenny quand on se disputait et qu'il n'allait rien faire. J'attendais juste que mon mari daigne rejoindre le lit conjugal et qu'il cesse de faire l'adolescent attardé.

Hors de question que je revienne, je saturais parce qu'il y avait beaucoup de chose qui m'agaçait comme sa manière de s'en prendre à moi par exemple ou encore la façon dont elle cassait les choses, rien avait changé avec le temps, rien. Je restais jouer à ma console, la porte entrebâillé mon fils venait me rejoindre, il bredouillait un peu, je le regardais du coin de l'œil jusqu'à lui tendre une manette. Si Anya n'avait jamais joué à la console avec moi, au moins avec mes enfants j'avais trouvé mes partenaires, Alessia et Noah adorait ça, tous les jeux qu'on faisait en coopération passait sous leurs doigts. On jouait, Noah souriait un peu quand il me sauvait la peau à plusieurs reprises, il reprenait vie tandis que Sara nous regardait avec amusement jusqu'à prendre congé épuisé par le décalage horaire. Noah lui disait bonne nuit, je faisais pareil jusqu'à éteindre la console pour rejoindre Anastasiya au bout d'une heure. Je passais au lit directement, je savais pas quoi lui dire en fait je savais qu'elle était en colère, j'en avais l'impression en tout cas Noah était super mal, il me l'avait dit, les yeux brillants, sa mère s'était tout pour lui et elle usait de lui.

Avec Kenny c'était en permanence des choses non dites. Il me descendait mais intérieurement et j'avais appris à le connaître pour savoir qu'il me jugeait en permanence et c'était fatiguant, sincèrement. Quand est-ce qu'il portera ses bijoux de famille une bonne fois pour toute pour me dire ce qu'il pense ? Jamais surement. Alors lorsqu'il entrait dans la chambre et qu'il se posait à mes côtés sur le lit sans rien dire, je riais d'u rire jaune. Je secouais la tête, abasourdis par son comportement parce que je connaissais ses regards. J'éteignais ma lumière me tournant pour me mettre de dos à lui. Oui, là il m'énervait lui aussi. J'avais toujours l'impression qu'il était contre moi. Il ne me soutenait jamais en ce qui concerne les enfants. Sérieusement, ce n'est pas lui qui prenait les remarques désobligeante ou pas. Ce n'est pas lui qui se faisait limite traité de pute, à demi mot par son fils, ce n'est pas lui non. Alors quoi, je devais prendre en considération que notre fils était en colère alors c'était une raison valable pour me parler ainsi ? Non ! Je suis pas d'accord, ça veut dire quoi qu'un jour il va me cracher dessus parce que monsieur est en colère et que bien entendu, je ne dirais rien parce que vous comprenez, c'est pas de sa faute, il est en colère, il ne voulait pas faire ça. C'est sorti tout seul. Surtout sape mon autorité Kenny, fait comme ci de rien était avec ton fils et amuses toi parce que c'est rien ce qu'il s'est passé ce soir ou je dois dire aujourd'hui , c'était pas de sa faute dis-je avec une voix faussement triste puis dis moi les choses en face, je connais tes regards depuis le temps

"Tu me saoules franchement y a des fois ou tu vas trop loin." Je secouais la tête. "Si je dis rien c'est pour pas envenimer les choses mais là tu cherches clairement." Si elle me cherchait elle me trouvait avec le temps nos disputes avaient prit une autre dimension, parfois plus forte, on avait pas connu ce genre de période ou on se disait qu'on avait besoin de temps non on vivait ensemble, on mettait du temps à se réconcilier par moment mais on y arrivait parce qu'on apprenait à reconnaitre de nos erreurs. "A aucuns moments j'ai dis que c'était de ta faute dans la cuisine je t'ai même dis que c'était la tienne mais retourne la situation comme tu veux." Je serais toujours fautive pour elle. "Tiens ta une lampe ta aussi envie de la péter?" ça m'exaspérait, au moins j'avais appris à me calmer, les objets ne subissaient plus rien avec moi. Je me levais du lit. "En fait j'aurais pas du revenir, c'est toujours la même chanson avec toi, tu en veux à un autre, on discute puis tu t'en prends à moi et on se dispute, ça devient lourd alors je dors ailleurs." Je prenais mon oreiller, mon téléphone aussi demain je bossais on était vendredi. "Bonne nuit." Je claquais la porte, je montais à l'étage pour dormir dans la dernière chambre d'ami, j'avais pensé rejoindre le lit d'Alessia il était grand, moelleux mais j'avais pas envie de penser à elle parce que je serais capable de l'appeler pour la surveiller à distance alors je partais me reposer jusqu'à demain matin 7h.

C'est pire quand tu dis rien Kenny, je t'en pris, je te connais et tu me connais. Tu sais bien que je préfère quand tu me dis les choses que tu restes là, à me juger intérieurement dis-je en levant les yeux au ciel, sérieusement, pensait-il qu'il n'envenimait pas les choses en agissant ainsi ? Est-ce que j'ai insinué à un moment donné que c'était de ma faute ? Je sais bien que c'est de ma faute, mais ça m'énerve que tu lui trouves des excuses, que tu me dises " c'est pas de sa faute, il est énervé, il ne le pensait pas " Il est comme toi et on a déjà eu ce genre de conversation. Enervé ou pas, c'est qu'on le pense, énervé ou pas, les mots qu'il a eu n'ont pas aucun effet, c'est blessant ! C'est pas parce que monsieur est énervé qu'il peut se permettre de me parler comme à un chien, voilà ce que je dis et ça m'énerve qu'après ce genre de dispute, après qu'il me parle ainsi, t'ailles t'amuser et rire avec lui, comment tu veux qu'il comprenne qu'il est allé trop loin si par derrière tu t'amuses avec lui après ? c'est pas croyable, cet homme n'avait aucune autorité et ne savait vraiment pas s'y prendre avec ses enfants dans ce domaine là. Je m'en prend pas à toi parce que t'es là, je te dis ce que je pense, je comprend pas pourquoi tu fais ça derrière mon dos, c'est tout, est-ce que je m'en suis pris à toi ? Du tout, je parle, j'ai le droit de parler ? je m'étais quand même pas jeté sur lui, je ne lui avais pas demandé de partir, j'avais parlé, juste parlé de ce que LUI avait fait après la dispute. Il partait dormir ailleurs, je me doute qu'il comprenne là ou je voulais en venir, pourtant c'était logique, j'attendais de mon mari qu'il me soutienne dans ce genre de moment, mais comme à chaque fois caliméro prenait tout pour lui. Sauf que babe, il n y a pas que toi dans cette maison, désolé.