[FLASHFORWARD] KENYA ► J'suis une oeuvre d'art , j'devrais avoir ma place au Louvre .

"Plus tard." Le plus tard se transformerait en jamais avec un peu de chance alors une fois dans la voiture j'ai cru m'échapper seulement Anya me tenait tête. "Tu vois tu te comportes comme ta fille mais la différence c'est que toi je te trouve pas du tout agaçante." Je me penchais pour lui voler un baiser. "Je vais appeler." Je levais les yeux au ciel, prenant mon téléphone pour composer le numéro de téléphone d'Alessia, oui je l'avais enregistré mais je retardais l'échéance de l'avoir au téléphone. "C'est papa." Lâchais-je sans même la saluer. "Ta mère et moi on se prend quelques vacances loin de la Russie alors vous irez dormir chez mamie et papi." Seulement Alessia était très fière, une parfaite petite Anastasiya alors je peux vous dire que oui je n'aurais pas d'excuse, en fait j'aurais juste droit à une petite engueulade en direct sur le téléphone. "La moindre des choses vu comment tu lui a fais de la peine." Heureusement que j'étais sur haut parleur, Anya pouvait voir à quel point sa fille pouvait être désagréable et moi qui était contre la violence physique je peux vous dire que j'avais bien envie de la claquer. "Tu cesses de me parler comme ça Alessia franchement arrête de t'enfoncer sinon je te jure que tu vas voir si ta carte de crédit marchera encore dans deux jours." Je la menaçais, je perdais pied. "Toute manière tu es obligé de subvenir à mes besoins."

Kenny appelait enfin Alessia. Je souriais d'ailleurs en posant ma main sur sa cuisse pour le soutenir, parce que je savais que ça lui coûtait d'appeler sa fille, mais je ne voulais pas que ça reste ainsi. Sauf que je ne m'attendais pas à entendre Alessia parler ainsi à son père. J'étais vraiment surprise. Je les laissais s'expliquer, ne voulant pas intervenir pour ne pas corrompre son autorité mais ces derniers mots étaient venimeux. J'attrapais le téléphone et se fut à mon tour de remettre en place Alessia Tu te prends pour qui petit merdeuse ! Tu parles à ton père, pas à un de tes potes alors tu vas t'excuser maintenant ! Combien de fois je dois te dire que ce qu'il se passe entre ton père et moi, c'est entre ton père et moi, on est assez grands pour gérer nos soucis tous les deux, on a pas besoin d'une gamine de 17 ans , je n'ai pas besoin d'une gamine de 17 ans pour me défendre. Alors oui Alessia, ça me fait plaisir que tu prennes soin de moi comme ça, mais c'est ton père, tu le dois le respect, alors tu t'excuses, ou je te jure que moi ça sera pas dans deux jours qu'elles seront coupés tes cartes de crédit mais dans la minute qui suit et tu vas voir ce que ça veut dire travailler pour gagner son argent Alessia, soufflait je fronçais les sourcils et tu ne souffles pas, mais pour qui tu te prends mais maintenant je l'entendais renifler, en fait, ce n'était pas un soufflement tout à l'heure mais des pleurs Tu peux pleurer autant que tu veux ma grande, j'attend puis elle fit des excuses à son père, en lui disant que ça ne la regardait pas, mais qu'elle ne voulait juste pas me voir triste et qu'on se sépare ... Je regardais Kenny en haussant une épaule, j'espérais que ça lui suffise, mais le son de la voix d'Alessia semblait sincère bien que j'ai dû lui tirer les vers du nez, mais après tout il me connaissait pour savoir qu'il fallait faire de même avec moi

Une peste clairement je crois que je pouvais pas dire autre chose c'était une sale gamine pourrit gâtée, je me bénissais de mettre le haut parleur, Anya savait qu'Alessia était protectrice vis-à-vis d'elle mais je crois que désormais elle se rendait parfaitement compte qu'il y avait un gros souci. D'ailleurs avant même que je réplique Anya prenait le téléphone, elle criait pas mais elle était sanglante, elle mettait les points sur les i, je pouvais pas dire mieux fallait que ça vienne d'elle, fallait qu'Alessia soit stopper par sa mère. Si elle reniflait parce qu'elle pleurait, elle me faisait des excuses, oui enfin jusqu'à ce qu'elle recommence. "J'accepte. Au revoir." Je raccrochais, je me mettais en route en soupirant d'agacement. "Qu'est-ce que j'ai fais pour qu'elle fasse ça." C'était de ma faute, j'en étais persuadé, j'avais raté quelque chose dans sa relation avec moi alors oui nos enfants avaient une préférence pour leur mère c'est vrai mais même Noah n'avait jamais été si sanglant alors qu'on se prenait la tête aussi. Au feu rouge, je passais ma main sur mon visage, ça m'énervait vraiment, Alessia avait l'air sincère dans ses mots, je connaissais la grande version je savais qu'arracher des excuses étaient compliqués mais pourtant ça me suffisait pas. "Tu vois je savais que le rôle de parent était pas facile mais là je pensais pas que j'arriverais à un stade ou limite j'ai plus envie de voir Alessia."

C'est vrai qu'Alessia avait été assez sanglante avec son père, je ne comprenais pas pourquoi elle était ainsi. Je prenais le téléphone pour régler le compte à cette demoiselle qui en avait clairement besoin puis lorsqu'elle s'excusait enfin à son père, il mettait court à la conversation. Je posais ma main sur sa cuisse pour lui montrer que j'étais là et lorsqu'il me demandait ce qu'il avait fait pour qu'elle soit ainsi j'hochais une épaule Je sais pas Kenny ... mais en tout cas, tu n'as rien fait de conscient, parce que tu as été et tu es un papa formidable pour des enfants, on est juste passé par des hauts et des bas ... Alessia avait toujours mal vécue la maladie de son père, elle avait toujours eu peur qu'il lui arrive quelque chose, alors comme moi, comme j'aurais pu le faire à sa place, elle l'avait quelque peu rejeté de peur de souffrir, mais comment le dire à Kenny ? Sauf qu'avec ces derniers mot, je ne pouvais pas me taire, je ne pouvais pas le laisser dire ce genre de chose Ne baisses pas les bras avec elle, tu sais, derrière cette carapace se cache une fille extrêmement fragile, Alessia a toujours été attaché à toi, plus que ce que tu ne le pense. Elle t'aime tellement, c'est juste qu'elle a toujours eu peur qu'il t'arrive quelque chose, elle a toujours eu peur que tu cèdes face à la maladie alors se protège en t'éloignant d'elle, enfin c'est ce que j'ai compris... alors ne lui en veut pas de t'aimer, maladroitement certes, mais si tu savais Kenny ...

C'était un choc, clairement un choc d'entendre les mots de ma femme. Alessia me repoussait car elle avait peur de souffrir à cause de ma maladie? Dans ma tête tout s'emboitait parfaitement, je revoyais Alessia m'engueuler pendant que j'avais été malade y a deux mois pour des conneries, des futilités de la vie, je la revoyais aussi moins souriante, en fait elle était comme moi, elle avait fait ce que j'avais fait avec Apple à un moment donné, je l'avais repoussé pour me protéger. Je prenais une aspiration en conduisant de nouveau jusqu'à l'aéroport dans le silence le plus total. "J'aurais pas cru." Dis-je en baissant la tête après avoir coupé le moteur. "Je lui parlerais." J'étais remonté à bloque pour parler à notre fille, je voulais qu'elle sache que j'étais prêt à me battre, je l'avais déjà fais depuis si longtemps alors pourquoi changer? J'aimais ma vie avec eux, oui y avait des coups durs mais je les aimais du fond du cœur. Je descendais quelqu'un prenait nos valises alors que moi je prenais la main de mon épouse pour monter dans le jet. J'étais content, je comptais pas la lâcher alors je m'installais sur un fauteuil en l'attirant sur mes genoux. "Jeune et insouciant, tu vois qu'on peut encore l'être." Je lui faisais un bisou sur la mâchoire, sur sa tempe jusqu'à l'embrasser sans complexe et avec désir dans ce jet qui nous emmènerait directement vers le paradis.
Si Anya s'était endormie de son coté, moi non, je me levais pour me dégourdir les jambes et surtout pour appeler Alessia. Quand elle décrochait, sa voix était hésitante, elle savait pas ce que j'allais lui dire mais on se devait de parler, Anya avait raison quand elle disait que je devais pas rester fâché avec eux, je suis sur que ça lui ferait plaisir alors on discutait, elle me confiait que oui ma maladie lui faisait peur, qu'elle voulait que je la déteste comme ça pour elle ça serait plus facile. Les larmes me montaient aux yeux, j'étais fragile quand il s'agissait de ça alors après l'avoir rassuré, je raccrochais en lui disant que je l'aimais pour m'effondrer dans un silence des plus royal.

Mais on l'est toujours dis-je en posant mes mains sur le col de sa chemise pour me maintenir et le tirer un peu plus vers moi afin de profiter de ses baisers, puis finalement je m'endormais après. Oui, j'avais toujours cette fâcheuse tendance à m'endormir dans le jet. Alors que je me réveillais doucement j'entendais la fin de la conversation entre Kenny et Alessia. Je souriais sans ouvrir les yeux sur le moment, je voulais leur laisser leur intimité et lorsqu'il raccrochait, je me relevais pour aller le rejoindre. Je passais mes bras autour de lui à nouveau, comme tout à l'heure, nos regards étaient posé sur le ciel et quand je vis une larme sur sa joue, je l'essuyais du bout de mes lèvres après l'avoir retourné face à moi. J'ai entendue ... dis-je en me mordillant la lèvre Je suis contente que ça se soit arrangé entre vous j'essuyais de nouveau ses larmes, du bout des doigts en le prenant juste dans mes bras pour finir. Sans rien dire, juste pour le serrer contre moi.

J'étais fragile psychologiquement, c'était un manque de vacance, un manque d'énergie, mon corps se remettait peu à peu des épreuves mais jusqu'à quand? Je prenais une aspiration quand Anya venait à moi, je détournais les yeux un peu honteux de pleurer, après tout ce temps je me cachais toujours d'elle c'est vrai. "Ah." Poussais-je alors qu'elle essuyait une larme sur ma joue. Je me laissais faire finalement nichant ma tête dans son cou, j'étais au bout du rouleau, je traversais une sale période mais j'espère que ça se terminerait bien. "J'irais bien un jour." Murmurais-je un peu pour m'en convaincre. J'avais vécu longtemps sans rien, j'étais pas au bout de mes surprises, ni même de ma vie alors oui je me surprenais à espérer que tout aille mieux. Alessia avait eu des paroles encourageantes, je la connaissais pas si fragile, elle s'était livrée en la forçant un peu, elle m'avait montrée que ce petit bout de femme était forte, incroyablement belle à l'intérieur. "Elle… Elle te ressemble tellement Alessia." Je me poussais un peu d'elle pour regarder Anya. "Elle a ce coté chiante et princesse mais elle est… douce, tellement… je sais pas y a quelque chose en elle qui me rappelle toi dans l'intimité. Elle sera une adulte incroyable." Je souriais en gardant mes bras autour de ma femme, déposant plusieurs baisers sur ses lèvres, le voyage était encore long même si on venait de faire la moitié.