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Thélia❝Yes, I do❞
Ayant eu le droit à la présence d'Aidan et Hardin pour commencer la cérémonie, le premier me confia qu'il était venu seul - ce qui me fit froncer les sourcils - tandis que le second montrait un certain enthousiasme quand à se transformer en mon héros éphémère au cas ou il pourrait m'arriver quelques chose face à la pression qui pesait sur mes épaules. Entendons-nous bien, pas une pression de malade mais quand même le genre de pression qui pouvait faire chuter un grand gaillard de mon type, dans les pommes. Enfin, le fameux Priape annonça que les choses sérieuses allaient commencer et j'en profitais pour saluer quelques têtes et même dire à un gaillard dans mon genre (Cody) qu'il pouvait manger à sa guise. Enfin, je me déplaçais direction l'autel en soupirant. Je ne voyais nulle âme de ma famille entre les bancs et une certaine tristesse s'empara de mon être mais, brave et fort comme je savais l'être, je posais un masque impassible sur mon visage. « Bon courage mon pote ! » Me retournant, je tombais face à Valentin, mon second témoin. « Ah mais j'croyais que tu ne viendrais plus toi ! » m’exclamais-je en lui filant une accolade sur le bras, ravi de le voir, avant de me tourner vers mon autre témoin (Hardin) qui se moquait légèrement de ses fonctions d'apprenti-témoin. « Si t'as besoin de moi, t'sais où me trouver mais honnêtement j'sais pas ce que je suis censé faire » Une moue passa sur mes lèvres et je réalisais aussitôt que j'avais failli oublier le primordial. De la poche intérieure de ma veste noire j'en sortie l'alliance argenté de ma fiancée que je plaçais dans la main de ce cher Hardin, avant d'entreprendre de retirer le cordon noir qui vivait sur mon torse depuis des lustres déjà. J'y décrochais alors l'alliance à la taille de mon propre annulaire avant de la placer à côté de sa consœur sur la même paume ouverte. « Tu te places à mes côtés, avec un grand sourire, et au moment venu tu me donnes ceci. » Par ceci, je désignais les alliances, ponctuant aussi mes mots par une tape sur son bras. Enfin, je pris place devant l'autel avec un soupir. Je n'aimais pas être le centre d'attention et j'avais même du mal à distinguer toutes les couleurs qui tournaient autour de moi. Je commençais à compter les minutes avec impatience jusqu'à ce qu'une musique ne retentisse et, nouant mes mains au niveau de mon bas-ventre, j'observais les demoiselles d'honneurs d'Elia arriver avec un petit sourire. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine et j'avais un peu du mal à réaliser ce qu'il se passait. « T’as intérêt à prendre soin d’Elia mon petit Théo… » Passant devant moi, je fis un signe de tête en direction de June, pour lui faire comprendre que c'était déjà ce que je comptais faire. Puis ce fut au tour de la merveilleuse cousine (Aby) de faire son entrée et je comprends aussitôt que le moment tant attendu arrive. Les regards me lâchèrent enfin et se retournèrent pour observer ma fiancée tandis que j'abaissais mon visage pour souffler en direction du sol, reprenant mes esprits, évitant de penser à mon estomac noué. Une musique que je connaissais trop bien commença alors à retentir et je relevais doucement mon visage vers l'allée que j'avais monté quelques secondes auparavant. Et ce que je pus y voir me pétrifia sur place et illumina mon visage. Elle était belle, plus belle que je n'avais jamais pu l'imaginer dans sa robe blanche. Elle semblait rayonnante, enceinte et sur le point de se marier. Plus rien ne comptait à part elle. Je ne fis attention à personne d'autre tellement mon regard était rivé sur son visage captant chacune de ses expressions qui étaient fascinantes selon moi. Plus rien ne comptait, ni le public ni celui qui chantait ni même celui qui allait nous marier. Si j'étais plus intelligent et que j'aurai mieux analysé la situation, je me serais sûrement mis à pleurer devant tant de beauté. Mais pour le coup, j'étais ébloui. Oui, entièrement. Elle avançait au bras de son père et instinctivement, ma main se leva pour l'inviter à me rejoindre et se positionner face à moi. « Je t'aime » Un sourire radieux s'installa sur mon visage tandis que je réalisais que si j'avais eu envie de prendre mes jambes à mon cou, maintenant ce n'était plus le cas et que je me trouvais exactement là où j'avais toujours voulu être : sur le point de devenir son mari et le père de son enfant. Mes lèvres formulèrent alors un « Moi aussi. » presque silencieux tandis que le prêtre commençait: « Si nous nous sommes réuni dans ces lieux, c'est pour unir cet homme et cette femme par les liens sacrés du mariage. Elia et Théophyl, vous avez écouté la parole de Dieu, qui révèle la grandeur de l’amour humain et du mariage. Vous allez vous engager l’un envers l’autre.Est-ce librement et sans contrainte ? » Je consentais alors d'un oui sonore tandis que son discours s’enchaînait et que mes yeux ne pouvaient se détacher de celle qui deviendrait dans les prochaines minutes, une nouvelle fois ma femme...
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