I want you to die bitch || Silvia

Je venais de remonter l’escalier en baissant les yeux, me contentant de hausser les épaules à sa première phrase. Je savais qu’elle savait pertinemment ce que je voulais dire et j’en avais un petit peu marre de dire tout le temps la même chose, d’autant qu’au final on en revenait toujours au même point et c’était la chose la plus frustrante. Je serrais doucement les dents en entendant la suite de ses paroles. Je m’étais stoppé pour l’écouter, tournant légèrement la tête vers elle et je me contentais d’écarter les bras… J’étais impuissant, j’avais fait tout mon possible pour l’aider pour qu’elle me laisse une chance mais au final ça avait eu tout l’effet inverse. Je soupirais donc alors qu’à sa phrase sur le rail de coke, je serrais doucement les dents… Je restais comme un con en haut de l’escalier et finalement je descendais doucement, la voyant dans le salon et je me rendis dans la cuisine… Je mis ma pizza au four ainsi que la pizza de rab que je prévoyais toujours et j’enclenchais le four avant de la rejoindre quelques minutes après dans le salon en portant les pizzas de mes mains tremblantes… Je posais les pizzas sur la table basse avant de la regarder.

Il serati bon qu’on mange…

Je me posais à ses côtés et je nous trouvais un petit film pour qu’on puisse manger tranquillement et surtout occuper mon esprit pendant que ma crise empirait légèrement mais une fois ma pizza engloutie, je me levais pour aller à la cuisine… Je me fis un verre de camomille et j’en pris un pour la jeune femme et je revins tranquillement. Je gardais le silence pour ne pas repartir dans des discussions stériles et inutiles. Nous étions assez proches l’un de l’autre dans le canapé et autant dire que mon regard se glissait souvent sur elle. J’aurais aimé savourer ma drogue préférée…

Je n’allais pas dire « pute »… j’aurais surtout dit « instable »…

Je soupirais doucement en regardant le générique de fin du film avant de baisser les yeux sur les jambes de la jeune femme avant de détourner les yeux… Je me levais doucement et je soupirais…

Je vais me prendre une douche si tu veux… euh…

Je me rendis compte de ma phrase et j’ouvris la bouche pour dire autre chose mais je la refermais… En fait j’adorerais qu’elle m’y rejoigne mais elle ne le ferait pas… Je partis donc dans ma chambre pour me déshabiller et me glisser sous une eau bien froide.

J'avoue que j'aurais pas imaginé qu'il m'aurait fait une nouvelle pizza et encore moins qu'il aurait proposé qu'on la mange ensemble. J'étais restée silencieuse durant tout le repas, la dévorant avec envie et bonheur malgré tout alors qu'on finissait par se poser devant un film, ayant pour ma part attrapé un pot de ben & jerry pour tenter de compenser ma frustration et mes nerfs dessus. Je sentais ses regards et je pouvais pas m'empêcher de lui en rendre quelques uns, c'était assez étrange entre nous. Soupirant à plusieurs reprises, le générique arrivait avant que je n'ai eu le temps de le voir venir et à sa phrase je levais les yeux vers lui, surprise. « Instable.. pute.. au fond la frontière entre les deux est fine de toute façon.. » haussant les épaules, c'est limite si je m'en fous pas, ça ne me fais plus rien à vrai dire d'être comparée à une salope. « Si ça va pas pendant ta douche, appelle moi... » baissant les yeux sur ma camomille, je l'écoutais s'éloigner avant de monter à sa chambre. Je n'allais certainement pas le rejoindre, c'était bon les conneries là, il avait assez morflé par ma faute.

(c) toxic heart.

Un long soupire jaillit de mes lèvres alors que je me glissais sous une eau délicieusement froide et je fermais doucement les yeux dans une grimace sous un frisson de douleur dans mon organisme qui réclamait une dose de drogue… Je posais mon front contre le mur, sentant l’eau couler sur mon corps, mes poils se hérissant bien. Je ne parvenais pas à chasser Silvia de mon esprit mais de façons bien amères… Elle était douée pour sauter sur Macaroni mais moi, elle ne me sautait clairement jamais dessus. Alors pas étonnant que je ne puisse qu’envisager de mauvaises choses, je savais que c’était vers lui que son cœur penchait sinon elle agirait différemment envers moi. Je serrais doucement les dents. Je commençais à avoir froid et je sortis de la douche en laissant l’eau couler et j’allais fouiller dans la poche de mon jean pour prendre mon téléphone et envoyer un sms à la jeune femme tout en soupirant encore une fois, retournant dans la douche.

Je souffre…

Bien entendu, ce n’était pas vrai, tout du moins pas au point que je simulais… En fait, le vrai message de mon sms c’était que je voulais qu’on se rapproche à nouveau… Je soupirais doucement tout en sachant pertinemment que je ne pourrais pas la sentir se glisser dans mon dos et m’enlacer… Je n’étais pas son Macaroni. Je me redressais doucement afin de prendre mon gel douche pour commencer à me savonner… Je n’arrivais pas à chasser de mon esprit ces images de elle et Macaroni dans l’amphi… Je devais me résoudre à l’idée et faire mon chemin.

Étalée sur le canapé, j'essayais désespérément de capter un peu de frais mais il n'y avait rien à faire. J'avais dis à Stefan il y a un mois en arrière qu'il fallait qu'on répare rapidement la clim mais ni l'un ni l'autre n'avait eu l'idée d'allier le geste à la parole et nous voilà en train de mourir. Mourant sur le dos, en sentant mon portable vibrer, je levais l'écran devant mes yeux et sous le sms, je penchais la tête. Est-ce qu'il était sérieux ou... ? Dans le doute, et malgré tout ce que ma conscience pouvait me balancer au visage, je me levais afin de monter à l'étage, entrant dans sa chambre doucement. « Ca va ? » ma voix se fait assez forte pour qu'il m'entende alors que je m'arrête non loin de la porte entrouverte. Ce n'est pas la question de ne pas vouloir lui sauter dessus mais je le respectais trop pour agir sur un coup de tête et c'est ce que j'aurais du me convaincre de faire depuis le début. « Répond moi, le coup du mort ça m'fait pas rire.. » ouais j'aime pas.

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Je venais de me perdre dans mes pensées et j’avais vraiment peur d’un jour apprendre qu’elle déménageait pour aller s’installer avec l’homme qu’elle aimait… je savais que je ne le supporterais pas mais cela finirait par arriver… Je serrais encore les dents, ma mâchoire se courbaturant à force de serrer les dents. Elle n’avait jamais autant de hargne avec moi que ce que j’avais pu voir dans cet amphithéâtre et ce que je connaissais dans le lit… Je tournais ces images dans ma tête bien malgré moi et mon cœur se brisait un peu plus à chaque seconde alors que je sursautais en entendant la voix de la jeune femme de l’autre côté de la vitre opaque de la douche et je tournais doucement la tête vers l’endroit d’où venait le son et je baissais doucement les yeux. C’était tout bonnement insupportable d’être dans cette situation. J’avais envie de me taire, de ne rien dire pour qu’elle entre… mais je savais pertinemment que si elle entrait, elle serait habillée et ce serait dommage qu’elle se mouille. Je baissais doucement les yeux. Si elle n’avait pas compris le message c’était malheureux.

Ca va…

Je reposais à nouveau mon front contre le mur de la douche et je fermais les yeux. Silvia était une perle et je l’aimais de tout mon être.. Mais il était temps que je passe à autre chose et que je pense à l’oublier comme elle m’oubliait à chaque fois qu’elle se retrouvait avec Macaroni… Je pense que si elle avait pensé une seule seconde à moi ce soir-là elle n’aurait pas couché avec lui… Ou alors elle ne méritait pas les sentiments que j’éprouvais pour elle…

Une partie de moi aurait très bien pu imaginer qu'il m'avait envoyée ce sms uniquement pour me faire monter mais entre nous, après tout ce que je lui avais fais, cette simple idée me paraissait totalement absurde. La main sur la porte, j'attendais sagement qu'il me réponde, et à sa phrase, un soupire silencieux quitta ma bouche. Je l'aurais bien rejoins mais à quoi bon ? Je me laisserais encore aller à lui dire des trucs et faire certaines choses et une semaine plus tard il assisterait à nouveau à une scène qui le briserait ? Entre nous, je ne voyais vraiment pas l'intérêt j'étais clairement naze dans le rôle de la fille qui s'intéresse. « Ok je.. tant mieux.. je te laisse finir tranquille.. » si en temps normal je serais entrée dans la cabine, dans l'immédiat, j'étais paralysée. J'avais toujours peur de faire les choses de travers avec lui ce qui m'avait toujours rendue mécanique. J'avais un peu bridé ma personnalité, et j'sais très bien que c'est parce que j'avais toujours voulu paraitre comme la fille modèle à ses yeux. Après tout dans son milieu des filles superficielle il devait en connaitre.. j'avais réellement voulu qu'il me voit différemment mais.. c'est comme ça. Tapotant de mon index, je termine par me reculer doucement afin de repartir vers la porte, le coeur lourd.

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Je fixais doucement l’ombre de la jeune femme à travers la paroie de la douche et serrais doucement les dents en me rendant compte que j’espérais qu’elle allait me rejoindre, entre dans cette douche, me dévoiler son corps de rêve et que l’on pourrait se savourer de manière intense et féroce… Mais encore une fois, elle me rappelait que je n’étais pas son petit Macaroni et ma haine revenait doucement. Il fallait que je la chasse de ma tête putain, il fallait que je l’oubli et qu’elle fasse sa vie de son côté et moi la mienne de mon côté. Allé Stefan, déteste-là, donne lui ce qu’elle mérite… Je voyais l’ombre, je l’entendais me détruire mon espoir de la voir me rejoindre et lâchais un long soupire de frustration qu’elle put sans doute entendre mais je m’en fichais elle me gonflait je la détestais… Si seulement cette dernière affirmation était vraie… J’aurais bien moins de soucis que maintenant. Allé, balance lui une saloperie bien placée et méchante histoire de la faire chialer et de montrer que tu t’en fous… Mais non, ce n’est pas possible. Je finis par couper l’eau et sortir de la douche. Je vois son dos qui se dirige vers la porte. J’attrape une serviette et je l’enroule autour de mes hanches.

Pourquoi tu ne me l’avoue pas hein ? Pourquoi tu ne me dis pas que c’est Macaroni dont tu es folle ? Tout ce que tu fais le prouve… Je préfèrerais le savoir et ne plus rien espérer…

Je baissais les yeux… Et si tout ceci n’était qu’un quiproquo dû à la maladresse légendaire de Silvia… Elle était si différente avec moi qu’avec Umberto mais pourquoi ?

Tu m’en veux à ce point de l’an dernier ? Au point de vouloir me le faire payer au centuple ? Pourquoi tu serais aussi différente avec moi qu’avec Macaroni ?

Ma main sur la poignée de la porte, je m'apprêtais à l'ouvrir lorsque je l'entendis couper l'eau et surtout, quand sa phrase m'arriva aux oreilles. Dans un soupire, je levais les yeux pour fixer bien le mur devant moi, décidant finalement de lui faire face et mon regard ne pu s'empêcher de parcourir son torse quelques secondes avant de remonter à son visage. Fronçant les sourcils, elle le scruta. « Tout ce que je fais le prouve ? comment tu peux dire ça ? Il pourrait tenir le même discours à ta place tu sais.. » on avait jamais parlé sentiments avec Berto et j'ignorais même si il ressentait un vrai truc pour moi et davantage s'il voudrait réellement le laisser sortir. J'sais très bien que l'amour et lui ça faisait deux. Croisant pourtant les bras, je secoue la tête dans un soupire. Il a toujours vu cette différence comme le fait que je ne l'aimais pas au point de me battre pour lui, c'est bien ça le problème. « Je... sérieusement Stefan.. regarde moi.. je sais pas.. des filles comme moi t'en as autour de toi tous les jours.. qu'est-ce qui me rendrait si différente à tes yeux ? Je n'ai rien pour sortir du lot.. arrête de te prendre la tête. Y'a un an tu m'as dis que si tu voulais sortir une fille tu n'avais cas claquer des doigts.. » j'avais abandonné l'idée qu'il l'appelle un jour par son prénom, je ne me battrais pas avec lui pour ça. J'répondais pas vraiment à ses questions cela dit, seulement je ne voyais pas comment lui répondre précisément. Et voilà que je sentais soudainement la colère monter en moi alors que quelques secondes plus tôt j'avais eu cette vague de tristesse. Je ne sais pas ce qui était le plus perturbant, lui ou mon caractère changeant.

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Je viens de sortir de la douche et je lui fais face tout en espérant bien avoir des réponses claires et précises ce coup-ci car j’en ai besoin, il faut que je sache… J’ai besoin d’arrêter de me battre pour elle et de comprendre que nos chemins ne se suivront jamais… Je prie intérieurement pour qu’elle soit enfin sincère et je baisse les yeux en entendant sa réponse… A quoi elle joue hein ? Elle veut continuer de garder les deux hommes et de me faire souffrir ? Qu’elle aille se faire foutre ! Je ressens une forte colère grimpé en moi. Ce n’est pas Macaroni qui l’a découverte en train de se faire enfiler par ma queue dans un Amphithéâtre après une nuit de pur amour et après m’avoir dit que le bal ne la branchait pas. Je serrais les dents en la regardant de nouveau mais cette fois mon regard n’est pas plein de haine… ma voix n’est ni dure, ni froide… Je suis juste dans le même état que ces dernières semaines : brisé ! Je manque d’ailleurs de m’étrangler.

Arrête de te foutre de ma gueule ! Le bal, t’y a été avec lui, pour lui, c’est avec lui que tu baisais dans cet amphi… Tu m’as vue, tu as vu que je vous avais vu et tu n’as même pas eut la décence d’avoir ne serait-ce qu’un regret ! Pourquoi tu ne me dis pas juste que tu l’aimes et tu ne me laisse pas m’en aller de cette ville de merde ?

Je suis à bout, je suis épuisé… Et l’état de manque à beau se calmer, je me sens faible… Je sens son regard qui change pour de la colère et franchement je ne m’attends pas à un câlin mais à une crise de nerfs… Elle est quand même de nature très changeante… Et pourquoi ça me met la puce à l’oreille ? Je soupire en écartant les bras.

Je me fous des autres filles… tu es différente car… tu me donne de la force et du courage… je n’existe que quand tu me regarde, je ne vis que quand tu me souris… Je t’aime comme tu es putain… Mais ce que tu m’as fais… si tu m’aimais vraiment tu ne me l’aurais jamais fais…

Le fixant à ses paroles, je suis prise de court, à vrai dire je ne sais même pas quoi lui répondre sur le coup. Serrant les dents, je le fixe sans un mot. Je sens mon caractère se mettre à nouveau à changer et je ne sais pas trop d'ou ça vient mais je le distingue clairement en moi, ça ne fait aucun doute. « Comment ça je suis allée au bal avec lui ? j'y suis allée pour ramener son téléphone à une amie et je suis tombée sur lui. Je ne comptais pas y aller, j'm'y suis retrouvée de manière fortuite, qu'est-ce que tu crois ! Et qu'est-ce que ça aurait changé que je te cours après hein ? » haussant les épaules je le fixe. Après tout, on avait jamais rien mis au clair tous les deux, alors comment j'aurais du réagir ? Je sais que c'était mal mais c'était fait, et je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus dans l'instant présent. Le coeur battant, j'vois son état de manque sans le moindre mal. « J'connais rien à l'amour Stefan, comment tu veux que je sache quelle est la limite entre une infidélité, un sentiment réel et ce que je pense ressentir hein ? » les larmes montant soudainement, je soupire avant d'écarter les bras pour monter à ma chambre.

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