I want you to die bitch || Silvia

Un long soupire jaillissait de mes lèvres alors que mon regard ne quittait pas la baie vitrée… Les lumières de la ville étaient envoûtantes… C’était un émerveillement pour les sens mais étrangement je n’étais pas envoûté… Je détestais cette vision et si j’étais en possession d’une bombe atomique, j’exploserais toute cette ville de merde ! J’avais envie de rentrer à San Diego, j’avais besoin de rentrer et d’oublier cette ville, ses habitants, son histoire… Je soupirais doucement tout en sifflant d’une traite mon verre d’une absinthe sèche comme un coup de trique. Je ne grimace même pas… La coke que je viens de me sniffer ne m’excite plus… je suis stone… Pourtant j’ai le sentiment de n’être plus qu’une coquille vide, et ce depuis quelques jours. Depuis que j’avais décidé de ne plus rien ressentir, de ne plus jamais me laisser aller à être quelqu’un de bien. Je me détestais de ma faiblesse et j’allais rattraper ces erreurs qui m’avaient détruit. Je passais mes journées à sécher mes cours, je fumais des joints, je me bourrais la gueule, je sniffais et ce soir, j’avais reçu une nouvelle héroïne et je comptais bien me la tester… Moi qui ne me piquais juste jamais… Je me détournais de la baie vitrée pour partir me laisser tomber sur le canapé. Qu’elle rentre ou pas, qu’elle soit seule ou pas… je n’en avais plus rien à foutre ! Enfin si mais il fallait que ça cesse… Je serrais les dents en prenant le kit du parfait toxicomane, sortant les seringues, la cuillère et le briquet. Je finis par sortir de ma poche le petit sachet contenant une poudre entre le blanc et le jaune… Je la regarde et j’en verse dans la cuillère.

La chaleur allait venir à bout de ma raison, il était tôt quand je décidais de rentrer à la villa. Suite à un léger malaise j'avais fini par me faire remplacer au club afin de me prendre ma soirée, j'en avais besoin pour le coup. Mon ventre criant famine, je tournais la clé dans la serrure. Je stressais toujours quand je rentrais.. depuis que Stefan m'avait surprise avec Umberto dans l'amphi le soir du bal alors que je lui avais dis ne pas vouloir y aller.. chose qui avait été le cas, mes fringues auraient du le prouver mais je ne les avaient malheureusement pas eu sur moi.. tout c'était envenimé rapidement. Entrant silencieusement, je soupirais en retirant mes chaussures, le froid du sol me montant vite dans le corps. «Y'a quelqu'un ? » la lumière du salon m'arrivant dans le champ de vision, je m'en approchais pour découvrir un Stefan, cuillère à la main, sachet de poudre près de lui. Serrant les dents, je terminais par tourner les talons. Il ne m'adressait plus la parole et j'pouvais le comprendre mais j'refusais de le voir se détruire sans pouvoir rien y faire.

(c) toxic heart.

J’observais la drogue se liquéfier dans la cuillère et je finis par poser le briquet. J’étais déjà raide défoncé et je savais très bien que cette dose pourrait me tuer mais je n’en avais strictement rien à foutre. Je manquerais à personne après tout vu que je n’avais personne. Je soupirais doucement en posant la cuillère, prenant la seringue pour aspirer le liquide dedans. Malgré mon état alcoolisé et drogué, je n’étais pas sourd. J’entendis la porte de la villa s’ouvrir mais aussi la voix de… l’autre ! Cette voix qui même dans mon état de colère, d’ébriété et de droguage… me faisait bander sans cesse. Je devais faire un effort monstrueux pour l’ignorer comme je le faisais très bien depuis cette nuit ou mon monde s’était littéralement effondré… Je soupirais doucement alors que malgré moi je repensais à cette soirée. J’errais dans les couloirs de la fac en pensant à la soirée que j’aurais dû passer avec la fille que j’aimais et qui m’avait pourtant assuré que c’était réciproque et je l’avais entendue crier… J’étais entré dans l’amphi alors qu’elle se faisait baiser par l’autre macaroni et depuis ce jour je n’avais pas eu un seul regard pour elle, pas un mot. Qu’elle aille crever avec le spaghetti. Je reportais mon attention sur la seringue dans un sourire amusé.

Hum…

Je pris une attache en plastique que je me nouais autour du bras avant de le tapoter pour faire sortir la veine. Je plantais la seringue dedans et je m’injectais l’héroïne… je pouvais sentir mes veines s’enflammer et je fermais les yeux. Malgré la drogue je ne parvenais pas à la chasser de ma tête… Je la détestais et c’était le mieux à faire… Je soupirais en ouvrant les yeux, m’enfonçant dans le canapé, la drogue me faisant tourner la tête.

Sale pute…

Sale pute... mon regard se tourne vers lui silencieusement alors que je me suis stoppée en l'entendant. J'déteste l'engrenage qu'à pris ma vie mais je ne peux m'en prendre cas moi même. Je savais très bien que les choses allaient s'aggraver, mais j'étais comme ça, incapable de faire les choses bien et j'en avais la preuve. « Si tu veux m'insulter pas de soucis, mais ai au moins les couilles de le faire en étant sobre ! » je connais cette merde, j'avais eu un mal fou à décrocher et encore là tout de suite voir le sachet et la seringue c'était assez violent pour ma tête. Comme toujours près de lui, j'avais juste envie de me poser à ses côtés, de parler de ma journée, de rire avec lui.. seulement, tout ça c'était terminé et j'en étais la seule responsable. « Tu ne devrais pas faire ça.. » d'une petite voix et soupirant, je terminais par partir prendre mon pc posé sur la table, prudemment.

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Putain ce crétin de dealer ne m’avait pas trompé du tout… cette maudite héroïne était tout simplement divine et je n’arrivais juste pas à me remettre de ce shoot que je venais de prendre… je soupirais doucement en me passant une main dans les cheveux. J’avais la tête qui tournait et j’entendais une voix lointaine, semblable à celle de Silvia… elle venait de si loin que j’avais du mal à la capter et malgré les doses d’alcool et de drogue dans mon organisme, j’étais encore capable de l’ignorer royalement. En même temps c’était ça ou la défoncer… Et si je la défonçais ce serait encore plus terrible car je ne pourrais simplement pas vivre avec ça. Elle avait qu’à aller vivre chez ce con de maccaroni si elle tenait tant à lui… Qu’est-ce que je pouvais en avoir à foutre. Je soupirais doucement alors que je tentais de me remettre… mon pouls était rapide, trop rapide, j’étais proche de l’arrêt cardiaque. Bon, pas encore assez. Je pouvais saisir le sens des paroles de la jeune femme mais lui répondre aurait été faire preuve de trop d’attention envers elle. Je lui aurais donné la lune mais là… Je me levais en ne lui adressant même pas un semblant de regard, partant vers le bar pour prendre un verre… je galérais à la tâche d’ailleurs mais je parvenais à le remplir malgré tout avec du Whisky… Bon je mettais trois fois la dose mais tant pis. J’en bus une bonne moitié alors que je tentais de retourner vers le canapé mais je perdis l’équilibre… je tentais de me vautrer au moins sur le canapé pour éviter de me viander mais je tombais sur… Silvia…

Wow…

Je ne savais pas trop s'il écoutait ce que je lui disais ou si même il m'entendait. Observant mon pc silencieusement, mes yeux se posèrent sur lui alors qu'il se servait un verre de whisky. C'est quoi ces mélanges de merde ? Soupirant, j'ouvris la bouche pour dire quelque chose, seulement je me retins avec force, tournant les talons au moment même ou il allait pour en faire de même. Le choc fut si peu violent que mon ordinateur s'éclata au sol entre nous alors que je levais les yeux vers lui. « Tu ne devrais pas boire avec ce que tu viens de t'injecter.. » il avait l'air complètement shooté, mais je ne voyais pas trop ce que je pouvais dire. Dire qu'il ne comptait pas à mes yeux était un mensonge cependant je ne voyais pas vraiment comment j'pourrais le convaincre de y'aller molo. « Enfin tu fais c'que tu veux.. » soupirant je m'agenouillais pour ramasser l'objet brisé.

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Je me heurtais à la jeune femme, mes mains se posant par mégarde sur elle, l’une sur sa hanche, l’autre au niveau de ses fesses… J’entendais le bruit de l’ordinateur qui se fracassait sur le sol et je n’en avais strictement rien à foutre. Je rigolais légèrement alors que je me redressais et je détournais les yeux pour ne pas lui faire l’honneur d’un regard. Je sentais une putain de colère grimper en moi à cause d’elle. Je la détestais, je devais la détester et m’y tenir. Elle jouait avec moi, elle m’avait pris pour un tocard, pour une pauvre petite merde et elle n’avait pas idée à quel point je pouvais être rancunier. Je la détestais de tout mon être et je la désirais de toute mon âme ! Je soupirais doucement alors que je sentais une colère terriblement sourde grimper en moi. J’étais sous l’emprise de drogues puissantes et autant dire qu’elle n’avait pas conscience des risques qu’elle prenait. Elle continuait de me parler sans se méfier et ça m’agaçait. Elle essayait de faire comme si de rien était, comme si je l’avais pas trouvée avec un spaghetti dans le vagin et malheureusement, ce petit jeu ne prenais pas avec moi. Je l’entendis bouger et du coin de l’œil je la vis se relever avec ce qui restait de son ordinateur et sans trop réfléchir, je vins tout simplement me tourner vers elle et là ou en temps normal j’aurais pris ses lèvres avec une passion folle, je lui retournais une gifle monstrueuse. Et le pire dans l’histoire c’était qu’une partie de moi s’était retenue de lui coller une droite. Mais ma main heurta sa joue avec tout autant de force. Je finis par partir en titubant vers la porte sans me soucier d’elle.

Je m'inquiétais plus de savoir ce qu'il était en train de faire que ce qu'il pourrait bien me faire à vrai dire et j'avais conscience que ce n'était peut-être pas très subtile. J'avais sentit ses mains se poser sur moi et un frisson m'avait parcouru alors que je l'avais observé quelques secondes avant de me détourner. Pc en main, je me redressais quand j'eu à peine le temps de comprendre ce qui m'arrivait, la baffe claquant contre ma joue, me faisant perdre l'équilibre quelques secondes et tourner la tête sous le coup. Les larmes me montant aux yeux sous la douleur et la brûlure, je portais finalement mon attention sur lui qui commençait à s'en aller. « Tu peux m'en vouloir autant que tu veux mais c'est dans ce genre de moment que je me rend compte que j'ai bien fais de ne pas te dire que je voulais te toi ! » la voix terriblement tremblante, j'essaye de me reprendre mais c'est dure. J'adhère difficilement au changement brutale de notre vie ensemble et j'allais y mettre un terme. « Si tu veux que je m'en aille tu n'as cas me le dire ! Je le ferais ! » c'est comme ça que ça allait se finir je le savais.

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Ma main me brûlait malgré tout étant donné que j’y avais été vraiment fort et je ne m’étais pas privé. Je soupirais doucement de bien être alors que les effets de la drogue commençaient à se renforcer et j’avais envie de partir faire des conneries. Je me rendis tranquillement à la cuisine ou je m’étais fais à manger. Je pus bien entendre les paroles qui m’étaient destinés et je rigolais doucement… Pourtant malgré mon état au fond de moi une partie déjà détruite et brisée en mille morceaux par la scène que j’avais vu dans l’amphi se faisait brutalement achever… Je serrais les dents mais sans trop savoir pourquoi ni même quel sentiment me dominait là tout de suite… Etait-ce de la joie, de la tristesse, de la rancune, de la haine, du dégout, de la colère ou un profond malheur… je n’en savais strictement rien. La drogue me rendait stone et je prenais tout avec le sourire tout en sachant pertinemment que le réveil demain serait brutal. Et mon héroïne serait toujours là à mon réveil et je recommencerais et ainsi de suite… Le point positif c’était que la jeune femme allait fissa quitter cette villa sous mon attitude et personne ne pourrait m’empêcher de me droguer jusqu’à l’overdose. J’arrivais dans la cuisine sans pour autant plus la capter elle et ses paroles. J’étais certain qu’elle ne demandait que ça, d’aller habiter chez le spaghetti mais il n’avait sans doute pas du le lui proposer encore. Toute façon je n’étais rien pour elle, elle me l’avait bien prouvé. Et après elle venait me dire que MON attitude la rendait heureuse de ne pas être en couple avec moi ? Qu’elle aille se faire foutre, elle aimait ça ! J’allais pour répondre quelque chose quand je vis une petite pilule bleue sur l’îlot de la cuisine et je le pris dans la main.

Coucou toi…

Un ecstasy… Je souriais en allant le mettre dans ma bouche.

Le suivant de loin, je m'apprêtais à monter les escaliers quand je le vis faire de là ou j'étais et ce fut plus fort que moi alors que je posais tout ce que j'avais dans les bras au sol pour me diriger vers la cuisine. « Arrête putain ! Non ! » j'avais beau tenter de ne pas m'en préoccuper c'était impossible et d'un geste brusque je lui retirais la pilule des mains. Mes yeux se posant d'ailleurs dessus, il me fallu une grosse dose de courage pour ne pas avoir envie de la tester avec lui. J'pense que sa baffe avait du me marquer bien comme il faut la joue et je me sentais aussi shootée qu'après plusieurs verres d'alcool mais soit. « A quoi ça te sert de faire ça hein ? J'suis une merde d'accord mais ne gâche pas les efforts que tu as fais cette année.. » sans réfléchir ma main se posa sur sa nuque. J'avais le bras tremblant mais ce n'était pas le moment.

(c) toxic heart.