I want you to die bitch || Silvia

Silvia & Stefan

La nuit fut un calvaire sans nom et autant dire que la descente fut d'une violence incroyable. Et alors que je vomissais mes tripes, je ne pus pas entendre mon téléphone vibrer. J'avais l'habitude d'être dans cet état et je pus me gérer durant les deux heures de souffrance durant lesquelles mon corps chassait les drogues... J'étais toujours dans la baignoire à grelotter avant de sortir de là pour aller m'effondrer dans mon lit et je sombrais dans un brouillard terrible. Je me réveillais très tard le lendemain encore très mal... je me pris un médicament pour la tête... avant d'aller me doucher et de tout nettoyer... Et j'en avais mit un bazar... Silvia n'était pas là, donc soit elle bossait soit elle profitait de la queue de Macaroni... Cette simple pensée me dévasta et je finissais par m'habiller. Je sortis mon téléphone, bugant en voyant le sms de Silvia... je le lu et mon coeur se serra... je voulu lui répondre mais je ne savais pas quoi dire... je préférais ranger le téléphone et aller racheter une table basse et tout ce que j'avais cassé. Mais le sms me hantait... une fois le mobilier installé, je me posais dans un coin et je fixais mon téléphone...

Le truc c'est qu'il est impossible d'aimer deux personnes de la même façon... Maintenant je peux comprendre que tu préfère aller habiter avec Macaroni...

J'envoyais le message avant de me rendre compte de sa froideur et je soupirais... Pourquoi je n'arrivais pas à avoir envie qu'elle s'en aille?

Je t'aurais guérie moi... mais tu as préféré Macaroni... Je te hais Silvia... et je ne te pardonnerais jamais... pourtant je ne veux pas que tu partes... si tu change d'avis tu auras une pizza dans le four. J'ai une affaire ce soir t'façon...

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Nuit de merde. J'avais passé une bonne partie de mon temps à tourner en rond dans mon lit, trouver le sommeil j'crois que j'avais abandonné vers 4h du matin. Je savais qu'il était mal mais ce serait hypocrite de ma part d'allé voir comment il allait. Je pouvais aisément entendre comment il allait de là ou j'étais et lorsque le silence régna, je m'étais vite dit qu'il avait du s'endormir. Chose que j'avais fini par faire à mon tour avant de me réveiller une heure plus tard. J'étais certainement encore plus fatiguée et mal que la veille au soir mais tant pis. Me levant j'étais ainsi partit me prendre un petit dej avant de me diriger vers l'extérieur afin de prendre mon service dans ce petit bar qui me payait mes fins de mois difficile. Depuis que mes parents avaient décidé de me déshériter il y a de ça quelques semaines, c'était la galère je le reconnais. Sentant mon téléphone vibrer une fois, puis deux, j'retournais derrière le comptoir afin de lire les sms. Le coeur serré, je rangeais à nouveau le smartphone dans ma poche, servant café et bière une bonne partie de la matinée et ce jusqu'à 15h. Heure à laquelle je pu enfin commencer mon shopping, seulement rapidement avec la chaleur et la fatigue, j'abdiquais, terminant par retourner à la villa. Macaroni ? alors c'est comme ça qu'il l'appelle ? En coupant le moteur de ma voiture, je ne peux m'empêcher un sourire amusé tandis que j'observe la villa. J'ignore s'il sera là. Soupirant, je termine pourtant par entrer, la tête dans le cul et je monte directement me coucher ou je finis par me laisser tomber de tout mon poids sur mon lit, m'endormant en un temps record. Les rêves s'enchainent, je discerne mal ce qui est réel mais je sais que je n'aime pas ce que je vois et c'est finalement dans un sursaut que je me réveille me redressant dans un bond sur mon matelas. Il est 19h, putain j'ai dormi 4h ? Me passant une main dans les cheveux, je descend au rez de chaussée, suivant les bruits et c'est un Stefan en pleine préparation de pizza que je trouve dans la cuisine. Je ne pense pas qu'il ai très envie de me voir et tandis que j'ouvre la bouche, je finis par la fermer en tournant les talons.

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Silvia & Stefan

Je venais de poser mon téléphone tout en me demandant ce que je pouvais bien avoir comme problème pour ne pas être fichu de la dégager de ma tête... Je devais aimer les emmerdes... ou bien être très accro à elle c'était au choix... Je restais là longtemps, assit perdu dans mes pensées. Je savais que ses parents avaient déshériter Silvia et que depuis elle galérait comme tout financièrement. Je ne pourrais pas la laisser partir et me demander ou elle irait... fin je savais avec qui elle irait déjà. Je serrais les dents à cette pensée et je finis par aller gérer mon petit business de came et tabasser ceux qui me devaient de l'argent. Autant dire que j'étais bien plus violent que d'habitude. Je rentrais à la villa finalement et je vis la voiture de Silvia. Elle était seule ou elle avait amené Macaroni pour la protéger de moi? Je rentrais et je partis à ma chambre pour me changer, passant devant la sienne ou je la vis dormir... je lui fermais la porte et vers 18h j'attaquais les pizzas la mine sombre. Je la sentie s'approcher dans la cuisine et tourner les talons alors que je mettais le fromage rapé sur la pizza.

Tu veux quoi sur ta pizza?

Mon ton était froid... et j'eus un sourire triste et amer.

Tu aurais préféré des macaronis mais j'en ai pas...

Juste pour lui rappeler que même si je lui parlais, je la détestais toujours.

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Lorsque sa question me vient aux oreilles, je me stoppe brusquement, je n'avais pas percuté à quel point il avait l'ouie fine jusqu'à aujourd'hui. Croisant les bras contre ma poitrine, je me tourne finalement lentement vers lui, jaugeant ses traits un instant pour savoir à quoi m'attendre. Son sourire n'est pas sincère mais c'est toujours mieux que rien. Je m'apprête à lui répondre quand il enchaine sur une petite pique qui ne me laisse pas de marbre. « Je vois.. écoute je.. t'as pas besoin de te forcer à me parler ou quoique ce soit d'autre.. » ce que j'voulais sur ma pizza était la phrase la plus sympa qu'il m’aie adressée ces dernières semaines, histoire de voir la cata. Pourtant, je termine par m'approcher doucement dans la cuisine, je vais pas être triste ou du moins pas plus que je ne le suis alors autant me comporter le plus normalement possible. «J'sais pas, tout ce qui peut être gras et bon à mélanger ensemble avec pleins de fromages.. » j'ai parlé les yeux dans le vide tandis que je me suis accoudée à l'ilot. Ouais ça c'est le genre de bouffe pour laquelle je me réserve dans les cas les plus extrêmes.

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Silvia & Stefan

Je boudais clairement Silvia depuis plusieurs semaines et je la détestais de tout mon être. Je n’avais pas eu un seul mot pour elle jusqu’à cette question pour sa pizza et très très peu de regards pour elle. Pourtant, je m’appliquais comme un professionnel en garnissant sa pizza de gruyère. Je détestais faire les choses mal et je relevais les yeux sur elle en entendant sa réponse. Pauvre choupette elle avait un chagrin ? Putain mais qu’est-ce que moi je devais dire hein ? Je soupirais doucement tout en me forçant à me taire car je serais désagréable sinon et mon téléphone sonna au même moment. Je le prit et le calais entre mon épaule et mon oreille pour pouvoir continuer de faire grimper le taux de graisse de la pizza de Silvia.

Quoi ? Ouai c’est eux… qu’est-ce que tu veux que ça me foute qu’il y ait un gosse ? … Non, on ne laisse personne ! Ouai au Lobo… J’amène l’héro tu verras elle est top ! Bye.

Je reposais le téléphone avant de prendre la pizza de Silvia pour la mettre au four et je le programmais sur 13 minutes et trente secondes. C’était le temps idéal pour cuir la pizza. J’allais vers le lavabo pour me laver les mains et je me perdais dans la contemplation de l’eau.

Bon… je me doute que tu préfères les pizzas de Macaroni mais elle ne devrait pas être mauvaise celle-là. Moi j’ai des trucs à faire en ville…

J’attrapais la veste accrochée à un tabouret autour de l’îlot. Je l’enfilais tranquillement avant d’ouvrir un tiroir pour prendre mon arme et un silencieux et je le refermais en rangeant le silencieux dans une poche et mon arme à ma ceinture. Je partis vers la sortie de la cuisine avant de me stopper.

Si tu te fais chier, t’as qu’à détruire le dernier grain de poussière d’estime que j’ai pour toi… invite ton macaroni de merde… vous pourriez baiser dans mon lit, je suis sur qu’il adorerait !

Ma voix n’avait jamais été aussi haineuse et encore moins avec celle qui était la femme de ma vie. Je quittais la cuisine pour aller vers la porte de la villa.

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J'évite de le regarder, de toute façon hormis de la haine et du dégout j'vois pas ce que je pourrais lire d'autre sur son visage et ça me stresse plus qu'autre chose. J'sais pas ce que je fous encore là ça n'a pas de sens. Je me triture les mains nerveusement, me plongeant dans la contemplation de mes ongles tandis que j’entends son téléphone sonner et quand il décroche je suis partiellement la conversation. Fronçant les sourcils, je relève enfin les yeux sur lui. Un gosse ? Je reste pourtant silencieuse, me gardant mes commentaires et une fois qu'il raccroche je le suis des yeux mettre ma pizza au four tout en me lançant des phrases qui font chauffer mon sang. Serrant le poing, j'reste de marbre, du moins j'essaye. Pourtant juste avant qu'il ne quitte la cuisine, je fini par exploser. Je peux plus rester là à me taire et faire comme si c'était normal. « Tu as le droit de me haïr de tout ton être mais là ça suffit bordel ! J'adore tes pizzas et non je n'inviterais pas UM-BER-TO... » j'insiste sur son prénom, je m'en fiche qu'il l'appelle Macaroni mais il a un prénom. « Tu compte vraiment faire tuer un gosse ? T'en es réduis à ça ? » ma voix se fait mauvaise pendant que je le fixe. Ca va encore partir en engueulade je le sais.

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Silvia & Stefan

Je partais tranquillement vers la sortie alors que je l’entendais exploser et je me tournais vers elle avec un regard des plus noirs. Je n’avais jamais posé un tel regard sur Silvia, je la respectais bien trop pour pouvoir la regarder avec autant de méprit et de haine. Pourtant là… tout était finit entre nous et je pouvais faire ce que je voulais désormais. Je soupirais doucement alors que je penchais aussi ma tête sur le côté en la fixant droit dans les yeux. Comme c’était mignon, elle protégeait son petit Macaroni… Par contre je doutais sérieusement qu’elle me protège de la sorte devant lui. Je préférais ne rien répondre à ça et me tourner à nouveau vers la sortie afin de partir et de quitter cet enfer que je vivais quand j’étais avec elle. Je ne pouvais pas la regarder sans la revoir en train de se faire sauter à une soirée qui aurait dû être notre moment… N’importe quel autre jour j’aurais pu pardonner mais pas là ! Je voulais qu’elle paye, qu’elle souffre autant que j’ai souffert. Sa seconde phrase m’arriva aux oreilles et je serrais les dents… L’envie de faire demi-tour et d’aller lui dévisser la tête d’une gifle mais je me retenais… Je la haïssais oui, mais je ne voulais pas lui faire mal… ou tout du moins pas physiquement et je savais que si je commençais je ne m’arrêterais pas ! Je finis malgré tout par me tourner vers elle pour la toiser du regard.

Tu sais quoi Silvia ? Va te faire foutre ! De toute façon t’es bonne qu’à ça !

Je sortis de la villa sans un regard pour elle, descendant l’escalier pour aller vers la voiture.

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Son regard, son putain de regard. Je crois qu'il ne m'a jamais toisé de la sorte et je sens mon coeur se couper en deux et mon estomac faire des noeuds. Je ne me plains pas, je mérite tout ça, de toute manière je savais que ça finirait par arriver. Je me connaissais, qu'est-ce que j'avais cru hein ? que les happy ending existaient vraiment ? pas dans mon monde, pas dans ma connerie. Il ne me répond pas mais je sens à son air qu'il a envie de m'en coller une. Qu'il le fasse, après tout maintenant je n'en n'étais plus à une tarte près. Il reprend finalement sa route avant de se stopper et sa phrase... cette phrase... je serre les dents et je tente de soutenir son regard comme si ce qu'il venait de me dire ne me faisait rien mais il savait pertinemment ou taper pour que ça fasse mal, il n'avait pas besoin d'utiliser de geste pour ça. « Je vois.. » la gorge nouée, je tournais la tête vers le four que j'arrêtais, je n'avais pas faim et sortant la patte encore cru, je jetais le tout à la poubelle avant de partir pour ma chambre ou j'attrapais ma valise pour vider mon armoire. Je n'avais aucune idée d'ou j'allais aller mais je préférais encore dormir sur une plage plutôt que de rester davantage de temps ici. « Va tuer ce gamin qui t'as rien fais, t'es bon cas ça.. » me marmonnais-je à moi même en lançant brusquement une robe dans le fond du sac, Arrow me regardant sans comprendre ce qui se passait.

(c) toxic heart.

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Silvia & Stefan

Je sortais de la villa et je tournais la tête vers la fenêtre pour la voir sortir la pizza du four et jeter le tout dans la poubelle tout en soupirant doucement… Ouai tu m’étonne, elle préfère tout ce qui vient de son Macaroni. Putain mais j’ai raison de faire ce que je fais alors pourquoi est-ce que je suis malheureux ? Je soupire devant ma voiture et je baisse les yeux. Putain j’avais fait cette pizza avec amour et tendresse pour elle… Je vis à l’étage la lumière de sa chambre s’allumer et je serrais les dents en ouvrant la portière de ma voiture mais je la refermais assez violemment. Je me passais une main dans les cheveux… Sans trop réfléchir, je retournais à la villa, montant à l’étage et j’arrivais devant la porte de la chambre de la jeune femme. Je pus la voir commencer à faire son sac et je restais là à la fixer… Peut-être que c’était ce qu’elle voulait depuis le début, avoir une bonne raison de s’en aller… Elle était gonflée quand même… Elle prenait la mouche après ce qu’elle m’avait fait ? Mais quelle salope ! Je soupirais doucement. Je serrais les dents tout en entrant dans la chambre avant de fermer la porte… Je tournais la clé dans la serrure et je la balançais dans la pièce… Nous voilà enfermés ensemble dans la même pièce et soit j’en sortirais seul soit on en sortirait tous les deux… Je serrais les dents en m’adossant à la porte.

Tu sais qu’il n’ya que la vérité qui blesse…

Ma voix était toujours aussi distante et froide mais on serait obligé de parler… je ne nous avait pas enfermé pour la cogner même si ça me démangeait…

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J'avais à peine eu le temps de réaliser qu'il était remonté que j'entendais un truc tomber au sol et ce fut en me tournant vers lui pour aller vers la valise, une pile de fringues en main que mes yeux se posèrent sur lui. Me figeant un moment, je le fixe à sa phrase avant de finir mon geste pour lancer à nouveau les tissus dans le sac. Moi qui aimait que les choses soient bien rangées, bien pliées, là ce n'était pas trop ça. « Si c'est vraiment ce que tu pense, je vois pas ce que tu fous là.. » non je n'étais certainement pas en train de lui reprocher quoique ce soit seulement il n'avait pas besoin de me rappeler des trucs que je savais déjà et que je lui avais répétées maintes et maintes fois. « Alors dégage, va tuer ce pauvre gosse qui lui ne t'a rien fais, t'as un dons pour t'attaquer aux gens faibles pas vrai ? Y'a que la vérité qui blesse il parait.. » sans lui accorder de regard, je repartais dans ma penderies tel un moulin à vent. J'étais entre plusieurs émotions : la panique, la peur, la tristesse... mais certainement pas la colère ou le jugement, j'avais bien conscience de ce que je lui avais fais seulement je pourrais m'excuser autant que je le voudrais qu'est-ce que ça y ferait ? Rien, j'en avais la preuve.

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