KENYA + Indian summer

J'étais rapidement remontée vers la suite pour retrouver Kenny et Alessia qui devait déjà être entrain de dormir. Doucement je toquais à la parte, nous n'avions pris qu'une carte magnétique pour aller au restaurant. Je tentais de me faire discrète pour ne pas réveiller Alessia.Lorsque Kenny m'ouvrait la porte, la première chose qu'il me demandait été qui m'avait donné ça. Je m'y du temps à comprendre de quoi il me parlait, mais bien assez vite, je réalisais qu'il me parlait de la fleur. Je levais mon regard dans le sien, un peu interloquée par sa réaction et alors que j'ouvrais la bouche pour le lui dire, il me disait ne pas vouloir savoir. T'es sûr que tu vas bien toi ? Il te prend quoi tout à coup ? lui demandais-je toujours aussi surprise par ses réaction, entrant, enfin, dans la suite. Directement, j'allais me poser sur une chaise pour retirer mes sandales, je n'avais pas mis de talons et c'était assez rare quand on me connaissait bien. A nouveau, quelqu'un toquait à la porte, j'avais demandé à ce qu'ils ne fassent pas fonctionner la sonnette pour ne pas réveiller Alessia. Mettez ça ici je leur montrais un endroit près d'une petite table, regardant Kenny du coin de l'oeil, me demandant ce qu'il avait tout à coup. Bon qu'est-ce qu'il y a Kenny ? le major d'homme parti, je me tournais vers Kenny, perdue.

La jalousie était une maladie à un certain stade, j'avais confiance en Anya, plus que tout seulement je sais pas ce qui me prenait, j'étais sur les nerfs quand je voyais ce genre de chose. J'étais parti avec notre fille, je la retrouvais et voilà qu'elle avait eu un cadeau. Ok c'était une simple fleur mais quand même alors quand je partirais à New York ça va être quoi? "Rien, rien." Dis-je en allant dans la chambre pour brancher mon téléphone, il avait pas besoin d'être chargé juste que je voulais pas tuer le moment encore plus avec des paroles malheureuses. Le majordome nous apportait nos plats à ce que j'en déduisais par le bruit dans le petit salon, je rejoignais Anya qui se jetait directement dans le vif du sujet. "J'arrête pas de penser à New York, à la distance qui aura entre nous pendant 3 jours par semaine, ça me perturbe un peu surtout quand je vois que je pars deux minutes on t'offre une fleur alors trois jours…" Je cherchais l'excuse de la fleur, je préférais me cacher derrière ma jalousie alors qu'en fait la vérité c'était qu'elle allait cruellement me manquer, elle devait s'en douter je suis certain, Anya devinait bien trop rapidement quand je mentais. "Tu me fais quand même un câlin?" dis-je en lui tendant un peu les bras.

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Kenny était distant, il m'avait limite sauté dessus pour ma fleur, je ne comprenais pas vraiment ce qu'il lui prenait, mais soit, il devait avoir ses raisons, surement la fatigue. Alors que l'un des major d'homme de l'hôtel arrivait pour nous servir notre repas en dressant une table digne de ce nom, pour deux, j'allais dans la chambre pour demander à Kenny ce qu'il se passait, pourquoi diable était-il comme ça soudainement. Main sur les hanches, j'attendais ma réponse et elle ne tarda pas à arriver. Je fronçais un peu les sourcils en l'écoutant me dire que c'était à cause de notre future condition de vie. Nerveuse, je passais ma langue sur mes lèvres, tout en penchant la tête sur mon épaule droite. Kenny, tu vas pas te mettre dans cet état pour une simple fleur. Je suis sûre que ça se passe comme ça, tu sais comme à Hawaï quand on arrive à l'aéroport et qu'on nous donne un collier de fleur j'haussais les épaules, alors que monsieur s'approchait en tendant les bras. Je le regardais droit dans les yeux en souriant un peu T'es nul lui dis-je en fonçant dans ses bras pour le serrer contre moi. Tu sais que .. tu ...enfin ça va être compliqué oui, j'avais du mal à le dire, parce que Kenny était déjà défait de cette situation qui n'existait pas, alors je devais être forte pour nous deux. Tu viens on va manger ? lui dis-je en déposant un baiser contre son nez Tu vois, t'es plus grand que moi sans les talons .. je riais, nous n'avions pas une différence de taille énorme à la base alors avec mes talons, souvent, je le dépassais légèrement. Nous allions dans le petit salons, une magnifique table était dressé avec des bougies et de magnifique fleur. D'ailleurs j'en prenais une pour la coinçait derrière son oreille Tu vois, toi aussi tu te fais offrir des fleurs lui dis-je en me posant sur ses genoux, me fichant bien de la chaise qui était posée face à nous

"Ah possible." Pas faux, j'avais pas du tout pensé à cette option qui semblait probable vu que tout le monde connaissait Anastasiya, tout le monde savait qu'elle était mariée, pourquoi la draguer? Tendant les bras vers elle, je m'apprêtais à la serrer bien fortement contre moi, New York serait une épreuve, je ne serais pas dire si c'était une bonne épreuve ou non car elle pouvait montrer deux choses: soit la distance nous détruirait, soit elle nous renforcerait. J'aurais aimé avoir une boule de cristal pour connaitre l'avenir, connaitre l'issus de la situation mais il est clair que je ne laisserais pas notre couple partir en fumé, jamais. "Je sais." Dis-je quand elle mentionnait que ça allait être compliqué encore plus quand je verrais Igor pendant les vacances, il n'avait pas intérêt à me sortir qu'Anya avait fait le bon choix, qu'il avait raison ou autre connerie de la sorte car j'étais encore un peu nerveux à ce sujet, la preuve j'explosais de jalousie pour une raison stupide. "Ouais." Dis-je en souriant à son bisou. "Pour ça que je refuse que tu mettes des talons, j'aime bien quand tu es plus petite." Pour la simple et bonne raison que j'avais l'impression de pouvoir encore plus la protéger, tout ce qui est petit est mignon non? En allant dans le salon, ma surprise fut grande, je m'attendais pas à voir une aussi belle table, dressé comme si on avait mangé au restaurant en bas. Des fleurs, des bougies, ça rendait l'ambiance plus intime comme un rendez-vous galant. Anya me coinçait une fleur derrière l'oreille, je rigolais un peu en levant les yeux au ciel, non mais on la refaisait pas. "Et pas par n'importe qui en plus, par toi." Je lui volais un baiser avant de m'installer, en bonne petite femme qu'elle était, elle venait se mettre contre moi, mon doudou, ça me rendait encore plus triste de me dire que je mangerais sans elle bientôt. "Celui là c'est le tiens." Dis-je en lui posant à coté de mon assiette. Pour être honnête, mon plat avait l'air plus savoureux que le sien, il sentait divinement bon et quand je mangeais un bout, toutes mes papilles étaient en éveille. "C'est super bon." Lâchais-je en reprenant un autre bout. "Je t'en propose pas, je sais bien que tu vas piquer dedans quoiqu'il arrive." Je rigolais en resserrant mon bras autour d'elle avec délicatesse. "On va quand déjà chez tes parents? Début juillet non?"

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Par la plus belle fille que la terre puisse porter, t'en a de la chance riais-je, légèrement, oui s'il ne le disait pas, je le faisais moi. Sur ses genoux, je passais un bras sur son épaule pour me maintenir. Nos plats étaient devant nous, celui de Kenny avait l'air meilleur, pourquoi à chaque fois je tombais sur le moins bon ? Faut vraiment que j'arrête de vouloir sortir des terrains battus. J'ouvrais la bouche lorsqu'il prenait une seconde bouchée, alors qu'il venait de me dire que c'était super bon, sauf que non , il la mangeait encore une fois. Je me retrouvais un peu con sur le coup. Je sais pas trop, on va au Summer Camp aussi, donc, on avisera je suppose dis-je en prenant sa fourchette pour goûter son plat étant donné qu'il ne me faisait pas goûter lui même. Ah oui, c'est super bon ! dis-je en faisant les gros yeux. Je goûter le mien qui était moins savoureux, je dois l'admettre. Il est, certes, moins bon que le tient, mais il est pas mal quand même je me mordillais la lèvre en soupirant un peu Je me trompe toujours , la prochaine fois, tu choisis pour moi ! dis-je en mangeant un bout de pain. Je nous servais deux verres de vin avant que nous trinquions ensemble Au fait tu dois partir quand à New York ? dis-je en tournant mon regard dans le sien, un peu perdue face à cette nouvelle, non je ne voulais pas qu'il parte ... et je ne voulais pas commencer à me miner avec ça. Nous avions tous l'été pour profiter non ?

On avisera, rien du tout, si je pouvais ne pas voir la tronche d'Igor crois moi que j'essayerais de ne pas le voir, je pouvais plus le saquer depuis le coup du doctorat, à croire qu'il voulait briser notre couple à manipuler sa fille comme une poupée. "Tu vois." Dis-je en la laissant piquer dans mon plat. Il y avait une sacré avancée, à une époque quand ma maladie était au top de sa forme, je ne laissais personne manger dans mon plat même après ma première rémission, les microbes des autres très peu pour moi, je me souviens qu'Anya n'avait pas apprécié, désormais je savourais ce genre de repas partager ensemble à piquer dans l'assiette de l'autre. "Attention je goute." Je prenais un peu de son plat, je mâchais, avalais en haussant les épaules, c'était bon, moins bon que le mien mais vraiment sympa comme spécialité. "Bon on échange, tiens prend le mien." Dis-je en inversant les deux assiettes, j'appréciais mon plat mais j'aimais Anya voilà pourquoi je me sacrifiais pour elle en quelque sorte. Continuant notre repas, je buvais un peu de vin jusqu'à ce qu'elle parle de New York. Sérieux? Maintenant? Je la regardais sur le coté, je voulais pas penser à ça, je voulais qu'on oublie ce sujet seulement peut-être qu'en parler ferait moins mal non? "Dernière semaine de aout." Dis-je en délaissant mon repas, elle venait de me couper l'appétit, moi j'étais triste, elle non je le voyais ou alors elle se donnait des allures de fille forte pour ne pas flancher face à mon départ seulement si c'était vraiment la vraie raison de son absence de tristesse, je peux vous dire que je n'appréciais pas, j'avais l'impression de ne pas autant compter pour elle. "Je vais me doucher, j'ai plus faim." Je me levais en la poussant doucement de mes jambes, silencieux, je fonçais jusqu'à la salle de bain en retirant rapidement mes affaires pour filer prendre une douche à la vitesse de la lumière, j'avais besoin d'être seul, juste moi et mes pensées qui se bousculaient alors j'avais fermé la porte à clé.

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Kenny partait la dernière semaine d'aout. Je soufflais un peu en baissant les yeux pour jouer avec la nourriture en la déplaçant dans l'assiette avec le bout de la fourchette. Non, je ne voulais pas qu'il parte, non je ne voulais pas être séparé de lui mais non, je ne voulait pas le lui montrer. C'était important pour lui, pour sa société et je ne voulais pas être celle qui le freinerait dans ses ambitions, dans sa vie. Kenny posait sa fourchette, se levait en me décalant. Je le regardais faire, en soupirant un peu Pourquoi tu fais ça Kenny ... soufflais-je alors qu'il partait dans la salle de bain, je sais bien que c'était à cause de ce sujet, je voulais juste me dire, hey Anya profite jusqu'à cette date fatidique. Je n'avais plus faim moi aussi. Je laissais tomber la fourchette dans l'assiette, dans un bruit qui se voulait sonore. Je me levais pour aller le rejoindre sous la douche sauf que lorsque je voulu entrer dans la pièce, elle était fermer à clé. Sérieusement ? Je m'acharnais un peu dessus avant d'accepter qu'il avait réellement fermé à clé. On ne le faisait presque jamais ça. Je le comprenais pas, il changeait d'humeur en un rien de temps, il gâchait tout. Soupirante, j'allais voir Alessia qui était dans la chambre d'à côté, je me posais sur la chaise pour la regarder dormir un instant, tout en caressant sa joue tout doucement avant d'aller m'allonger sur notre lit, à Kenny et moi, le regard face à la porte, les jambes légèrement repliées et les mains sous l'une de mes joues.

Je voulais pas en parler, elle remettait ça sur le tapis. Sous la douche, je prenais finalement mon temps, être seul ne m'avait jamais dérangé, j'aimais la solitude, j'aimais faire ce que je voulais quand je le voulais seulement depuis qu'elle partageait ma vie, tout avait changé, ce n'était plus moi, mais nous, on était un lot, un lot qui allait se séparer. Je mettais une serviette autour de mon corps, déverrouillant la porte pour aller jusqu'à la valise, je n'avais pas vu Anya tout de suite, j'enfilais un boxer jusqu'à ce que mes yeux se posent sur le grand lit. Elle était allongée là, à regarder le plafond, attendant, mes yeux se fermaient, ma tête se baissait et je fonçais vers le lit pour me glisser sous la couette. L'ambiance était un peu lourde pour ne pas dire totalement mais parler de notre séparation était bien trop douloureux alors je préférais laisser planer le silence qui parfois était une meilleure solution, me connaissant en plus j'étais capable de sortir des paroles qui n'avaient aucuns sens.

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Kenny était allé prendre sa douche et qu'elle avait et ma surprise, lorsque j'avais essayé d'entrer pour le rejoindre. Il s'était enfermé. Après avoir forcé sur la porte n'imaginant pas une seule seconde que le loquet était fermé j'avais abandonné pour aller me poser sur le lit. Le regard sur le plafond me demandent pourquoi il avait fait ça. Alors quoi, il m'en voulait ? J'avais fait quelque chose de mal en demandant pour New York. J'avais besoin de savoir moi aussi, j'avais besoin de me faire a l'idée et je préférais m'y préparer à l'avance que d'arriver à la date fatidique sans savoir. Kenny arrivait. Il se couchait a mes côtés, sous la couette sans même me parler sans même me regarder. Je me tournais de l'autre côté pour ne pas le voir en embarquant la couette aussi la lui retirent un peu. " tu fais vraiment chier Kenny ! " dis-je en soufflant. Finalement je me retournais vers lui en faisant voler la couette oui parce que j'avais chaud. " pourquoi tu fais ça ! Je te comprend pas et depuis quand tu fermes la porte de la salle de bain quand tu vas prendre la douche ? Je voulais venir avec toi ! "

Je ne l'avais pas regardé, ça faisait mal que de me dire que je la quitterais bientôt. A force de parler de New York j'avais l'impression qu'on m'avait collé un décompte sur le front ou alors qu'on ferait que parler de ça, je n'en voulais pas, je sais que c'était ma décision mais à un moment j'avais aussi le droit de me dire que c'était mon année, c'était ce qui était prévu merde. Je le digérais de travers, ça allait être compliqué même si je reconnais qu'on arriverait à faire face, on y arrivait toujours car on s'aimait comme des malades. Son tu fais chier ne me faisait rien par contre voir la couette voler oui, je fus surpris qu'elle attaque, méchamment certes mais elle ne s'en refermait pas. "Je t'ai déjà dis tout à l'heure et toi tu remets ça sur le tapis comme si tu avais pas compris, c'est dur pour moi de me dire qu'on sera pas ensemble tout le temps point, j'ai pas envie de m'étaler dessus." Dis-je en la regardant aussi. "Depuis que je sais que tu es capable de me suivre jusqu'à la douche pour me demander ce que j'ai, je suis sur que tu voulais me demander ces mêmes explications alors j'ai fermé." Je prenais une aspiration, tournant ma tête vers le plafond. "Si pour toi trois jours peut sembler facile parce que tu seras tout le temps occuper avec tes études et Alessia, pour moi ça va être compliqué, j'aurais le boulot qui me prendra bien la tête mais rentrer à la maison et se dire que tu n'es pas là, que ton visage va pas apparaitre devant mes yeux bien ça me donne un coup. Quand je rentrais de la fac ou même que je sortais du bureau énervé, tu étais la seule à pouvoir me faire sourire et maintenant tu peux me dire qui le fera pendant trois jours durant deux ans?" Voilà le fond du souci, elle me manquait mais à coup sur mes paroles seraient mal interprétés, peut-être un peu maladroite, j'en savais rien au moins je l'avais dis.

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