TG2 ❥ Le bar

Lorsque je demandais à Alejandro où se trouvait sa cavalière, il ne semblait pas savoir ce qu'il dit. Du moins c'est l'impression qu'il donnait en bafouillant de la sorte, désignant une table dont aucune visage ne m'était familier. D'ailleurs aucun d'eux ne nous regardaient, au contraire, ils riaient entre eux en appréciant le soirée. Je secouais alors la tête, répondant à cette question qu'il me lançait. "Tu dois faire erreur, personne ne nous regarde." Je haussais les épaules, persuadée qu'il venait de divaguer sans m'y attarder plus que ça. Tate renversait finalement une table, attirant le regard de tout le monde avant de s'éclipser. Les choses semblaient prendre fin, mais sur une note qui n'annonçait rien de bon. Heureusement ma robe restait intacte, se serait bête qu'elle ne soit déjà plus blanche alors que la soirée ne faisait que commencer. Par contre, Alejandro réagissait en retard, voulant interpeller le jeune homme pour finalement lâcher l'affaire. Mon regard se posait à cet instant sur ce verre qu'il portait à ses lèvres, soupçonnant qu'il avait déjà bien bu avant de voir qu'il buvait de l'eau. Il me demandait alors une petite faveur, se rapprochant de moi en levant le menton. Je levais mes mains jusqu'à son bouton, le déboutonnant comme il le demandait alors que j'arquais un sourcil en voyant son front suer. "Tu es sûr que tout va bien Alejandro?" Il n'avait pas l'air dans son état normal, et je trouvais ça assez soupçonnant de sa part.

Plongé dans mes pensées, je buvais tranquillement mon verre dehors tout en fumant quelques taffes. Bien que ce ne soit pas un cocktail intéressant et malsain pour mon corps, je m'autorisais quelques petits écarts en vu de cette fête monstrueuse. Après tout on a qu'une vie et si je veux me bousiller le foie et les poumons, ça n'en tenait qu'à moi. J'étais maître de mon destin. J'avais quitté notre table pensant retrouver l'air frais qui était finalement pollué par d'autres fumeurs de mon genre. Dommage. Je regardais une dernière fois le ciel et ses étoiles incroyables avant de me rendre compte que mon verre était vide et qu'il fallait absolument le remplir. J'éteignais ma cigarette d'une revers de semelle de chaussure pour rentrer de nouveau au coeur de la fête. En passant d'ailleurs devant la piste de danse, je n'avais pu laisser échapper une petite danse des épaules signe de ma bonne humeur communicative. Arrivant au bar, j'y croisais Orlane accompagné d'une jeune homme brun à la carrure très imposante. Curieux je m'étais posté près d'eux en me cachant derrière une demoiselle très charmante. Je commandais mon verre et espionnait sans un bruit, souriant par moment à la charmante personne devant moi. Tendant l'oreille je découvrais alors que la jeune Mather et l'homme posté à ses côtés étaient proches, d'ailleurs il se gênait pas pour l'a draguer. Mon dieu, même mon neveu est plus délicat. Sirotant ma boisson, je n'aimais guère ce revirement de situation. On ne drague pas ma cavalière, le soir du bal. Non, c'est très peu raffiné de sa part et je comptais lui faire part de mon mécontentement. Cherchant quelques idées, je finissais par opter pour la solution qui était la plus facile pour moi, surprendre mon adversaire. Passant ma main sur ma barbe taillé pour l’événement, je me sentais presque nu à sentir quelques poils sur mon menton d'homme. Je me reculais et passais finalement comme si de rien n'était avant de m'arrêter devant le couple que j'espionnais depuis quelques temps déjà. « Orlane, je te cherchais ! J'ai une tradition dans ma religion que nous devons absolument faire. Chez les juïfs quand il approche de minuit nous devons honorer notre cavalière. » De une, depusi quand étais-je juif ? Depuis deux minutes ? Certainement. Deuxièment on approchait plus de vingt deux heures qu'autre chose, mais j'étais parti dans mon mensonge, prêt à me montrer très effronté. Comme à mon habitude. J'attrapais alors avec douceur sa main délicate et limée pour l'attirer contre moi dans un mouvement élégant, classe avant de poser sans le moindre remord mes lèvres sur les siennes. Sachant très bien qu'il ne serait pas partagé, je profitais simplement de l'a sentir un peu plus contre moi pour finalement l'a lâcher et délier ce que nous venions de partager. Je ne pensais pas un jour l'embrasser par.. comment appelait-on ça déjà ? Jalousie ? Une légère pointe dans ce cas. Me retournant vers le beau brun (Alejandro), jouant la carte de l'étonnement avec grand art, je lui tendais la main libre puisque l'autre serrait encore celle de la jolie Mather. « Que je peux être maladroit. Je suis Rhys et vous êtes ? Accessoirement cavalier de cette superbe femme ce soir. » Rhys Kyle Mason dans toute sa splendeur. Malin, et définitivement joueur. Un long sourire s'étirait alors sur mon visage l'air de rien, ne guettant pas la réaction d'Orlane. J'avais légèrement peur qu'elle puisse se montrer en colère, prête à dégainer son balais pour me frapper mais je prenais le risque.

Suite à sa requête, je déboutonnais le bouton de son col, espérant qu'il se délivrerait de cette chaleur qui le prenait. A sa remarque, je ne pu retenir mon rire avant que je ne lui donne une petite tape sur le haut de son torse. "Je ne vois pas ce que tu veux dire." Je savais que jouer la carte de l'innocence ne passerait pas, mais c'était simplement pour compléter la plaisanterie qu'il avait lancé. J'étais persuadé qu'Alejandro n'était pas dans son état normal. Entre les sueurs sur son front et sa façon de se comporter, tout ça n'avait rien d'habituel. Etrangement, il évitait la question par une nouvelle approche humoristique, ne donnant aucune réponse claire. Non pas que ce qu'il venait de dire ne m'amusait pas, mais que de le voir un peu divagué était alarmant. Voyant ma réaction perplexe, il me donnait une nouvelle réponse plus en accord avec ma question. Par contre, la suite de ses paroles me troublaient quelque peu. Apparemment, ces mots n'étaient pas intentionnels puisqu'il le disait lui-même. Stressé par le bal à cause d'Elena et moi? Ces mots faisaient naitre une certaine curiosité. L'envie de comprendre où il venait en venir me démangeait, et pourtant je n'en demandais pas plus. "On va mettre ça sur le compte de ton mal de tête." Il semblait assez embarrassé comme ça, je ne voulais pas l'ennuyer avec ce qu'il venait de dire même si j'avais envie de savoir. Alors je décidais de passer au dessus et de détendre l'atmosphère. "Tu sais quoi, tu devrais boire plus souvent du vin américain, la maladresse te va plutôt bien." Lui qui avait toujours été assez discret et bien rangé, un peu de décalage dans le genre était assez amusant. J'attrapais alors mon verre que j'avais déposé sur le comptoir, vidant le fond de contenu qu'il restait. Je ne comptais pas reprendre un verre tout de suite, le prochain viendrait dans le cours de la soirée lorsque l'envie me prendrait à nouveau. Le regard rivé sur l'espagnol, il se détournait aussi tôt en voyant Rhys approcher. Il semblait me chercher, mais ce qui m'inquiétait le plus était ce qui suivait. Une tradition juive? Depuis quand était-il juif? Bizarrement, j'appréhendais ce qu'il avait l'intention de faire. Je le connaissais, et il était le roi des mauvais coups. Lorsqu'il mentionnait minuit, je jetais un coup d'oeil à ma montre, m'apprêtant à démentir ses mots, mais il ne me laissa même pas le temps de rétorquer. En deux temps trois mouvements, il m'avait attiré vers lui pour finalement venir écraser ses lèvres sur les miennes. De l'incompréhension. C'est exactement ce qui se passait en ce moment-même dans mon esprit. J'étais confuse, stoïque et prise par surprise. Si je m'attendais à ça? Non, pas du tout. Et comme si de rien n'était, il se présentait à Alejandro, comme si ce qu'il venait de faire avait tout de naturel. Les yeux écarquillés, aucun mot ne sortait de ma bouche. Cette fois, c'est moi qui me sentais assez embarrassée qu'il ai agit de la sorte devant l'espagnol. "A quoi tu joues Rhys?" Parce que si c'était un jeu, je n'étais pas au courant des règles. Mon regard se détournait alors vers Alejandro. Pour être dans une sale position, j'étais vraiment sous terre.

 Lorsqu'elle avait décider de venir poursuivre sa carrière aux États-Unis, Isabel s'était jurée de vivre le plus d'expériences possibles pour ne pas oublier que même si elle avait la chance d'avoir une carrière plutôt prometteuse, elle ne voulait pour rien au monde manquer le Bal. C,était quelque chose qu'elle ne connaissait pas les bals des écoles américaines, alors c'était le soir de première. Elle revenait d'un photoshoot à New York, le matin même alors elle allait sûrement arrivée en retard à la fête. Isa avait été informée que le thème des Lowells était celui à l'honneur: la forêt enchantée. Alors pour éviter de se casser la tête sur sa tenue, elle optait pour une magnifique robe qui laissait la vedette à ses jambes, la robe ou le torse et partout ailleurs était mauve et pleine de diamants mauve, elle espérait correspondre aux normes de la soirée..Elle prit sa bagnole et vérifia une dernière fois qu'elle était impeccable et se dirigea au bal. Quelques minutes plus tard, elle traversa le tapis rouge en flèche vu qu'elle n'était pas accompagnée alors elle ne voulait pas se taper une honte, déjà que les gens allaient pas sûrement la reconnaître vue qu'elle était étudiante à temps partiel. L'idée de se retrouver seul la peina beaucoup alors elle fonça au bar et commanda: ''Un sex on the beach gracias.'' Elle sentait déjà le regard des autres sur elle, la honte. Elle paya son verre et voulait aller se cacher sur la terasse en espérant tomber sur Mary mais elle assista à un drôle de spectacle, son colocataire était allongé par terre et semblait pris d'un fou rire. Juste le voir, elle souria et alla dans sa direction. Elle portait des talons très hauts alors il fallait faire gaffe dans n'importe quel tentative de manoeuvre. La future Cabot s'acroupissait et observa Alejandro: '' Je t'aide à te relever pequeno? Tu sais que tout le monde te regarde.'' Elle savait que quelque chose ne tournait pas rond avec lui...Elle lui tendit le bras en tenant son verre dans l'autre.

Je n'ai jamais vu Elysia sage. Elle a toujours eu son grain de folie, et la dernière fois, elle n'avait rien d'une petite fille sage, au contraire. Elle me garantissait presque qu'elle le serait, et dès ce soir. T'es sûre de pouvoir tenir ta sagesse ? J'vais te prouver qu'avec moi, tu ne le resteras pas bien longtemps. Je lui adressais un sourire charmeur avant de boire ce nouveau verre. Je te laisse choisir, je te suis. Mais si tu veux aller danser, laisse moi juste aller me changer. Je plantais mon regard dans le sien, avant d'ajouter Tu pourras rentrer avec moi pendant que j'me change si tu veux... au creux de son oreille.

Evidemment que j'étais du côté de Royce, je pouvais pas voir Tate en peinture et sa façon de se comporter avec tout le monde me rendait folle. Ils avaient tous péter les plombs, après Aaliyah, c'était au tour de Tate de s'emballait. Quand je pense que le bal devait être la meilleure soirée de l'année, c'était vraiment du n'importe quoi. Je me tournais rapidement vers Mary pour savoir comment elle allait et c'est sa robe qui avait le plus pris cher. On échange toute à l'heure si tu veux de toute façon, je compte pas rester super longtemps et puis, faut que t'ai une belle robe pour Newt vois-tu ! On se donne rendez-vous dans les toilettes dans trente minutes ?! Je lui aurais bien dit maintenant mais, fallait que je fasse quelque chose pour que Royce s'en sorte sans trop de dégâts. Je lui demandais de lui mettre son poing dans la gueule histoire qu'on en parle plus sauf qu'évidemment, Tate trouvait encore quelque chose à redire. Je fus assez étonnée que Royce prenne ma défense mais, je trouvais ça sympa de sa part. M'attaquer par rapport à Zakhar, c'était vraiment petit. Laisse tomber Royce, il en vaut pas la peine. Je me suis tournée vers Tate et j'avais bien envie de lui sauter dessus moi aussi. Quant à toi, tu connais rien de moi alors je te jure, si t'oses me reparler encore une fois ou t'approcher de ma meilleure amie, je me retiendrais pas ! J'ai rien eu le temps d'ajouter de plus que Royce a enlevé ses affaires, me les a collé dans les mains et s'est jeté sur le président Tate. J'ai observé la scène bouche bée franchement, je ne pouvais pas faire grand chose alors, quand j'ai entendu Charlie arriver et déposer un baiser sur ma joue avant de s'interposer entre les deux hommes, je fus plutôt rassurée. J'ai attendu que Tate se tire pour les rejoindre. Hey ça va ? Viens par là, on va s'occuper de toi ! J'ai lancé un regard à Charlie en soupirant. Putain pour une fois, j'ai l'impression d'être la plus calme de la soirée. Fallait maintenant calmer Royce et s'occuper de son visage avant que Leevy arrive et pète les plombs.