TG2 ❥ Le bar

C'est vrai que c'est Tate qui a commencé et puis de toute façon, tout était de sa faute. Je n'allais pas lui donner raison à cette pourriture. Je crois qu'on était tous du même avis, même Charlie, il tentait juste de calmer le jeu. Il partit chercher un verre d'eau moi, je m'occupais du visage de Royce tout simplement parce que je commençais à l'apprécier et qu'en plus de ça, c'était le mec de ma meilleure amie alors, c'est le minimum que je puisse faire. J'en ai profité pour aller à la pêche aux infos et j'ai vite compris que c'était pas un sujet qu'il aimait aborder ce que je pouvais comprendre. Je lui ai souri faiblement en hochant la tête positivement. Je comprends... Ouais parce que après tout, j'étais amoureuse de Zakhar et ça me faisait chier qu'il ne réussisse à me pardonner alors s'il était amoureux d'une autre du moins, s'il sortait avec une autre, ça me ferait super chier alors que je préfère ne pas y penser pour le moment. Je prenais une autre serviette que j'avais trouvé un peu plus loin, fit tomber de l'eau dessus pour m'occuper de sa lèvre. Alors continue de te battre pour elle. Elle t'aime vraiment tu sais... Je ne pense pas que Leevy serait prête à quitter Royce pour Tate. Elle l'aimait et en plus de ça, elle était enceinte quoi !

Je commençais vraiment à me poser des questions sur Alejandro , ce n’était pas son genre d’agir comme cela. Est-ce qu’il aurait déjà beaucoup bu pour se retrouver ivre même si la soirée venait de commencer ? le pire c’était qui ne sentait pas l’alcool…Il perdait la tête vraiment. J’avais juste envie qu’Orlane dégage mais celui qui m’avait aider (Rhys) me disait que je devais faire attention à mon cavalier, ce que je m’empressa de répondre :  ‘’C’est gentil mais Alejandro ne m’accompagne pas, c’est mon coloc.’’ Le beau gosse disait qu’il pouvait prendre Alejandro à la place d’Orlane, je dis : ''Ouais Orlane laisse ton charmant cavalier, transporter Alejandro.'' Je voulais simplement qu’elle enlève ses sales pattes sur lui.  Aussi non, je pourrais peut-être prendre son cavalier si elle insistait vraiment à garder avec elle, un mec dont elle ne faisait que s’amuser avec elle.

J'avais l'impression d'avoir une toute autre personne devant moi. Depuis toutes ces années que je connaissais Alejandro, je ne l'avais jamais vu comme ça. S'il voulait sauver les apparences, c'était raté pour ce soir. Je ne comprenais rien à ce qu'il me disait, le moindre mot qui sortait de sa bouche était insensé. Le portant du mieux que je pouvais, je m'assurer qu'il ne vacille pas une nouvelle fois, puisqu'il ne semblait plus avoir la tête sur ses épaules. "Tu es sûr que tu n'as bu que du vin?" Ce serait assez étonnant que ce soit le cas, surtout qu'il n'est pas du genre à boire jusqu'à devenir ivre. "Une meilleure idée? C'est-à-dire?" Difficile de deviner ce à quoi il pensait au vu de son état second. Il n'était pas vraiment lui, et même si le voir comme ça m'amusait, je m'inquiétais aussi. Si je l'emmenais avec moi je ne sais encore où; Rhys venait aussi tôt barrer notre route, voulant prendre les devants. Je le regardais d'une manière assez perplexe, hésitant à le lui confier. Mais il avait raison, je n'allais pas pouvoir le maintenir toute seule, et il avait plus de force que moi. "On a qu'à y aller à deux, au moins on est sûr qu'il n'y aura plus de chute." C'était un bon compromis, non? Sauf qu'entendre Isabel répéter les paroles de Rhys avait eu le don de me mettre sur les nerfs. Tournant la tête vers elle, je lui lançais un regard foudroyant. "Epargnes-moi tes commentaires Isabel, ce n'est pas le moment." C'était impossible de garder mon sang froid avec elle dans les parages.

Ma patience avait des limites. Orlane et Isabel se prenaient le bec et l'Eliot n'en faisait qu'à sa tête en voulant marcher seul alors qu'il n'en était incapable. J'étais à deux doigts de tout laisser en plan pour rejoindre l'extérieur et fumer pour me calmer les nerfs. Je savais pas ce qu'il avait bu, j'en avais rien à faire mais il était d'une lourdeur sans pareil. Sans parler que le beau brun profitait bien de son état pour tripoter et chuchoter à l'oreille de ma cavalière des mots que je ne voulais entendre pour garder mon sang froid. J'aimais la simplicité, et là la situation n'était pas du tout de ce genre. Mon esprit s'évanouissait devant ce genre de comportement irrationnelle et pourtant Orlane, elle semblait prête à l'aider quoiqu'il lui en coûtait. Sauf que sur ce coup là, je ne pouvais plus la suivre. « Bon, je vous laisse, je crois que ça ne sert à rien de lui parler. » Répondis-je avec une légère nervosité dans la voix, que ça plaise ou non, je ne pouvais supporter ce genre de comportement. M'écartant j'allais chercher mon verre et c'est seulement au retour en voulant saluer la jolie Cabot, que mon verre d'eau vint heurter la robe de la jeune femme. « Je suis vraiment désolé. Je suis d'une maladresse. Isabel, c'est ça ? » Ayant pressé le pas, j'avais fait qu'empirer la soirée qui commençait déjà à me prendre la tête. « Décidément, le petit tour sur le sol, puis l'eau, c'est vraiment pas votre soirée. » Bon, j'avais plus d'eau dans mon verre, je voyais la main d'Alejandro sur le fessier d'Orlane, je venais de faire renverser mon verre sur une Cabot, et j'ai déjà envie de partir d'ici pour me balader dans mon appartement dans mon boxer pour quitter ce costume trop serré. Ça commençait du tonnerre.

Honnêtement pourquoi Orlane agissait comme sa? Elle était une peste qui aimait simplement se faire Alejandro alors qu'elle faisait à croire à tout le monde que son petit coeur n'était pas accesible, il semblait que c'était simplement l'Espagnole qui voyait clair dans son jeu. Elle répondit froidement à Orlane: ''Ca te concerne pas trésor, je parle d'Alejandro.'' Une véritable boulette, j'avais tellement hâte au jour que quelqu'un aurait enfin le courage de balancer à Brynn sur les relations de sa supposée meilleure amie. Isa attendrait le moment opportun. Comme pour combler un autre malheur, Rhys lui renversa son verre d'eau sur elle! Mais c'était une blague?! Tout le monde se donnait le mot de lui pourrir l'atmosphère ou quoi? Elle répondit: ''Si Gringo! et toi, c'est quoi ton nom? C'est pas comme sa que tu va m'enlever ma robe plus vite tu sais...'' Elle avait honte d'elle, ensuite elle vit Alejandro lui faire un clin d'oeil?! WTF. Elle décida de laisser Alejandro entre les mains du couple et avant de partir, elle prit une coupe de champagne sur un plateau d'un serveur et renversa le contenu sur la robe d'Orlane en disant: ''Le blanc c'est tout pur, avec tant de pêchés tu es bonne pour l'enfer.'' Elle donna le verre à Rhys satisfaite et quitta cet enfer.

Je haussais les sourcils aux mots qu'Alejandro murmurait dans mon oreille. Ca lui prenait si soudainement de me dire de telles choses? Non pas que j'étais contre cette hypothèse, mais que la situation ne s'y prêtait pas vraiment. A cet instant, Rhys venait jusqu'à nous pour reprendre la relève, sauf que l'espagnol ne semblait pas du même avis. Je doute qu'il puisse se débrouiller seul comme il le prétendait, mais je ne comptais pas insister. "Très bien, si tu le dis." Je fis un pas en arrière, histoire de lui laisser un peu d'air. Qu'est-ce qu'il pouvait être têtu dans cet état. J'étais persuadée qu'il allait faire une nouvelle chute avant même de rejoindre sa table. C'était même évident. En attendant, Isabel ne se gênait pas pour me mettre en ébullition. Rien que le son de sa voix avait le don de m'énerver. Je roulais des yeux à ses paroles, préférant me taire avant que ça n'aille plus loin. Ce n'est surement pas elle qui allait me gâcher cette soirée! Rhys semblait agacé par tout ça, ça se voyait dans son regard mais surtout dans sa voix. Je jetais un regard en sa direction, alors qu'il s'éloignait de nous pour finalement rejoindre la cabot. Sérieusement? Je soupirais d'exaspération en le voyant lui taper la conversation. Je ne sais pas pourquoi, mais la soirée ne s'annonçait pas sans problème finalement. Reposant mon attention sur l'espagnol, je voulais m'assurer qu'il allait bien. "Tu es sûr que tu sauras te débrouiller tout seul? Parce que vu ton état, j'en doute fort." C'était bien la première fois que je le voyais ivre, lui qui avait toujours préféré modéré ses consommations -tout l'inverse de moi. Sans m'y attendre, je sentis quelque chose d'humide couler le long de ma robe. Voyant qu'Isabel en était la responsable volontaire, je sentais ma mâchoire se resserrer et mes poings se fermer. Je me retenais à cet instant de lui sauter dessus et de lui faire comprendre à qui elle avait à faire. Sauf que je me la jouais plus finement, et la regardait filer dans la foule. "Cette fille ne tient définitivement pas à sa vie." J'étais sur les nerfs, et si elle pensait s'en tirer si facilement, elle pouvait toujours courir.

Isabel semblait désespéré face à mon geste des plus maladroit, mais finalement, elle ne mit pas bien longtemps à s'en remettre puisqu'elle attrapait un verre pour le faire tomber délibérément sur la jolie robe que je lui avais offerte. La je voyais rouge. Je lui avais acheté cette magnifique robe, ce n'était certainement pas pour la colorer et l'a rendre toute poisseuse. J'avais pour habitude de ne pas jeter mon argent par les fenêtres bien que j’avais de quoi lui en acheter bien plus qu'une simple robe. Mais elle était unique, de notre avis commun et d'une journée pleine de souvenir amusant. Je marchais alors vers la jolie Mather en regardant le bas de sa robe de la couleur du champagne, me mettant peu à peu dans une colère noir. Je veux bien être le mec le plus sympathique du monde mais l'impolitesse était une chose que je ne pouvais accepter. Bien évidemment la Cabot avait vite fait de mettre les voiles. « Putain. » Jurerais-je en pensant vraiment que je n'aurai jamais du mettre les pieds la dedans, regardez le résultat. Sans parler que l'autre Eliot s'était finalement réveillé pour demander comme par hasard à Orlane de le raccompagner. Je le fusillais du regard, ne cachant plus ma colère et mes envies de meurtre. Ça suffisait assez pour ce soir, maintenant, on joue selon mes règles. J'avais pour habitude de tout contrôler, sauf qu'à cet instant tout m'échappais. « Orlane, j'aimerai que tu m'accompagne aux toilettes après qu'on est ramené ensemble ton ami. » Répliquais-je en appuyant bien sur le mot ensemble, montrant qu'il n'allait pas avoir ce qu'il voulait. Je ne sais même pas comment Orlane faisait pour le supporter. Il est certain qu'elle lui plaisait, mais visiblement il n'avait pas vu qu'il avait un concurrent et plutôt tenace en plus de ça. J’empoignais alors de l'autre côté le jeune Eliot, le forçant à avancer. On va le ramener à sa putain de place. Oh que oui. Je ne jurais jamais en temps normal, vraiment, mais certaines limites franchis et l'agacement insistant avait dépassé ce que je pouvais accumuler.

Le verre d'eau tant voulu s'était fait bien désiré, et arrivait enfin après un long moment d'attente. Y'avait tellement de monde ici, un vrai capharnaüm. Et l'alcool tant demandé était le principal intérêt de la soirée, donc mon verre d'eau n'était qu'un futilité pour le moment. Une fois le verre en main, je voyais bien qu'Alexys et Royce échangeaient beaucoup, certainement pour la raison qui l'avait poussé à frapper le jeune Eliot. Quand j'arrivais tout près d'eux, j'entendais la jeune mather lui demander de continuer de se battre pour elle, certainement Leevy ? Enfin, bon, je suis désolée mais c'était pas la meilleure phrase à lui dire à cet instant. Ne prévenant personne, je jetais mon verre d'eau à la figure de Royce et avant même qu'il puisse répliquer je prenais la parole. « Ne me tue pas mon cochon, mais je crois que t'en avais bien besoin en cet instant. T'étais vraiment rouge, j'ai cru que t'allais exploser. » Prenant de ma main droite la serviette que j'avais eu avec la boisson, j'épongeais à présent son visage. Heureusement que les mecs ne se maquillaient pas, ainsi aucun maquillage coulant. « Et Alexys évite d'employer le mot battre pour ce soir. Vu la jolie trace qu'il a sur le visage, c'en est assez. Bon tu m'explique pourquoi ou alors je devine ? » Je pouvais bien être mis un minimum au courant, j'avais contribué à cet arrêt de mini guerre même si je m'attendais à recevoir un coup de la part du président Eliot.