hey again ? (trung)

Moi je ne voulais pas faire plaisir à mes parents, après tout, c’est eux qui m’avaient envoyé dans un pensionnat et qui m’interdisaient de rentrer à la maison pendant les weekends. Je ne pouvais voir que Chrissy pendant les vacances, et c’était quelque chose qui avait beaucoup pesé dans ma vie, chose que j’avais mal vécue, puisque Chrissy avait toujours été mon tout, elle n’était pas ma jumelle pour rien, après tout. « Je suppose que c’est chacun son truc. » Je riais amusé, alors que je détournais le regard de lui un instant. Il fallait que je pense à respirer, c’était vital. Je pris alors une profonde inspiration, alors que j’arquais un sourcil avec amusement quand Trung m’avoue plus ressemblait à une personne qui avait des origines pakistanaises, et je ne pouvais qu’affirmer. « Ca c’est clair. » Je souriais en coin, alors que je penchais la tête sur le côté, l’écoutant parler d’Isaac et de Maxime. Et ça ne m’étonnait pas qu’Isaac voit Trung de la sorte, pourquoi ? Je n’en avais aucune idée, c’était comme ça et puis c’est tout. « Donc forcément, il a le droit de me rabaisser ? » Je secoue négativement la tête, alors que je ne comprenais pas ce résonnement, puis en réalité, je me fichais pas mal de la vie de Maxime, je lui avais simplement ris au nez quand il avait essayé de me mettre mes quatre vérités dans la tronche.

On a tous une vie différente, c’est sûrement pour cela qu’on a tendance a réagir différemment dans une vie. Carrie et moi étions assez différents maintenant mais cela ne nous empêche pas de bien nous entendre tout de même. Je lui avouai finalement qu’Isaac était mon demi-frère et elle ne put s’empêcher de me dire que je ne leur ressemblais pas. C’est totalement le cas puisque j’ai tout pris du côté de mon père, père que je ne connais toujours pas d’ailleurs. Elle finit par m’expliquer toutes les histoires avec Isaac et Maxime qui comme à son habitude à jouer au frère protecteur. Il fallait s’en douter, ils sont jumeaux après tout, il y a une connexion. Il n’a pas le droit mais les liens de jumeaux tu sais… J’imagine qu’avec ta jumelle, tu aurais réagi de la même façon. dis-je en lui faisant un clin d’œil alors que je rebus de ma boisson. Ce n’était décidément pas facile et je m’en foutais partout comme toujours. Je me réussis les lèvres assez rapidement avant de soupirer. Je lève le bras pour appeler une serveuse. Je pourrais avoir une nouvelle paille s’il vous plait ? Ramenez-en deux plutôt, on ne sait jamais. dis-je en lançant un regard noir en direction de Carrie avant d’afficher mon éternelle sourire moqueur.

Je détester être jugé, bien que j’aimais qu’on me porte de l’attention, recevoir des critiques en pleine tronche, ce n’était pas quelque chose que j’appréciais réellement. Du coup, j’observe Trung, légèrement perturbé de savoir qu’il est le demi-frère d’Isaac et de Maxime. Pourquoi est-ce qu’il fallait toujours que je fasse dans le compliqué ? Même si j’avais connu Trung, bien avant de connaître Isaac, je trouvais la situation, tout de même assez embarrassante. « C’est vrai tu as raison. Si ça avait été Chrissy, j’aurais probablement fait la même chose. Peut-être même pire. » Je fronçais les sourcils, alors que je ne m’imaginais pas quelqu’un faire du mal à ma jumelle. Si, une personne le faisait, il pouvait être sur que je l’écraserais dans la seconde. Je souriais alors en coin, quand je le voyais appeler une serveuse. Non, mais non, il n’allait pas recommencer avec sa paille. « Pourquoi ? Mais pourquoi ? Pourquoi tant de haine ? Renie la paille, ta vie changera. » Je souriais grandement, alors qu’à mon tour, je posais un regard noir sur la serveuse, comme pour la défier d’amener les pailles à Trung.

Les jumeaux ont une relation assez spéciale entre eux, quand l’un est triste l’autre ne peut s’empêcher de le venger d’une certaine manière. Elle devrait le savoir puisqu’elle est, elle-même jumelle. Donc tu vois, c’est normal de réagir ainsi d’un côté. dis-je en haussant les épaules. Mais après, ce n’était pas mon histoire, ils faisaient ce qu’ils voulaient, cela ne m’importait que peu. J’appelle finalement une serveuse trouvant cela moins pratique de boire sans paille. Elle n’allait pas être contente mais je faisais ce que je voulais et je la défiais même du regard. J’ai pas envie et arrête de regarder cette pauvre demoiselle comme cela, espèce de folle. dis-je en lui poussant la tête pour qu’elle arrête d’être comme cela. Vous pouvez me les ramener c’est bon, je l’ai assez bien dressé, elle ne mord plus depuis bien longtemps. dis-je en souriant à la serveuse. Je me tourne ensuite vers Carrie et lui tire la langue. Je m’en fous partout en buvant sans paille et puis, t’es en manque pour avoir des idées aussi perverse ? dis-je en haussant plusieurs fois les sourcils, affichant mon sourire au coin toujours aussi moqueur.

C’est vrai que dans l’optique où quelqu’un faisait du mal à Chrissy, je n’hésiterais pas une seule seconde à lui rentrer dedans, quitte à même l’envoyer à l’hôpital. J’étais comme ça avec elle, hyper protectrice, et je l’avais toujours été. J’haussais alors les épaules à ses dires, je n’avais tout de même pas apprécié comment Maxime s’en était prit à moi. Je voyais ensuite Trung me défier du regard, alors que moi, je lançais un regard glacial à la serveuse, la défiant de rapporter les pailles. Il me poussa le visage, et j’outre-ouvris la bouche avec un air faussement choqué. « Oï ! Mais j’vais te mordre toi ! » Je plissais les yeux, et pinçais mes lèvres, alors que j’observais Trung, semi-amusée. Je penchais alors mon visage vers l’avant-bras de Trung et je lui mordais gentiment ce dernier. Je redresse mon regard vers la serveuse, croisant les bras sous ma poitrine. « Faîtes gaffe, j’peux quand même être enragée quand je le veux. » Je tournais de nouveau mon regard vers Trung, alors que je tirais à mon tour ma langue. « Mais c’est pas ma faute si t’es pas doué. T’a jamais appris à boire sans pailles ? J’t’assure, j’peux t’apprendre hein si tu veux. » Je souriais alors grandement, adoptant un air angélique. « Et ouais j’suis en manque. Ca se voit tant que ça ? » Je pris de nouveau un air faussement choqué, faisant de gros yeux, alors que j’éclatais finalement de rire. Ca faisait du bien de retrouver Trung, comme ça.

Elle n’avait même pas besoin de me le dire, je savais déjà comment elle pouvait se comporter en cas de problème avec sa sœur. Je ne la connais pas spécialement, j’ai dû la croiser une ou deux fois mais on voit tout de suite qui a le côté masculin des deux. J’étais en train de demander deux pailles parce que voilà, ce n’était pas pareil sans les deux pailles. Mais Carrie a décidé de jouer au chien enragé et pour cela rien ne vaut mieux que la dresser. Bon, malgré que j’aie prévenu la serveuse comme quoi elle ne mordait pas, il fallait qu’elle me morde moi. Je grogne et tourne la tête vers la serveuse. Ne vous inquiétez pas, elle préfère mordre les hommes que les femmes. C’est une chance pour vous. dis-je avec un sourire au coin alors qu’elle partit rapidement me chercher des pailles. Elle devait nous prendre pour des cingler mais bon. Boire sans paille, c’est détruire complètement une boisson glacé. Alors m’énerve pas vieille vache et laisse moi boire mon frappoccino comme je le souhaite ! dis-je en lui montrant à moitié les dents. Dans le pire des cas, je me tournerai pour boire. Ouais, ça se voit que t’es en pleine chaleur… dis-je en la regardant de haut en bas. La serveuse me dépose les pailles rapidement et repart. Je pris les deux pailles et les plante dans le verre avant de me tourner dos à elle pour ne pas qu’elle me voit. J’allais foutre cette boisson à l’autre bout de la table pour ne pas qu’elle y touche… Cette voleuse, maniaque des boissons sans pailles.

S’il voulait partir dans une guerre à cause de pailles, je n’allais pas dire non, il m’arrivait d’être vraiment redoutable quand je le voulais. Et puis, il pensait que j’étais dressé, alors raison de plus de lui prouver le contraire, non ? Je lance un regard noir à la serveuse, la défiant d’aller chercher des pailles, alors que je mordais finalement la peau de Trung. « Faux. Je mords de tout, j’fais pas de discrimination question sexe. » Je souriais en coin, alors que je mordais dans le vide comme un lion, alors que j’observais la serveuse. Je crois que j’avais totalement un grain, mais qu’est-ce que j’y pouvais moi, si j’avais un caractère de mongole hein ? « Toi tu détruis l’honneur masculin en buvant avec DEUX pailles. Non mais DEUX PAILLES ! » Je tapais alors mon front avec la paume de ma main, comme pour signaler que c’était débile. Je mordais alors ma lèvre inférieure, alors que j’arrêtais de bouger un instant. Il voulait vraiment voir ce que c’était une personne en chaleur ? Je posais alors une main sur mes seins, alors que je la descendais le long de mon ventre, et que j’entre-ouvrais la bouche, laissant échapper comme un jouissement. Qu’est-ce que je pouvais rire intérieurement. Je faisais comme-ci j’étais entrain de jouir, et si ça déboussolé Trung au point d’arrêter de boire dans ses pailles, c’était toujours bon à prendre non ? Et puis je n’étais pas en chaleur, c’était faux.

On en faisait tout de même tout un plat pour de simple paille, mais je n’allais pas me laisser faire par madame ! Elle n’a pas le droit de me dire quoi faire après tout. Je faisais aussi cela pour la faire chier et j’aimais cela, mais tellement. Je pense pas que vous êtes son style donc pas de problème pour vous. dis-je avec un sourire au coin. Elle finit par me rapporter rapidement les deux pailles et je lève les yeux au ciel en l’entendant crier l’indignation. Au moins, si elle m’en pique une, j’aurais toujours la deuxième. Mange ta merde ! dis-je en ayant un sourire au coin. J’avais appris cela au voyage au Canada, c’est plutôt cool à sortir. Alors que je lui tournais le dos pour boire sans me faire à moitié tuer par cette folle. J’entendis des gémissements venant de derrière moi, ne fuis-je pas totalement surpris de la voie en mode chaudasse à faire cela devant tout le monde. Nan, cela ne me surprend même pas on parle de Carrie. Je ne pus m’empêcher d’exploser de rire en la voyant en action. Mygod, tu verrais ta gueule, c’est juste hilarant. dis-je avant de crever à moitié parce qu’elle m’avait fait avaler de travers cette morue.

Fallait avouer que la situation commençait à vriller et à devenir n’importe quoi. Mais j’avais des talents d’actrice, ce n’était pas pour rien que je faisais des études de théâtre. Je n’avais pas peur du ridicule, et j’adorais me donner en spectacle, alors quoi de mieux que de simuler un orgasme dans un café bondé, devant Trung ? « Tu t’imagines manger du caca toi ? T’es vraiment bizarre. » Je souriais en coin, en posant mes prunelles noisette sur lui, affichant un large sourire angélique. Il se met de dos à moi, et moi, j’ai juste envie de le faire réagir avec mes gémissements. Du coup, je le vois se retourner alors qu’il éclate finalement de rire. Bingo, j’attrape ses deux pailles tant qu’il rit puis les jettes plus loin, et sourit grandement. « Quoi, ma tête de jouissance elle est pas belle ? Ca me rappelle ce gars qui m’a sauté une fois. Une grimace… » Je fis alors une grimace et fit comme-ci je me convulsais, en prenant une voix grave. « Oh oh. Je viens. Oh. Oh. OH OUUUUI ! » J’éclatais alors de rire. Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas lâché comme ça, et j’étais contente de retrouver le sourire grâce à Trung.

Je n’imaginais même pas la gueule que pouvais avoir tous les autres clients de ce café. On allait finir par se faire mettre à la porte si on continuait ainsi mais c’était cela qui était le plus drôle au final. Carrie était complètement folle et elle arrivait à me remonter le moral avec sa connerie naturelle. C’était exactement ce que j’aimais chez elle depuis le début, je retrouvais ma relation passé que j’avais avec elle. Cela revenait si rapidement que j’avais même l’impression de ne jamais l’avoir laissé tombé. Je lève les yeux au ciel quand elle commence à s’imaginer en train de manger de la merde, parce que oui. Je savais qu’elle était en train d’imaginer la scène cette folle. C’est ce qu’on appelle une métaphore. dis-je en secouant la tête totalement désespéré par son comportement. Le pire fut quand elle se mit à faire des bruits de jouissance juste pour me montrer qu’elle était en chaleur. Je ne pus m’empêcher de me foutre de sa gueule bien sûr, mais j’arrête vite de rire quand je la vis jeter une nouvelle fois mes pailles au sol. Nom de Dieu, je vais te cramer ma grande ! dis-je en prenant son verre pour lui en balancer un peu sur ses cuisses. Ben oui, je n’allais pas non plus tout renverser. Bon après, je ne pus m’empêcher de continuer à rire après qu’elle met raconter l’histoire du mec et son orgasme. Il y a vraiment des gens chelou dans ce monde mais vraiment. T’es tombé sur le pire de tous ! Ou alors tu es un très bon coup. dis-je avec un sourire au coin, je lui fis alors un clin d’œil appuyé. Dis après t’avoir balancer ce verre sur tes cuisses, ça te dirait d’être ma cavalière pour le bal de fin d’année ? lui demandais-je en arquant un sourcil. Ouais, pas glamour mais je ne pouvais pas être sérieux avec elle.