Je comprenais le fait que Trung ne veuille pas me voir dans cet état là. En même temps, qui avait envie de voir un proche sombrer dans la débauche sans même se donner de limites ? « Parfait alors. » Je souriais légèrement amusé, alors que je le suivais du regard quand il choisissait avec précaution ses légumes et ses fruits. Une vraie maman. « C’est vrai, tu as plutôt besoin de grossir. Mais je me demande pourquoi tu trouves pas plutôt dans le rayon hamburger alors. » Je laissais un léger rire amusé, s’échapper d’entre mes lèvres, alors que j’arquais un sourcil perplexe, quand il m’avoua que les fraises montraient un désir maternelle. Ahah. Joke, right ? « Pour moi, c’est juste un fruit qui a bon goût. » Je riais de nouveau, alors que je le suivais finalement jusqu’à la caisse du supermarché. Puis hochait positivement la tête, lorsqu’il me demanda de l’attendre au café du coin, pendant qu’il allait ranger ses courses dans sa voiture. « Ok, ça me va. » Je le laissais alors faire ce qu’il venait de dire, puis me dirigeait jusqu’au café, alors que je prenais tout naturellement place sur la terrasse de ce dernier. J’attendais Trung, alors que je sortais nonchalamment une cigarette de mon sac, pour finalement venir placer le filtre entre mes lèvres. Je ne l’avais pas encore allumé, en réalité, je n’avais pas de briquet. La loose.
Cela ne me dérangeait pas qu’on fume à côté de moi, puisqu’il m’arrivait également de fumer. Et dans tous les cas, cela ne se faisait pas de refuser puisque je lui disais déjà de ne pas se droguer devant moi –quoi que c’est une demande normal quand on regarde bien. Je savais que j’avais besoin de prendre un peu de poids et cela ne voulait pas forcément dire bouffer comme un porc non plus. J’étais sûr que tu allais me poser ce genre de question… Je peux prendre de la masse musculaire pas forcément de la graisse. dis-je en lui faisant un clin d’œil. Dans tous les cas, mes courses étaient maintenant terminées… On pouvait bouger au café pour mieux discuter sans être entouré de tout le monde qui te bouscule… Un supermarché quoi. Je ne pus m’empêcher de me moquer d’elle quand elle prit une fraise, je ne pouvais pas m’empêcher de lui sortir le coup de la fraise est un symbole de grossesse… N’empêche qu’on la voit vraiment comme cela. Une fois payé, je lui dis de m’attendre dans le café du coin, juste le temps que j’aille déposer mes affaires dans ma voiture. Je me dépêche tout de même parce que je savais que je n’aimais pas attendre, alors je n’allais pas faire attendre les autres non plus. Quand je reviens, je la vis au loin avec une clope dans la bouche. Je m’installe à côté d’elle et finit par comprendre qu’elle n’avait pas de feu, voilà pourquoi elle n’était pas en train de fumer. Je sors mon paquet et lui tend le briquet avec un sourire au coin. Qu’est ce que tu as envie de boire ? lui demandais-je en prenant la liste des boissons… Je pense me laisser tenter par un frappoccino tout simplement, il faisait chaud après tout.
Ne pas avoir de feu ça craint, surtout quand on fume souvent comme moi. Après tout, j’avais commencé très jeune et je ne m’étais jamais arrêté, alors forcément on faisait comme on pouvait. Mais alors que je me trouvais à ce café, je me trouvais sans feu, sans espoirs de pouvoir me détendre, bien que je n’étais pas si tendu que ça. Les traits tirés, la peau sur les os, j’étais méconnaissable, et il fallait avouer que la clope ne m’avait jamais aidé à récupérer une meilleure mine. Assise tranquillement, la cigarette entre les lèvres, j’attends que Trung revienne pour commander quoi que ce soit. Il paraît que ça s’appelle la politesse, une chose qui ne m’était pas totalement inconnue, mais tout de même. Je le vois alors prendre place, pendant qu’il me tend son briquet et qu’il me demande ce que j’ai envie de boire. Je souris en coin, alors que j’attrape son briquet et que j’allume ma cigarette. « Merci. » Je repose le briquet sur la table, alors que je redresse mon regard noisette vers lui, lui offrant l’un de mes plus beaux sourires. « Pour moi, ça sera un Monaco, s’il te plait. » Je souriais toujours, alors que je ne le lâchais pas des yeux. Je me demandais sérieusement comment il allait depuis le temps, et j’avais l’impression qu’on devait rattraper un retard considérable.
J’avais fait mon possible pour revenir le plus vite possible, parce que c’était la moindre des choses après tout. On ne faisait pas attendre une jeune fille, même si elle était une de tes amies. Je m’étais installé à côté d’elle et je remarque vite qu’elle était en dépression puisqu’elle n’avait pas de feu. Heureusement que j’ai toujours un paquet de cigarette et un briquet sur moi hein. Je finis par lui tendre en souriant avant de choisir ce que je voulais boire. Elle prit un Monaco, une boisson typiquement féminine qui fait un malheur dans les bars de Paris. Je prendrais un frappoccino pour ma part. dis-je en souriant légèrement à la serveuse. Je finis par remarquer le regarder insistant de Carrie, j’arque un sourcil avant de lire légèrement. J’ai l’impression que tu essayes de voir à travers moi, mais je ne suis pas l’homme invisible tu sais. dis-je avec un sourire moqueur. C’était le bon moment pour se retrouver un peu tous les deux et de rattraper le temps passer. Elle semblait avoir vécu beaucoup de chose alors… Raconte moi tout sur ton histoire d’amour où tu as merdé. dis-je en voyant nos boissons arrivés. Je pris le gobelet et commence à boire à la paille doucement tout en attendant sa réponse.
Je voulais rattraper tout le temps perdu avec Trung, en même temps il était l’un de mes premiers véritables amis à Harvard, et ce n’était pas quelque chose qu’on oubliait aisément, pas vrai ? Il me tend son briquet, alors que je ne tarde pas à allumer ma cigarette et de tirer une longue taffe dessus, alors que j’ai l’impression que ça me fait légèrement revivre. J’observe la serveuse alors que je lui dis ce que je veux, puis reporte mon attention sur Trung, souriant légèrement. « Ah oui vraiment ? Je n’avais pas remarqué. » Je souriais en coin, alors que je tirais une nouvelle taffe sur ma cigarette, fronçant les sourcils, et me raidissant légèrement lorsqu’il me demanda de parler de mon histoire d’amour qui avait merdé. « Hum, quand je l’ai rencontré, c’était un garçon adorable. Il s’appelle Isaac. Ca c’est toujours bien passé, sauf bien évidemment quand j’avais ces crises, à cause de ma maladie. Et au Spring Break, j’ai merdé. J’ai couché avec un ancien ami à moi, qui compte beaucoup pour moi. Isaac, nous a surprit et ça a été la fin de l’histoire. » J’hausse les épaules, comme-ci cette histoire ne m’atteignait pas, alors que c’était tout le contraire.
Elle se moquait de moi, autant que je me moquais d’elle. Cela me fait du bien de revivre ce genre de relation, surtout avec Carrie qui a toujours été l’amie que je taquinais le plus à l’époque. Un sourire s’était dessiné sur mes lèvres alors que je commençais à boire mon frappoccino tranquillement. Je sais que je peux paraître transparent par moment, mais cela n’empêche pas qu’il est pratiquement impossible qu’on puisse voir à travers mon corps. dis-je en souriant, ma paille toujours dans la bouche. Je lui demande alors de me raconter son histoire d’amour qui a totalement foiré d’après elle. Elle parlait d’un certain Isaac et je fis rapidement le rapprochement avec mon demi-frère qui m’a dit avoir été trompé par sa petite-copine, les paroles de Maxime revinrent également à la surface. Serait-elle l’ex-petite amie de mon frère ? Je vois, on a tous les deux merdé alors… J’ai appris que j’ai été adopté, j’ai mal vécu ce mensonge de ma vie et les conséquences me sont tombées dessus 3 mois après avoir découvert que j’avais deux demi-frères jumeaux… J’ai retouché à la drogue et j’ai couché avec ma dealeuse de ce soir là. Je m’en veux toujours mais je ne peux rien y faire… D’ailleurs, ta relation amoureuse était avec Isaac Jackson ? demandais-je en la questionnant du regard. Harvard est grand, donc il doit y avoir des centaines d’Isaac mais il y a toujours une chance sur 100 pour que cela soit mon demi-frère.
Je souriais grandement, alors que mon regard s’était posé sur Trung, comme-ci j’essayais de le sonder, de lire en lui comme dans un livre ouvert. Puis je lâchais un rire amusé à ses paroles, ça faisait du bien de rire de nouveau, ça changeait quelque peu de l’ambiance maussade que je me donnais ces derniers jours. « J’ignore pourquoi tu crois que tu es transparent. Mais arrête de dire des conneries, tu es loin de l’être. » Je lui souriais doucement, alors que je l’observais sa paille dans la bouche. Puis m’approchant de lui, je la lui retirais vivement. « Non mais arrête avec ta paille, on dirait que tu suces un zgeg ! » Je pris un air faussement choqué, alors que je balançais sa paille par terre, puis sourit de nouveau grandement, papillonnant des cils pour pas qu’il ne m’engueule. Comme-ci faire l’Ange, marchait avec tout le monde. Je l’écoutais alors me parler de ce qui lui était arrivé à son tour, puis fronçait les sourcils. Décidemment, il en avait vu des vertes et des pas mûres. « J’suis désolée Trung… » Je voyais mal ce que je pouvais dire d’autre, j’avais un peu de mal avec les relations humaines. « Isaac Jackson, oui. Comment tu le sais ? » J’attrapais mon verre, alors que je buvais plusieurs gorgées, intriguée par le fait qu’il me sorte le prénom et le nom de famille d’Isaac, comme s’il le connaissait. Je sentais que cette situation, n’allait pas me plaire.
Ce n’est pas que je ne voulais pas être transparent, à certain moment cela fait du bien de passer inaperçu. Cela permet de vivre une vie calme sans la moindre rumeur et c’est ce que je cherchais en ce moment. Je cherche la transparence en ce moment, cela me fait du bien de passer inaperçu et de pouvoir souffler un peu. dis-je en haussant les épaules. Il faut dire aussi que j’avais intérêt à me tenir à carreau à cause de mon histoire avec Lydia. Je pouffe de rire en l’entendant dire que j’étais en train de sucer un pénis vu la façon dont je jouais avec ma paille. Entre nous, tu serais la plus apte à le faire sur une vrai. dis-je en rigolant. Je repris ma boisson et finis par poser le gobelet sur la table, je n’avais même plus le droit de boire comme je le voulais maintenant. Je vais boire comment maintenant hein ? dis-je en plissant le nez faussement énervé. Je retire le couvercle de ma boisson et attendis que la soif me reprenne. Je finis par lui expliquer vaguement mon histoire car c’était un peu plus compliqué, il y a eu l’histoire avec Vanille également qui m’a totalement chamboulé au point de faire une méga crise d’existence au Spring Break. Tu n’as pas besoin de t’excuser, ma vie est ainsi. dis-je en haussant les épaules avec un sourire aux lèvres. Autant se faire à l’idée d’être ainsi. Je ne fus pas surprise de l’entendre me confirmé le prénom de son ex-petit-ami qui n’était qu’autre que mon demi-frère avec qui j’ai beaucoup de mal à avoir de l’infinité. Je vois… Je m’en doutais un peu… C’est mon demi-frère, on a tous les deux la même mère et je le sais depuis janvier environ. dis-je en lui faisant un léger sourire. Mais leur histoire ne me regardait pas, je n’allais pas la juger pour cela.
Il avait probablement raison, être invisible de temps en temps ça faisait du bien, mais ce n’était pas une sensation que je connaissais. J’aimais être remarqué. Seulement dans le but de faire chier mes parents et de leurs mener la vie dure, comme il m’avait fait. « Sur ce point, on est différents. Je cherche vraiment à ce qu’on me remarque pour faire chier mes parents. Si je deviens invisible ça leurs feraient trop plaisir. » Je riais légèrement amusé, alors que je lui retirais in-extremis la paille d’entre les lèvres. Non mais c’est vrai quoi, on avait l’impression qu’il sucer un pénis. J’explosais néanmoins de rire, alors que je jetais la paille plus loin. « C’est vrai t’a raison. Mais faut avouer que pour le moment, l’envie m’en manque. Et tu le boiras comme un homme. » Je riais de nouveau, alors que j’observais son air faussement énervé, puis secouait négativement la tête avec amusement. « Isaac est ton demi-frère ? Ne le prends pas mal, mais tu ne ressembles vraiment pas aux jumeaux Jackson. » Je souriais en coin, alors que je finissais ma cigarette et que je venais l’écraser dans le cendrier. « Mais rassure moi, tu n’es pas le genre à rabaisser l’ex de son frère, parce que tu le protégerais à la vie, à la mort, et que j’suis une salope, hein ? » J’arquais un sourcil perplexe. « Non, parce que j’ai déjà eu mon compte avec Maxime. » Je levais les yeux aux ciels en repensant à notre petite altercation au Spring Break.
J’étais un peu comme elle au début, je voulais qu’on me remarque pour mes études et pour mon intelligence. Juste pour faire chier mon père qui s’était mis dans la tête que je n’étais qu’une sous-merde. Mais maintenant que je sais que je ne suis pas son fils de sang. Je m’en foutais clairement d’être vu par les autres. J’ai connu cela aussi au début, sauf que moi j’utilisais mon intelligence et ma réussite pas mon côté fêtard et rebelle. dis-je en lui lançant un petit pique à la fin. Ben oui, j’ai dis qu’on était comme cela tous les deux nan ? Puis, elle ne tarde pas à venir me faire chier également en me volant ma paille qu’elle jette au sol sans aucun problème… Ah les filles ! Elle avait clairement envie de rattraper le temps perdu et c’était également ce que je voulais donc je ne pouvais qu’en rire. Je finis par comprendre que Carrie était la fameuse ex de mon demi-frère, Isaac, il m’avait dit avoir été trompé par son ex et je pouvais enfin relier tous les points maintenant. Je ressemble plus à mon père qui est d’origine pakistanaise d’après ce que je sais. dis-je avec un léger haussement d’épaule. Je lève les yeux au ciel en entendant ses paroles plus qu’absurde. Votre histoire ne me regarde pas et je ne peux pas dire que je suis proche d’Isaac, je le suis beaucoup plus de Maxime. Isaac a beaucoup de mal à m’accepter dans la famille, disons qu’il est un peu fils à papa et n’accepte pas l’erreur de sa mère de m’avoir mis au monde. dis-je en rebuvant de ma boisson, directement au verre cette fois. Maxime protège beaucoup son petit-frère, ils sont différents mais se complètent à la fois… Puis sa copine l’a quitté également donc forcément. dis-je en haussant les épaules. C’était peut-être con mais c’était comme cela qu’était les Jackson et moi aussi en l’occurrence.