KENYA ▬ Valentine's day

[quote="Kenny Kovalevski-Kataïeva"]

"Non non il est juste là pour te donner l'eau à la bouche." Je levais les yeux au ciel, quelle question, finalement je succombais, elle l'ouvrait, elle allait vite limite j'ai cru qu'elle allait arracher le tout avec ses dents chose qu'elle faisait en partie. Amusé, posé sur le canapé, je contemplais son regard, ses yeux, je crois que j'avais visé juste. "Exactement." Je rigolais doucement en prenant le bracelet entre mes doigts pour lui attacher, je fus tendre et doux, je souriais légèrement, c'était vraiment agréable de la voir si heureuse, cette journée avait presque été un sans faute finalement. La taille, la couleur tout lui allait parfaitement bien, je fus soulagé, j'ai cru un seul instant qu'il était trop grand même si je connaissais un peu près la largeur de son poigné, on était jamais à l'abri d'un ratage. "Il te va très bien." Je le regardais jouer avec, les diamants brillaient de milles feu alors que j'étais tourné vers mon cadeau. Intrigué je me levais, je passais ma main sur le carton, le nœud rouge qui l'ornait. "Je peux?" En fait je n'attendais pas sa réponse, je l'ouvrais, je m'attendais à tout sauf à ça. L'étui avait l'air de renfermer une guitare vu sa forme, j'étais surpris, je pensais pas qu'elle se lancerait dans ce domaine et quand je le sortais et que je l'ouvrais, je voyais ma guitare, celle que je connaissais que trop bien. "Je… mais…" J'eu un mouvement de recul sur l'instant, je fronçais un peu les sourcils, c'était pas possible, la dernière fois que je l'avais vu c'était en milles morceaux. Je n'osais pas la toucher, je ne voulais pas, j'avais l'impression qu'elle allait disparaitre même si je voyais mon initial gravé sur un coté, je soupirais doucement. Cet instrument me rappelait une période bien précise de ma vie, un moment difficile, que je n'avais pas eu envie de me rappeler honnêtement. "Merci." Je lui volais un baiser, sourire de face, je refermais l'étui, si elle savait qu'à cette période là quand elle avait encore plus brisé sous les pneus de la voiture, elle m'avait soulagée d'un poids.

Oui, je trouve aussi dis-je en regardant mon bracelet prendre un peu plus d'ampleur à la lumière. Mon dieu, je l'aimais énormément. Se fut au tour de Kenny d'ouvrir son cadeau. J'étais contente de mon cadeau. Je me souviens encore du jour ou j'ai écrasé sa guitare en entrant dans le garage avec notre 4x4, il avait été peiné, il m'avait envoyé sur les roses alors je m'étais dis que ça serait un beau clin d'oeil, un cadeau qui lui ferait plaisir. J'attendais sa réaction avec une certaine hâte, j'étais sûre de mon cadeau ... mais ... mais sa réaction ne fut pas celle que j'attendais. Son mouvement de recul me fit froncer les sourcils. ça te plait pas ? m'enquis-je de lui demandais. Merde, je me trompe jamais normalement pour les cadeaux, j'avais toujours vu juste enfin ... non, c'est vrai qu'avec Kenny, souvent, lorsque je voulais lui faire plaisir, il avait du mal. Je me souviens encore de la fois où j'avais tenté de recréer Londres dans le jardin, au début de notre relation après qu'il m'ait avoué avoir le mal du pays ... finalement, je me suis peut être encore tromper. Il fermait rapidement l'étuit, me déposant un petit baiser sur la joue. Okay, je le prenais un peu mal. Je soupirais en poussant la guitare de sur la table pour ne pas la voir. J'essayerai de te trouver autre chose, laisses tomber, c'était ridicule

Ça ne me plait pas? Je savais pas, c'est ça le truc. Je ne savais pas quoi penser de ce cadeau et plus les secondes avançaient plus je me laissais dire que c'était le destin qui voulait que cette guitare soit encore en travers mon chemin. Je n'avais pas répondu à Anastasiya, je regardais la guitare sans la toucher, juste perdu dans mes pensées alors qu'elle poussait finalement le carton. "Non c'est pas ridicule." Dis-je après lui avoir fait un bisou. "C'est…" Je prenais une aspiration puis sa main dans la mienne. "C'est juste qu'il y a une histoire derrière elle et quand tu l'avais cassé, roulé dessus, j'ai eu l'impression qu'un poids c'était enlever de moi. Ce jour là j'avais crié parce que j'avais peur que tu prennes mon indifférence pour une autorisation à casser involontairement mes instruments de musique du coup j'ai… trouvé la parade mais…" Je soupirais en l'attirant sur le fauteuil pour qu'elle vienne sur mes genoux. "J'avais 8 ans, mon père faisait des gros travaux dans la maison pour agrandir la maison, il m'avait offert cette guitare, elle était trop grande pour moi mais je m'en moquais, j'aimais m'amuser avec les cordes, faire du bruit avec et j'y passais des heures et des heures puis les ouvriers bossaient pas, il buvait de la bière tout le temps et mon père ce jour là il a crié encore et encore sur eux. Ma mère était à New York et les filles étaient chez mes grands-parents, j'étais pas seul y avait notre nounou avec moi en bas à faire à manger pour le midi sauf qu'à un moment donné, on m'a frappé, je faisais trop de bruit selon les ouvriers, ils ont prit la guitare et ils m'ont donnés des coups encore et encore sans s'arrêter jusqu'à ce que quelqu'un intervienne. J'ai eu l'arcade ouvert, un traumatisme crânien qui a surement déclenché mes migraines." Je baissais un peu les yeux touchant machinalement le haut de mon sourcil gauche. "Je sais pas pourquoi je l'ai gardé, je l'avais oublié honnêtement, elle était au fond d'un carton quand on est parti d'Angleterre et puis j'étais jeune… Je savais pas qu'elle était avec moi, c'est pas un mauvais cadeau Anya parce que c'est toi qui me l'offre, toi qui a donné un sens à ma vie clairement. Sur le coup j'étais surpris et j'ai eu toutes les images qui revenaient, c'était déroutant."

J'écoutais Kenny me parler de ses souvenirs qui le liaient à la guitare. Je fronçais les sourcils, alors qu'il m'avait ramené sur ses genoux. Si j'avais su. Je me sentais interdite. Je l'écoutais jusqu'au bout, sentant un souffle de haine m'envahir. Comment des adultes, des étrangers ont pu lui faire ça ? Le frapper et qui plus est avec une guitare. Je passais ma main sur son sourcil, comme pour apaiser ses souffrances. Je ne voulais pas lire une telle émotion sur son visage, je ne voulais pas qu'il souffre. Je suis désolé ... je savais pas je m'en voulais de lui avoir offert ce cadeau. Je m'en voulais de faire remonter de tels souvenirs. La seule envie que j'avais, c'est de me foutre une baffe. Caressant encore sa peau, je levais son visage, le prenant entre mes mains pour plonger mon regard dans le sien Je veux plus que tu penses à ça, c'est du passé maintenant et plus personne te feras du mal, sauf moi, mais sache que c'est involontaire quand je le fais dis-je en souriant doucement, déposant un baiser sur le bout de son nez. Tu sais quoi, tiens, j'veux que tu détruises ce souvenir pour toujours je me penchais pour attraper une paire de ciseau, lui donnant ensuite la guitare Maintenant qu'elle est en état, casses-là , casses-là pour toujours

"Tu savais pas, tu n'as pas à être désolé." J'étais un peu meurtri en racontant l'histoire, j'étais un gosse à l'époque, je n'avais pas compris ce qui avait pu m'arriver, pourquoi les gens étaient méchants et pourtant tout au long de ma vie jusqu'à aujourd'hui, je persistais à penser qu'en chaque être humain, il y avait quelqu'un de bien. Je prenais une aspiration, Anya m'apaisait totalement, je souriais en la regardant, j'oubliais grâce à elle. "J'y pense déjà plus." Mes yeux plongeaient dans les siens alors qu'elle prenait des ciseaux et la guitare, je pouvais la détruire comme elle le voulait pourtant malgré cette histoire je voyais aussi le jour ou mon père me l'avait acheté, j'avais été si heureux, ma première guitare. "Non…" Je passais ma main dessus retirant les ciseaux de ses mains. "Elle fait partie de moi, c'est un mauvais souvenir mais il y en aussi un bon, c'est ma première guitare et… j'ai envie de créer des bons souvenirs pour oublier ce qui a eu. Apprendre à Alessia à y jouer ou même à toi, je la casserais pas parce que tu viens de créer un nouveau souvenir Anya en me l'offrant ce soir, mon enfance et mon présent réunis, je suis heureux aujourd'hui, c'est derrière moi." Je lui volais un baiser déposant la guitare sur le coté pour emprisonner son visage entre mes mains et l'embrasser de manière très tendre, c'était intime, amoureux et j'avais mon cœur qui battait à milles à l'heure quand on échangeait ce genre de baiser. "On va se coucher viens." Je regardais encore une fois la guitare avec un sourire, j'étais plus tranquille désormais.

J'aurais aimé qu'il fracasse cette guitare qui lui apportait tant de tristesse. Si j'avais su, je me serais abstenue. C'est certain. Toujours sur ses genoux, il me rassurait. C'est le monde à l'envers quand même, ce n'était pas à moi d'être rassuré, c'était à lui. Cette guitare faisait parti de lui, je n'avais pas envie que ce passé vienne encore le hanter dans notre présent, je n'avais pas envie qu'il y songe dans des moments de tristesse. Si tu le dis ... je veux pas que ça te perturbe et tu sais ça me dérange pas, si tu veux, je la ferais réparer autant de foi que tu la casseras, si t'as besoin de te défouler dis-je avec un petit sourire. Mon regard s'accrochait tout de même à ses gestes. Une fois la guitare et la paire de ciseau de côté, je me laissais embrasser avec une tendresse folle. C'était tellement doux, tellement tendre que je n'avais pas envie de les quitter. D'ailleurs, je déposais plusieurs baiser contre ses lèvres, tentant de les rattraper pour ne jamais plus les quitter. Que si tu me promet que j'aurais le droit encore à ce genre de chose une fois dans le lit dit-je en tirant sur sa lèvre avec un petit rire pour finalement me lever. Bon je me lève sinon on sera encore là demain matin une fois sur mes pieds, j'allais dans la salle de bain pour me démaquiller, attendant que mon mari me rejoigne pour qu'il fasse glisser ma robe et qu'on puisse se brosser les dents tous les deux. Un rituel que j'appréciais particulièrement faire en sa compagnie. Surtout qu'il avait pour habitude de chanter une chanson en même temps pour qu'on puisse se brosser les dents au moins 3 minutes comme il est recommandé, quand bien même si le miroir se retrouve souvent mitrailler de dentifrice.

"D'accord." Je lui volais un baiser, on se levait grâce à la volonté de ma femme, je crois que moi si je m'écoutais je l'aurais laissée sur mes genoux et j'aurais continué à l'embrasser encore et encore sans arrêt. Anastasiya partait se démaquiller et moi je me posais sur le rebord de la baignoire en la regardant. "Non." Dis-je en la voyant passer sa lingette sur ses lèvres rouge. "Garde encore un peu." J'aimais bien, elle le savait, ça me faisait un petit effet sa bouche rouge avec ses cheveux blonds, je me redressais pour coller mon torse contre son dos avec douceur, déposant des baisers dans son cou remontant jusqu'à son lob d'oreille que je mordillais puis on entamait notre rituel. Je chantais une chanson pleins de dentifrice dans la bouche, il m'arrivait de rigolé sous les gros projectiles que je lançais puis parfois je m'amusais à tourner la tête vers Anya pour l'asperger aussi comme là. Je riais vraiment de bon cœur, trois minutes de fou rire, je recrachais le tout dans le lavabo, me la rinçais et puis je l'attrapais contre moi pour lui voler un baiser. "Kovalevski je t'attends dans notre lit." Je la délaissais un peu pour aller sauter sur notre grand lit, j'adorais faire ça, rebondir, m'amuser, j'avais l'impression d'avoir 5 ans, Alessia aussi avait fait ça une fois, c'est elle qui m'avait donné l'idée. En boxer sur le lit, je défaisais les draps, retirant le dernier bout de tissus qui restait sur moi. Il était très tard, je baillais mort de fatigue riche en activités et surtout en émotion c'est pour ça qu'avant le retour d'Anya dans notre chambre, je dormais déjà.

Kenny me demandait de garder mon rouge à lèvre, j'arquais un sourcil, levant mon regard dans le miroir pour le regarder .. je ne cherchais pas à comprendre, je le gardai. Si ça pouvait lui faire plaisir, ce n'était pas trop demandé. Reculant jusqu'à arriver de dos devant lui, je lui demandai par un geste de défaire la fermeture éclaire de cette robe choisis avec tant de soin pour m'en débarrasser et une fois fait, je la laissais glisser sur mes jambes. C'est lorsque nous revenions, tous les deux vers le lavabo que monsieur se décidait à m'embêter, me déposant tout plein de baiser dans le cou, remontant peu à peu contre mon oreille. Arrêtes, tu me chatouilles sur ces mots, je penchais la tête sur le côté, me mordillant la lèvre pour ne pas rire, mais, je ne pu l'empêcher de s'exprimer lorsque nous nous brossions les dents. Comment ne pas rire en le voyant mitrailler le miroir, je me protégeai pour ma part, surtout lorsqu'il se tournait vers moi. Non, tu n'oserai pas ... dis-je en laissant couler un peu de dentifrice sur le coin de mes lèvres. Je riais d'ailleurs puis la guerre fut déclarer Ah woooaaaaaai brosse à dent dans la bouche, je l'enlevais pour le mitrailler à mon tour pour finalement, éclater de rire ensuite. J'arrive criais-je pour qu'il m'entende assez clairement, pourtant, je prenais mon temps. J'appliquais une noisette de crème de nuit sur mon visage, du crème hydratante sur le reste de mon corps pour, enfin, aller me coucher. Je suis lààà dis-je toute contente avant de m'appercevoir que Kenny était entrain de ... de dormi. Levant les yeux au l'air, je me relevais pour retirer mon rouge à lèvre finalement, je n'avais plus aucune raison de le garder. A nouveau dans le lit, j'enlevais mes sous vêtement pour me glisser entre les draps. Je regardais mon mari dormir, je caressais sa joue tendrement et ce petit sourire qui se dessinait sur son visage faisait naître le mien. Rapidement, comme chaque soir, j'allais me mettre contre lui et même en dormant, ses bras venaient s'enrouler autour de moi, comme par automatisme.

Notre fou rire m'avait complètement détendu, le stresse, les émotions, la joie et les disputent tout était oublié alors je m'endormais sans même m'en rendre compte. Je n'aurais pas cru que je le ferais le jour de la saint valentin mais en même temps ce n'était pas parce qu'on était ce jour qu'on devait obligatoirement se faire un câlin surtout que dans la journée on avait eu l'occasion d'en faire plusieurs. Une douce odeur chatouillait mes narines alors que je resserrais Anya dans mes bras, je poussais un gémissement de contentement en dormant profondément seulement dans la nuit, je commençais à m'agiter. Tous les mauvais souvenirs remontaient en surface, j'avais appuyé sur une plaie et elle se rouvrait, je bougeais, je commençais à crier fortement, m'agitant de tous les cotés. Je me revoyais à l'âge de 8 ans, face à cette bande d'homme tous à moitié bourré, il n'y en avait qu'un qui m'avait frappé, les autres c'est leurs rires et leurs bières dans les mains qui me restaient gravé, quand je saignais de l'arcade, il était tellement fier qu'il me tapait de nouveau. "Non…" poussais-je en gigotant dans tous les sens. "NON ! ARRETEZ !!!" Je criais encore et encore sans m'en rendre compte, je revivais une période qui avait été difficile bien que les hommes aient tous été condamné grâce à l'influence de mes parents, ils allaient pourrir en prison, l'un était surement sorti depuis le temps mais celui qui m'avait frappé pas du tout. "Lâchez moi !!!" Je criais encore et encore en gigotant, paniquant quand quelque chose couvrait ma tête alors que ce n'était juste que la couette.

C'est un peu déçue que j'arrivais presque en courant dans le lit pour voir que mon mari dormait ! Déception totale, je me laissais tomber sur ce dernier sur le ventre, après m'être enlevé le rouge à lèvre et m'être débarrassé de mes vêtements. Comme chaque soir, je me glisse dans ses bras et même endormi, je sens ses bras se refermer contre moi pour me serrer. Rapidement, le sommeil me gagne, faut dire que notre journée a été mouvementé. Nous avions couru dans tout New York pour nos activités. Cependant, au milieu de la nuit, Kenny se met à crier, attrapant un coussin je lui met sur la tête pour qu'il arrête, stoooooooop, je suis fatiguée moi sauf que sa voix vient me réveiller, surtout quand j'entend son cri. Me frottant les yeux de mes poings, je me retourne vers mon mari pour dégager le coussin et tenter de le calmer. Bébé, c'est moi ... je suis là, tu fais un cauchemars cependant, il bougeait encore dans tout les sens, bravant ses bras qui gesticulaient dans tous les sens, je me relevais sur les genoux pour venir lui attraper, pour le maintenir et une fois que je sens ses muscles se décontracter, je laisse ma tête tomber à ses côtés, le forçant à poser sa tête contre ma poitrine. Calmes toi, je suis là ses cheveux étaient trempés de sueur, comme son corps, je me crispais en sentant cela d'ailleurs, pas que ça me répugne, mais le fait de savoir qu'il a " vécu " son mauvais rêve, me peine. Rendors toi, je suis là répétais dans un chuchotis tendre, contre son oreille tout en caressant ses cheveux. J'espère l'avoir calmer, je n'avais pas envie de le renvoyer dans cette pénombre nocturne cauchemardesque.