Evening party - Jeno & Olympe

Un poids s'envola des mes épaules lorsqu'il ne mentionna pas plus que ça mon secret, préférant continuer à rire. Et au fond de moi, je savais que ça valait mieux pour la soirée, puisque déjà rien qu'en l'évoquant je m'étais tendue, contre lui, et il l'avait sûrement senti. Je ris en tortillant pour chasser sa main lorsqu'il me pinça la hanche, toujours aussi chatouilleuse, lui donnant un coup de coude dans le torse : Haaaa arrête ça ! criais-je presque avant de me recaler contre lui, bien que toujours amusée. Je suivis son verre du regard, et mon sourire s'estompa en entendant sa voix sérieuse. Après quelques mots de sa part, je repris ma respiration que j'avais coupé inconsciemment, posant mon verre à mon tour en l'écoutant, surprise. Agréablement surprise même. J'hochais la tête pour lui confirmer qu'en effet je l'avais compris, qu'il n'était pas forcément doué avec les mots : pas plus que moi en fait. Je l'écoutais avec intérêt, attrapant sa main doucement pour jouer avec ses doigts sans même m'en rendre compte, un sourire idiot aux lèvres. Cependant, j'avais un peu de mal à connecter tout ce qui était en train de se passer ; ses mots, lui, la soirée, son sourire à tomber affiché sur ses lèvres.. c'était un trop gros shoot de bien être d'un coup, là. Du coup je savais pas quoi lui, pas quoi répondre : il disait ne pas être doué avec les mots et pourtant il m'avait atteinte sans problème avec. Bah.. wouah. Je déglutis tournée face à lui, hésitante. J'avais envie de lui dire plein de choses, mais je ne savais pas trop par où commencer, alors je fis ce qui me parut sur le moment le plus simple : je me penchais vers ses lèvres pour y déposer un baiser léger, soufflant légèrement sur sa bouche : Je crois que j'ai aussi envie que ça continue, Jeno.

Je ressentais mot pour mot ce que venais de dire Jeno, et l'entendre le prononcer à haute voix me donnait la sensation que tout étais possible et que j'allais pouvoir vivre à 3000 %, que j'allais continuer à me sentir bien un moment, et c'est ce que je voulais. Parce qu'il me rendait folle, parce que ses sourires en coin allait me faire perdre la tête. C'était cliché de dire ça, c'était presque comme dans un mauvais film, une comédie romantique à l'eau de rose où les héros découvrent qu'ils peuvent s'embrasser, et ils ne s'arrêtent plus, un film où tout oppose les deux protagonistes. Et on rentrait bien dans la case opposition.. Après mon baiser, rapide et léger, volatile presque, je sentais la main de Jeno se glisser contre la peau de ma nuque pour m'attirer contre lui, et pour m'embrasser réellement cette fois-ci. Pas comme quand j'étais contre le bar, pas non plus comme à Thanksgiving, c'était plus posé, plus intense du moins pour moi. Passant ma main dans ses cheveux, comme je rêvais de le faire depuis des semaines, je l'attirait un peu plus contre moi pendant qu'il embrassait ma joue, puis qu'il me murmurait des choses à l'oreille. Je ris en l'entendant, me reculant pour le regarder dans les yeux, en fronçant légèrement les sourcils, pouffant doucement : T'es con, tu le sais ça? Je passais ma main sur sa joue pour profiter encore de son contact, ajoutant immédiatement après : Dans titanic, Rose crache. Et ça ne risque pas d'arriver ça, Monsieur Carpenter. J'insistais sur le "Môôôsieur", amusée par sa comparaison, et complètement à l'aise. Finalement, j'avais eu peur de devoir dire les mots que j'avais entendu, j'avais même peur de répondre : et comme des grands on s'était bien débrouillés.

Je ne pesais pas mes mots, parlant librement et plaisantant avec amusement. Il n'avait pas prit la mouche lorsque je lui avais dit qu'il était con, et heureusement puisque c'était à la fois une légère critique, mais au fond surtout une remarque sur le fait qu'il disant souvent des idioties pour me faire rire. Et ça marchait, puisque je pense que je n'avais jamais aussi rit que depuis que je commençais à ma rapprocher de ce Mather. Refusant d'être comparée à Rose puisqu'elle crachait, je ris un peu amèrement à mon tour en l'entendant parler de nouveau de notre soirée sur la plage, un petit peu le début de notre "amitié" particulière puisque de base on avait rit en commun. Mordillant ma lèvre, je fis une tête d'innocente, écarquillant les yeux comme si j'étais totalement surprise : Je ne vois pas qui peux faire ça ici, à part toi. J'attrapais sa main en disant ça, un petit sourire en coin sur les lèvres, riant à phrase suivante, lançais en me tournant encore un peu plus vers lui : Ha ouais, tu crois ça toi? On verra ça, Jeno .. C'était fortement possible en fait, vu l'influence qu'il avait sur moi. Ce n'était pas du tout négatif, au contraire : avec lui je m'éclatais, et il me poussais un peu à m'exprimer plus que ce que j'osais faire habituellement. Je lui donnais de nouveau un coup de coude en le voyant hausser un sourcil, me rappelant l'infraction à la loi que j'avais commise. Je posais ma main sur sa cuisse, secouant la tête en riant à ce souvenir : Et j'ai failli me faire choper par des flics, crois-moi j'ai pas vraiment envie de reprendre ce risque. Quoique. J'avais adoré faire ça, et malgré la peur que j'avais ressentie.. l'adrénaline avait été là aussi. J'oubliais cette soirée en sentant ensuite les lèvres de Jeno sur ma mâchoire, me coupant le souffle au premier contact, et faisant naître de délicieux papillons dans mon ventre tout au long des baisers déposés sur ma joue. Hochant la tête, lorsqu'il me questionna sur mon souhait d'aller danser avec lui, je restais encore quelques secondes comme ça, sans bouger, juste pour le sentir, lui. Son parfum, sa présence.. merde, j'allais pas réussir à garder la tête sur les épaules si ça continuait comme ça. Avec plaisir, finis-je par lancer, m'éloignant de lui pour finir mon verre d'une traite, me levant devant lui pour prendre sa main, et l'attirer contre moi, pour qu'on aille sur la piste de danse, maintenant bien remplie. Comme lors de la soirée à son anniversaire, je me glissais parmi la foule, pour s'éloigner de notre table, bougeant déjà au rythme de la musique très dynamique mais malgré tout agréable qui passait ici.

Danser, c'était l'un de mes moments préférés. Lors des galas, j'adorais danser : c'était pas vraiment le même registre qu'ici, en début de soirée, mais j'adorais quand même, alors je ne pouvais pas refuser la demander de Jeno. Parce que j'avais hâte d'aller m'amuser sur la musique, en fredonnant, en me déhanchant jusqu'à tout oublier, juste pour perdre la tête. J’entraînais Jeno à ma suite, loin de notre table, loin du bord, pour être en plein cours du mouvement, parce que j'adorais sentir les ondes positives, la musique, et le bonheur que prenait les gens à se relâcher. Quand j'avais déprimé, quand j'avais eu besoin de revivre, j'étais beaucoup sortie : avec des amies Cabot, essentiellement, et j'avais fait n'importe quoi mais au moins je m'étais éclatée et j'oubliais mes malheurs un moment. Regardant Jeno en souriant, je dansais en rythme sur la musique, souriant en sentant ses mains, bien plus grandes que les miennes se poser ses mes hanches, pour m'attirer contre lui. Je dansais collée contre des mecs, souvent. Mais là, je profitais vraiment, ce n'était pas juste pour faire genre, pour me défouler, j'en avais vraiment envie. Bougeant du coup beaucoup plus avec lui que précédemment, je ris sincèrement en l'entendant, répondais en me hissant sur la pointe des pieds pour qu'il m'entende : Si je dis oui, tu veux un autographe charmant jeune homme? Tout en disant cela, je posais ma mains sur son épaule, ondulant au rythme de la musique, avant de reconnaître l'un des remix de l'une de mes chansons favorites, et je me reculais de quelques pas, commençant à faisant quelques pas de danse qu'on avait improvisé un soir avec ma coloc', avant de me pencher tout en ondulant des hanches, remontant ensuite contre lui, un grand sourire sur les lèvres. C'est mort, plus jamais je ne quitte cet endroit.

Je refusais de sortir avec des gens en qui je n'ai pas confiance puisque c'est l'un des moments où je me laisse totalement aller. Puis généralement il y a de l'alcool dans le coin et vu qu'au bout de 3 verres je fini sur le bar en soutif, j'ai tout intérêt à faire attention à qui va rester pour me raccompagner. Riant en m'amusant avec les mots avec Jeno, je fis une petite tête duckface, rejetant mes cheveux en arrière, comme si quelqu'un me prenait en photo et que je voulais la poupée. Un peu comme si je me moquais de moi même puisque j'étais la poupée pour beaucoup de gens encore : j'avais essayé de paraître moins hautaine, mais ça ne marchait pas, alors tant pis, après tout ce qui compte c'est ce que moi j'en pense. Acquiesçant d'un signe de tête lorsqu'il me dit de rester sur la piste, je compris qu'il allait sûrement chercher à boire. J'avais peur de trop boire. J'avais peur de perdre pied, j'avais peur qu'il trouve ça drôle, mais malgré tout, j'avais la gorge sèche et ça allait me faire du bien. Je dansais seule,fredonnant assez fort les paroles de la chanson, jusqu'à ce qu'il revienne, assez vite. L'avantage de connaitre du monde j'imagine.. Je pris mon verre en trinquant avec lui en souriant : Santé ! Je portais le verre à mes lèvres, descendant son contenu d'une traite, la tête me tournant délicieusement déjà. J'avais chaud, j'étais dans un endroit que j'appréciais, avec quelqu'un que j'appréciais aussi, et j'avais envie de profiter. Je continuais à danser, avant d'embrasser sur bout des lèvres celles de Jeno, gloussant doucement en découvrant qu'elles avaient le même gout que les miennes : Merci de m'avoir emmenée ici ce soir.