TOPIC DE GROUPE ✱ Prise d'otages #3

Malgré ta béquille, tu avais réussi à convaincre la bibliothèque de te faire reprendre le travail plus tôt, surtout à cause de la fermeture des maisons : certes, vous aviez trouvé un logement William et toi... mais tu avais désespérément besoin d'argent et qui disait gagner de l'argent disait travailler pour l'avoir. Ceci expliquait donc le fait que tu te baladais de rayon en rayon, pour ranger les derniers livres rendus par les étudiants dans les bons rayonnages. Tu entendais des gens travailler en parlant, mais ce ne sera sûrement pas toi qui leur dirait de se taire : tu n'avais pas vraiment l'autorité pour cela. Tu les laissais donc agir comme ils le voulaient, du moment qu'ils n'abîmaient pas les livres, jusqu'à ce qu'un cri résonne dans tout le bâtiment : une prise d'otages ? Sérieusement ? Tu avais blêmi d'un seul coup, planté derrière ton rayon, et voyant quelques étudiants ayant voulu se cacher être ramenés avec les autres. Tu étais en tout cas bien mal parti, ta béquille ferait bien trop de bruit si tu te déplaçais, et sans portable...

Quelle conne tu étais pour être venue à la bibliothèque alors que cet endroit était maudit. Tu t'étais déjà pris une bombe sur la geule ici, t'allais aussi te prendre une balle c'est ça ? Et encore c'était pas ça qui te faisait le plus peur mais bel et bien de voir un de tes proches être blessé. Tu étais tiraillée entre l'envie de te taire et de dire à ce con de laisser ta cousine. Et le pire dans tout ça c'est qu'il menaçait Milena, chose à pas faire du tout. Une fille essaya même de sortir mais en vain bien évidement, vu qu'il tira en sa direction. Tu te retournais vers Emma " Va rejoindre Alex et Milena okay, je reviens. " alors que toi tu te dirigeais vers Amy pour la prendre par les bras." C'est bon, viens avec nous " Tu te retournes vers Nathan, la peur au ventre et oses lui parler " Je m'en occupe, elle va rester avec moi et ne plus bouger. " T'es folle mais tu t'en fous, tu ne laisseras pas des personnes se faire tirer dessus sans rien faire.

Je ne prendrais pas le risque d'appeler les flics à ta place. A LA PLACE DE QUI QUE SE SOIT D'AILLEURS ! Tu hoches la tête. Qu'est-ce que tu aimerais le défier, merde... Qu'est-ce que tu aimerais être courageuse et vous sortir tous et toutes de là. Surtout cette mère (Milena), avec sa petite fille, qui s'faisait menacer et tentait tant bien que mal de faire taire sa petite dans ses bras. Incontrôlable. Tu vois Eugène se la jouer héros, et tu comprends alors que c'est parce qu'il ne comprends pas l'urgence ou le sérieux de la situation. Qu'est-ce que tu aurais aimé qu'il s'taise. Tu ne tiens plus vraiment compte de tes amis à côté d'toi, (Misha & Jade), qu'en même temps de faire ce que Nathan vous ordonne très sérieusement de faire, tu te précipites vers Eugène, presque en courant, les larmes te montant de nouveau aux yeux. Tu avais récupéré au préalable ton portable. Tu lui sautes dans les bras en arrivant près de lui. Vous aviez peut-être eu de la haine entre vous autrefois, mais aujourd'hui, c'était l'un de tes plus bons amis, l'un de ceux que tu considérais le plus, le mieux. Il t'était cher, très cher. "Fais pas de bêtises! C'est un cinglé!", dis-tu d'une voix étranglée, presque rendus au centre de la pièce. Il était flippant, ce mec armé. Ca ne pouvait pas être réel.. Tu as un soudain élan de compassion pour Milena avec sa fille. Putain, t'es enceinte toi, et si t'avais eu cet enfant dans tes bras en ce moment, t'aurais voulu qu'on la fasse sortir. Au moins toute seule, elle retrouverait bien quelqu'un dehors pour l'aider, la petite! "Laisse la petite sortir! Elle n'a rien demandé, elle ne t'as rien fait. C'est une petite innocente sur deux pattes qui ne pourra rien dire aux flics, de toute façon..!"

• Tout arriva et s'enchaina sans que je puisse comprendre ce qui était en train de se passer. Pour résumé, j'étais venu ici pour étudier tranquillement, mais Dixie était venue m'enlever mes écouteurs, puis, Jade m'avait rejoint, après être retourné vers son star trek qui venait de se casser la gueule avec ces béquilles. Quel con. J'avais aucune compassion pour lui en fait, j'veux dire, j'me moquais bien de son existence, j'sais que d'un côté, c'est pas cool, car c'est le copain de Jade, mais, j'suis comme ça, j'suis pas quelqu'un qui aime tout le monde. Sauf que là, t'as un gars qui se pointe (Nathan) avec un flingue et qui commence à ramenner sa gueule. Non mais il est sérieux ça ? Le gars il se pointe, il menace les gens, il tire dans le vide, et il croit quoi ? Qu'on va lui obéir en plus ? "Encore un putain de frustré qui veut se faire remarqué..." Avais-je lâché en sa direction. J'avais remis mes écouteurs sur mes oreilles et j'étais resté dans mes bouquins, dans cinq minutes maxi, les flics vont débarquer et le dégommer si il ne pose pas son arme, j'ai le temps de réviser. "J'aimerais bien bosser dans le calme..." Ouais, j'en avais complètement rien à foutre, pour moi, la mort n'existait pas, la mort ne pouvait pas me toucher, et, c'était juste un cinglé, il aura pas les couilles de tirer... •

A présent au niveau de la jeune mère, je tentais de les protéger du mieux que je peux. Mais il fallait qu'elle reste calme, pour pas envenimer la situation. Du coup, devant les deux femmes, je jouais au père de famille protecteur. Un peu tout le monde le faisait d'ailleurs, en suppliant le preneur d'otages de libérer Milena et Robyn. C'était stupide, complètement stupide, ils voulaient tous se faire tirer dessus ou bien ? Putain.. « J'suis pas fou, j'veux vous protéger. Calme-la s'il te plait » J'avais peur pour ma fille, vraiment peur, et il était hors de question qu'il lui arrive quoique ce soit.

C'est vrai qu'il savait pas comment réagir l'allemand à cet instant-là. C'était sa première prise d'otages, et forcément au début il avait pensé à un mauvais canular ou à un étudiant en arts dramatiques qui se la jouait audacieux pour son exam. Que nenni, et il espérait du fond du coeur que le preneur d'otage ne lu en voudrait pas de ne pas avoir mesuré le danger. Heureusement, sa Dixie vint se caler dans ses bras et il se sentait déjà mieux, même si l'absence de sécurité le tenait toujours immobile. « Oh ma belle » fit-il, n'osant même plus lever le regard sur le dégénéré. D'autres continuaient à élever la voix, tant mieux, au moins c'est pas lui qui y passera ! Puis tout le monde tenta d'amadouer le preneur d'otage en parlant de la gamine. « En même temps, elle a rien à foutre dans une bibliothèque » grommela-t-il doucement, par craintes d'être entendu par les parents de Robyn et surtout par le preneur d'otage ! Une fille demanda ce qu'il voulait, ça, ça c'était une bonne préoccupation ! Meilleur que le bien être du bébé.

Le mec cinglé commençait déjà son inspection, ordonnant à tout le monde de ce mettre centre de la salle. Si sa continuait, cela allait dégénérer surtout si personne ne l’écouté. Il s'avait très bien que tout le monde essayeraient d'appeler la police. Il y avait une petite fille qui pleurait beaucoup, et je plaignais sa maman qui n'arrivait pas à la calmer, tout le monde essayaient de le résonner mais cela ne servirait à rien, il allait juste encore plus péter les plomb. J'étais encore à ma place, Maxine, nous lança un regard afin qu'on la suivent , j'essayais de débloquer mes jambes qui juste ici refusaient de bouger, afin de la suivre avec les autres filles. Mais lorsqu'une première balle fut tirer, un cris s'échappa de ma bouche, et je mis ma mains comme pour éteindre le son de ma voix, mais c'était déjà trop tard, mon crie avait brisait le silence.

La bibliothèque. Lui où règne le silence, ou du moins où il devrait régner. C'est ce que je me dis lorsque j'entends quelqu'un gueulait dans la salle. Je lève donc mes yeux de mon livre, et pose mon stylo sur ce dernier. Je me balance légèrement sur mon siège pour distinguer la personne qui réclame le silence. Je fronce les sourcils lorsque je distingue ce qu'il tient à la main : un flingue. Merde c'est quoi ce bordel . J'ai l'impression d'être arrivé sur le tournage d'un film d'action dans lequel je suis figurante.  Je baisse les yeux au niveau de la poche de mon short et sort mon téléphone portable discrètement. Merde plus de batterie. Je l'entend nous gueuler dessus pour nous dire de nous rassembler au centre de la biblio.  Je me lève lentement de ma chaise pour lui obéir et retrouver tous les autres élèves au centre, sans conviction, mais je tiens à ma vie.  Dans mon coin, je ne m'étais pas rendu compte qu'il y avait autant de monde, autant de monde sous l'emprise d'un taré ( Nathan ) alors que j'avance vers le centre, je sens tous les membres de mon corps tremblait tandis que mes yeux se posent sur différentes personnes, notamment vers une jeune femme avec un bébé dans les bras ( Milena ) qui n'arrête pas de pleurer, pour énerver un mec avec un flingue, je crois qu'il n'y a pas mieux.

Voilà que je me surprenais à regretter le sable fin d'Australie. Cette journée était un véritable désastre. Un retour que je n'avais pas imaginé, une réalité que je refusais d'admettre. J'affichais un petit sourire à Milena avant de continuer mon inspection. Les bras du preneur d'otages s'agitaient, tout comme sa patience. Il tira une première fois, le bruit retentissait encore dans mes oreilles et l'odeur s'installait dans la bibliothèque. Il ne rigolait pas. Tout le monde semblait sous tension et ce coup de feu n'avait calmé personne, bien au contraire. La bibliothèque n'avait jamais été aussi bruyante. Je portais ma main contre mon front avant de finalement relever la tête vers le preneur d'otages avant d'entendre un jeune étudiant (Eugene) dire : « en même temps, elle n'a rien à foutre dans une bibliothèque » je plissais les yeux « Ferme là ! » dis-je assez fort pour être entendu par le preneur d'otages.