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Habituellement quand j'étais dans les bras de Jake, je n'avais peur de rien, mais là c'était différent. Non seulement ma famille, mes amis et d'autres personnes étaient danger parce qu'un sombre abruti avait décidé de nous prendre en otage, mais en prime je n'avais aucune nouvelle de l'extérieur. Est-ce que Tyméo était lui aussi prit en otage ou pas du tout ? Que faisait-il ? Espérons qu'il n'ait pas dans l'idée d'entrer dans le réfectoire, pour savoir si je m'y trouvais. Ou pour jouer au héros. Faisant part de mes peurs à mon meilleur ami, après m'être excusée auprès de lui de l'avoir ignoré pendant quelques semaines, après ce qu'il s'était passé entre nous à Lake Louise, ce dernier s'était excusé en retour. Silencieuse, j'avais ensuite suivi celui-ci au centre de la pièce, afin de ne pas provoquer un peu plus la colère de cet imbécile qui nous menaçait. Et alors même que je me retrouvais au centre de la pièce près de mon cousin (Warren) et de Jake, ce dernier m'ayant alors dit que si les choses tournaient mal, je devais savoir qu'il m'aimait, je n'avais pu m'empêcher de l'embrasser à nouveau durant quelques secondes, malgré la situation dans laquelle nous nous trouvions à ce moment-là. Il y avait tout de même plus romantique comme lieu et comme endroit pour se déclarer sa flamme non ? Pas le temps de réfléchir, alors même que j'allais prendre la parole pour m'adresser à Jake après l'avoir embrassé, j'avais été interrompu dans mon élan, par les dires de notre preneur d'otage (Gaetan) et par les coups de feu qui avait suivi ensuite. A ce moment-là, j'avais cru sentir le sol s'effondrer sous mes pas. L'espace d'un instant je m'étais revu sur ce parking, puis à l'hôpital et enfin à la morgue, après avoir apprit le décès de mon frère aîné, Clay. Suite à ces trois coup de feu, une autre fille avait été blessée à la jambe (June) et en prime monsieur avait failli blesser la cousine de ma meilleure amie (Léonora). Là s'en était trop ! Sentant la colère monter en moi, mon impulsivité avait alors prit le dessus sur la raison, qui jusqu'alors avait été plus forte, sans même que je ne puisse la contrôler et je n'avais pu m'empêcher de lui dire, sans le quitter du regard « Et alors ! Parce que ta copine et morte ou pas ce jour-là, ça te donne le droit de nous prendre en otage et de tirer à tout va ? Tu sais quoi, j'ai une grande nouvelle pour toi, mais tu n'es pas le seul à avoir souffert ce jour-là ! Moi aussi j'ai perdu mon frère aîné durant cet attentat et ce n'est pas pour autant que je suis là devant je ne sais combien de personne, comme toi, avec une arme à la main, tirant à tout va sur plus faibles que moi ! Faut vraiment être cinglé pour en arriver à ce point-là. Sérieusement tu as pensé à ce que serait ta vie après ça ? A moins que tu n'aies l'intention de te la jouer kamikaze et te suicider ensuite en te jetant sous les balles de la police, comme d'autres dingues l'ont fait avant toi. Parce que oui, au cas où tu ne le saurai pas, la police doit déjà être au courant de ce qu'il se passe et entrain de trouver un moyen de rentrer ici et t'arrêter comme il se doit, quitte à te descendre, si tu ne te laisse pas faire... », avant de regagner le silence. Bien sûr que mon impulsivité n'était pas la bienvenue à ce moment-là, je le savais très bien, mais j'avais si peur et je prenais tellement sur moi depuis le début, que cette dernière avait prit le pas sur ma raison, sans même que je ne le veuille. Aborder le sujet de l'attentat, un jour pareil, c'était comme tuer une deuxième fois mon frère et ça, je ne pouvais pas le supporter.
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C'est bon , STOOOP ! J'en ai ras-le cul de tout ça. Nous ne sommes pas dans un film , c'est la réalité faut se réveiller. Charline pète un cable comme depuis toute à l'heure en faite. Puis là mon regard se tournais immédiatement vers ma meilleure amie Cléa qui a parlé de son histoire passé par rapport à la bombe et au décès de son frère , ce qui me déchirait le coeur de me rappelais cet événement. Elle a de la répartie en tout cas. Je reposais mon regard sur Gaetan , j'étais en plein centre de la cafétéria comme il l'avait si bien demandé. Je demande calmement , espérant qu'il ne me tire pas dessus pour de simple mots. « Et maintenant? C'est quoi tes "ordres" ? » 
Chase me soignait malgré tout le mal que j’avais fait autour de moi. Il était un médecin extraordinaire. Si je m’en sortais, je prendrais le temps de le remercier. Quand il eut terminé, Léonora arriva après avoir été menacée par le mec. Je sentais que l’inconscience commençait à arriver, je ne voyais plus très net et les bruits se faisaient de plus en plus lointains. Il fallait à tout prix que je lui parle, que je m’excuse. Je fermais doucement les yeux à sa phrase, qui me fit un bien fou. Mon cœur rata un battement et je fus réchauffée par un amour impressionnant. J’entendais dans la voix de ma sœur qu’elle allait mal. Je rassemblais les dernières forces qu’il me restait pour lui parler, et j’ouvris les yeux pour lui faire face. Mes yeux étaient brillants de larmes, qui menaçaient de couler. Je pris une inspiration avant de me lancer. « Depuis toute petite on me répète que j’ai une sœur jumelle, qui s’appelle Léonora mais avec qui je ne peux pas grandir. Depuis toute petite on me dit que tu es horrible, que tu ne mérites pas une belle vie et pourtant je ne suis pas d’accord…Tu es une personne formidable, Léonora et je suis désolée d’avoir été un monstre avec toi… », dis-je d’une voix tremblante. « Il faut que je te raconte quelque chose…je…il y a une période de ma vie qui a été très sombre. J’étais mal en point physiquement et moralement…Je pleurais tout le temps, j’étais épuisée et je souffrais de nombreuses blessures…et…la seule personne qui a réussi à me maintenir en vie, c’est toi. Incroyable, non ? ». Je fis un sourire triste en me souvenant de tout ça. Je me sentais partir et ma soeur avait le droit de savoir. Je fermais les yeux et pris une grande inspiration, quelques larmes glissant sur mes joues. « Alors qu’on t’insultait devant mes yeux, j’ai toujours pensé que tu étais une personne formidable et tu l’es. J’ai toujours cru en toi, d’aussi loin que je me souvienne. Je…je savais qu’une personne me manquait dans ma vie, je sentais que j’avais besoin de toi à mes côtés et que nous étions complémentaires. Je l’ai toujours sentit dans mon cœur et j’attendais notre rencontre avec impatience…c’est sûrement ça qui m’a aidé à vivre. Je ne pouvais pas partir de ce monde sans t’avoir vu. J’avais envie de tout savoir sur toi, de te serrer dans mes bras, de te dire que je t’aime. Notre rencontre était…explosive et elle m’a détruite. J’avais tout reconstruit grâce à toi et ce coup de poing à tout balayé. Je…Je… ». Une boule se formait dans ma gorge, j’avais de plus en plus de mal à parler à cause de l’émotion et je me sentais de plus en plus faible. « Ecoute Léonora, cette mauvaise rencontre m’a tué, c’est pour ça que je suis venu à Harvard. Pour me venger, auprès de toi et de tous ceux que tu aimais…je pensais être forte, je pensais pouvoir le faire mais la vérité c’est que je t’aime…je t’aime plus que tout et je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à te haïr, je n’arrive pas à te détester, je n’arrive pas à te lancer des pics sans en avoir mal, je n’arrive pas à te lancer des regards noirs alors que j’aimerais sauter dans tes bras…et tout ça me fait peur. J’ai peur de toi, tout simplement parce que je ne supporterais pas d’être rejetée…J’ai besoin de toi…Je t’aime, je t’aime plus que tout et si je pouvais, je réécrirais tout avec toi. J’espère que tu me pardonneras, parce que je me déteste de t’avoir fait du mal…Je…Je t’aime… ». Ce « je t’aime » fut dit en un murmure…mes forces m’abandonnaient. J’avais encore énormément de choses à lui dire, mais j’en étais incapable. Mes yeux étaient de plus en plus lourds et malgré les soins que j’avais reçu, j’avais perdu énormément de sang.