Invité
est en ligne
Invité
- Lettre d'adieu sur la table du salon:
- J'ai cherché pendant des heures la force de te parler en face, mais je n'ai pas réussi, j'y arrive pas alors je préfère faire une dernière fois mon lâche en t'écrivant cette lettre et en te ramenant les clefs de ton appartement. Je voulais aussi m'excuser une dernière fois, m'excuser d'avoir probablement gâché ta vie en te faisant ce gosse, en étant coupable de ton accident. Je suis désolé qu'avant ton accident tu sois aussi tombé amoureuse de moi, quand tu m'as invité à te rejoindre à Disney j'aurais dû refuser de me mettre avec toi, rien de tout ça ne se serait passé et tu serais probablement heureuse à l'heure actuelle, probablement amoureuse d'un mec meilleur que moi, un mec plus aimable que moi, plus riche que moi, moins paumé que moi. C'est tout ce que tu mérites, un mec bien. Car contrairement à l'opinion que tu as de toi, t'es parfaite Maggie. Je ne changerais absolument rien chez toi, j'aime ton sale caractère, j'aime ton humour, j'aime ta folie, tes yeux, ton regard, ton odeur, j'aime ta personnalité et les petits yeux que t'as lorsque tu te réveilles le matin, je t'aime tout simplement. J'ai connu que des emmerdes dans ma vie, j'ai eu une vie de merde mais grâce à toi je garde de bons souvenirs, j'ai été heureux quelques mois grâce à toi Magg'. Jamais je n’oublierais les moments qu'on a passé ensemble, jamais je ne pourrais t'oublier .. Même si toi tu ne te souviens pas de ce qu'on a vécu.
Et je peux plus vivre avec ça, je peux plus vivre en sachant que tu ne te souviens plus de nous et que c'est de ma faute, que tout est de ma faute. Je sais que je t'ai perdu, que plus rien ne sera comme avant et ça je le supporte pas. J'ai supporté la perte de Maddie, j'ai supporté ma séparation avec Sharon mais nous .. J'y arrive pas. J'ai aimé Maddie et Sharon, mais pas aussi fort que toi. T'es la seule pour qui j'éprouve un amour sans faille, pour qui je serais prêt à décrocher la lune si je le pouvais. T'es la personne la plus merveilleuse que j'ai rencontré. Sauf qu'à présent c'est trop dur, j'en ai marre. Toutes les personnes que j'aime termine par souffrir par ma faute, alors autant arrêter tout une bonne fois pour toute, autant partir pour de bon. Je suis pas croyant, je crois pas au paradis, mais de toute manière avec toutes les merdes que j'ai fait dans ma vie si le paradis existe, je finirais tout droit en enfer. Mais même de l'enfer je garderais un œil sur toi, même de l'enfer je serais toujours là pour toi. C'est l'heure pour moi de partir, c'est le mieux à faire pour tout le monde, sachant qu'au bout du compte je ne manquerais à pas grand-monde. J'ai pas eu le courage de te le dire en face, alors je me contente de te le dire à travers cette lettre .. Au revoir Magg', fais ta vie et sois heureuse.
Je t'aime.
Une fois la lettre posée sur sa table je m'en allais dehors, allant me mettre dans un coin le temps qu'elle revienne. Je veux simplement voir son visage une dernière fois, voir la femme que j'ai tant aimée une dernière fois avant de rejoindre les cieux. Après quelques minutes elle revenait, ne s’attendant probablement pas à retrouver cette lettre chez elle. J'étais en retrait, elle ne me voyait pas et c'est aussi bien comme ça, car je serais incapable de lui dire adieu en face. Lorsqu'elle entra enfin dans son appartement c'était en quelque sorte l'heure pour moi. J'enfilais la capuche de ma veste sur la tête, j'insérais mes écouteurs dans mes oreilles afin de mettre du métal à fond dans mes oreilles. Je ne sais pas pourquoi, peut-être parce qu'au final c'est plus simple ainsi, mourir en ayant vu une dernière fois la femme de sa vie et en écoutant la musique qu'on aime .. Une sorte de cadeau d'adieu que je me fais à moi-même. J'étais debout devant le trottoir, je regardais les voitures roulants toutes plus vites les unes que les autres et peu à peu je commençais à marcher en direction de la route, fixant le sol et en fermant les yeux. Je sentais des voitures me frôler, j'entendais même le bruit des klaxons malgré mes écouteurs. Puis soudainement je sentis quelque chose heurter ma jambe, me projetant au milieu de la route, au sol, inerte. Plus aucune sensation, je n'entendais plus la musique dans mes oreilles, je n'entendais pas les gens hurler autour de moi, je n'entendais rien et je ne sentais plus rien. Je ne sentais plus mon corps, je ne sentais plus aucune douleur m'arrachant permanent mon cœur, je ne sentais même pas le sang couler de mon crane. J'étais simplement libéré de toutes douleurs, inconscient et sur le point de mourir.
(Invité)