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C'est vrai, t'aimais bien qu'on te flatte. Tu prenais tout, même si c'était seulement pour blaguer. T'en avais besoin quand tu devenais aussi grosse qu'une baleine et que tu n'avais même pas de petit-copain à tes côtés pour te dire à quel point t'étais toujours aussi magnifique après sept mois de grossesse. Tu éclatais de rire quand il te disait que tu risquais de trop t'y habituer, et que lui deviendrais complétement soumis à toi. « Oooh mais il en faut des hommes soumis dans la vie ! Tu seras la face de la révolution contre le machisme ! » Tu riais, lui tirant la langue puérilement alors que tu l'imaginais dans ton esprit, sa tête sur des milliers d'affiches révolutionnaires... Ou peut-être que t'étais du genre à voir un petit peu trop grand toi. Votre sujet de conversation dérivait télé-réalité, et Isaac te demandait déjà de ne pas tomber là-dedans – et heureusement que tu n'en avais pas réellement envie. « Mais je me ferais de l'argent tellement facilement ! » Malheureusement, ça c'était vrai. Tu pouvais être autant intelligente que tu le voulais, ces personnes-là gagneraient surement toujours plus que toi, et c'était triste. Vous sortiez ensuite de l'hôpital, et tu levais tes yeux au ciel, amusée, en regardant ton ami. « Tu crois pas que t'as déjà fait ton quota de sport pour la journée ? » Et ouais, il avait du bien fait gonfler ses bras à te porter.
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