« ATTENTIOOON !! » isaac&beezus

Où sont-ils, bordel ? Isaac panique, rien qu'à cette idée mais ils ne doivent pas être bien loin de l'hôtel où les étudiants séjournaient pour ces vacances. Près d'elle, il tente de la rassurer avec des gestes mais rien ne peut atténuer la douleur, dans ce genre de situation. Non, je ne pense pas. Je peux te porter, essayer mais je te vois mal accoucher ici ou attendre les secours. dit-il alors qu'il cherche, tout de même du réseau, encore en levant le bras. Dans la peur, le brun sortit bêtise sur bêtise mais bon, aussi, c'est bien la première fois qu'il se trouve dans ce genre de situation, il n'est pas du tout préparé à cela. Non, ils ne pouvaient pas rester là, comme ça, à attendre quelqu'un ou que la douleur se calme. Impossible. Il range le portable de son amie, dans sa poche puis se redresse. Accroche-toi à moi ! dit-il en venant tenter de la porter. Tant pis, si les luges restent là, ce n'est pas le plus important. Là, il ne pense qu'à Beezus et à tout faire pour qu'elle n'accouche pas dans la neige, dans le froid.

« Non je pense pas. Je peux te porter, essayer mais je te vois mal accoucher ici ou attendre les secours. » Merde, il était sérieux dans son idée de te porter ? T'avais une nouvelle fois envie de t'esclaffer, de te rassurer en te disant qu'il blaguait, mais le problème était encore et toujours le même : tu n'avais pas de meilleures solutions à proposer. Et si t'allais un peu plus dans le dramatique, tu sentais que c'était la fin et pour ton bébé, et pour toi, et que vous alliez crever là, sur cette neige, en plein milieu de la station. Jolie fin. T'espérais juste qu'Isaac ne se tracasserait pas autant pour ça, il avait déjà son deuil avec son ex petite-amie qui était galère à gérer pour lui. « P-pas d'réseau ? » Tu demandais, parce que même si vous étiez perdus, vous pouviez toujours dire clairement aux autorités que vous perdus et il ratisserait surement la station pour vous, non ? Surtout si vous expliquiez dans l'état dans lequel t'étais. « Accroche-toi à moi ! » Il disait en se redressant avant de tenter de te porter ce qui te faisait gémir de douleur. T'aimerai dire quelque chose, lui dire que ce n'était pas la peine, mais vous n'aviez pas le choix hein ? « Fait attention de pas te tuer le dos ou de te casser la gueule... » Tu murmurais en accrochant tes bras autour de son cou – même si pour le coup, ta main sur ton ventre te manquait – et tu te sentais plus complexée que jamais avec le poids que tu devais faire.

Hors de question d'attendre ou de la laisser pour chercher de l'aide. Non, il veut agir et vite, c'est pourquoi, il propose de la porter, en mode " princesse" jusqu'à l'hôtel. Peu importe les obstacles qui peuvent se présenter à lui, le brun est prêt à tout pour sauver son amie ! Isaac secoue la tête, à sa question, n'ayant pas trouvé de réseau, il préfère agir que de tenter tout et n'importe quoi. Il finit par la porter. Lourde ? À la base, elle ne l'est pas donc, quelques kilos en plus ne change pas grand chose, pour lui. T'inquiète, je te tiens, bien. Accroche-toi, on y va ! dit-il alors qu'il commence à marcher, en direction de la petite ville. De toute façon, il faut descendre et de loin, nous pouvons presque voir, des toits.

C'était pas possible cette histoire, pas possible du tout. Est-ce que c'était censé faire si mal de tomber d'une luge ? Tu pensais pas non. Il y avait quelque chose qui clochait, qui collait pas, t'étais pas censée avoir des contractions douloureuses d'une petite chute comme celle-ci. « T'inquiète, je te tiens, bien. Accroche-toi, on y va ! » Tu t'accrochais bien à lui, mais t'avais tellement peur qu'il tombe à cause de toi et que ça empire la chose. Déjà que toi-même, tu galérais rien qu'à marcher seule dans la neige avec tes après-ski, mais alors si tu devais porter quelqu'un tu serais carrément un danger ambulant. Tu espérais juste qu'Isaac ai un bon équilibre. « J-j'sens qu'il y'a quelqu'chose qui va pas... » Tu geignais, posant une main sur ton ventre alors que tu serrais un peu ta prise sur Isaac de l'autre.

Allez, à la une, à la deux et voilà qu'Isaac porte son amie, espérant que tout va ben se passer. Il va tenter de faire son possible, d'aller vite sans tomber mais c'est une chose difficile. Non, ps parce qu'elle a le ventre bien rond mais parce que marcher dans la neige, de cette façon n'est pas chose facile. Possible mais difficile. Il fit alors quelques pas, en direction de la population mais Beezus se tord encore de douleur. Isaac se sent terriblement impuissant face à la situation, il déteste ça et il déteste la voir comme ça. Il s'agenouille alors, tenant toujours aussi fermement son amie. Comment ça ? Les douleurs sont plus fortes ? Nous ne sommes pas si loin... Enfin, il l'espère.

« Comment ça ? Les douleurs sont plus fortes ? Nous ne sommes pas si loin... » Tu ne savais pas si les douleurs étaient plus fortes. En fait, elles étaient tellement vives, et ça te faisait tellement mal que tu avais du mal à discerner si l'une était plus forte que l'autre, car tu ressentais juste un mal constant. Ça te monopolisait aussi psychologiquement, comme si la seule chose à laquelle tu pouvais penser était ça, cette contraction sur tout ton ventre. Mais c'était pas ça qui te faisait si peur. « J-j'veux pas faire u-une fausse couche... » Tu avouais comme tu le pouvais, parce que t'y pensais aussi. T'y pensais au fait que c'était une possibilité effrayante, mais non négligeable.

Alors qu'Isaac entame la marche, c'est au bout de quelques minutes que Beezus lui dit avoir vraiment mal, voir même pire que tout à l'heure. Il se pose, s'agenouillant, au cas où mais la tenant, tout autant. N'y pense même pas. Je te promet que tu ne feras aucune fausse couche. Oui, il se le promet, aussi. C'est alors, qu'il lui fait signe qu'il va se redresser. Et c'est à ce moment, qu'il se relève pour continuer la marche jusqu'à la civilisation. Encore, un petit bout et ils y seront ! Il faudra, notamment, trouver l'hôpital ou demander à quelqu'un. Oui, depuis le début de son séjour, il n'est pas allé à cet endroit et n'a pas cherché à savoir où c'était. Quel con.

« N'y pense même pas. Je te promet que tu ne feras aucune fausse couche. » Tu lâchais un petit rire, parce que ce n'était pas comme s'il pouvait réellement tenir cette promesse, qu'il le veuille de tout son coeur ou non. Il était impuissant face à tout cela – face au fait que tu risquais d'accoucher, face au fait que tu risquais de faire une fausse couche, ou face au fait qu'il ne risquait de rien se passer du tout avec une incroyable la chance. Et toi aussi t'étais là, ne pouvant rien faire pour l'un ni l'autre, et le pire c'est que tu ne pouvais même pas prédire ce qu'il allait t'arriver. Tu ne pouvais même pas dire si c'était des contractions comme les femmes pouvaient en avoir durant leurs grossesses ou si c'était un moyen d'annoncer quelque chose de bien plus grave. « Tu peux pas promettre ça... » Tu disais alors qu'il reprenait la route, espérant de toute tes forces qu'il arrive vite dans un endroit où il y avait des personnes, que vous ne soyez plus seuls face à cette situation. « Tu vois des habitations ? » Tu osais demander.

Pas moyen, il faut avancer. Il lui promet qu'elle ne fera pas de fausse couche mais, c'est sûr, il ne peut pas promettre ce genre de chose. Sauf, que ce n'était pas le moment d'être négatif. Alors, il continue le chemin, en direction de la civilisation. Marcher devient difficile, non pas à cause de son poids mais à cause de la neige au sol... Mais, il continue à tenir parce qu'il le fallait. Je vois, quelques toits, on y presque, Beezus. dit-il sincèrement. Oui, il voit quelques toits mais, il y a encore de la marche à accomplir. Faut juste arriver à temps. Il ne faut pas qu'elle accouche, qu'elle fasse une fausse couche. Tu sens, quelque chose, au niveau de .. De son entre-jambe, en fait.

« Je vois quelques toits, on y est presque Beezus. » Ok, ok. Il fallait que tu tiennes encore un peu, mais c'était difficile car arriver là où il y avait des gens ne voulait pas dire que magiquement ton ventre allait arrêter de se contracter et que tu n'allais plus ressentir de douleurs. Tu savais que ça risquait de continuer, et toi tu n'avais aucune idée de comment l'arrêter. Tu fermais fermement ts yeux, te serrant fort contre Isaac en essayant de prendre des grandes inspirations et expirations, comme quand t'avais les règles et que t'essayais de faire semblant que durant ces cours moments tu ressentais plus de douleurs. « Tu sens quelque chose au niveau de.. » T'aurais presque ris de la difficulté qu'il avait de dire quelconque mots qui désignait tes parties ou tout ce qui pouvait désigner l'accouchement, si t'avais pas si mal. Pourtant, quand t'essayais de te concentrer sur ce que tu ressentais, t'étais pas sûre d'avoir perdu les eaux. « N-non... J'ai du m-mal... A voir avec cette com-binaison... M-mais j'crois pas... » Et c'était une bonne chose hein, une bonne nouvelle ? Il n'allait peut-être pas sortir aujourd'hui, et si t'étais chanceuse, il n'avait peut-être rien du tout ton bébé. Si t'étais chanceuse...