« ATTENTIOOON !! » isaac&beezus

La marche est encore un peu longue mais s'il continue à cette allure, sans s'arrêter, il peut y arriver, ils peuvent le faire ensemble ! Il ne veut pas la mettre en danger, alors il fait son possible... Mais le poids commence à bien se faire ressentir. Il prend, simplement, sur lui, pendant ces instants. Ces efforts-là seront payés, de plus il fait tout ça pour elle, non pour lui. C'est ensuite qu'il lui demande si elle sent quelque chose, au niveau de son entre-jambe, ne trouvant pas le bon mot pour qualifier tout ceci, par la même occasion... C'est certainement bon signe.. dit-il alors que finalement, il rejoint la civilisation. Au bout de quelques minutes. Personne aux alentours, il va devoir marcher un peu plus loin pour rejoindre le centre.

« C'est certainement bon signe.. » Ouais peut-être. T'essayais de te dire que tu pouvais supporter toute la douleur du monde si c'était la seule chose qui était grave la, de suite. Si ça te promettait que ton bébé allait bien, qu'il irait bien, et qu'il ne souffrirait de rien à sa véritable sortie. Tu croisais tes doigts mentalement, espérant que t'es eaux n'aient pas pétés, et que la seule chose dérangeante et qui te faisait douter soit seulement le fait que t'avais froid et un peu de neige sur toi. Tu hochais doucement ta tête à ce qu'il disait, et t'essayais de regarder autour de vous afin de l'aider un minimum, même avec le mal que tu ressentais. « Y a pas un hos-to ici ? » Tu soufflais, tremblante.

Voilà, ils arrivent, finalement, dans la petite ville où ils séjournent pour ces deux semaines de vacances. Mais pas moyen de trouver une seule personne ! Alors, il se décide à agir et de suivre les panneaux qui indiquent le centre ou au moins, un hôpital. Si, nous sommes en chemin, encore quelques minutes et on y est. dit-il sans vouloir prendre de pause. Pourquoi, il en prendrait d'ailleurs ? Vraiment, ça serait un comble et totalement égoïste. Là, il ne pense qu'à une seule chose, son amie. Il continue donc de marcher, voyant quelques personnes. Mais cela ne sert à rien car l'hôpital est juste là. Quelques pas, cinq petites minutes et les voilà à l'entrée du petit hôpital de la ville. Il se dirige donc vers l'accueil, libérant les jambes de Beezus, mais la tenant toujours. Bonjour... Mon amie est tombée de sa luge et depuis ... elle se plaint de douleur au ventre.. dit-il, avant de lui expliquer le reste et l'état aussi..

Putain, il était où cet hôpital ? T'avais l'impression que ça faisait deux heures qu'Isaac marchait, te portant vaillement dans ses bras infatigables, et que tout ce que tu pouvais déceler était de la neige,  de la neige et encore de la neige et – oh ! Enfin des habitations. Sans personnes. C'était peut-être la terre et le ciel qui essayaient de communiquer avec toi, de te dire quelque chose, mais plus vous continuez et plus le temps semblait se rallonger, sans solutions. « Si, nous sommes en chemin, encore quelques minutes et on y est. » Amen. Tu faisais confiance à Isaac, e sachant pas toi-même où il était censé se trouver. Ouais, tétais l'enceinte qui n'avait même pas fait attention à ce genre de chose, pensant naïvement que ce séjour ne serait que repos et amusement et calme. Et enfin vous y étiez, l'hôpital. Isaac te reposait sur tes pieds et tu continuais à te tenir à lui, une main plaquée sur ton ventre souffrant. Tu l'entendais expliquer la situation d'une oreille, et quelques minutes une infirmière venait vers toi. Elle se présentait rapidement avant de te tirer un peu vers elle pour que tu la suives et qu'elle t'aide à marcher, te forçant à défaire ta poigne sur Isaac. « Mais - » « Votre ami attendra ici. » Elle disait gentillement et tu regardais Isaac avec appréhension avant qu'elle t'emmène dans une pièce pour t'examiner.

Enfin, il trouve ce fichu hôpital et il se dirige rapidement vers l'accueil pour pouvoir annoncer sa présence et surtout celle de Beezus, qui est la patiente. Une infirmière vient, ensuite, les rejoindre pour prendre en charge son amie. Il fit un mince sourire envers son amie, d'un regard réconfortant. Je serais là.. Oui, il sera là, il va l'attendre. Il la regarde jusqu'à qu'elle disparaisse dans une pièce et il rejoint ensuite la salle d'attente. S'asseyant, il passe ses mains su son visage, appréhendant les résultats. Va-t-elle perdre le bébé ? Va-t-elle accoucher maintenant, de façon prématurée ? Ou va-t-il rien se passer ? Il espère la dernière option.

« Je serais là. » Tu l'entendais te dire pour te rassurer, avant de le voir disparaître, l'infirmière t'amenant dans une autre salle. Tu répondais à ses questions, tes mains sur ton ventre, les contractions toujours irrégulières et douloureuse. Elle t'aidait à t'enlever la combinaison afin de t'examiner, et t'essayais de rester la plus calme et immobile possible afin de la laisser faire son boulot. Et c'était rien, elle finissait par te dire. Que ça arrivait quand on faisait de petits efforts physique ou qu'on restait trop debout, ou qu'on changeait souvent de position. Pleins de trucs dont t'étais pas forcément un courant car aussi curieuse que tu étais, t'évitais de passer tes jours et tes nuits à chercher des trucs sur la grossesse sur internet, afin d'éviter de te monter la tête et de te faire peur à chaque petites choses inhabituelles. En tout cas, c'était peut-être rien – et mon dieu ce que t'étais soulagée – mais ça ne changeait pas la douleur qui accompagnait ce « rien ». Elle finissait par te donner de petits conseils, te donner une tenue de patient et te faire dormir dans une chambre, te disant que tout irait mieux après. T'espérais, t'espérais.

Une bonne heure plus tard tu te réveillais dans cette chambre, un peu déboussolée mais bien mieux.

Ils l'ont fait, ils ont rejoint l'hôpital et maintenant, il faut simplement attendre. Une attente interminable pour Isaac qui reste dans la salle d'attente. Mains sur son visage, il s'imagine le pire, surtout que c'était trop loin. Bon dieu, qu'est-ce qui se passait dans cette chambre ?! Mais heureusement, une infirmière vient à sa rencontre pour lui expliquer que tout allait bien, que ce n'était rien et que cela pouvait arriver... Un soupir de soulagement sortir de sa bouche et demande s'il pouvait la voir. Non. Attendre. Encore. Une heure passe et toujours rien, alors il revient vers l'accueil pour en savoir davantage.

Tu finissais par te réveiller après t'être endormie, et comme elle l'avait dit tu allais mieux. Ton ventre semblait plus reposé, et tu posais tes mais dessus comme pour voir si tu pouvais sentir encore ton bébé, ou si quelque chose clochait. Tu ne sentais rien, mais c'est qu'il devait surement dormir, et t'avais l'air d'arriver à mieux respirer qu'auparavant lorsque que tu prenais en compte qu'il allait bien, que tu allais bien, et qu'il n'y aurait aucune séquelles bizarres ou dangereuses. Tu ne te sentais pas capable de t'attacher à un gosse qui grandissait en toi, et de finir par te dire que tu l'avais perdu, alors tu priais et remerciais dans ta tête les dieux. Tu appelais l'infirmière et lui demandais si Isaac était encore là, et tu la voyais sortir de ta chambre pour le faire venir. « Hey... » Tu murmurais en le voyant entrer.

Enfin, une infirmière vient à sa rencontre et il put enfin rejoindre Beezus, dans sa chambre. Un soulagement d'apprendre qu'elle va bien, au moins. Mais, pour le reste, il ne sait encore rien... Venant près d'elle, d'un petit sourire, il prit la parole. Tu vas bien.. ? dit-il, en se rapprochant pour s'asseoir, non loin d'elle. Oui, Isaac a bien eu peur, peur pour elle, pour son bébé mais aussi peur parce qu'il se sent responsable de cette chute... Alors, il décide d'en savoir davantage et espère que tout va bien, vraiment bien. Et le bébé ? dit-il un peu, mal à l'aise. Il s'attend à tout.

Ça te rassurait de voir Isaac de retour à tes côtés. Tu venais de carrément gâcher son après-midi luge, mais t'étais contente et reconnaissante du fait qu'il était resté dans la salle d'attente jusqu'à ce que tu te réveilles. Il en avait déjà fait tant, il n'était pas obligé de rester des heures assis pour qu'enfin tu ailles mieux. « Tu vas bien ..? » Tu lui rendais son petit sourire, hochant doucement ta tête de haut en bas. « Oui bien mieux, tu peux pas savoir... » Tu répondais, parce que sans cette douleur, t'étais comme libérée. Il s'asseyait pas loin de toi, et tu laissais ta tête se reposer contre l'oreiller. « Et toi ? Désolé pour l'attente... » Tu t'excusais, avant qu'il continue. « Et le bébé ? » Tu avais tellement eu peur pour ce bébé. Tu ne te sentais toujours pas la plus prête, et tu savais que tu ne serais surement pas la meilleure des mamans, mais ça t'avais effrayé, l'idée de le perdre. « Les eaux ne se sont pas percés par chance. Il va bien... » Tu répondais, ton sourire s'agrandissant.