« ATTENTIOOON !! » isaac&beezus

Et voilà, bye bye jolie luge... Assis dans la neige, il regarde sa luge dévaler mais dévaler droit vers une personne. Il tente de crier assez fort pour prévenir la personne, qui celle-ci l'entend et réussit à dévier mais voilà, tombe par la même occasion. Isaac se redresse rapidement pour courir en direction de cette personne. Et il ne tarde pas à reconnaître Beezus. Et merde ! Il aurait voulu éviter ça ! Surtout dans son état, en fait. Oh p*tain, Bee', je suis désolé !! dit-il en venant près d'elle. Rien de casser ?

Et meeeeerde. Toi qui essayais à tout prit de ne pas tomber, de pas t'emmêler les pieds, de ne pas faire des activités qui pouvaient sembler dangereuses, bam, il fallait que tu finisses tout de même pas te casser la gueule. Comme si Dieu trouvait que les précautions que tu prenais c'était pas assez et tiens, voilà Bee, même sur une luge on peut se faire mal ! Génial, tout ça était génial. « Oh p*tain, Bee', je suis désolé !! » La voix t'étais maintenant plus familière, et quand tu tournais ta tête tu pouvais voir ton ami Isaac venir vers toi. « Rien de casser ? » Et c'est peut-être parce qu'à ce moment-là tu prenais enfin le temps d'écouter ton corps depuis que t'étais tombée, peut-être parce qu'enfin tu faisais attention à où t'étais tombée et si t'avais eu mal ou non, qu'une grosse contraction te coupa le souffle. Elle commençait au bas de ton ventre, et tu ne pu retenir un cri alors qu'elle s'entendait sur tout ton ventre. Merde, c'était quoi ça ?

Isaac se précipite rapidement vers cette personne, qui est Beezus, une bonne amie. La panique l'envahit au moment où elle ne lui répondit pas et encore pire quand il entend ce cri. Bordel, qu'est-ce qui se passait maintenant ? Bee', qu'est-ce qui se passe ? Où tu as mal ? ... Là ? dit-il en pointant son doigt vers son ventre. Oh non, pas ça, s'il vous plait il ne sait pas comment s'y prendre et il n'y a personne aux alentours ! Est-ce une contraction ? Le bébé qui arrive ? Non, pas maintenant, ce n'est pas encore arrivé à terme puis le lieu n'est pas adéquate mais alors pas adéquate ! Tu peux te redresser ou pas ? demande-t-il, en tentant de garder une voix plutôt normale.

« Bee', qu'est-ce qui se passe ? Où tu as mal ? … Là ? » Tu ne savais pas ce qu'il se passait, voilà la vérité. Tu sentais juste cette horrible douleur – comme quand t'avais tes règles mais en mode dix fois plus puissants si c'était possible – et tu n'y étais tellement pas préparée, tu n'avais jamais sentie une douleur si vive que pendant un instant, tu savais plus quoi dire, tu savais plus quoi faire, tu te concentrais juste sur respirer. Tu voyais qu'il te montrait ton ventre du doigt quand tu pris le temps de comprendre un peu mieux ce qu'il se passait aux alentours, et tu hochais vivement ta tête de haut en bas. « O-oui... J'ai jamais eu mal comme ça... » Tu soufflais comme tu le pouvais, serrant tes dents. « Tu peux te redresser ou pas ? » Cette fois si c'était le contraire, la tête de gauche à droite pour lui montrer que non. En fait, tu n'osais pas du tout bouger de peur d'avoir encore plus mal. « J-j'préfère p-pas essayer... »

Pris de panique, Isaac tente de comprendre ce qui n'allait pas. Il se sent, tout autant fautif aussi ! Mais il tente de prendre une voix plus calme, peut être pour rassurer mais est-ce que cela peut marcher ? Non, bien sûr que non, cela n'aide pas. Son amie lui avoue que c'est la première fois qu'elle a mal de la sorte et là, c'est mauvais signe. Tu... Tu crois que tu pourrais ... avoir une grossesse prématurée ? dit-il alors que si c'est le cas, là, ils ne sont pas dans la merde. Il n'a pas son portable, il ne le prend pas, de peur de le perdre dans la neige. Voyant qu'elle ne peut et veut pas essayer de se relever, il reprit la parole. Tu as ton portable sur toi ? Il te faut une ambulance. dit-il en panique, une panique qui ne part pas.

« Tu... Tu crois que tu pourrais... Avoir une grossesse prématurée ? » Oh non. T'espérais pas non. Putain c'était trop tôt, t'étais pas prête. T'avais même pas pris le temps d'acheter un couffin, t'avais même pas prévu les prénoms que tu voudrais que ton enfant porte si c'était un garçon et si c'était une fille... Et sérieusement, accoucher dans la neige ? La vue était peut-être magnifique, immaculée de blanc, mais ton bébé allait mourir dans les deux minutes s'il sortait tout nu dans cette température glacière. « P-possible... Je sais p-pas... » Tu disais entre tes dents serrées, geignant. Après tout, t'étais loin d'être une experte des grossesses. « Tu as ton portable sur toi ? Il te faut une ambulance. » Tu essayais de lui montrer la poche de ta combinaison qu'il pouvait attraper. « Fouille l-là... » Tu ne savais pas s'il avait encore de la batterie ni s'il allait avoir du réseau, mais au moins tu te souvenais de l'avoir enfouie dans ta combinaison, un « on sait jamais » raisonnant dans ton esprit... Il fallait croire que tu l'avais inconsciemment vu venir.

Oh nooon. C'est bien possible qu'elle fasse un accouchement prématuré. Comment faire dans ces cas-là ? Isaac ne peut pas gérer ça, pas tout seul, pas maintenant, pas ici. Se passant une main sur son visage, il vient à se rapprocher de Beezus pour la prendre contre elle, enfin, très légèrement. Pas de portable, il lui demande si elle a le sien, sait-on jamais et il vient à fouiller une poche de la combinaison de son amie. Il le trouve, pour le sortir. Plus beaucoup de batterie mais cela risque de le faire. Sauf que... Bee', je ne sais pas où on est. P*tain. dit-il en composant le numéro des urgences mais le réseau vient à se casser. P*tain, rien ne fonctionne ! Il faut qu'on essaye de revenir au chalet, je ne sais pas, mais tu ne peux pas rester comme ça. Je ne sais pas quoi faire, par pitié, n'accouche pas maintenant, retiens-le ! Qu'est-ce qu'on peut dire des conneries quand on a peur !

Il s'approchait de toi et tu le laissais faire, posant ton front contre son épaule en essayant de respirer profondément. « Bee', je ne sais pas où on est. P*tain. » Et toi t'étais là, affalée dans la neige fraiche, impuissante de tous les côtés. Tu ne savais rien de pls que lui, et le pire c'était que tu étais un vrai boulet pour le coup. Tu n'arrivais même pas à réfléchir correctement pour vous trouver une solution. « O-on doit pas être... Si loin d'l'hotêl nan ? » Tu murmurais, et t'étais même pas sûre de ce que t'avançais. « Il faut qu'on essaye de revenir au chalet, je ne sais pas, mais tu ne peux pas rester comme ça. Je ne sais pas quoi faire, par pitié, n'accouche pas maintenant, retiens-le ! » Un rire étranglée s'échappa des tes lèvres meurtries – et putain, tu savais même pas pourquoi tu riais car à ce moment-là, c'était de le gifler que t'avais envie. Pas très fort, juste assez pour qu'il comprenne QUE CE N'ETAIT PAS TOI QUI DECIDAIT. Et t'aimerait tellement le retenir comme il disait, et que d'un claquement de doigt tu fasses dissiper toute ta douleur, mais apparemment, ça marchait pas comme ça. « T'es d-drôle toi ! » Tu disais précipitement, et tu savais que ce n'était pas de sa faute et qu'il n'était pas préparé pour ça le pauvre, mais ça ne t'aidait vraiment pas. « J'ai maaal... » Tu ne pouvais t'empêcher de dire alors qu'une nouvelle contraction te tordait les entrailles, et tu clignais des yeux comme pour essayer d'effacer les perles de larmes qui remplissaient ton regard par trop de douleurs.