finally, it's happening ☼ olirren.

Tu riais aux éclats. L'Olive dépravée de la veille était oubliée : tu étais rayonnante, pleine de vie, tu semblais heureuse. Aux côtés de Warren, sur cet éléphant, tu vivais un moment que tu n’oublierais certainement jamais. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et bien vite il fallut descendre de l'animal et retrouver la terre ferme qui te semblait à des kilomètres de là. C'est que c'est haut un éléphant. L'animateur de la ballade expliqua brièvement qu'il était possible de les nourrir, les abreuver et les nettoyer et que tout le nécessaire se trouvait dans un cabanon en bois à quelques mètres de là. Tu viens ? dis-tu en attrapant le Winthrop par le bras, marchant droit vers le petit cabanon. Alors Cooper, comment avez-vous trouvé cette balade hors du commun ? demandes-tu au jeune homme, lui offrant un coup de coude amusé.

Quand t'étais enfant, tu montais sur des poneys. Pas sur des éléphants. C'était une toute autre expérience à vivre, et c'était loin d'être déplaisant. On aurait dit que tu étais libre, complètement libre, et que le monde était à des kilomètres de toi. Avec Olive à tes côtés sur cet éléphant, il n'y avait pas meilleur comme moment. C'était exotique, la Thaïlande. Si elle ne t'avais pas invité, tu ne serais pas là à apprécier tout ça, hein! C'était le petit voyage des Mathers, pas des Winthrops. Vous finissez bien par descendre de l'éléphant après un bon moment à faire cette balade, et le guide de l'activité vous explique certains trucs. Tu écoutes attentivement, restant prêt de cette Olive qui te semble tellement heureuse, tellement joyeuse, vivante. Tu viens ? Hein? Où? Tu n'aurais même pas eu le temps de protester, puisqu'elle te prend par le bras et marche à côté de toi en t'entraînant avec elle. Alors Cooper, comment avez-vous trouvé cette balade hors du commun ? Elle te vouvoies, maintenant? Tu rigoles en haussant les épaules, voyant que vous vous dirigez vers le cabanon. "Parfaite en votre compagnie, ma chère. Et vous, Shark?" Vous atteignez alors enfin le cabanon et tu ouvres la porte pour la laisser passer en premier.

Le rire qui sortait de sa gorge, le sourire qui restait figé sur ses lèvres. Tu regardais Warren, pour la première fois depuis des semaines, avec des yeux admiratifs, les yeux d'une petite fille amoureuse. Parfaite en votre compagnie, ma chère. Et vous, Shark? Tu secoues la tête, portant ton regard sur la porte du cabanon pour te défaire de son sourire. Parfaite, en votre compagnie Cooper. réponds-tu en reprenant ses paroles mots pour mots car il n'y en avait clairement pas d'autres. Tu entres dans le petit cabanon et allume la lumière en appuyant sur l’interrupteur juste à droite. Nourrir un éléphant, ça doit pas être si compliqué qu'ça. Pas plus qu'un orque j'imagine. Tu prends les granules ? dis-tu en lui tendant un sceau à moitié rempli de granules. Toi, tu te chargeais du balais brosse qui servait à nettoyer l'éléphant. Putain, ça promettait d'être drôle.

Nah mais vous l’aviez vue? Elle était resplendissante. Magnifique. Belle comme une démone qui a volé ton cœur depuis longtemps. Tu voulais ne l’avoir que pour toi, et pour toi seul, puisque tu avais peur qu’on l’abime si on ne prenait pas assez soin d’elle… Parfaite, en votre compagnie Cooper. Tu te mets à rire de nouveau, l’observant du coin de l’œil. C’est définitif. Elle ne t’en veut plus pour l’histoire de Jeni? Ça te rassure. Vraiment, même. D’un coup, en entrant dans le cabanon, il fait noir, mais la lumière revient bien vite, et c’est en pivotant la tête de gauche à droite que tu cherches les granules, comme elle t’le demande. Tu oses la questionner : ‘’Ça te manque, le parc de ton père? Ton orque, tout ça..?’’ Parce que tu savais à quel point elle aimait ça. C’est pas pour rien que ça l’avait autant choquée, lorsque tu l’as suivie, en Ohio, pendant la nuit… ‘’On y va?’’, demandes-tu en ramassant tout ce qu’il te faut, lui souriant, et t’approchant d’elle pour entourer ses épaules de ton bras musclé, afin de marcher à ses côtés.

Ça te manque, le parc de ton père? Ton orque, tout ça..? Ta respiration se coupe un instant. Cela fait deux mois et demi que tu es partie de l'Ohio et que tu n'as jamais redonné signe de vie à tes parents. Ni même à Troy. Putain, il mérite tellement pas ça pourtant. Jorden l'abandonne, maintenant toi ? Quel genre de soeur étais-tu ? Tu soupires, t'adossant contre le mur boisé du cabanon, tenant fermement le balais brosse. Bien sûr que si. réponds-tu nettement, faisant comprendre ainsi que moins tu en parlais, mieux tu allais. Ce que visiblement Warren comprit. On y va? demanda-t-il en t'attrapant par les épaules. Putain, ce gars te connaissait vraiment par coeur, s'en était déroutant, de plus en plus. Oui, allons nourrir ce gros machin. Tu te redresses et vous sortez ensemble du cabanon pour rejoindre les éléphants et le reste du groupe. Ok. Tu commences. annonces-tu, rieuse, déposant une poignée de granules dans la main du Winthrop. Attends ! Tu lui attrapes la main et compte soigneusement chacun de ses doigts. .. deux, trois, quatre, cinq. J'te préviens éléphant, ne t'avises même pas de lui en piquer un sinon tu auras à faire à Shark. Le regard pétillant d'amusant, tu poses tes lèvres sur la joue de Warren et le pousse vers l'imposant éléphant.

Bien sûr que si. Sujet encore très sensible. Tu la comprends. Tu as vu sa passion dans ses yeux, cette nuit au parc, et jamais cette étincelle ne la quittera complètement. Tu aimerais pouvoir remédier à ce manque, à cette perte. Tu réfléchiras à ça dès que tu en auras un moment. Vous marchez côte à côte jusqu'à arriver à l'éléphant qui vous a transporté tout à l'heure. Fallait bien le nourrir, le récompenser. Il devait être fatigué, lui! Ok. Tu commences. Tu regardes Olive avec un sourire en coin, provocateur. "Quoi, t'as peur?" Tu lui fais la grimace en la laissant déposer dans tes mains les granules qui servaient de nourriture à l'éléphant. Mais avant que tu ne puisses trop t'approcher pour les lui donner, Olive t'attrapes et commence à compter tes doigts. Tu fronces les sourcils en rigolant, ne comprenant pas trop ce qu'elle fait, jusqu'à ce qu'elle menace gentiment l'éléphant. De ta main libre de granules, tu attrapes sa tête doucement pour l'embrasser sur le front. "C'est plutôt pour toi que j'devrais m'inquiéter. C'est un mâle. Il doit te trouver tout autant jolie qu'moi." Une nouvelle grimace. Tu approches donc ta main de l'énorme visage de l'éléphant. Tu te sens si petit à côté... Il s'avance et toi qui croirais qu'il utiliserais sa trompe, une grande gueule s'ouvre devant toi, ce qui te fait sursauter. Tu t'mords l'intérieur de la joue en soupirant. Elle va s'moquer de toi, si elle a vu ça. Tant pis. Tu la regardes amoureusement, oh ça oui... "T'as envie de lui en donner aussi? Approche..", souffles-tu d'une voix extrêmement douce, presque un murmures, en lui tendant la main, bien qu'elle ne soit pas trop loin de toi. T'avais une gentille idée derrière la tête. (a)

Quoi, t'as peur? Tu te mis à rire. Non tu n'avais pas peur. Ta passion c'était les animaux. Les animaux marins, certes, mais ce n'était pas un éléphant qui allait te faire peur. Autant tu te serais retrouvée face à une poule, tu aurais pu avoir peur - tu aurais eu peur, même - autant face à un éléphant, c'était pas ce qui t'effrayait le plus. Du tout. C'est juste spectaculaire. Il est énorme ! Tu en avais déjà vu des éléphants, mais pas aussi imposants. Tu t'étais laissée aller dans un élan de gaminerie à compter les doigts de Warren et menacer l'éléphant si jamais il lui en dévorait un. C'est plutôt pour toi que j'devrais m'inquiéter. C'est un mâle. Il doit te trouver tout autant jolie qu'moi. dit-il après avoir plaqué ses lèvres contre ton front. N'importe quoi Cooper. Allez, il doit être affamé. dis-tu en le poussant dans le dos, te mordillant discrètement la lèvre inférieure. L'éléphant avança son énorme tête jusqu'à la main de Warren et tu fis deux petits pas en arrière, par précaution. Tu ne voyais pas la tête que Warren faisait, tu voyais seulement les énormes dents de l'animal et son énorme langue engloutir le contenu de la main du garçon. T'as envie de lui en donner aussi? Approche.. Tu hausses les épaules, pourquoi pas. Attrapant la main de Warren, tu t'approches de lui et prends quelques granules dans le sceau. Ok. Tu fermes les yeux et tends la main vers l'animal. Non non, tu n'avais vraiment pas peur. Tu étais juste pas rassurée. L'éléphant, c'est pas ton animal de prédilection.

Du tout. C'est juste spectaculaire. Il est énorme ! Tu toussotes, agissant avec un léger sarcasme, alors qu'elle t'assure qu'elle n'a pas peur de l'animal. C'vrai que c'est une gentille bête. Rien de méchante, mais ça peut tout de même être sauvage ; ça reste un animal sauvage, oui. "Bien sûr, Shark. Bien sûr!" Tu la piques un peu avant d'aller nourrir l'animal, comme elle te l'ordonnes presque. N'importe quoi Cooper. Allez, il doit être affamé. Soupirant, tu ne peux qu'être amusé de sa réaction, d'autant plus prévisible. Tu y es habitué, elle réagit toujours de la sorte. "Arrête d'être si modeste." Soit qu'elle est bel et bien modeste, soit qu'elle n'arrive tout simplement pas à se faire à l'idée que c'est TOI qui la complimente et que tu es sincère. Réellement. Tu nourris l'imposant éléphant, mais tu as une idée derrière la tête concernant Olive. C'est donc dans cet esprit que tu l'invites à te rejoindre pour donner quelques granules à l'animal, aussi. Tu la laisses prendre quelques granules et s'approcher de l'animal, tout en l'observant. Puis, en silence, tu t'approches d'elle doucement, de sorte à te retrouver dans son dos. Tu souris en voyant ses yeux fermer. Puis, sans un mot toujours, tu glisses tes mains sous ses bras, pour finalement en glisser vers ses hanches. Avec l'autre main, tu la glisses sur son bras tendu vers la bête, et tu prends sa main, la laissant tout de même faire. Tu l'embrasses dans le cou. Beh quoi? Il t'appelle, ses cheveux ne recouvrent pas sa peau à cet endroit, alors tu en profites. Gentiment, c'est tout. Tu as envie d'être avec elle. Depuis cet appel entre vous deux, tu as l'impression enfin que... ça fonctionne. Que ça va fonctionner. Pour vrai, cette fois. Même si tu gardes une légère crainte, ça te semble si vrai.. Si réel. "C'tellement bien.. Tout ça." Cet endroit, ce moment, ce voyage, vous deux..

Arrête d'être si modeste. Tu lèves les yeux au ciel, tu ne répondrais pas. Oui tu étais jolie, oui tu le savais, oui il t'arrivait d'en jouer et pourtant, avec Warren s'était pas la même chose. Il te rendait.. différente et tu commençais à l'apprécier, cette différence. Après que Warren ait donné à manger à l'animal, ce fut à ton tour de t'avancer vers lui, observée par le Winthrop. Alors que l'éléphant avant glissé son énorme langue vers ta main, tu sentis celles de Warren sur ton corps. Sur tes hanches, le long de ton bras, s'entremêlant finalement avec celle qui tenait les granulés tandis que ses lèvres glissaient dans ton coup, y parsemant des baisers si doux que ça devrait être interdit. C'tellement bien.. Tout ça. Ton corps se met à piquer de partout, un frémissement qui n'en finit plus. Ca brûle, ça fait mal au ventre, c'est puissant, c'est violent. Tu n'avais jamais ressenti ça jusqu'alors, d'une manière aussi importante. Warren.. j't'ai dit que j'avais besoin de.. Tu n'eus même pas le temps de finir ta phrase que l'énorme langue de l'éléphant effleura ta main pour attraper chacune des granules qui s'y trouvait, déposant à la place une horrible pellicule de bave. OH PUTAIN. C'est dégueulasse ! dis-tu en mimant une horrible grimace, t'obligeant à te retirer de Warren. Putain, il allait croire que tu ne voulais pas de ce contact alors que pour une fois, tu étais prête à en redemander, encore.

Warren.. j't'ai dit que j'avais besoin de.. Non... pas encore un refus. Merde, on pourrait te croire obsédé, mais ce n'es pas du tout le cas. Chaque fois que tu pousses un peu les choses, y'a un truc qui se passe, un truc qui vous empêche d'aller plus loin. Tu ne demandais qu'à rompre cette proximité. Pas besoin de retirer les vêtements. Rien que de l'embrasser, de l'avoir contre toi, de la sentir prête et amoureuse t'aurait suffit. Mais elle ne le semblait pas. Du moins, c'est ce que ce début de phrase te laissa supposer... Tu fermas les yeux à cet instant, prêt à te reculer dès qu'elle te repousserait, mais c'est plutôt l'éléphant qui vous força à vous séparer. Merde. Il venait de lui laisser une immense trace de bave sur la main, trop affamé pour attendre qu'elle ne vienne à lui. Au fond, l'éléphant et toi viviez une histoire bien similaire, tiens. En plus, il cherche à t'séparer de ton Olive. Roh. Pourtant, ce qui se passe t'arrache un rire. Tu regardes la main d'Olive, et il faut dire que tu n'as pas été épargné, toi non plus ; tu as quelques traces de bave. Roh. Tant pis ; c'étaient les risques de l'activité. "J'te l'avais dit qu'il te voulait autant que moi j'te veux!", finis-tu par lâcher, ne cessant de rire. Tu décides d'oublier votre moment de tendresse, puisqu'elle ne voudrait probablement pas revenir dessus. Tu y étais habitué, à ça aussi... Ça t'attristait un peu, mais fallait bien s'y soumettre, après tout. Ton coeur par contre... il bat vite. Très vite, et tu ne peux l'empêcher de battre à cette vitesse. "Tu viens? Faudrait peut-être aller s'laver les mains, tu crois pas?", dis-tu d'une voix qui mélange amusement et...tristesse. Car au fond, t'aurais bien aimé continuer ce moment et le partager encore bien longtemps avec elle.