Can I help you ? | Lyson

" Quelle poésie ! Non je ne regarde pas ta poitrine... Pas aussi peu discrètement du moins, en tout cas pas quand je suis sobre comme maintenant ! " Saoul, je ne lui promettais rien car j'étais tout de même un homme mais avec les idées bien en place dans ma tête cela ne pouvait pas arriver, j'étais tout de même respectueux, au moins un petit peu. Je terminai de ranger la table et les casseroles lorsqu'elle eut choisi. Forest Gump. Et bien allons y pour ça. " Pas dis que tu ne mouilles pas mon épaule avec ce film mais bon, regardons ça si tu veux !" Je mis le dvd avant d'aller m'avachir dans l'immense canapé en face attendant qu'elle arrive pour se mettre comme elle voulait et de voir si elle voulait que je me pousse un peu.

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Oh fait pas ta sainte nitouche, dès le premier regard on comprends que prendre des pincettes avec toi, ça ne sert à rien. Je souriais amusée avant de le laisser pour choisir un film et c'est sur Forrest Gump que je lâchais mon dévolu. Je ne l'avais jamais vu mais le nom me parlait et j'étais curieuse de découvrir un nouveau film. Il m'avoua que je pouvais peut-être pleurer en regardant ce film, ce qui me fit froncer les sourcils. Je m'avançais alors vers le canapé et m'installait à côté de lui mais pas trop non plus. Il était encore le parfait inconnu pour moi, peut-être qu'il n'aimait pas le contact avec d'autres personnes, alors autant mettre des distances non ?

" Et je peux savoir ce qui te fait dire ça ? " J'étais un mec franc et droit qui dit les choses en face quand il a quelque chose à dire mais je ne voyais absolument pas ce qui pouvait faire deviner cela sur mon visage. Elle allait surement me l'apprendre rapidement. Finalement installés dans le fauteuil, le film débuta. " Y a un plaid sur le fauteuil juste là si t'as froid et les mouchoirs sont sous la table basse! " Dis je en rigolant. J'attendais de voir ce qu'elle allait donner devant ce film mais je mettai dors et déjà ma main à couper qu'elle allait pleurer.

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Je sais pas. Je le pense c'est tout. Installée sur le canapé, je pouvais presque rire d'Ezra qui m'indiqua qu'il y avait un plaid juste à côté de moi et que au besoin il y avait des mouchoirs sous la table basse. Il pensait quoi ? Que j'étais une madeleine ? Quoi que avec les hormones c'était bien possible, mais en temps normal je ne pleurais que très rarement, sauf si ce n'était jamais. Depuis que j'avais perdu Spencer, je n'avais pas lâcher une seule fois une larme, malgré la vie de merde que je pouvais littéralement avoir. Que c'est prévenant de ta part, merci. Je souriais presque faussement suite à ses dires.

" Et si le plaid et les mouchoirs ne suffisent pas, je suis là aussi, mais sans trop en abuser ! " ajoutai-je en rigolant. Ben quoi, sans la draguer je pouvais tout de même bien lui proposer un coin de mon tee shirt pour essuyer ses larmes et la chaleur humaine pour la rechauffer il n'y avait rien de mal à ça. " T'as vu comme je sais être adorable ? Tu l'avais vu sur ma tête en arrivant ça aussi ? " Le film commença et je mis la sourdine, je n'avais surement jamais autant parlé en une soirée car j'étais la plupart du temps seul ou avec une fille mais pas pour parler.

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Je tâcherais de m'en souvenir alors. Je souriais amusée, esquissant un léger sourire dans le coin de mes lippes. Je lâchais alors un rire cristallin lorsqu'il me demanda si j'avais aussi vu sur son visage qu'il pouvait être adorable. Oh non ça... Je ne l'ai pas vu du tout. Bien évidemment je le taquinais, ça se voyait qu'aux premiers abords il n'était pas méchant et je lui avais même déjà dis qu'il avait un visage avenant. Décidément, je regrettais sincèrement de ne pas avoir eu plus de complicité que ça avec Niels avant qu'il ne disparaisse soudainement. Mais je sentais que cette expérience de vie avec Ezra, même si elle n'allait probablement pas être de tout repos, serait néanmoins enrichissante.

Je lui filai un regard noir, j'étais un quincy, je venais de lui proposer de dormir chez moi pour le temps qu'elle voulait alors que je ne la connaissais pas du tout et elle osait me dire que ce n'était pas marqué sur mon front que j'étais adorable. C'était le pompon. Comme si c'était écrit en gros au marqueur indélébile : connard avec les meufs. Non je ne croyais pas non. J'avais décidé de faire l'homme vexé, un peu boudeux face à cette réflexion c'est pourquoi je me concentrai sur le film, que je connaissais par coeur mais pas grave.

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Je l'observais du coin de l'oeil et lorsqu'il me jeta un regard noir, un nouveau sourire s'esquissa sur mes lippes. Apparemment il jouait au boudeur, intéressant. J'en apprenais un peu plus sur lui à chaque instants. Oh monsieur boude ? Je pris un air faussement triste en tournant totalement mon visage vers le Quincy. Je l'observais un instant puis je m'avançais vers lui doucement, et je décidais de poser ma tête contre son épaule en souriant légèrement. Je me re-concentré ensuite sur le film, qui je l'avoue, j'avais du mal à suivre.

" Comme si un homme ça boudait ! C'est un truc de femme ça ! " La jeune femme vint ensuite plus près et installa sa tête sur mon épaule. Je ne dis pas un mot mais n'en pensait pas moins alors qu'un petit sourire se dessinait sur mon visage. Elle n'avait pas mis longtemps à se rapprocher alors qu'à la base elle semblait bien décider à rester à l'autre bout du canapé. Je me reconcentrai sur le film, du moins j'essayai, c'était assez drôle en fait cette situation que d'héberger une inconnue. On en avait surement plus appris l'un sur l'autre, du moins sur le caractère de l'un et de l'autre, en une soirée, que d'autres qu'on connaissait depuis plus longtemps n'en savaient.

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C'est mignon un homme qui boude. Je souriais amusée, la joue posée contre l'épaule du Quincy. En temps normal, je n'étais pas le genre de nana à faire confiance à des inconnus quand ces derniers vous invitent chez vous. En réalité, on serait plus du genre à s'imaginer les pires des scénarios possibles et imaginables. Mais avec Ezra, tout avait été différent, dans un sens j'avais l'impression de le connaître depuis une éternité et puis oui, il était gentil et ça faisait du bien. Même si je savais que je ne lui ferais pas aussi rapidement confiance. Oui parce que j'avais un sérieux problème pour faire confiance aux gens, j'étais quelque peu renfermé sur moi même, mais qu'importe. Je laissais alors le silence planer dans les airs, je n'avais pas envie de déranger ce moment de béatitude.