KENYA ❀ Roller bougie baby

J'avais choisis un menu digne de mon mari. Je savais qu'il allait manger. Qui est-ce qui a la plus merveilleuse des femmes au monde ? demandais-je en attendant qu'il réponde, qu'il me dise bien entendu, que c'était lui, ce qui équivaudrait à dire que j'étais la plus merveilleuse des femmes, en somme. J'allongeais mes jambes, encore chaussé des mes patins ce qui rendait mes jambes plus lourdes, sur celles de Kenny, ne me doutant pas un instant qu'il avait mal. D'ailleurs, il ne les enlevait pas, il posait son soda dessus ? Oui, j'en suis certaine, demain, je lui envois un sms et je l'invite c'était une bonne chose de faite. J'aimais beaucoup Apple, c'était une femme tendre avec un coeur en or. Toujours prête à faire le bonheur des autres avant le sien et j'espérais qu'elle se fasse passer en première de temps en temps. Elle en avait bien besoin. Avec toutes cette histoire de formspringme, une histoire était remonté à la surface. Une histoire qui avait été longtemps un secret. Je me suis fourré dans rien du tout ... Enfin, pas beaucoup. La drogue qu'Andy a retrouvé dans ses affaires, c'était moi. J'ai acheté la drogue et j'ai donné rendez vous à Jude et Alex pour leur expliqué mon plan ... et du coup c'est Alex qui l'a mis dans sa poche ... Il savait dans quel état d'esprit j'étais à ce moment là ...  et du coup, hier, elle m'a envoyé des sms en me disant que j'avais voulu la tuer , que j'avais laissé Alex tout prendre, mais, j'en avais parlé à Andy, il savait ce que j'avais fait à l'époque  et pourtant, il ne m'avait rien dit. Nous étions restés en bon terme après une nouvelle comme celle-ci. Enfin, je me suis dit que tu devais le savoir .. étant donné que l'histoire remonte à la surface, j'ai pas envie que ça m'explose en plein visage

Je poussais ses jambes alors qu'elle m'expliquait ce qu'elle avait fait. Je savais qu'Anya avait toujours eu tendance à être un peu mesquine, un peu méchante mais là je pensais pas autant, je ne disais rien après ses paroles en fait je me rendais compte que si y avait pas eu cette histoire avec le réseau social, je ne l'aurais jamais su déjà puis je sais pas, ça me dérangeais. "Ok." Dis-je en buvant mon soda. Je ne voulais pas gâcher la soirée, je voulais me comporter normalement seulement j'avais bien du mal à me dire qu'Anya était capable du pire comme du meilleur, elle était si gentille avec moi et là c'était… Je sais pas comment est-ce qu'on pouvait être mère de famille et arriver ensuite à commander de la drogue, je… ça me dépassait totalement. Mes pensées étaient brouillées, je ne disais rien buvant mon soda de temps en temps, me fallait un peu de temps puis finalement je tournais la tête en sa direction. J'allais parler quand le serveur nous apportait nos plats. "Merci, vous pouvez m'apporter une poche de glace?" Après tout elle avait déjà tout gâché par sa réflexion, je pouvais enfin regarder mon genou sans me dire que j'étais responsable de l'échec de cette soirée. Je remontais mon affreux jogging, mon genou était gonflé et très violet, il était horrible à voir, ça me faisait rappeler ma blessure après un match de basket.

J'avouais enfin à Kenny ce que j'avais pu faire. J'avais peur que cette histoire me saute au visage, qu'il l'apprenne d'une autre manière. Une autre manière que la mienne. Je lui faisait part de tout. Il poussait mes jambes et ne me regardait plus. Il buvait son coca en ne prononçant qu'un seul mot. " Ok " Je venais certainement de gâcher la soirée, la soirée que j'avais organisé, pour qu'on se retrouve. Le serveur arrivait avec nos plat, je me décalais finalement, pour me mettre en face de Kenny et non plus à ses côtés. Je savais, que je pouvais faire de mauvais coup, celui-ci l'eut été. Je ne m'en voulais absolument pas d'avoir pu faire ça.  T'as décidé de ne plus me parler ?  oui il était silencieux depuis le début, à la place de me répondre, il demandait une poche de glace. Je penchais la tête pour regarder en dessous de la table. Son genoux était enfle et violet. Qu'est ce que t'as fait ?

Si j'avais décidé de ne plus lui parler, je sais pas, je méditais encore sur ce qu'elle avait fait puis après je me résignais, je l'aimais quand même. Je crois qu'en fait je pourrais la soutenir même si elle avait tué quelqu'un, c'est horrible, je n'étais pas fichu de lui en vouloir. "Si si juste que j'avais besoin de temps pour mettre tout en ordre dans ma tête." Dis-je en terminant mon soda. "Je peux pas te dire je suis déçu, je savais comment tu étais maintenant j'ai juste l'impression que si cette histoire n'avait pas éclaté ailleurs, tu l'aurais jamais fais, tu me l'aurais jamais dis. Tu dis souvent qu'on doit rien se cacher, tu le fais de ton coté, comment je suis censé le prendre?" Je ne disais plus rien juste après, j'étais pas déçu, surprit, un peu choqué mais bon, je survivrai, rien ne changerait même si au fond quand je demandais la poche de glace pour mon genou et que je soulevais une partie de mon jogging, je mettais un peu fin à cette soirée. J'avais pas envie de faire bonne figure, de toute manière la douleur était trop grande. "j'ai rien fais, je suis tombé tout à l'heure, je me suis tué le genou." Le serveur arrivait, il était horrifié par la tête que mon genou avait, c'était vraiment moche. Anya m'avait connu lors de la fin de carrière en tant que basketteur, elle avait vu ma blessure, elle avait aussi vu ma convalescence douloureuse, les faiblesses qui me restait de cette blessure. "On devrait appeler les pompiers monsieur." Peut être oui, j'essayais de me lever en vain. "Je crois." dis-je en me crispant un peu sous la douleur.

Il prenait juste mal le fait que je lui en ai pas parler. J'étais soulagé. Faut le dire. Je soufflais même de soulagement.  C'est juste ça ? Le fait que je ne t'ai rien dit qui te met dans cet état ?  J'attrapais sa main pour la serrer dans la mienne. Si j'ai rien dit c'est qu'on s'était promis de ne pas le faire, pour ne pas faire de tord à quiconque et ... je voulais pas que tu portes ça avec moi ... j'avais aussi peur que tu me vois différemment, je veux dire que ... Enfin tu sais comme je suis et t'as l'air de penser que j'ai totalement changé or c'est pas le cas.... En ce moment même, je suis en train de martyrisé un étudiant bon je ne lui racontais pas tout mais au moins je lui avais dit. J'aimais me venger, montrer que j'étais toujours celle dont on se méfiait. Je veux juste pas que tu sois déçu soufflais-je en levant mon regard dans le sien. Puis soudainement, le serveur arrivait, pour nous porter nos plats jusqu'à ce que nous voyons le genoux de mon mari. Il était violé, bleuté et un peu enfle. Le serveur proposait d'appeler les pompiers, je baissais un peu le visage, j'avais eu une mauvaise idée et la soirée était terminée, pas comme je l'aurais imaginé. Appelez les, je vais prendre nos affaires je me levais en déposant un baiser sur la tête de Kenny pour aller dans les vestiaires prendre nos vêtement et aussi me changer, parce qu'aller en l'hôpital dans cette tenue, Kenny n'apprécierait certainement pas.

"Bah ouais." Oui je sais que c'était ridicule, elle était soulagée d'ailleurs mais Briony avait pas été très tendre avec Anya, elle avait souvent été vache et le fait qu'elle se venge ne m'étonnait pas, je pouvais être d'accord en quelque sorte seulement le coup de l'étudiant qu'elle martyrisait là non. "Tu le martyrise? Anya autant je veux bien être avec toi dans tes galères de vengeance et tout, mais autant ça non. Je peux pas cautionner, je peux me dire que tu prends à parti un pauvre mec ou une fille parce que tu en a envie, non pas ça." J'avais été pendant mon collège l'un des élèves qui se faisaient insulter, elle ne le savait pas ça, je lui avais jamais vraiment dis mais il était hors de question qu'elle continue à faire ça. J'y croyais pas là je crois que la déception pointait le bout de son nez. "Là je suis déçu." Dis-je en la regardant retirant ma main de la sienne. "C'est ta tête de turque c'est ça? Dis moi qui a pas de violence physique." Verbal encore on pouvait survivre, j'avais un peu près survécu mais le racket, le fait qu'on touche à son corps par des coups, non je me souviens que j'avais longtemps sombré dans la musique, dans les pensées noires, ce qui m'avait sauvé pour ma part c'était ma passion mais aussi mon grand-père, je m'étais mis un coup de pied au fesse et je me souviens qu'un jour je m'étais vengé un par un. "T'es maman merde, je veux plus en parler." Je voyais le serveur et rapidement tout s'enchainais. Les pompiers arrivaient, Anya était partie en me faisant un bisou, je reconnais que là j'étais un peu euphorique de la voir comme si câline. "Vous pouvez marcher?" demanda le pompier, il regardait Anya du coin de l'œil. "Mon genou est plus bas !" dis-je en le regardant autoritaire. "Et non je peux pas marcher. Je me posais sur un fauteuil roulant pour aller jusqu'à l'ambulance. Merde de soirée.

Voilà, j'avais trop parlé. Je m'étais dis, que c'était seulement à cause de ça. Que je ne lui dise pas. Kenny retirait sa main de la sienne en me disant qu'il était déçu.  Tu me vois frapper quelqu'un pour le plaisir sérieusement ? là, j'étais un peu choqué de ce qu'il me disait. J'aimais juste jouer sur le mental des gens, je voulais juste voir ce qu'il avait dans les tripes, rien de plus. C'est un bien grand mot, je le pousse juste à bout pour voir ce qu'il a dans le ventre. Je te poussais à bout aussi avant, j'étais pas un tortionnaire pour autant c'était différent cette fois-ci, certes mais je n'étais pas cruelle non plus. Je me prenais encore une réflexion dans la tête. Je me levais pour aller prendre nos affaires dans les vestiaires en déposant, tout de même un baiser contre son front. J'avais remis ma robe pour rejoindre Kenny et parler au pompier. C'est pas grave ce qu'il a ? Il va pouvoir marcher normalement ou pas ?  demandais-je, inquiète. Le pompier me regardait avec une certaine insistance, tout en répondant à mes questions. Je m'approchais du camion, en croisant les bras contre ma poitrine, le regard tourné sur le côté. Tu veux que je monte avec toi ... ?

"Je sais pas, je sais plus…" ça avait été ma seule réponse. Je ne savais plus du tout, je n'étais pas pour ce qu'elle faisait, j'espérais que la personne qui subissait ça n'était pas trop choqué, trop triste, je sais pas dans mes pensées tout était flou. Je revivais ce que j'avais vécu au collège, entre nous c'était différent, je veux avec Anya c'était pas de l'harcèlement, c'était un jeu de sensualité, de séduction qu'on avait et avec le pauvre mec c'était quoi? Désormais avec les pompiers, Anya s'inquiétait, c'était mignon, je le niais, pas c'était vraiment adorable. "On doit faire des examens mademoiselle, je peux pas vous dire ce qu'il a comme ça mais s'il ne peut pas marcher maintenant, je pense que demain non plus." Déclara l'homme, il la regardait encore et encore jusqu'à me conduire dans l'ambulance. Anya nous suivait, je me posais sur le brancard difficilement. "A ton avis?" Je la regardais en souriant un peu, tendant la main vers elle. "Tu restera quand même celle que j'aime." Je tirais sur son bras pour qu'elle se penche, je voulais un bisou même si pendant notre baiser je me crispais méchamment. Quelle erreur de s'être déplacé, je fermais les yeux, j'étais à bout de souffle encore, je penchais ma tête en arrière alors que l'infirmier commençait à me poser une intraveineuse, il restait par contre bloqué contre mon bras tatoué. Il le regardait puis il regardait l'autre, surprit, comme si il en avait jamais vu autant. Il me piquait enfin du premier coup, me donnant un médicament contre la douleur, je souffrais trop, j'avais mal, on me posait une attelle au genou en même temps, j'étais à bout.

Il me demandait d'être honnête, je l'étais et maintenant il me faisait de la tête. Il pensait que je frappais un homme. Bien entendu. Je fais 3 mètre de haut, 200 kilos et de la lutte. Il savait la personne que j'étais, il savait celle qu'il avait épouser. J'étais toujours la même. Alors oui, j'avais changé mais il pouvait pas me façonner à son image. Je n'étais pas aussi douce et gentille qu'il le voulait. Je le regardai se faire amener dans le camion de pompier, me demandant si pour le coup il voulait que je vienne avec lui. Il me tirait par la main pour que je monte, je le laissais faire et déposais un petit baiser sur ses lèvres lorsqu'il me le demandait. Peut être que tu te fais une fausse image de celle que tu aimes Kenny Oui, je le décevais, j'avais des seins et d'après le regard qu'il avait lancé, il était choqué par ce que je faisais. D'ailleurs il ne me connaissait pas vraiment, pensant même que je pouvais exercer des violences physique sur quelqu'un. J'étais peut être mesquine mais pas violente et sa phrase ... " mais merde, t'es maman " elle me restait un peu coincé. Assise dans le camion, j'avais le visage baisser sur ma bague, surement qu'elle était bâtit sur une fausse représentation qu'il avait de moi.  ça va passer, serres juste un peu les dents, il t'a donné un calmant dis-je avec un petit sourire qui n'était pas si vrai que ça. Oui maintenant, c'était à moi de me poser des questions.

Une fausse idée? Je sais pas, j'avais l'impression de ne pas la connaitre, je l'avais jamais vu comme ça, j'en avais entendu parler mais le savoir en étant marié c'était différent. "Non je pense pas juste que je pensais, je sais pas… J'ai l'impression qu'en fait je t'empêche de faire ce que tu veux, que tu t'empêche de faire tout ça parce que je suis là et… Je savais dans quoi je m'engageais, je savais que tu avais un caractère…" Je fermais les yeux, la douleur, le calmant allait aussi me faire dire des trucs que je pensais pas dire un jour parce que je le refusais. "… désolé j'ai mal." Ça m'épuisais totalement, je fermais les yeux alors qu'Anya me parlait, elle essayait de me rassurer, moi par contre j'avais un mal de chien rien ne pourrait me rassurer en cet instant je me revoyais 3 ans et demi en arrière, c'était dur de ce dire que le basket serait terminé, que le sport je devrais me contrôler. La camion arrivait rapidement à l'hôpital, le brancard sur des roulettes m'emmenait aux urgences bien rapidement tandis que je bougeais un peu moins, le calmant me donnait envie de dormir, je planais presque. "Bonjour monsieur Kovalevski. Pouvez-vous me dire ce qui s'est passé?" C'était ça être une sorte de VIP ne pas attendre 4 heures aux urgences. "Je suis tombé sur le genou en roller, j'ai eu une rupture des ligaments croisés il y a presque 4 ans, j'ai toujours eu une faiblesse." Le médecin notait le tout alors que je bougeais ma tête dans tous les sens. "Ou est ma femme?" Anya était restée dehors, la procédure le voulait pour le moment vu que je devais faire un scanner et qu'on me préparait. Je pensais rapidement à une autre rupture des ligaments croisés, je me voyais passé sur la table d'opération alors que j'avais un simple hématome sous le genou qui gonflait avec une entorse par-dessus. Attelle et béquille pendant un mois, ça devrait aller si ma mère ne téléphonait pas sur mon téléphone qu'Anya avait sur elle pour demander ou était le doudou préféré d'Alessia.