HOME BOY ♡ Avec qui veut~

« Je crois qu’il a sommeil. Je vais aller le coucher. » Je me levai en même temps que lui, lui donnant mon accord d’un signe de tête alors qu’il montait l’escalier menant à l’étage. Hésitante, je finis par le suivre. Non pas que je ne lui faisais pas confiance, mais plutôt que c’était la première fois qu’il serait allongé dans son lit de bébé et d’une certaine manière, c’était un stress pour moi. Et s’il se mettait à pleurer et qu’on ne l’entendait pas? Et s’il s’étouffait ou je-ne-sais-quoi? J’arrivai derrière Wyatt, posant une main sur son épaule. « Hey… je voulais simplement m’assurer que tout allait bien.. »

Reprendre toutes mes robes... Non je ne voulais même pas penser à cette possibilité. Plus sérieusement, si je ne désirais pas d'enfants ce n'était pas une question de physique, plutôt de ne pas arriver à m'en occuper. Avoir l'avenir d'une personne entre mes mains, c'est trop de pression, je pourrais jamais gérer cela. Puis je ne m'imagine même pas l'élever correctement... Enfin ça c'est mon opinion de fille de 23 ans. Je ne me ferme pas à l'idée de changer d'avis un jour, mais déjà il me faudrait un père ce qui ne risque pas d'arriver dans l'immédiat. Torrey était une femme forte capable de s'occuper toute seule de deux enfants, je l'admire pour ça, j'en serais incapable. Malgré tout je voulais faire de mon mieux pour l'aider à commencer par jeter un oeil sur ce qui se passait avec Wyatt. Je ne savais que penser, c'était génial qu'ils soient en bons termes, et surtout très pratique, mais je ne voulais simplement pas que ma meilleure amie souffre à nouveau. Assez de réflexion pour aujourd'hui, Charlie vint près de nous et je ne pu m'empêcher de lui adresser un énorme sourire en le prenant dans mes bras. « Charlie ! » J'étais toujours aussi contente de le voir à chaque fois, c'était fou à quel point un simple visage peut faire plaisir. « Tu connais Max ? »

Après avoir dit salut à Torrey, ou plutôt, c'est elle qui est venue leur dire bonjour, pour ensuite aller auprès de Wyatt pour ne plus le lâcher, Nick était allé porté le cadeau pour le nouveau-né et avait parlé ensuite d'aller se chercher une bière. Torrey, toujours aussi recevant, avait bien pensé à garnir son frigo et le jeune homme se prit une bière et une autre pour sa petite amie aussi, qu'il prit soin de verser dans un verre, tandis que lui préférait boire à la bouteille. De retour dans le salon, il vit que Jasmine discutait avec le Eliot. Il vint quand même retrouver sa petite amie et lui donner son verre de bière.

-Tiens, je te l'ai même mis dans un verre... Tu me présentes ton ami? Je sais qu'on s'est vu tout à l'heure, mais excuses-moi, j'ai une mémoire pourrie.

Sa dernière phrase était plutôt adressée à Romane. Puis, il lançait, un peu blagueur:

-En tout cas, si tu cherches de quoi à boire, Torrey en a plein son frigo!

Mon fils dans mes bras, je montais les escaliers pour atteindre sa chambre. Il était si petit et si fragile qu’il détonnait dans mes bras. Entrant dans sa chambre au ton verte, je me rapprochais de son lit. Encore aujourd’hui, j’avais du mal à réaliser que j’étais devenue père. Bon, je le savais depuis un bon moment, mais le fait qu’il soit venu au monde changeait les choses. Délicatement, je le déposais dans son lit sans me rendre compte que je souriais comme un idiot. Soudain, je sentis une main se poser sur mon épaule. « Hey… je voulais simplement m’assurer que tout allait bien.. » La voix de Torrey m’assurait de sa présence. « T’as déjà du mal à te séparer de lui » disais-je avec une pointe d’ironie, avant de redevenir sérieux. « Ça fait bizarre…Enfin, pour toi non, tu as déjà eu Cadence… »

J’me sentais stupide d’être ici alors que tous mes invités étaient en bas, mais je savais que Leyna et Maxym savaient très bien jouer les hôtes et puis, j’avais des invités d’enfer qui n’allaient pas s’entretuer –pas vrai?!- alors rien à craindre! Pour l’heure, j’étais bien trop préoccupé par mon enfant pour penser au reste. « T’as déjà du mal à te séparer de lui » Je sentais l’ironie dans sa voix, mais ne relevai pas. Il comprendrait bien assez vite ce que c’était. « Ça fait bizarre…Enfin, pour toi non, tu as déjà eu Cadence… » Je souris, en approchant encore un peu pour voir Devyn dans son lit, posant distraitement la tête sur l’épaule de Wyatt. « Tu t’y habitueras rapidement tu verras… » je souris stupidement en continuant de fixer le nouveau-né, dormant à point fermé.

« Tu t’y habitueras rapidement tu verras… » Je n’en doutais pas. « Je suppose » Devyn bougeait légèrement sombrant dans un rêve profond. Je me demandais de quoi ça pouvait rêver un bébé. Entre temps, Torrey posait sa tête sur mon épaule sans que je fuie se contact. Le revirement de situation était étrange et tout ça, était grâce à la naissance d’un petit être. L’important, c’était de bien s’entendre et cela sans se blesser. « Viens » La laissant se redresser, je lui prenais la main pour l’emmener en dehors de la chambre. Il fallait éviter de réveiller notre fils. Il allait le faire de lui-même et cela bien assez tôt. Enfin, c’est ce que je supposais. Arriver dans le couloir, je lâchais sa main pour entrebâiller la porte légèrement. « Ça va toi sinon ? Pas trop fatiguer ? » chuchotais-je.

« Je suppose » Je levai les yeux vers lui avec un sourire, laissant ensuite ma tête sur son épaule un court moment, contemplant notre fils. « Viens » Je redressai la tête et le suivit à l’extérieur de la chambre alors qu’il me prenait par la main. J’attrapai rapidement le moniteur de bébé de ma main libre et le laissai refermer la porte derrière nous. « Ça va toi sinon ? Pas trop fatiguer ? » Je secouai la tête de gauche à droite. « Non, ça va. Enfin, j’aurai besoin de repos dans les prochains jours, mais là, c’est l’excitation qui me tient éveillé. » Je souris. « Et toi… ça va? » Et je ne voulais pas dire genre "Salut, ça va". Non. Plutôt "Ça va?" comme dans "Comment vas-tu réellement?"

« Non, ça va. Enfin, j’aurai besoin de repos dans les prochains jours, mais là, c’est l’excitation qui me tient éveillé. » Je me demandais toujours comment est-ce qu’elle pouvait gérer deux enfants. Néanmoins, je tenterais de l’aider en étant présent le plus possible pour notre fils. Je pourrais même le garder de temps en temps chez moi. « Repose-toi quand même un peu, ok ? » Elle allait surement être moins excitée quand il la réveillera la nuit. « Et toi… ça va? » Voilà, une question plutôt surprenante. Surprenant dans le sens où je ne l’avais pas entendu me poser une interrogation aussi franche depuis un bon moment. Comment est-ce que j’allais ? Je ne serais le dire. Tout était un peu confus. Emrys avait disparus, mon fils était né et les relations avec ma mère connaissaient une minuscule avancée positive. Puis, il y avait les études bien entendu et les entrainements qui devenaient de plus en plus intensif. Il était difficile pour une seule personne d’allié tout cela sans connaitre une puissante fatigue morale. Cependant, je n’avais pas envie d’emmerder les autres avec mes problèmes et encore moins l’inquiéter quant à mon état pour m’occuper de mon fils. « Ça va. Je t’avouerais que je suis un peu crevé avec les entrainements. J’ai une compétition dans quelques jours, mais tout va bien »

« Repose-toi quand même un peu, ok ? » J’hochai la tête avec un petit sourire. Oui, voilà qui était plus facilement dit que fait. Surtout avec deux enfants et des études. Mais qu’importe, j’étais heureuse et c’était tout ce qui comptait présentement. Je demandai donc à Wyatt comment il allait. Non pas simplement pour lui retourner la question, mais parce que je tenais vraiment à le savoir. Trop longtemps durant ces derniers mois je n’avais pensé qu’à moi-même. Trop longtemps aussi durant les derniers mois de notre relation je n’avais pas pris la peine de lui demander comment il se sentait dans toute cette histoire. Cette fois je comptais bien faire les choses différemment. Wyatt semblait surpris, mais il me répondit tout de même. « Ça va. Je t’avouerais que je suis un peu crevé avec les entrainements. J’ai une compétition dans quelques jours, mais tout va bien » J’hochai la tête, compréhensive. « Tout ira bien! Et tu sais… » Je levai la main sans réellement m’en rendre compte, caressant sa joue. « Si tu as besoin de parler, je suis là. »