MATYA ☼ Something is different...

Ca va être ma faute si madame joue la nudiste, j'aurais tout vu Miss Blackburn ... ! En espérant que ce ne soit pas de famille parce que j'avais bien du mal à supporter les images de son père en nudiste, me piquant alors la peau et fermant les yeux pour ôter cette vision d'horreur, je lui tournais dos pour qu'elle puisse enfin se vêtir comme il se doit. Et voilà que la couteau avait tranché, elle était bien une femme, une vraie, une dure, au fort caractère ... une qui croyait encore à l'amour éternel peut être, ou encore au mariage de deux êtres passionnellement amoureux ... peut être que cela existait encore, j'avais peut être raison d'y croire encore un peu, même si mon passé était peu reluisant dans les histoires longues. Oui c'était ça le contrat, en fait vu qu'il ne peut pas se marier avec moi, mais il m'aime de trop, c'était un compromis tu vois ... dis je en rigolant, alors que je venais de me prendre un oreiller dans la tronche, pas manqué, plus vite que son ombre la petite ... Pour les enfants c'est vrai que cela risque d'être plus compliqué, mais on pourra toujours y arriver ... Après tout offrir un enfant à Talya, ne serait pas un calvaire loin de là même si j'espérais que si un jour nous franchissions le pas, cela soit pour de vraie raison, parce que oui avec Talya ce n'était pas comme avec tout le monde ... Ah oui tu viens de me faire une révélation ... tu désires trop que je tombe amoureux de ta petite bouche pincée du matin, ton petit regard en coin quand tu fais ta tête de chien battu, ton sourire des plus beaux jours qui font craquer tout le monde ... ça pourrait peut être possible effectivement, mais en cinq ans, ça risque d'être juste ... dis je en sifflotant rien que pour la faire languir, et l'énerver, après tout je connaissais beaucoup de ses mimiques, parce que je l'observais peut être plus qu'un simple mais, mais Shuttttt !

" Je suis pudique moi très cher ! Tu le sauras dorénavant ! " Je n'étais pas le genre de femme à me montrer à n'importe quel homme et encore moins depuis ma grossesse, alors il avait de la chance car j'avais vraiment confiance en lui pour le faire, pour me montrer sans penser qu'il allait me juger. Entre deux phrases il avait déjà pris un coup de coussin à me taquiner mais lorsqu'il avoua que cinq ans cela risquait d'être trop peu pour tomber amoureux de moi, je ne tardai pas de vérifier sir la serviette autour de ma taille tenait bien pour lâcher ma main qui la tenait afin de prendre l'oreiller à deux mains et lui envoyer dessus de toutes mes forces, sans lui faire mal tout de même... " T'es une saloperie Silver ! Va épouser mon père, y'a que lui qui veut de toi toute façon. " Je cachai mon petit sourire et partie vers la salle de bain laissant la porte de la chambre ouverte, mes habits à la main. Un jean noir et un pull tout doux bien à la mode blanc un peu brillant et échancré devant feraient bien l'affaire pour ce soir mais je ne comptai pas m'habiller devant Matthéo non plus. En m'habillant je repensai à la manière dont il venait de me décrire, en grand dragueur il savait surement bien cerner les femmes, vite le faire mais tout ce qu'il avait dit c'était particulièrement vrai et cela me décrocha un nouveau sourire.

Pudique ! Elle me faisait bien rire ... elle avait tout ce qu'il fallait d'une princesse, l'éducation, la prestance, la beauté et l'art d'être la parfaite jeune femme lorsqu'elle le souhaitait, même si au fond elle avait ses petits défauts comme tout le monde. Pendant que je continuais mon speech autant dire qu'elle montait en pression la blondie, c'était tellement drôle, ses cheveux partaient dans tous les sens, l'électricité dans l'air ! Me reprenant un nouveau coussin dans la face, j'entendais des pas monter dans l'escalier, peut être qu'ils montaient pour coucher la petite ... Oui ça serait tellement drôle de voir ta petite bouille ! Après tout c'était clauque, et elle venait de me faire comprendre qu'elle aurait bien aimé que je tombe amoureux d'elle dans les cinq ans. La laissant alors partir dans la salle de bain, prêt à descendre au salon, je finissais par me diriger vers la chambre de Charlie pendant que sa grand mère la couchait. Heureusement que vous êtes là hein ... parce que Talya se fait dorer la pilule depuis tout à l'heure y a pas à dire ! Mëme si elle s'occupait de sa fille à la perfection, il fallait avouer que l'aide de ses parents étaient indispensables ... c'était d'ailleurs toujours étrange qu'elle habite chez ses parents à y réfléchir, une futur dandy !

J'avais filé dans la salle de bain pour me préparer. Un moment pour les cheveux, un moment pour le visage, le reste pour l'habillage, un petit coup de parfum et le tour était joué. Tout en restant très simple j'étais autrement plus présentable que quelques minutes auparavant comme Matthéo me l'avait fait remarqué. En sortant je l'entendis d'ailleurs avec ma mère dans la chambre de Charlie alors qu'elle allait la coucher. Le beau brun sachant que j'écoutai n'hésita pas à m'envoyer une petite boutade dans le nez que je ne relevai pas du moins pas plus que cela... " On se demande bien à qui la faute... Je ne sais pas qui m'a trempé au moment du bain puis qui m'a dit que mon pyjama ne ferait pas l'affaire... " Je souris à ma mère, elle ne m'en voulait pas, pas du tout d'avoir pris soin de moi un petit peu car elle savait très bien que ce n'était pas facile de gérer sa vie d'étudiante, ses études et un bébé en même temps. Elle prenait un plaisir à m'aider et je prenais du plaisir à lui laisser s'occuper de Charlie lorsqu'elle le voulait même si je restai sa mère et donc celle qui s'en occupait le plus souvent. J'allais déposer un bisou sur le front de ma fille qui gazouillait devant son mobile avant de lui souhaiter bonne nuit et m'adresser aux deux clowns qui étaient dans la chambre. " Aller oust ! Il faut qu'elle dorme cette petite parce que jusqu'à preuve du contraire c'est encore moi qui me lève la nuit lorsqu'elle se réveille ! Ah quoi que Matt t'as bien dit que tu restais pour ça cette nuit non ? " J'haussai les sourcils attendant une réponse de sa part, mais il savait bien que je rigolai, je me lèverai jusqu'à mourir de fatigue pour mon bébé qui était la prunelle de mes yeux.

Je ne voulais tout simplement pas que tu sous estimes ton potentiel ... Je faisais les quelques pas qui me séparaient encore du lit de Charlie tout en entendant Talya qui arrivait déjà derrière nous, elle ne râtait pas une minute pour me rappeler que j'avais beau faire beaucoup pour la petite, je n'étais pas encore au point de me lever la nuit. Mais toute cette petite famille, un enfant et tout ce qui allait avec l'assurance, la sécurité et tout me faisait doucement repenser à mon fils qui se trouvait en Europe, oui il me manquait de plus en plus ces derniers temps, peut être parce que je rêverais de passer un peu plus de temps avec elle ... Revenant à la réalité lorsque Talya nous jeta dehors, refermant la porte derrière nous. Jusqu'à preuve du contraire ... ce n'est pas totalement mon enfant, et je la chois déjà à la perfection ! formulais je en guise de réponse tout en lui faisant un petit coup de hanche, avant de descendre les escaliers pour retrouver le salon.

Il ferait un papa parfait et il n'en avait pas conscience, c'était assez triste tout de même... Pas pour ma Charlie mais pour son petit bonhomme à lui. Charlie avait son papa, même si elle ne l'avait jamais connu et jamais je n'oublierai de lui en parler, c'était hors de question qu'elle prenne un autre pour son véritable père, un père de coeur encore cela pouvait passer mais pas plus, je ne voulais en aucun cas remplacer Alexander dans ma vie et dans la sienne. Je souris à la phrase de Matthéo avant de répondre à son coup de cul par une petite tape près de l'épaule, sale bête. Charlie couchée, nous descendions pour retrouver mon père qui avait installé la table et fait à manger. Tout était parfaitement prêt et une assiette avait été dressée pour Matthéo, tellement présent dans ma vie ce petit qu'il était tout à fait normal pour lui de manger avec nous lorsqu'il était là. " Tu prends ta place habituelle ? " Je m'installai à la mienne alors qu'il allait en face. " Bon après les photos de moi bébé est ce que je vais avoir le droit à toutes les anecdotes ridicules qui me concernent ? Histoire que Matthéo connaisse tous les dossiers sur moi une fois pour toute ! " Je lui adressai un clin d'oeil, il n'avait pas intérêt à s'en servir où je lui tordrais le coup.

C'était finalement assez naturel maintenant que passer du temps avec la famille Blackburn, heureusement que j'avais réussi à me faire une petite place dans la vie de ses parents car sinon la situation serait un peu plus compliquée. Prenant alors place en face du père de Talya, le repas était déjà servi alors que je n'avais pas du tout aider, cela me gênait un peu mais je saurais me rattraper en ces fêtes de fins d'années. Ca me plairait bien moi les anecdotes mais je pense que pour toi ma belle vaudrait mieux que tout ceci soit pour une autre fois ... et puis déjà les photos je risquerais de déguerpir en courant alors les anecdotes je suis pas totalement prêt ! dis je en me levant pour faire le service, fallait bien que je mette un peu pied à l'étrier. Le repas s'annonçait des plus drôles, car l'humour des Blackburn était tout de même assez fameux, fallait dire la vérité. Et voilà pour la princesse de cette table ... Puis je me mis à service ses parents, une grosses assiette pour son père et moi, que de points communs .

" Je te remercie mais j'étais un adorable et très beau bébé et bambin... Puis Charlie me ressemble affreusement alors si tu te moques de moi tu te moques aussi de ta petite chérie qui est là haut... On fait moins le malin là ? " J'haussai les sourcils attendant sa réponse, jamais il ne critiquerait Charlie, le courant était bien passé entre ses deux là. Matthéo était en quelque sorte son parrain d'ailleurs, peut être devrais-je officialiser un peu cela... Il fallait que j'y réfléchisse, quoi que pas trop non plus. " D'ailleurs, tu voudrais être le parrain de Charlie ? " Tout le monde installé nous allions pouvoir commencer à manger dans la bonheur humeur de ma famille, comme si nos années de galère n'avaient jamais existé. C'était assez spécial pour moi car même si j'adorais mon père je lui en voulais énormément pour ces années de silence et d'absence et je n'oubliais rien même si j'avais besoin de lui dans ma vie, encore plus après la perte de mon frère et de mon mari. " Arrête de m'appeler princesse devant mon père, il va vraiment croire que tu me traites comme telle alors que c'est loiiiiiin d'être le cas quand il n'est pas là! " Et bing à mon tour de lui lancer un petit pic bien placé, même si c'était de la pure taquinerie car il me traitait vraiment bien.

Non mais les plus drôles étaient lorsque tu avais dans les quatre ans avec tes petites cuisses toute potelées, le doigt dans la bouche, je suis certain que tu étais mignonne à l'époque ! Comme quoi les gens peuvent beaucoup changer :sifle: ... d'ailleurs la photo avait refais son apparition à peine l'eus je évoqué, comme quoi son père et moi on était fait pour s'entendre. Je ne savais pas tout ce que les mystères et secrets des Blackburn réservaient, mais je savais que je les adorais comme ils étaient ... Le parrain de Charlie ! C'était des sacrés responsabilités franchement pas sûr que je sois à la hauteur, même si de nos jours ce n'était plus pareil... Ah oui tu as pas peur que je la mette sur la pente glissante des mauvais gens ... après tout je suis horrible avec toi !En tout cas vous avez fais une sacrée jeune femme ... Sacré caractère, toujours à envoyer des piques, peut être la raison pour laquelle on s'entendait si bien ... un peu fait pour se retrouver l'un à côté de l'autre ... amis proches. Sa mère avait fais finalement apparition dans la conversation, plutôt calme et posée, elle était la sagesse, un modèle de femme, et son père était surement celui que j'aurais toujours voulu avoir ... Le repas est parfait Mme Blackburn ... vous m'impressionnez de jours en jours ... Et bam à peine avais je fini ma phrase, qu'elle faisait la triste jeune femme qui n'était pas traitée comme elle le méritait, comme si ! Comme si j'étais du genre à en faire trop ...

" A l'époque j'étais mignonne maintenant je suis resplendiscante ! " Ma mère sourit à ma phrase et acquiesca, ce n'était surement pas elle qui allait dire le contraire, j'étais la prunelle de ses yeux, la seule restante depuis le décès de mon frère ce qui me donnait encore plus d'importance dans sa vie. " Une maman a toujours peur de tout mais avec toi j'avoue que j'ai moins peur même si tu n'es surement pas la personne la plus calme et responsable que je connaisse tu l'as toujours été avec la petite.... Alors c'est oui ou non ? " du caractère ca j'en avais et je le savais mais j'étais la plupart du temps très gentille et complaisante, il était plutôt facile de s'arranger avec moi il n'y avait pas à dire. " Toi en faire trop ? Jamais... Tu sais déjà tellement que tu as tout le monde dans ta poche que tu pourrais m'appeler Peggy la cochonne que personne ne réagirait autour de cette table ! " J'éclatai de rire. Ce repas me faisait penser à ceux qu'on pouvait avoir quand j'étais enfant et donc il y a des années, cela faisait du bien. Matthéo apportait de la bonne humeur et de la fraicheur.