KENYA ♥ I 'm not a star

Je riais. Mon dieu, je crois que nos nerfs lâchaient car en voyant ma femme risquer de tomber à cause d'un misérable tabouret m'éclatait même si j'étais venu prêt d'elle pour veiller sur sa personne. Le réalisateur était compréhensif, souriant, il m'avait confié aimer nous voir à l'écran, nous voir dégager cette complicité et j'étais persuadé qu'il n'avait pas coupé cette scène, il avait tendance à ne plus le faire d'ailleurs. "Ok concentration ma puce !" dis-je en me pinçant, je fermais les yeux avant de recommencer la scène souriant de toutes mes dents quand soudain elle recommençait à rire. NAN ! Mais je levais les yeux au ciel avant de mettre ma main devant ma bouche. "Je peux savoir pouquoi?" murmurais-je avant qu'elle me retire le bout de persil.. "Ta faute ça." Riais-je encore alors qu'on commençait encore et encore. La prise allait être bouclée sauf que Candice gâchait le tout, elle me regardait et le réalisateur coupait. "COUPEZ !" Là il était blasé, et j'avais bien vu que dans les yeux de Candice à mon égard, ce n'était pas un simple regard c'était, je sais pas étrange, peut être parce qu'on s'était embrassé, elle avait commencé à se faire des films, honnêtement je pouvais pas dire. "Candice tu peux pas regarder Kenny comme ça, tu dois même pas le regarder tout court !" Il était fâché et moi aussi au fond, j'avais envie de rentrer, j'avais un peu la migraine, mes yeux devenaient rouge aussi parce que je m'étais blessé avec mon ongle en retirant ma lentille tout à l'heure. "Désolé…" déclara Candice, on tournait la scène une dernière fois et se fut la bonne. Dieu merci, j'en avais marre, je baillais encore si c'était Anya qui gâchait tout je m'en moquais mais pas elle. "C'est dans la boite, bravo !" s'écria le réalisateur. Je bu mon verre d'ailleurs, bien quoi fallait pas le perdre, le pauvre.

 C'est pas de ma faute si tu sais pas manger  dis-je en le lui retirant et en essuyant ma main contre une serviette. Oui, oui, je venais clairement d'enlever un bout de persil des dents de mon mari comme ci de rien était. Ça me gênais pas, c'était .... lui . Nous recommencions la scène après, mais Candice regardait Kenny. Là, mon regard se levait d'une manière assez froide. C'était incroyable. Comment une personne pouvait continuer à faire ce genre de chose quand on savait que l'homme en question était un mari et un père. Alors qu'on avait enfin terminé la scène et que Candice partait, je tendais ma jambe pour faire un croche patte à Candice qui tombait de toute sa longueur. Elle s'était fait mal à la cheville d'ailleurs. Je partais à l'opposé, ne m'inquiétait pas pour elle. Les mains dans les poches, j'allais vers la voiture en laissant tomber le verre de champagne que je terminais par terre. Ce dernier ce brisé en mille et un morceaux. Cette femme avait de la chance que je n'en prenne pas un pour lui couper les cheveux. Une fois installé dans la voiture, je posais ma tête contre la fenêtre, en fermant doucement les yeux, j'entendais Candice dire que c'était moi... blablabla. Hasta la vista wore ! C'est moi qui repars avec le prince charmant.

La scène se terminait et alors que je buvais mon verre, je voyais Candice par terre à crier de douleur. Je fronçais les sourcils, j'avais manqué quoi là? Elle aussi était si maladroite? Puis je voyais Anya partir, les mains dans les poches avec son petit regard qui me faisait tout de suite penser que la demoiselle n'était pas tombée par hasard. "C'est elle je l'ai vu, c'est elle !" criait Candice. Je regardais le réalisateur puis le verre de champagne bu ainsi que le deuxième. "Tu as trop bu Candice, tu sais que les verres ce n'étaient pas fait pour être bu, tu devais tremper tes lèvres, pas t'amuser à boire comme un trou !" Oui je protégeais Anya et même comme Priape arrivait en courant pour voir ce qu'il se passait alors que j'allais rejoindre ma femme. "Ce qu'il se passe?" dis-je faussement en colère mais pour Anya j'allais loin, j'étais prêt à mentir sans complexe et sans que ça se voit. "C'est que tu me sors que Candice est professionnel alors que madame s'enfile des verres comme de l'eau et après elle ose accuser ma femme parce qu'elle se ramasse par terre ! Je veux plus la voir je te préviens, elle dégage de mon champ de vision sinon tu vas la suivre !" Je le regardais, patron, oui j'avais ce ton là, je l'avais rarement mais quant il sortait, il faisait un peu peur, je reconnais. Avançant vers la voiture après que tout le monde ait pu entendre ma dispute avec Priape dehors, je m'engouffrais à l'intérieur après avoir pousser quelques éclats de verre sur le sol. Je fronçais les sourcils, Anya avait la tête appuyé contre la vitre. Je ne disais rien, je fermais la porte, tirant sur son bras pour la prendre contre moi. "Conduisez nous chez nous !" dis-je au chauffeur un peu activement et agressif.

Par moment, la jalousie était plus forte que tout. J'avais déjà pris sur moi en début d'après midi quand j'avais vu cette femme près de mon mari. Quand je l'avais entendu parler de lui avec les autres figurantes, mais là, savoir qu'elle le regardait d'une telle manière que le réalisateur se rendait comte. Je pouvais pas. Alors oui, lorsque je l'avais vu tourner les talons, j'avais tendue le mien pour qu'elle tombe. Apparemment, elle s'était fait mal. Je m'en fichais clairement, elle aurait pu avoir un traumatisme crânien que je serais rentrer chez moi pour dormir. La tête appuyait contre la vitre de notre voiture, noire, j'entendais Kenny entrer. Il tirait sur mon bras pour que je me pose contre lui. Je me laissais faire, posant ma main contre son torse. Qu'est ce qu'il y'a ? je n'avais aucune idée de ce qu'il venait de se passer, alors je ne comprenais pas vraiment son agressivité. Les yeux levais vers lui, je regardais son visage, du moins son menton parce que c'était la vue que j'avais avant de me laisser complètement glisser contre ses cuisses. L'arrière de la tête dessus, je pouvais mieux le regarder, sa main glissait dans mes cheveux j'aimais ça. Je fermais doucement les yeux tout en laissant glisser et re-glisser ses doigts entre les miens, preuve que je ne dormais pas.

"Qu'est-ce qui a ?" Je prenais une aspiration essayant de calmer ma fausse colère. "Me l'a fait pas Anya, je sais très bien ce qui a eu, je te connais par cœur mais c'est moi qui me reconnait pas… Je sais pas, je suis pas comme ça, je suis pas si méchant à accuser les autres, à…" J'étais perdu un peu, je pensais pas que l'amour et la protection à son égard avait prit la place sur ma vraie nature, je l'aimais vraiment énormément et quand on me connaissait, on savait que faire du mal aux autres ne faisait pas parti de mon caractère. Seulement alors que j'allais continuer de parler quelqu'un nous interrompait, Priape ouvrait la porte de la voiture, je reprenais le masque du patron. "Kenny je suis désolé, je pensais pas qu'elle serait saoule et qu'elle accuserait ta femme de la blesser…" Il avait l'air tellement mal, dis donc j'étais fier de moi de le mettre dans un état de stresse comme ça, Anya déteignait sur moi en fait c'était pas plus mal. "C'est bien beau d'être désolé mais si tu veux vraiment faire tes preuves, tu te débarrasse d'elle déjà, je veux plus la voir et Anya non plus sans compter que tu te démerde pour ne pas qu'elle aille parler à la presse en disant des mensonges, sérieux tu vois ma femme faire ça? Sérieux, tu me connais Priape, tu sais bien que je l'aurais pas épousé ou fait un enfant avec une femme mauvaise comme elle le prétend, regarde on l'entend gueuler !" Priape s'excusait auprès d'Anya, fermant la porte alors qu'on se mettait enfin en route, je caressais toujours les cheveux d'Anya sans rien dire avant de rire. "Tu me fait faire n'importe quoi !" riais-je en déposant un baiser sur sa chevelure blonde.

La tête sur les cuisses de Kenny, je le regardais. Il avait l'air énervé, je ne comprenais pas vraiment ce qu'il avait. Il me disait ne pas être si méchant, qu'il n'accusait pas les autres ... J'arquais un sourcil, un peu surprise. De quoi me parlait-il ? Mes doigts, caressaient glissés toujours entre les siens jusqu'à ce que Priape ouvres la porte pour parler à Kenny. Je penchais un peu la tête en arrière pour le regarder, je n'allais pas changer de position. Je me fichais bien des autres, puis on était dans notre voiture, je me demandais d'ailleurs pourquoi le chauffeur mettait autant de temps. Kenny se mit à parler et je compris bien rapidement. Mais là, les mots qu'il venait d'avoir. Gosh, c'était pas plaisant pour moi. J'arrêtais de caresser ses doigts, ne disant rien pour l'instant. J'hochais la tête aux excuses de Priape puis nous nous retrouvions seuls de nouveau. Des caresses, un baiser contre mes cheveux.  Pourquoi tu m'as épousé et pourquoi t'as fait un enfant avec moi, si t'es pas comme ça ? il savait de quoi je parlais, du fais qu'il dépeigne une femme mauvaise. Parce que oui, j'avais fait ce que j'avais fait, il le savait et donc, paradoxalement, il disait que j'étais mauvaise indirectement et que c'était pas son genre de femme.

Enfin la porte fermée, je regardais Anya qui était bizarre. Elle cessait de me caresser les doigts, me regardant en me jetant cette phrase. Oui vu comme ça c'était méchant, surtout qu'elle avait vraiment fait. "Parce que je t'aime comme ça…" dis-je un peu timide. "Je pense que quelque part je le suis aussi, j'ai bien été en prison pour avoir frappé un mec qui t'avait mal parlé, je crois qu'en fait, par amour, pour toi, je ferais ce qu'il faut pour te protéger." Anya ou la fille qui paraissait être l'ange de service à mes cotés, je me souviens de ce jour ou j'avais été embarqué sur le campus de la fac parce que j'avais péter le nez à un mec qui avait insulté Anya et qu'elle avait du venir me chercher, payer ma caution, au fond je crois que Nastasiya serait prête à aller aussi loin parce qu'on était ainsi, c'était une relation qui était capable de détruire les gens qui ne nous aimaient pas. Je caressais toujours sa tête alors que je la regardais un peu en souriant. "On peux pas se mentir, tu m'as changé Anya, tu as fait de moi l'homme que je suis maintenant, je sais que c'est niait mais tu m'as toujours pousser à être meilleur regarde, je l'aurais jamais fait sans toi ce clip, j'aurais pas été capable de passer outre une deuxième rechute de ma maladie, j'aurais pas fait tout ceci et je crois qu'en fait inconsciemment toi comme moi pour se protéger, on irait très loin. Après je dois être crédible aussi auprès de Priape attend, je veux qu'il dégage Candice, elle a commencé à gueuler comme un veau en plus." Désespéré c'était le mot rien que de penser à ses cries là. "Je t'aime tu sais…" murmurais-je proche de ses lèvres en me penchant vers elle pour lui voler un baiser.

C'était assez perturbant d'entendre Kenny dire ça, parce que si, je l'avais fait. J'avais fait exprès de faire mal à cette trainée.  Tu m'aimes comme ça, alors que finalement je suis pas ton genre de fille ?  il le savait depuis le début que j'étais ainsi. Depuis le premier soir de notre rencontre, surtout après ce que je lui avais fait.  Je te comprends pas, pourquoi pendant 3 ans tu m'as attendu alors ? j'avais mit le attendu entre guillemet, parce qu'il avait eu des femmes pendant ce temps là. Je levais les yeux dans les siens. Il ferait ce qu'il faut pour me protéger. Je le savais , mais c'était plus ce qu'il avait dit qui me faisait de la peine. Autant poser les mots dessus. Je tournais mon visage finalement pour regarder le siège du chauffeur devant moi, quand bien même , ma tête était toujours posé contre ses jambes. J'ai donc fait de toi un homme mauvais, parce que c'est comme ça que tu m'as dépeinte à ton agent  Je passais mes mains sous ma tête en fermant les yeux doucement, à nouveau. Il me citait toute les choses que je l'avais poussé à faire, j'haussais les épaules tout en me mordillant la lèvre. C'était rien ça. Le point positif c'est qu'il ne voulait plus de cette femme sur le tournage. Il me disait m'aimer. Je me tournais vers lui en accueillant ses lèvres contre les miennes. Ma main contre son crâne, dans ses cheveux, je lâchais doucement ses lèvres, pour rester un instant les paupières closes et le regarder, nos visages encore proche. D'accord je répondais à son je t'aime, à ce qu'il me disait sur la plantureuse blonde. Embrasses moi encore  soufflais-je doucement. Nous roulions encore, les lumières de la ville de New York éclairé à peine nos visage et je me sentais bien avec lui.

"Bien à la base non tu l'es pas…" Je m'en cachais pas pourquoi après tout, je pensais qu'elle allait crier, qu'elle allait se décaler ou autre non, elle parlait calmement, ça me faisait du bien, il y avait quelque chose de plus mature entre nous ce soir, pas de boudage excessif, de colère intempestif et dieu sait qu'on était fatigué. "Parce que tu m'as surprit en fait. Je pensais qu'il me fallait une femme qui était presque pareille que moi mais à tes cotés pendant 3 ans tu as fait que me surprendre, tu rigoles, tu vis sans te préoccuper des gens, c'est ça que j'aime chez toi, c'est cette manière dont tu as de rentre une journée banale en une journée qui restera dans ma mémoire !" Elle regardait ailleurs, je tournais sa tête plongeant mes yeux dans les siens. "Un homme mauvais non, ça me ressemble pas c'est vrai mais comme je te dis en fait je prends conscience que je m'en fou des gens, y a que toi et Alessia alors si je dois passer pour un tyran, je le serais puis un homme mauvais avec une femme mauvaise, on fait la paire." Je riais en me penchant vers elle pour l'embrasser. Je frottais mon nez contre le sien souriant quand même parce que cette vie, cette femme je l'avais voulu, je savais que parfois je ferais des choses qui me ressembleraient pas mais peu importe. "Franchement je dois être à la hauteur de la reine des glaces non?" dis-je en l'embrassant à sa demande. Un baiser tendre, amoureux, je m'attardais beaucoup plus longuement cette fois, c'était beaucoup plus passionné, plus sensuel, je souriais à travers le baiser jusqu'à ce que nos corps nous rappelle à tel point nous étions dépendant d'air. "Ne le prend pas mal, c'était pas mon but de te blesser tu sais." Je faisais un peu la moue alors que la voiture s'apprêtait à se garer. "On y est. Madame Kovalevski est fatiguée de marcher je suppose." En gros, je voulais bien te porter dans mes bras, ma princesse.

Je l'écoutais me dire que j'étais pas son type de femme à la base. J'encaissais sans rien dire, mais ça me faisait mal, pour être honnête. Je sentais comme une pression dans mon coeur. C'est pas avec une femme comme moi qu'il allait finir ses jours. J'étais peut être qu'une passade, il ne le savait pas encore, c'était juste la passion en ce moment, mais peut être qu'un jour, ça allait s'essouffler et qu'il voudra être avec une femme comme lui.  T'as pas à être à la hauteur de quoi que se soit dis-je en me pinçant les lèvres. Il avait tourné mon visage, alors que je ne voulais plus le regarder. Je ne partais pas, je ne m'éloignais pas, mais mon esprit si. Il m'embrassait encore, comme je lui avais demandé. Oui, je voulais pouvoir sentir que ... c'était faux ce que je pensais. J'avais besoin de respirer, je relevais un peu ma tête pour avoir encore un peu ses lèvres pour moi  C'est pas grave ...  oui, je venais clairement de lui dire que ça m'avait blessée. La voiture s'arrêtait, je me relevais cette fois ci.  Non c'est bon je vais marcher ... puis je vais juste aller au bas de la rue pour prendre de quoi manger ce soir et demain matin, je reviens vite. je déposais un baiser contre sa joue avant d'enfiler ma veste en cuir. Je portais toujours la robe du clip d'ailleurs, je fourrais mes mains en poche tout en descendant la rue pour rejoindre l'épicerie.